lundi, septembre 06, 2010

 

Le meilleur médicament, c’est l’exercice physique

Un conseil de Claude Pelletier: pourquoi ne pas ranger les vieilles pantoufles et s'acheter une bonne paire de chaussures de sport?

L'auteur est un retraité très sportif de Montréal.
La Presse, 4 septembre 2010

Depuis quelques semaines, lors de mes entraînements de natation, j'avais plus de difficulté à me sentir bien après quelques minutes de réchauffement. C'était sans doute l'âge ou la fatigue, que je me disais, m'accrochant au câble de la piscine un peu plus essoufflé que par le passé.

Je me préparais sérieusement pour un championnat provincial après avoir, sans trop de difficulté, réalisé un 1500 mètres lors d'une compétition le mois précédent.

Mais un matin, un peu inquiet, j'écoute ma conjointe et je me rends à l'hôpital pour me faire dire qu'il y a urgence d'une intervention: une artère est complètement bloquée. Tout le monde est un peu étonné que je ne ressente aucune douleur et les intervenants sont plus inquiets que moi de la situation.

Dès le lendemain matin, je subis avec succès une angioplastie (installation d'un tuteur pour débloquer l'artère) et je réalise alors que mon père est justement décédé précisément au même âge que le mien -66 ans- d'un infarctus non décelé à temps.

Quelques semaines plus tard, un examen médical à l'effort (tapis roulant), révèle que tout est bien réparé et qu'il n'y pas de raison, comme le souligne le thérapeute, que mes performances soient moins bonnes maintenant puisque désormais, j'ai mes trois artères qui fonctionnent très bien.

Je reprends mes activités avec un peu d'inquiétude (la pompe à nitro pas très loin), portant attention à la moindre sensation à la poitrine. Pour le ballon-volant et le tennis de table, je suis de nouveau dans l'ardeur du jeu. Je nage avec moins d'intensité, mais de plus en plus longtemps. Le premier défi sera ma participation à la compétition de natation des jeux de Montréal des 50 ans et plus. Le pincement au coeur est sans doute plus psychologique que physique. J'ai en tête le décès d'un ami survenu récemment sur le bord de la piscine lors d'une compétition. J'y vais au début avec modération, mais je me laisse emporter par l'ambition dans les épreuves au programme.

Plusieurs de mes collègues ont subi un infarctus et, après leur opération, ils sont revenus à leurs activités sportives. Des jeunes et des moins jeunes, mais tous des gens qui aiment bouger et qui considèrent que l'exercice est le meilleur médicament pour eux.

Comme le souligne Richard Chevalier, « si on pouvait mettre dans une pilule tous les effets de l'exercice, celle-ci deviendrait sûrement une des pilules les plus populaires ». Et on peut l'utiliser à titre non seulement curatif, mais aussi préventif.

L'activité physique stimule l'organisme, renforce nos organes, nos muscles, nos os et notre coeur (encore lui!). Grâce à l'exercice, on me dit que mon coeur avait assez de force pour faire face à mon problème héréditaire. Notre corps est conçu pour bouger et selon les spécialistes, s'il ne bouge pas suffisamment, il emmagasine des tensions et du stress. Écoute ton coeur?!

Pourquoi ne pas ranger les vieilles pantoufles et s'acheter une bonne paire de chaussures de sport? Vous joindre à une activité qui saura vous détendre et vous aider à vivre vieux, à vivre mieux? L'exercice retarde les effets de l'âge sur l'organisme et c'est bon pour votre moral.

Ayez à coeur votre santé!

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Justement! Si l'exercice est le meilleur remède, il n'en demeure pas moins que le suivi médical demeure la meilleure tactique de prévention face aux maladies. Et, beaucoup de personnes dépassées soixante ans ne prennent pas la peine d'avoir une visite médicale aux trois mois, six mois ou annuelle.

Je suis persuadé qu'un médecin aime mieux traiter quelqu'un qui lui arrive avec un bon potentiel de guérison plutôt que trop tard pour intervenir.

M. Pelletier, malgré sa bonne condition physique, sachant qu'il était à risque au niveau cardiaque, aurait dû passer des tapis roulants au moins une fois par année. Mais, c'est vrai, qu'il y a des situations où la personne est asymptomatique et vu son degré d'entraînement physique, ne pense pas qu'il pourrait être victime d'une attaque cardiaque. Heureusement pour lui, il a trouvé sur son chemin des professionnels de la santé qui ont su déceler à temps son problème de santé. Bravo aussi pour les conseils de sa conjointe!

RD

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