lundi, septembre 17, 2007
Qualité de Vie au Quotidien pour les Séniors.
L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien (https://www.sodexhoeducation.com/sodexheduinfo/obs/index.htm) est un outil de recherche à vocation internationale qui analyse les attentes et les comportements actuels et futurs des consommateurs. Pour sa première mission, l'Observatoire Sodexho a choisi d'étudier l'évolution des besoins et attentes des Seniors en termes de qualité de vie au quotidien. Voici les résultats de la première recherche menée dans 11 pays sur l'évolution des besoins et des attentes des Seniors en termes de Qualité de Vie au Quotidien.
Notre planète connaît aujourd'hui une véritable révolution démographique. De 3 milliards d'habitants en 1950, nous sommes passés à 6 milliards en 1999, et nous serons probablement 11 milliards en 2025. Mais surtout, l'un des faits les plus marquants est l'explosion du nombre des plus âgés et l'accroissement prévu de leur part dans la population mondiale.
En effet, alors que le taux de natalité des pays en voie de développement reste très élevé, celui des autres nations stagne ou régresse : d'ores et déjà, elles n'assurent plus le renouvellement de leur population.
Les baby-boomers des années 1950 - 1960 sont devenus les papy-boomers des années 2000. Nous entrons dans le "Power Age", une ère nouvelle dominée par des Seniors mieux soignés, mieux logés, mieux nourris, mieux informés et qui vivront beaucoup plus longtemps. De plus en plus nombreux, de plus en plus actifs, ils représentent une puissance économique et sociale incontournable, et vont être amenés à revendiquer une place et des droits spécifiques. Ils étaient à la périphérie du monde, les voilà au centre.
11 pays et 101 millions de Séniors observés
Cette première recherche de l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien s'intéresse aux 101 millions de Seniors âgés de plus de 65 ans, vivant dans 11 pays où la population senior est particulièrement dense. Ils représentent 19 % des 540 millions de Seniors dans le monde et 2 % de la population mondiale.
Ces pays constituent, de ce fait, des "laboratoires" riches d'enseignements : l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède cumulent 55 % du Produit Intérieur Brut mondial et leurs Seniors détiennent 5.3 % de la richesse mondiale.
Ces onze pays bénéficient d'une réelle qualité de vie et satisfont les besoins fondamentaux de leurs habitants : santé, logement, nourriture, habillement, déplacement, liberté d'expression et de pensée. Ils ont donc les moyens d'expérimenter et de commercialiser des produits et des services pour les plus âgés, aussi bien dans un cadre public que privé.
3.4 millions de données statistiques triées, analysées et synthétisées
Pour mener à bien cette première recherche, l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a rassemblé une masse d'informations provenant de 523 sources différentes : elles représentent plus de 194 000 pages de textes et tableaux et ont été classées en 1 056 références. Elles proviennent de grands organismes internationaux, de centres de recherche, d'instituts et de réseaux spécialisés sur les Séniors.
L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a trié et traité ces informations pour constituer une base de plus de 3.4 millions de données statistiques qu'il a analysées, puis synthétisées. Ces informations, constamment actualisées, concernent aussi bien le passé et le présent que l'avenir. Elles ont été systématiquement recoupées.
Enfin, les données recueillies et analysées ont permis d'élaborer la première typologie internationale des Séniors face à leur qualité de vie au quotidien dans 11 pays, afin de chercher à mieux comprendre leurs besoins et leurs attentes.
La mutation des Séniors: de nouveaux citoyens et consommateurs
- L'explosion démographique
- Les Seniors à la recherche de leur qualité de vie au quotidien
- Les retraites : les Seniors s'assument
- Les lieux de vie : le domicile privilégié
- L'aide apportée aux Seniors : autonomes mais entourés
Être vieux dans nos sociétés modernes, c'est encore être trop souvent isolé, oublié ou considéré comme un malade.
Ils sont pourtant plus de 100 millions dans les 11 pays retenus par l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien. 100 millions à entamer ou finir leur dernier tiers de vie, riches de savoir, d'expérience, d'amour et de projets. 100 millions de mamies et de papis qui constituent l'avant-garde d'une population de plus en plus nombreuse, porteuse de nouveaux modes de vie.
Cette notion de Séniors cache cependant une réalité complexe. Elle peut, certes, se définir objectivement par l'âge, la démographie, l'économie, le lieu de vie, mais aussi selon des critères subjectifs, tels que les relations des Séniors avec leurs proches ou leur place au sein de l'ensemble de la population.
L'explosion démographique
En termes d'âge, l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a défini les Séniors comme les personnes âgées de plus de 65 ans. Car c'est autour de cet âge qu'aujourd'hui, dans la majorité des pays étudiés, on devient retraité et on commence, pour certains, à subir au quotidien les effets du vieillissement.
En termes démographiques, c'est surtout une population, qui dans les 25 années à venir, passera d'une durée moyenne de vie de 74.8 ans à 92.1 ans. Sur cette période, l'écart d'espérance de vie restera le même entre les hommes et les femmes : 7.3 ans en moyenne en faveur de ces dernières.
L'allongement de la durée de vie touchera l'ensemble des 11 pays, mais les écarts de durée de vie entre pays se réduiront à moyen terme.
Durée de vie moyenne aujourd'hui :
79.2 ans en Suède
66.7 ans au Brésil,
soit un écart de 12.5 ans entre ces 2 pays.
Durée de vie moyenne en 2025 :
99.3 ans en Suède
90.8 ans au Brésil,
soit un écart de 8.5 ans entre ces 2 pays.
Conséquence directe de cet allongement de la durée de vie : on assistera à une véritable explosion du nombre de Séniors dans les pays concernés. Ils sont 101 millions aujourd'hui, dont 24 millions de plus de 80 ans. Ils devraient être 168 millions en 2025 (+ 66.3 %), dont 43 millions de plus de 80 ans (+ 79.2 %).
Toutefois, ces chiffres globaux demandent à être remis en perspective pour chaque pays. Ainsi, entre aujourd'hui et 2025, le nombre de Séniors augmentera de 156.2 % au Brésil et de 85.6 % aux États-Unis, mais "seulement" de 31.3 % en Espagne et 30.4 % en Italie.
Mais surtout, si l'on rapporte la population Séniors à la population totale des 11 pays étudiés, on voit que leur importance croît de façon considérable.
Aujourd'hui, les plus de 65 ans regroupent 12.5 % de la population totale des 11 pays étudiés ; ils en représenteront 18.7 % en 2025.
Là encore, ces données varient fortement d'un pays à l'autre. La part des Séniors dans la population va presque quadrupler au Brésil, mais n'augmentera "que" de 31.2 % en Suède d'ici à 2025.
