jeudi, janvier 30, 2014

 

Vieillir chez nous comme ailleurs à travers le monde




Article de Richard Latendresse, Journal de Québec, 26 janvier 2014

UNE PLANÈTE QUI PREND DE L'ÂGE

Les jeunes continuent de représenter la portion de la population la plus importante de la plupart des sociétés en développement : 34 % en Bolivie, 42 % en Afghanistan, 47 % au Mali. Une autre réalité prend toutefois forme en parallèle : dans l'ensemble des pays, la population vieillit.

Les personnes âgées - les plus de 60 ans - occupent chaque année plus de place, au point où les démographes ont calculé qu'en 2050, elles représenteront - nous représenterons - 20 % de la population de la planète.

Humainement, il faut reconnaître que l'allongement de l'espérance de vie constitue une des grandes victoires du XXe siècle. D'un peu moins de 50 ans en 1900, les Canadiens qui naissent aujourd'hui peuvent, avec confiance, espérer vivre trente années de plus.

On vit non seulement plus vieux, mais ... beaucoup plus vieux qu'à tout autre moment de l'histoire. Selon le dernier recensement, le nombre de centenaires au Canada a fait un bond de 25,7 % au cours de la dernière décennie. Et ce n'est pas fini : de tout près de 6 000 en 2011, Statistique Canada prévoit que le nombre de centenaires passera à 80 000 en 2061 quand  les derniers baby-boomers atteindront les trois chiffres.

Plus vieux ... et mieux ?

Ce n'est pas tout de prolonger la vie, il s'agit de savoir si ce sont toujours de  belles années qui passent. L'ONU s'en est justement mêlée, question de savoir où vieillit-on le mieux et pourquoi. Un indice a été établi, le Global Age Watch, qui permet d'évaluer le bien-être des personnes âgées à travers le monde.

Sans surprise, les pays du nord, les sociétés les plus riches font mieux que les pays d'Afrique et d'Asie. Le Canada arrache une impressionnante 5e place. Parmi les critères retenus - le niveau des revenus, l'état de santé, l'éducation et l'emploi, ainsi qu'un environnement favorable - notre pire performance tient à la sécurité des revenus, une décevante 26e place.

Ce n'est certainement pas à prendre à la légère. Puisqu'une personne sur cinq aura plus de 60 ans en 2050, voyons le vieillissement non plus comme un déclin, mais comme une opportunité pour toute la société. Chacun y gagnera à ne pas cacher, à ne pas marginaliser la vieillesse, mais à la voir comme un atout à sagement employer.

LES MEILLEURS PAYS OÙ VIEILLIR ...

1E SUÈDE
2E NORVÈGE
3E ALLEMAGNE
4E PAYS-BAS
5E CANADA

... ET LES PIRES ...

87E RWANDA
88E JORDANIE
89E PAKISTAN
90E TANZANIE
91E AFGHANISTAN

UNE ESPÉRANCE DE VIE QUI VARIE

JAPON : Femme = 85,5 ans   Homme = 78,7 ans
FRANCE : Femme = 84,8 ans   Homme = 78,4 ans
CANADA : 83,9 ans   Homme = 77 ans

ÉTATS-UNIS : Femme = 81 ans    Homme = 75,2 ans
HAÏTI : Femme = 58,8 ans   Homme = 55,4 ans
CÔTE D'IVOIRE : Femme = 51,7 ans   Homme = 46,4 ans
AFGHANISTAN : Femme = 44 ans   Homme = 43,6 ans
ZIMBABWE : Femme = 38,4 ans   Homme = 40,6 ans

RD

 

Résidences pour personnes âgées, une bonne assurance pour se couvrir...


Woman hugging her husband























Sans parler spécifiquement de la tragédie de la semaine dernière à L’Isle-Verte, plusieurs personnes se questionnent actuellement sur les assurances de ces résidences au Québec lors de sinistres majeurs tels que l’incendie.

Il n’y a pas de norme pour couvrir les résidents. Les résidences peuvent offrir une couverture pour les biens de leurs résidents lorsqu’ils les amènent avec eux, ou alors laisser le soin aux résidents de couvrir leurs propres biens. Cette situation un peu particulière vient du fait qu’habituellement la valeur des biens amenés sur les lieux par les résidents est relativement faible. Cela n’inclut par contre pas la responsabilité civile des résidents (couvrant les dommages qu’ils pourraient causer à autrui).

Les résidents doivent couvrir leurs biens qu’ils amènent avec eux en résidence. Dans certains cas, la résidence peut couvrir les biens des résidents, mais cette assurance vient toujours en 2e après celle du résident. Lorsqu’on assure nos biens, on peut demander la valeur à neuf, mais lorsqu’on les réclame à la résidence, cette dernière doit être responsable des dommages et seule la valeur dépréciée est exigible.

Aucune résidence pour personnes âgées n’est sans assurance, mais plusieurs résidents ne sont plus assurés après avoir quitté la maison et c’est une négligence qui peut coûter cher à une succession.
 
Les exigences en matière de sécurité

Les assureurs sont des entreprises qui prennent les risques existants en évaluant la qualité de ceux-ci. Il est facile de constater après-coup que les gicleurs réduisent énormément l’ampleur des dommages (sans toutefois avoir aucun effet sur les causes d’incendie).

Par contre, ce n’est pas nécessairement une exigence des assureurs que d’avoir un système de gicleurs dans un bâtiment, car les instances gouvernementales, les droits acquis et l’évolution du code du bâtiment font en sorte que des propriétés qui n’en sont pas munies sont tout de même pleinement autorisées à opérer en toute conformité.

Un droit acquis n’est toutefois pas éternel. On perd le droit acquis lorsqu’on est détruit à plus de 50 % de sa valeur foncière dans la majorité des municipalités (certaines villes peuvent différer).
 
Permis d’opération

Un permis d’opération (pouvant comporter plusieurs exigences spécifiques) est de juridiction provinciale pour certains commerces et les résidences privées pour aînés en font partie. À ce niveau, des exigences peuvent être mises à jour sans aucun droit acquis possible. Malheureusement, les gicleurs n’en font présentement pas partie.

Lors d’un sinistre causant la perte des droits acquis, les assureurs (grâce à la clause de dispositions légales) reconstruiront les lieux sinistrés avec la mise aux normes en vigueur dans la municipalité et au Ministère. Cela peut impliquer l’ajout de gicleurs, d’ascenseurs plus spacieux pouvant accueillir une civière, des corridors plus larges, des murs coupe-feu, etc.

En tant que résidence pour personnes âgées, la responsabilité civile de l’entreprise couvre les dommages que l’on peut causer aux autres du fait de nos biens ou de nos activités. Cette protection couvre uniquement les dommages causés aux tiers (résidents, personnel, voisins) lorsque l’on commet une faute ou une négligence. Les enquêtes pour déterminer les causes et les fautifs lors d’un sinistre sont donc essentielles pour savoir qui paie quoi.

Louis Cyr est un professionnel inscrit à l’AMF et à la Chambre de l’assurance de dommages. Bien qu’il ne soit rattaché ou rémunéré par aucune institution financière, ses cabinets peuvent percevoir des honoraires et commissions liés à des produits d’assurances ou des services-conseils.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Rien n'empêche aucun gouvernement de mettre graduellement en place de nouvelles régles de sécurité, de manière à préserver les personnes âgées. En contrepartie, les personnes âgées doivent adopter des modes de vie qui garantissent leur sécurité, quels que soient l'heure et le lieu de résidence. C'est une réciproque normale et incontournable.

RD



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