samedi, juin 05, 2010

 

Congrès des infirmières et infirmiers auxiliaires: euthanasie abordée avec prudence

Source : Carl Thériault, collaboration spéciale, Le Soleil

(Rimouski) Le débat sur l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique a été abordé avec une très grande prudence jeudi, lors du congrès de l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec, à quelques mois du début des audiences de la commission québécoise sur le droit de mourir dans la dignité.

Le directeur du nouveau laboratoire de recherche en éthique et vieillissement du centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, David J. Roy, s'est adressé aux 500 délégués réunis à Rimouski.

«L'euthanasie, c'est administrer la mort. La loi doit être maintenue comme elle est maintenant, a-t-il soutenu en entrevue. Je suis contre la légalisation de l'euthanasie. Il faut l'interdire, sinon il y aura des dérapages inévitables, comme en Hollande dans le cas des nouveau-nés mal formés et handicapés. Il y a en effet un grand nombre de cas dans les Pays-Bas où les patients ne sont pas morts, mais sont plutôt entrés en convulsion. Est-ce que les prochains seront les personnes atteintes de maladies mentales? Mais il faut modifier le Code criminel du Canada pour que les médecins n'aient plus peur d'arrêter les soins médicaux de prolongement de vie [et] l'acharnement thérapeutique.»

Le président de l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec, Régis Paradis, s'est donné du temps pour décider si son organisation présentera un mémoire à la commission québécoise sur le droit de mourir dans la dignité

«C'est une bonne idée cette commission parlementaire mais il ne faut pas trop avoir d'espérance, a-t-il affirmé. Si cette commission peut aider à arrêter l'acharnement thérapeutique et promouvoir les programmes d'éducation en soins palliatifs, c'est OK. Mais ce n'est pas un mécanisme magique de solutions.»

RD

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