La population des 11 pays étudiés vieillit donc rapidement et dans des proportions considérables. Ceci induit des modifications essentielles dans le fonctionnement et l'évolution sociale et économique de ces pays.
Les Séniors à la recherche de leur qualité de vie au quotidien
Chaque sénior apprécie sa qualité de vie au quotidien en fonction de 4 facteurs :
· 2 facteurs objectifs : ses propres ressources et celles que la société met à sa disposition
· 2 facteurs subjectifs : ses propres envies et l'image sociale des Séniors qui lui indiquent ce qu'il est possibleet acceptable de faire et d'être.
Quatre paramètres au total qui, en se combinant, permettent à chacun de juger de sa qualité de vie au quotidien et d'agir pour l'améliorer.
La qualité de vie des Séniors, tant au niveau individuel que collectif, n'est donc pas figée.
Que sera-t-elle demain ?
Tout d'abord, force est de constater que dans l'ensemble des pays étudiés, la qualité de vie objective des Séniors s'est très largement améliorée durant ces 30 dernières années. Par exemple, le pouvoir d'achat de tous s'est élevé, des politiques de logement ambitieuses ont été engagées, tandis que l'accès aux soins s'est amélioré.
De plus, les liens familiaux ont été préservés, tandis que les moyens de transport personnels se sont développés. Par contre, les attentes des Séniors ont été, durant la même période, moins bien prises en compte : le "jeunisme" a triomphé et focalisé l'activité marchande.
En effet, les demandes des Séniors ne sont pas, à ce jour, véritablement explorées et reconnues. Elles ne donnent donc matière à réponses, via des produits et des services, que de façon très parcellaire.
Retraites : les Séniors s'assument
Au niveau économique, une baisse du niveau de vie des Séniors est prévue d'ici à 2025. Elle devrait toutefois être relative et ce, pour deux raisons :
La première, est la décision prise, dans la plupart des pays étudiés, de reculer l'âge de départ à la retraite, car il devient, politiquement et financièrement, de plus en plus difficile de faire supporter aux actifs le nombre toujours plus élevé d'inactifs.
Ainsi, on peut penser qu'une cessation d'activité de plus en plus tardive compensera, dans une certaine mesure, la diminution du montant moyen des allocations retraite.
La deuxième raison est l'arrivée des pensions de retraite propres aux femmes. En effet, l'émergence des couples bi-pensionnés implique des revenus par foyer plus élevés qu'auparavant.
Cette diminution attendue du niveau de revenus des Séniors sera très inégalement répartie en termes géographiques : baisse de 10 % aux États-Unis, et plus du double en Allemagne, en Belgique et en France.
Par contre, le Brésil et le Royaume-Uni se distingueront par une allocation retraite moyenne qui devrait augmenter
Lieux de vie : le domicile privilégié
L'autonomie des Seniors, qui continueront à vivre de plus en plus longtemps à leur domicile, va donc se renforcer. Si le net recul de l'hébergement chez les enfants (- 41 % d'ici à 2025) s'explique par leur éloignement, des conditions de travail contraignantes et le coût des loyers ou des crédits, le conjoint et la sphère familiale n'en restent pas moins, aujourd'hui, les intervenants majeurs (73 % de l'aide apportée) quand un soutien se révèle nécessaire.
En termes de lieux de vie, les populations de Séniors des 11 pays étudiés présentent une remarquable homogénéité : ils vivent, aujourd'hui, presque tous chez eux ou dans leur famille.
Et cette prééminence du domicile comme premier lieu de vie des Séniors ne devrait pas changer dans l'avenir.
Par contre, l'hébergement dans la famille se réduira de façon considérable au profit du maintien à domicile et d'un doublement de l'accueil des Séniors en résidences avec services.
Toutefois, l'étude détaillée de leur habitat montre des tendances nationales qui reflètent elles-mêmes des particularismes sociaux (culte de la famille dans les pays de culture latine), géographiques (éparpillement et grandes distances pour les États-Unis et le Canada) ou climatiques (Suède).
Ils sont aussi suivis par les amis et le voisinage (12 %) et, dans une moindre mesure, par les services publics (6 %) et privés (5 %).
Ce qui signifie que, si l'univers des Séniors repose essentiellement sur l'autonomie, la solidarité n'en est pas absente, loin de là. Mais cette solidarité prend des formes très différentes selon les pays.
Le Sénior brésilien peut compter sur ses enfants, tout comme l'espagnol, car il existe au Brésil et en Espagne une culture familiale intergénérationnelle forte.
À l'inverse, les Séniors canadiens, belges ou suédois comptent davantage sur les aides publiques ou privées, voire sur les organismes bénévoles qui compensent une relative désaffection des enfants.
Autre constatation : le poids du conjoint dans les cultures allemande et anglo-saxonne est important, alors qu'il l'est moins ailleurs.
Ainsi peut-on ébaucher, pays par pays, des scénarios de réponse à la question que tout Sénior se pose tôt ou tard : qui va m'aider ?
La population sénior en Europe et dans le monde[1]
Il y a 629 millions de personnes âgées de plus de 60 ans dans le monde, trois fois plus qu’il y a cinquante ans. En 2050, elles seront deux milliards, dont 20 % de plus de 80 ans. Ces personnes représentent 20 % de la population des régions développées et 8% de celles des régions en développement. En 2050, ces chiffres seront respectivement de 33 % et 20 %.
L’âge moyen de la population mondiale est de 26 ans. Le pays le plus jeune est le Yémen (15 ans), le plus vieux le Japon (41 ans). En 2050, le nombre de personnes âgées dépassera celui des jeunes[2].
La population sénior en Europe
L’Union Européenne est la région du monde qui compte la plus forte proportion de personnes âgées. 15% de ses habitants ont au moins 65 ans, contre 14% au Japon, 13% aux États-Unis, 12% en Australie. Leur part n’est que de 6% en Chine, 5% en Amérique Latine, 4% en Amérique centrale et en Inde, 3% en Afrique.
L’âge moyen de la population européenne augmente de 2,5 mois chaque année ; il a atteint 39,3 ans. Ce vieillissement devrait se poursuivre dans les vingt années à venir, de sorte que l’âge moyen atteindrait environ 46 ans en 2030. La proportion des moins de 20 ans diminuerait, passant de 23 % à 19 %, tandis que celle des plus de 60 ans augmenterait, passant de 21 % à 34 %[3].
Du temps des Vieux » au « Power Age » : La marche vers le pouvoir[4]
· Le "Power Age": 3 catégories de Seniors
· La qualité de vie des Seniors : 4 désirs et 4 modes de vie différents
· Demain, aider et servir les Seniors
La perception des personnes âgées par le reste de la population a considérablement évolué durant ces 30 dernières années.
Dans les années 1970, on ne parlait pas de Séniors, mais de "Vieux", avec une connotation péjorative. Le "Vieux" était celui qui ne travaillait plus. Il ne lui restait plus qu'à cheminer vers la mort, car nul n'imaginait que la vieillesse puisse permettre une bonne qualité de vie.
Dans les années 1980 est apparue la notion de "3ème âge". On a reconnu de facto que la vieillesse constituait une partie de la vie et non pas uniquement son terme. Aussi a-t-on, avec l'aide des progrès considérables de la médecine, développé une culture d'assistance pour prolonger la vie le plus longtemps possible.
Dans les années 1990, l'accroissement du poids démographique, économique et social des Séniors est tel que ces derniers commencent à revendiquer spontanément une qualité de vie qui compense leur fragilité et, surtout, leur permette de vivre comme tout le monde.
Les années 2000 verront donc l'avènement d'un "Power Age". Les Séniors au pouvoir, c'est la certitude d'un bouleversement de nos sociétés qui touchera progressivement les 11 pays concernés.
Proportionnellement les plus nombreux, économiquement les mieux pourvus, les Séniors au pouvoir travailleront plus longtemps. Ils investiront progressivement les sphères économique et politique, modifieront les équilibres sociaux et affectifs et recentreront la société sur leurs propres attentes et besoins, comme les plus jeunes l'ont fait dans les années 1970 à 1990.
- Ils bénéficieront, enfin, d'une espérance de vie allongée de plus de 15 ans.
- Ils deviendront ainsi l'un des pivots de l'organisation des sociétés et des marchés.
- Ils seront au centre du monde.
Le "Power Age" : 3 catégories de Séniors
Pour autant, les Séniors ne profiteront pas tous de la même façon de cette évolution qui leur est globalement très favorable. Là encore, et comme toujours, l'âge et le degré d'autonomie, et donc le niveau de dépendance, différencieront cette population, dont certains, les plus âgés, pourront être les parents des plus jeunes.
L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien distingue trois grands types de Seniors parmi les 11 pays étudiés :
· Les Actifs
· Les Fragiles
· Les Dépendants
1 - Les Actifs regroupent aujourd'hui près d'un tiers des Seniors des 11 pays étudiés, soit 32.4 millions d'habitants. Ils ont, très majoritairement, entre 60 et 70 ans et sont en bonne santé.
Ils disposent de revenus conséquents et consomment de façon importante : on leur doit le développement des marchés de la croisière, des voitures haut de gamme et de l'immobilier balnéaire. Pour eux, la qualité de vie au quotidien n'est donc "surtout pas" liée à l'âge, mais à la pérennité de leur "vie antérieure".
2 - Les Fragiles sont aujourd'hui 61.8 millions et regroupent la grande majorité (61 %) des Séniors des 11 pays étudiés.
Si l'on devient "fragile" de plus en plus tard, on le reste aussi de plus en plus longtemps : de 70 à 85 ans.
C'est l'âge des "petites misères" que la médecine repousse sans cesse. À 80 ans, 60 % des Séniors des 11 pays étudiés sont toujours totalement autonomes dans leur vie quotidienne.
Les Fragiles constituent, aujourd'hui, le coeur de la problématique actuelle des Séniors en termes de besoins et d'attentes : comment peuvent-ils adapter leur mode de vie pour qu'il demeure satisfaisant malgré les fragilités induites par l'âge ?
3 - Les Dépendants représentent aujourd'hui 7 % de la population des Séniors des 11 pays étudiés, soit 7.1 millions d'individus. Leur nombre augmente rapidement même si leur poids relatif dans l'ensemble de la population des Séniors a tendance à diminuer.
En effet, grâce aux progrès de la médecine, l'entrée dans la dépendance est repoussée de plus en plus tard. De plus la volonté, tant individuelle que collective, de maintien à domicile réduit de plus en plus la question de la dépendance à une problématique de handicap lourd.
Leur qualité de vie au quotidien n'est donc pas spécifiquement liée à l'âge mais plutôt à leur condition physique : elle s'apparente davantage à celle des grands malades.
Actifs, Fragiles ou Dépendants, quels sont exactement leurs besoins et leurs attentes ? C'est à cette question que l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien tente de répondre.
La qualité de vie des Séniors :
4 désirs fondamentaux et 4 modes de vie bien différents
Si les Actifs sont à l'âge de la plénitude, les Fragiles ont besoin de protection et les Dépendants d'attentions particulières, les besoins et attentes de tous, en termes de qualité de vie au quotidien, s'organisent autour de quatre grands registres fondamentaux :
· le désir d'Autonomie
· le désir de Prise en charge
· le désir de Normalité
· le désir de Spécificité
1 - Le désir d'Autonomie, c'est l'indépendance, notamment vis-à-vis des enfants, la possibilité de continuer à vivre dans son logement et de se déplacer facilement. Mais c'est aussi la faculté de décider librement de sa façon de vivre et pouvoir choisir parmi de multiples produits et services. Pour autant, cette autonomie ne doit signifier ni solitude ni ennui. La prise en compte de ce désir passe, par exemple, par la simplification des produits pour les rendre plus accessibles au Séniors. C'est le désir d'Autonomie qui explique le succès des automobiles à boîte de vitesses automatique ou encore la demande de crédits après 65 ans.
2 - Le désir de Prise en charge, c'est l'adaptabilité du logement à des capacités physiques et sensorielles amoindries. Ce peut être aussi la nécessité d'un suivi médical et social, la mise en oeuvre de dispositifs d'urgence ou la protection contre les agressions. Mais cette prise en charge ne doit être ni excessive ou infantilisante, ni humiliante. Par exemple, pour répondre au désir de Prise en charge, les ascenseurs sont systématiquement installés dans les immeubles ; la livraison à domicile et le marché des prothèses auditives se développent rapidement.
3 - Le désir de Normalité, c'est une vie parmi ses proches et de nombreux contacts, notamment avec les plus jeunes. C'est aussi le fait de participer à une vie publique et associative. C'est enfin la certitude rassurante d'être toujours séduisant(e) et digne d'affection et d'amour. Le désir de Normalité se traduit, notamment, par le développement des marchés du voyage et de l'automobile haut de gamme, ainsi que par l'utilisation des produits cosmétiques "anti-âge".
4 - Le désir de Spécificité, c'est la reconnaissance d'un statut particulier et donc le respect de l'expérience et du savoir. C'est aussi, pour le Sénior, le droit à des attentions, à des règles particulières, et le fait d'être bien représenté dans la société. Et ceci, sans ostracisme, ni rejet, ni mépris. Le désir de Spécificité se manifeste par l'appartenance à une association de "Séniors", par le développement d'activités intergénérationnelles de type éducatif avec les enfants ou encore le choix de Tour Operators spécialisés dans les voyages pour Seniors.
Ces désirs fondamentaux peuvent être contradictoires ou complémentaires. Ils se combinent chez chacune et chacun en de subtils équilibres, chaque Sénior établissant sa propre hiérarchie entre ses désirs de Prise en charge, de Normalité, d'Autonomie et de Spécificité.
Chacun des Séniors des 11 pays étudiés se place, ainsi, de fait, dans l'un des 4 modes de vie suivants :
· l'Assistance
· l'Intégration
· la Valorisation
· la Protection
Le mode de vie d'un Sénior n'est pas définitif, il évolue dans le temps avec l'avancée en âge. Toutefois, les progrès de la médecine permettent et permettront à un nombre croissant de Séniors de conserver leur autonomie physique de plus en plus longtemps et donc, de prétendre à vivre comme le reste de la population.
La recherche montre également qu'il existe une corrélation évidente entre les 3 types de Seniors et les 4 modes de vie.
Elle apparaît à travers la première typologie des évolutions de modes de vie des Séniors dans 11 pays.
Sur cette typologie, chaque Sénior a donc à la fois sa place et sa trajectoire.
Il existe ainsi, bien au-delà des deux grandes images "sociales" de Sénior - le retraité aisé, globe-trotter et amateur de voiture haut de gamme, et le "grabataire" - une infinité de destins qu'il importe de comprendre pour mieux les accompagner.
Mais, globalement, la tendance est claire : si les Fragiles continueront à regrouper la majorité des Séniors, le mode de vie répondant au désir de Valorisation se développera beaucoup plus vite que celui d'Assistance.
Le mode de vie correspondant au besoin de Protection restera, lui, limité aux Dépendants dont l'importance relative parmi les Séniors des 11 pays étudiés régressera.
Enfin, le mode de vie répondant au souhait d'Intégration se développera de façon considérable avec la progression du monde des Actifs.
Demain, aider et servir les Séniors
Les Seniors de l'an 2000 feront plus librement le choix de leur habitat, de leurs activités et de leurs fréquentations. Et surtout, ils auront les moyens matériels et intellectuels de les imposer.
Ils seront ainsi des interlocuteurs responsables et exigeants : les offres d'aide et de services qui leur seront proposées devront être élaborées spécifiquement pour eux et avec leur plein accord.
Les Séniors attendent qu'on leur propose demain des lieux de vie qui soient aussi des lieux de soins et non l'inverse. Ceci implique l'émergence d'une offre hôtelière plutôt qu'hospitalière à destination des Fragiles et surtout des Dépendants. Et celle-ci doit intégrer la mise en place d'une palette de services personne.
Toutefois, la proximité et la "taille humaine" des structures s'avéreront essentielles. Demain, par exemple, au sein des villes, des "pools" de services communs pourront être mis en place. Ils permettront aux Seniors habitant à proximité de se retrouver.
Or, puisque les Séniors resteront chez eux de plus en plus longtemps, les services à domicile sont promis à une expansion importante. Mais ils ne pourront se développer réellement que s'ils sont, avant tout, un moyen de simplifier le quotidien et non une réaction "technique" à une obligation d'ordre médical. L'offre proposée devra faciliter l'intégration souhaitée par les Seniors.
Dans ce cadre, l'existence d'un personnel nombreux, doté de réelles qualités relationnelles et formé à l'écoute spécifique des Seniors, deviendra essentielle pour répondre aux besoins croissants d'intégration sociale des Seniors.
Demain, plus encore qu'aujourd'hui, le soutien moral et les services aux Séniors nécessiteront de véritables compétences professionnelles. Car les accueillants et les aidants vont se raréfier : l'augmentation du nombre des femmes qui travaillent, ainsi que la dispersion et la mobilité géographique des familles impliquent que ceux qui ne peuvent plus bouger aient de plus en plus recours à des structures professionnalisées.
Il y a donc là, un enjeu essentiel : compléter les services aux aidants, en créant, par exemple, des centres de jour, de véritables "crèches Séniors" afin d'alléger le travail des familles. Mais cette nouvelle offre, tout comme l'ensemble des produits et services proposés aux Séniors et à leurs aidants, devra se présenter comme une offre de services "pour tous" afin de s'adapter à la formidable banalisation des modes de vie de cette population.
Ne l'oublions pas, les Séniors seront demain au centre de nos sociétés. En cela, le "Power Age" qui s'annonce est une révolution pour le présent et un défi pour l'avenir.
[1] http://www.seniorscopie.com/chiffres/chiffres10.asp
[2] Source : UN population division 2002.
[3] Source : Francoscopie 2001.
[4] Source : L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien.
RD
Notre planète connaît aujourd'hui une véritable révolution démographique. De 3 milliards d'habitants en 1950, nous sommes passés à 6 milliards en 1999, et nous serons probablement 11 milliards en 2025. Mais surtout, l'un des faits les plus marquants est l'explosion du nombre des plus âgés et l'accroissement prévu de leur part dans la population mondiale.
En effet, alors que le taux de natalité des pays en voie de développement reste très élevé, celui des autres nations stagne ou régresse : d'ores et déjà, elles n'assurent plus le renouvellement de leur population.
Les baby-boomers des années 1950 - 1960 sont devenus les papy-boomers des années 2000. Nous entrons dans le "Power Age", une ère nouvelle dominée par des Seniors mieux soignés, mieux logés, mieux nourris, mieux informés et qui vivront beaucoup plus longtemps. De plus en plus nombreux, de plus en plus actifs, ils représentent une puissance économique et sociale incontournable, et vont être amenés à revendiquer une place et des droits spécifiques. Ils étaient à la périphérie du monde, les voilà au centre.
11 pays et 101 millions de Séniors observés
Cette première recherche de l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien s'intéresse aux 101 millions de Seniors âgés de plus de 65 ans, vivant dans 11 pays où la population senior est particulièrement dense. Ils représentent 19 % des 540 millions de Seniors dans le monde et 2 % de la population mondiale.
Ces pays constituent, de ce fait, des "laboratoires" riches d'enseignements : l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède cumulent 55 % du Produit Intérieur Brut mondial et leurs Seniors détiennent 5.3 % de la richesse mondiale.
Ces onze pays bénéficient d'une réelle qualité de vie et satisfont les besoins fondamentaux de leurs habitants : santé, logement, nourriture, habillement, déplacement, liberté d'expression et de pensée. Ils ont donc les moyens d'expérimenter et de commercialiser des produits et des services pour les plus âgés, aussi bien dans un cadre public que privé.
3.4 millions de données statistiques triées, analysées et synthétisées
Pour mener à bien cette première recherche, l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a rassemblé une masse d'informations provenant de 523 sources différentes : elles représentent plus de 194 000 pages de textes et tableaux et ont été classées en 1 056 références. Elles proviennent de grands organismes internationaux, de centres de recherche, d'instituts et de réseaux spécialisés sur les Séniors.
L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a trié et traité ces informations pour constituer une base de plus de 3.4 millions de données statistiques qu'il a analysées, puis synthétisées. Ces informations, constamment actualisées, concernent aussi bien le passé et le présent que l'avenir. Elles ont été systématiquement recoupées.
Enfin, les données recueillies et analysées ont permis d'élaborer la première typologie internationale des Séniors face à leur qualité de vie au quotidien dans 11 pays, afin de chercher à mieux comprendre leurs besoins et leurs attentes.
La mutation des Séniors: de nouveaux citoyens et consommateurs
- L'explosion démographique
- Les Seniors à la recherche de leur qualité de vie au quotidien
- Les retraites : les Seniors s'assument
- Les lieux de vie : le domicile privilégié
- L'aide apportée aux Seniors : autonomes mais entourés
Être vieux dans nos sociétés modernes, c'est encore être trop souvent isolé, oublié ou considéré comme un malade.
Ils sont pourtant plus de 100 millions dans les 11 pays retenus par l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien. 100 millions à entamer ou finir leur dernier tiers de vie, riches de savoir, d'expérience, d'amour et de projets. 100 millions de mamies et de papis qui constituent l'avant-garde d'une population de plus en plus nombreuse, porteuse de nouveaux modes de vie.
Cette notion de Séniors cache cependant une réalité complexe. Elle peut, certes, se définir objectivement par l'âge, la démographie, l'économie, le lieu de vie, mais aussi selon des critères subjectifs, tels que les relations des Séniors avec leurs proches ou leur place au sein de l'ensemble de la population.
L'explosion démographique
En termes d'âge, l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien a défini les Séniors comme les personnes âgées de plus de 65 ans. Car c'est autour de cet âge qu'aujourd'hui, dans la majorité des pays étudiés, on devient retraité et on commence, pour certains, à subir au quotidien les effets du vieillissement.
En termes démographiques, c'est surtout une population, qui dans les 25 années à venir, passera d'une durée moyenne de vie de 74.8 ans à 92.1 ans. Sur cette période, l'écart d'espérance de vie restera le même entre les hommes et les femmes : 7.3 ans en moyenne en faveur de ces dernières.
L'allongement de la durée de vie touchera l'ensemble des 11 pays, mais les écarts de durée de vie entre pays se réduiront à moyen terme.
Durée de vie moyenne aujourd'hui :
79.2 ans en Suède
66.7 ans au Brésil,
soit un écart de 12.5 ans entre ces 2 pays.
Durée de vie moyenne en 2025 :
99.3 ans en Suède
90.8 ans au Brésil,
soit un écart de 8.5 ans entre ces 2 pays.
Conséquence directe de cet allongement de la durée de vie : on assistera à une véritable explosion du nombre de Séniors dans les pays concernés. Ils sont 101 millions aujourd'hui, dont 24 millions de plus de 80 ans. Ils devraient être 168 millions en 2025 (+ 66.3 %), dont 43 millions de plus de 80 ans (+ 79.2 %).
Toutefois, ces chiffres globaux demandent à être remis en perspective pour chaque pays. Ainsi, entre aujourd'hui et 2025, le nombre de Séniors augmentera de 156.2 % au Brésil et de 85.6 % aux États-Unis, mais "seulement" de 31.3 % en Espagne et 30.4 % en Italie.
Mais surtout, si l'on rapporte la population Séniors à la population totale des 11 pays étudiés, on voit que leur importance croît de façon considérable.
Aujourd'hui, les plus de 65 ans regroupent 12.5 % de la population totale des 11 pays étudiés ; ils en représenteront 18.7 % en 2025.
Là encore, ces données varient fortement d'un pays à l'autre. La part des Séniors dans la population va presque quadrupler au Brésil, mais n'augmentera "que" de 31.2 % en Suède d'ici à 2025.
La population des 11 pays étudiés vieillit donc rapidement et dans des proportions considérables. Ceci induit des modifications essentielles dans le fonctionnement et l'évolution sociale et économique de ces pays.
Les Séniors à la recherche de leur qualité de vie au quotidien
Chaque sénior apprécie sa qualité de vie au quotidien en fonction de 4 facteurs :
· 2 facteurs objectifs : ses propres ressources et celles que la société met à sa disposition
· 2 facteurs subjectifs : ses propres envies et l'image sociale des Séniors qui lui indiquent ce qu'il est possibleet acceptable de faire et d'être.
Quatre paramètres au total qui, en se combinant, permettent à chacun de juger de sa qualité de vie au quotidien et d'agir pour l'améliorer.
La qualité de vie des Séniors, tant au niveau individuel que collectif, n'est donc pas figée.
Que sera-t-elle demain ?
Tout d'abord, force est de constater que dans l'ensemble des pays étudiés, la qualité de vie objective des Séniors s'est très largement améliorée durant ces 30 dernières années. Par exemple, le pouvoir d'achat de tous s'est élevé, des politiques de logement ambitieuses ont été engagées, tandis que l'accès aux soins s'est amélioré.
De plus, les liens familiaux ont été préservés, tandis que les moyens de transport personnels se sont développés. Par contre, les attentes des Séniors ont été, durant la même période, moins bien prises en compte : le "jeunisme" a triomphé et focalisé l'activité marchande.
En effet, les demandes des Séniors ne sont pas, à ce jour, véritablement explorées et reconnues. Elles ne donnent donc matière à réponses, via des produits et des services, que de façon très parcellaire.
Retraites : les Séniors s'assument
Au niveau économique, une baisse du niveau de vie des Séniors est prévue d'ici à 2025. Elle devrait toutefois être relative et ce, pour deux raisons :
La première, est la décision prise, dans la plupart des pays étudiés, de reculer l'âge de départ à la retraite, car il devient, politiquement et financièrement, de plus en plus difficile de faire supporter aux actifs le nombre toujours plus élevé d'inactifs.
Ainsi, on peut penser qu'une cessation d'activité de plus en plus tardive compensera, dans une certaine mesure, la diminution du montant moyen des allocations retraite.
La deuxième raison est l'arrivée des pensions de retraite propres aux femmes. En effet, l'émergence des couples bi-pensionnés implique des revenus par foyer plus élevés qu'auparavant.
Cette diminution attendue du niveau de revenus des Séniors sera très inégalement répartie en termes géographiques : baisse de 10 % aux États-Unis, et plus du double en Allemagne, en Belgique et en France.
Par contre, le Brésil et le Royaume-Uni se distingueront par une allocation retraite moyenne qui devrait augmenter
Lieux de vie : le domicile privilégié
L'autonomie des Seniors, qui continueront à vivre de plus en plus longtemps à leur domicile, va donc se renforcer. Si le net recul de l'hébergement chez les enfants (- 41 % d'ici à 2025) s'explique par leur éloignement, des conditions de travail contraignantes et le coût des loyers ou des crédits, le conjoint et la sphère familiale n'en restent pas moins, aujourd'hui, les intervenants majeurs (73 % de l'aide apportée) quand un soutien se révèle nécessaire.
En termes de lieux de vie, les populations de Séniors des 11 pays étudiés présentent une remarquable homogénéité : ils vivent, aujourd'hui, presque tous chez eux ou dans leur famille.
Et cette prééminence du domicile comme premier lieu de vie des Séniors ne devrait pas changer dans l'avenir.
Par contre, l'hébergement dans la famille se réduira de façon considérable au profit du maintien à domicile et d'un doublement de l'accueil des Séniors en résidences avec services.
Toutefois, l'étude détaillée de leur habitat montre des tendances nationales qui reflètent elles-mêmes des particularismes sociaux (culte de la famille dans les pays de culture latine), géographiques (éparpillement et grandes distances pour les États-Unis et le Canada) ou climatiques (Suède).
Ils sont aussi suivis par les amis et le voisinage (12 %) et, dans une moindre mesure, par les services publics (6 %) et privés (5 %).
Ce qui signifie que, si l'univers des Séniors repose essentiellement sur l'autonomie, la solidarité n'en est pas absente, loin de là. Mais cette solidarité prend des formes très différentes selon les pays.
Le Sénior brésilien peut compter sur ses enfants, tout comme l'espagnol, car il existe au Brésil et en Espagne une culture familiale intergénérationnelle forte.
À l'inverse, les Séniors canadiens, belges ou suédois comptent davantage sur les aides publiques ou privées, voire sur les organismes bénévoles qui compensent une relative désaffection des enfants.
Autre constatation : le poids du conjoint dans les cultures allemande et anglo-saxonne est important, alors qu'il l'est moins ailleurs.
Ainsi peut-on ébaucher, pays par pays, des scénarios de réponse à la question que tout Sénior se pose tôt ou tard : qui va m'aider ?
La population sénior en Europe et dans le monde[1]
Il y a 629 millions de personnes âgées de plus de 60 ans dans le monde, trois fois plus qu’il y a cinquante ans. En 2050, elles seront deux milliards, dont 20 % de plus de 80 ans. Ces personnes représentent 20 % de la population des régions développées et 8% de celles des régions en développement. En 2050, ces chiffres seront respectivement de 33 % et 20 %.
L’âge moyen de la population mondiale est de 26 ans. Le pays le plus jeune est le Yémen (15 ans), le plus vieux le Japon (41 ans). En 2050, le nombre de personnes âgées dépassera celui des jeunes[2].
La population sénior en Europe
L’Union Européenne est la région du monde qui compte la plus forte proportion de personnes âgées. 15% de ses habitants ont au moins 65 ans, contre 14% au Japon, 13% aux États-Unis, 12% en Australie. Leur part n’est que de 6% en Chine, 5% en Amérique Latine, 4% en Amérique centrale et en Inde, 3% en Afrique.
L’âge moyen de la population européenne augmente de 2,5 mois chaque année ; il a atteint 39,3 ans. Ce vieillissement devrait se poursuivre dans les vingt années à venir, de sorte que l’âge moyen atteindrait environ 46 ans en 2030. La proportion des moins de 20 ans diminuerait, passant de 23 % à 19 %, tandis que celle des plus de 60 ans augmenterait, passant de 21 % à 34 %[3].
Du temps des Vieux » au « Power Age » : La marche vers le pouvoir[4]
· Le "Power Age": 3 catégories de Seniors
· La qualité de vie des Seniors : 4 désirs et 4 modes de vie différents
· Demain, aider et servir les Seniors
La perception des personnes âgées par le reste de la population a considérablement évolué durant ces 30 dernières années.
Dans les années 1970, on ne parlait pas de Séniors, mais de "Vieux", avec une connotation péjorative. Le "Vieux" était celui qui ne travaillait plus. Il ne lui restait plus qu'à cheminer vers la mort, car nul n'imaginait que la vieillesse puisse permettre une bonne qualité de vie.
Dans les années 1980 est apparue la notion de "3ème âge". On a reconnu de facto que la vieillesse constituait une partie de la vie et non pas uniquement son terme. Aussi a-t-on, avec l'aide des progrès considérables de la médecine, développé une culture d'assistance pour prolonger la vie le plus longtemps possible.
Dans les années 1990, l'accroissement du poids démographique, économique et social des Séniors est tel que ces derniers commencent à revendiquer spontanément une qualité de vie qui compense leur fragilité et, surtout, leur permette de vivre comme tout le monde.
Les années 2000 verront donc l'avènement d'un "Power Age". Les Séniors au pouvoir, c'est la certitude d'un bouleversement de nos sociétés qui touchera progressivement les 11 pays concernés.
Proportionnellement les plus nombreux, économiquement les mieux pourvus, les Séniors au pouvoir travailleront plus longtemps. Ils investiront progressivement les sphères économique et politique, modifieront les équilibres sociaux et affectifs et recentreront la société sur leurs propres attentes et besoins, comme les plus jeunes l'ont fait dans les années 1970 à 1990.
- Ils bénéficieront, enfin, d'une espérance de vie allongée de plus de 15 ans.
- Ils deviendront ainsi l'un des pivots de l'organisation des sociétés et des marchés.
- Ils seront au centre du monde.
Le "Power Age" : 3 catégories de Séniors
Pour autant, les Séniors ne profiteront pas tous de la même façon de cette évolution qui leur est globalement très favorable. Là encore, et comme toujours, l'âge et le degré d'autonomie, et donc le niveau de dépendance, différencieront cette population, dont certains, les plus âgés, pourront être les parents des plus jeunes.
L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien distingue trois grands types de Seniors parmi les 11 pays étudiés :
· Les Actifs
· Les Fragiles
· Les Dépendants
1 - Les Actifs regroupent aujourd'hui près d'un tiers des Seniors des 11 pays étudiés, soit 32.4 millions d'habitants. Ils ont, très majoritairement, entre 60 et 70 ans et sont en bonne santé.
Ils disposent de revenus conséquents et consomment de façon importante : on leur doit le développement des marchés de la croisière, des voitures haut de gamme et de l'immobilier balnéaire. Pour eux, la qualité de vie au quotidien n'est donc "surtout pas" liée à l'âge, mais à la pérennité de leur "vie antérieure".
2 - Les Fragiles sont aujourd'hui 61.8 millions et regroupent la grande majorité (61 %) des Séniors des 11 pays étudiés.
Si l'on devient "fragile" de plus en plus tard, on le reste aussi de plus en plus longtemps : de 70 à 85 ans.
C'est l'âge des "petites misères" que la médecine repousse sans cesse. À 80 ans, 60 % des Séniors des 11 pays étudiés sont toujours totalement autonomes dans leur vie quotidienne.
Les Fragiles constituent, aujourd'hui, le coeur de la problématique actuelle des Séniors en termes de besoins et d'attentes : comment peuvent-ils adapter leur mode de vie pour qu'il demeure satisfaisant malgré les fragilités induites par l'âge ?
3 - Les Dépendants représentent aujourd'hui 7 % de la population des Séniors des 11 pays étudiés, soit 7.1 millions d'individus. Leur nombre augmente rapidement même si leur poids relatif dans l'ensemble de la population des Séniors a tendance à diminuer.
En effet, grâce aux progrès de la médecine, l'entrée dans la dépendance est repoussée de plus en plus tard. De plus la volonté, tant individuelle que collective, de maintien à domicile réduit de plus en plus la question de la dépendance à une problématique de handicap lourd.
Leur qualité de vie au quotidien n'est donc pas spécifiquement liée à l'âge mais plutôt à leur condition physique : elle s'apparente davantage à celle des grands malades.
Actifs, Fragiles ou Dépendants, quels sont exactement leurs besoins et leurs attentes ? C'est à cette question que l'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien tente de répondre.
La qualité de vie des Séniors :
4 désirs fondamentaux et 4 modes de vie bien différents
Si les Actifs sont à l'âge de la plénitude, les Fragiles ont besoin de protection et les Dépendants d'attentions particulières, les besoins et attentes de tous, en termes de qualité de vie au quotidien, s'organisent autour de quatre grands registres fondamentaux :
· le désir d'Autonomie
· le désir de Prise en charge
· le désir de Normalité
· le désir de Spécificité
1 - Le désir d'Autonomie, c'est l'indépendance, notamment vis-à-vis des enfants, la possibilité de continuer à vivre dans son logement et de se déplacer facilement. Mais c'est aussi la faculté de décider librement de sa façon de vivre et pouvoir choisir parmi de multiples produits et services. Pour autant, cette autonomie ne doit signifier ni solitude ni ennui. La prise en compte de ce désir passe, par exemple, par la simplification des produits pour les rendre plus accessibles au Séniors. C'est le désir d'Autonomie qui explique le succès des automobiles à boîte de vitesses automatique ou encore la demande de crédits après 65 ans.
2 - Le désir de Prise en charge, c'est l'adaptabilité du logement à des capacités physiques et sensorielles amoindries. Ce peut être aussi la nécessité d'un suivi médical et social, la mise en oeuvre de dispositifs d'urgence ou la protection contre les agressions. Mais cette prise en charge ne doit être ni excessive ou infantilisante, ni humiliante. Par exemple, pour répondre au désir de Prise en charge, les ascenseurs sont systématiquement installés dans les immeubles ; la livraison à domicile et le marché des prothèses auditives se développent rapidement.
3 - Le désir de Normalité, c'est une vie parmi ses proches et de nombreux contacts, notamment avec les plus jeunes. C'est aussi le fait de participer à une vie publique et associative. C'est enfin la certitude rassurante d'être toujours séduisant(e) et digne d'affection et d'amour. Le désir de Normalité se traduit, notamment, par le développement des marchés du voyage et de l'automobile haut de gamme, ainsi que par l'utilisation des produits cosmétiques "anti-âge".
4 - Le désir de Spécificité, c'est la reconnaissance d'un statut particulier et donc le respect de l'expérience et du savoir. C'est aussi, pour le Sénior, le droit à des attentions, à des règles particulières, et le fait d'être bien représenté dans la société. Et ceci, sans ostracisme, ni rejet, ni mépris. Le désir de Spécificité se manifeste par l'appartenance à une association de "Séniors", par le développement d'activités intergénérationnelles de type éducatif avec les enfants ou encore le choix de Tour Operators spécialisés dans les voyages pour Seniors.
Ces désirs fondamentaux peuvent être contradictoires ou complémentaires. Ils se combinent chez chacune et chacun en de subtils équilibres, chaque Sénior établissant sa propre hiérarchie entre ses désirs de Prise en charge, de Normalité, d'Autonomie et de Spécificité.
Chacun des Séniors des 11 pays étudiés se place, ainsi, de fait, dans l'un des 4 modes de vie suivants :
· l'Assistance
· l'Intégration
· la Valorisation
· la Protection
Le mode de vie d'un Sénior n'est pas définitif, il évolue dans le temps avec l'avancée en âge. Toutefois, les progrès de la médecine permettent et permettront à un nombre croissant de Séniors de conserver leur autonomie physique de plus en plus longtemps et donc, de prétendre à vivre comme le reste de la population.
La recherche montre également qu'il existe une corrélation évidente entre les 3 types de Seniors et les 4 modes de vie.
Elle apparaît à travers la première typologie des évolutions de modes de vie des Séniors dans 11 pays.
Sur cette typologie, chaque Sénior a donc à la fois sa place et sa trajectoire.
Il existe ainsi, bien au-delà des deux grandes images "sociales" de Sénior - le retraité aisé, globe-trotter et amateur de voiture haut de gamme, et le "grabataire" - une infinité de destins qu'il importe de comprendre pour mieux les accompagner.
Mais, globalement, la tendance est claire : si les Fragiles continueront à regrouper la majorité des Séniors, le mode de vie répondant au désir de Valorisation se développera beaucoup plus vite que celui d'Assistance.
Le mode de vie correspondant au besoin de Protection restera, lui, limité aux Dépendants dont l'importance relative parmi les Séniors des 11 pays étudiés régressera.
Enfin, le mode de vie répondant au souhait d'Intégration se développera de façon considérable avec la progression du monde des Actifs.
Demain, aider et servir les Séniors
Les Seniors de l'an 2000 feront plus librement le choix de leur habitat, de leurs activités et de leurs fréquentations. Et surtout, ils auront les moyens matériels et intellectuels de les imposer.
Ils seront ainsi des interlocuteurs responsables et exigeants : les offres d'aide et de services qui leur seront proposées devront être élaborées spécifiquement pour eux et avec leur plein accord.
Les Séniors attendent qu'on leur propose demain des lieux de vie qui soient aussi des lieux de soins et non l'inverse. Ceci implique l'émergence d'une offre hôtelière plutôt qu'hospitalière à destination des Fragiles et surtout des Dépendants. Et celle-ci doit intégrer la mise en place d'une palette de services personne.
Toutefois, la proximité et la "taille humaine" des structures s'avéreront essentielles. Demain, par exemple, au sein des villes, des "pools" de services communs pourront être mis en place. Ils permettront aux Seniors habitant à proximité de se retrouver.
Or, puisque les Séniors resteront chez eux de plus en plus longtemps, les services à domicile sont promis à une expansion importante. Mais ils ne pourront se développer réellement que s'ils sont, avant tout, un moyen de simplifier le quotidien et non une réaction "technique" à une obligation d'ordre médical. L'offre proposée devra faciliter l'intégration souhaitée par les Seniors.
Dans ce cadre, l'existence d'un personnel nombreux, doté de réelles qualités relationnelles et formé à l'écoute spécifique des Seniors, deviendra essentielle pour répondre aux besoins croissants d'intégration sociale des Seniors.
Demain, plus encore qu'aujourd'hui, le soutien moral et les services aux Séniors nécessiteront de véritables compétences professionnelles. Car les accueillants et les aidants vont se raréfier : l'augmentation du nombre des femmes qui travaillent, ainsi que la dispersion et la mobilité géographique des familles impliquent que ceux qui ne peuvent plus bouger aient de plus en plus recours à des structures professionnalisées.
Il y a donc là, un enjeu essentiel : compléter les services aux aidants, en créant, par exemple, des centres de jour, de véritables "crèches Séniors" afin d'alléger le travail des familles. Mais cette nouvelle offre, tout comme l'ensemble des produits et services proposés aux Séniors et à leurs aidants, devra se présenter comme une offre de services "pour tous" afin de s'adapter à la formidable banalisation des modes de vie de cette population.
Ne l'oublions pas, les Séniors seront demain au centre de nos sociétés. En cela, le "Power Age" qui s'annonce est une révolution pour le présent et un défi pour l'avenir.
[1] http://www.seniorscopie.com/chiffres/chiffres10.asp
[2] Source : UN population division 2002.
[3] Source : Francoscopie 2001.
[4] Source : L'Observatoire Sodexho de la Qualité de Vie au Quotidien.
RD
Libellés : Qualité de Vie au Quotidien pour les Séniors.
mardi, septembre 04, 2007
Vieillir altère peu l’appétit sexuel.
Voici un article important présentant les résultats d’une première enquête sérieuse qui révèle que « Vieillir altère peu l’appétit sexuel »
Source de l’article : Washington (AFP)
Publié dans le Journal de Québec, jeudi 23 août 2007
« La plupart des Américains âgés de 57 ans à 85 ans estiment que la sexualité est importante dans leur vie, selon la première enquête nationale approfondie sur ce sujet publiée mercredi le 22 août 2007 et qui montre que l’activité sexuelle diminue peu entre 50 et 70 ans.
Cette étude conduite auprès d’un échantillon représentatif de 3005 hommes et femmes de 57 ans à 85 ans, financée par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), constate que le sexe dépend étroitement de l’état de santé, un facteur qui devient décisif avec l’âge.
« Nous avons découvert que les adultes plus âgés conservent un intérêt pour le sexe et continuent à avoir des relations sexuelles, mais qu’un grand nombre souffre de problèmes sexuels », relève le Dr Stacy Tesser Lindau, professeur de gynécologie et spécialiste de médicine gériatrique à l’Université de Chicago, principale auteure de ces travaux.
La fréquence des rapports sexuels diminue passé 70 ans alors que la condition physique décline régulièrement à partir de cet âge, selon cette étude parue dans le New England Journal of Medicine daté du 23 août 2007.
Sexuellement actifs
73 % des personnes âgées de 57 à 64 ans affirment demeurer sexuellement actives. Cette proportion passe à 53 % pour la tranche d’âge 65-74 ans et à 26 % au-delà de 75 ans.
Les femmes âgées éprouvent moins de désir d’avoir des rapports sexuels que les hommes âgés.
Parmi ceux qui restent actifs sexuellement, près de la moitié reconnaissent cependant avoir éprouvé au moins un problème. Ainsi, 37 % des hommes indiquent avoir eu des problèmes d’érection et 39 % des femmes évoquent une sècheresse vaginale.
Baby-boomer
Preuve de l’importance de la sexualité pour qui la génération des « baby-boomer » qui commencent à atteindre la soixantaine, les hommes aux États-Unis dépensent plus d’un milliard de dollars annuellement pour améliorer leurs capacités sexuelles.
Concernant le sida, l’étude remarque que le nombre de personnes âgées de 56 ans et plus infectés par le virus est en augmentation.
La plupart des séropositifs âgés ont été infectés avant l’âge de 50 ans, mais souligne l’enquête, les relations sexuelles plus nombreuses parmi les personnes âgées augmentent le risque de nouvelles infections. Environ 15 % des nouveaux cas de sida sont diagnostiquées chez des personnes âgées de plus de 50 ans.
Malgré les problèmes qu’elles peuvent rencontrer dans leur vie sexuelle, les personnes âgées hésitent à parler de ce sujet avec leur médecin. Seuls 38 % des hommes et 22 % des femmes indiquent avoir parlé de leur sexualité avec un médecin après 50 ans. »
Conclusion
J'en déduis que la sexualité est une partie intégrante du pacte de la longévité accrue. Alors, pourquoi s'en priver!
RD
Source de l’article : Washington (AFP)
Publié dans le Journal de Québec, jeudi 23 août 2007
« La plupart des Américains âgés de 57 ans à 85 ans estiment que la sexualité est importante dans leur vie, selon la première enquête nationale approfondie sur ce sujet publiée mercredi le 22 août 2007 et qui montre que l’activité sexuelle diminue peu entre 50 et 70 ans.
Cette étude conduite auprès d’un échantillon représentatif de 3005 hommes et femmes de 57 ans à 85 ans, financée par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), constate que le sexe dépend étroitement de l’état de santé, un facteur qui devient décisif avec l’âge.
« Nous avons découvert que les adultes plus âgés conservent un intérêt pour le sexe et continuent à avoir des relations sexuelles, mais qu’un grand nombre souffre de problèmes sexuels », relève le Dr Stacy Tesser Lindau, professeur de gynécologie et spécialiste de médicine gériatrique à l’Université de Chicago, principale auteure de ces travaux.
La fréquence des rapports sexuels diminue passé 70 ans alors que la condition physique décline régulièrement à partir de cet âge, selon cette étude parue dans le New England Journal of Medicine daté du 23 août 2007.
Sexuellement actifs
73 % des personnes âgées de 57 à 64 ans affirment demeurer sexuellement actives. Cette proportion passe à 53 % pour la tranche d’âge 65-74 ans et à 26 % au-delà de 75 ans.
Les femmes âgées éprouvent moins de désir d’avoir des rapports sexuels que les hommes âgés.
Parmi ceux qui restent actifs sexuellement, près de la moitié reconnaissent cependant avoir éprouvé au moins un problème. Ainsi, 37 % des hommes indiquent avoir eu des problèmes d’érection et 39 % des femmes évoquent une sècheresse vaginale.
Baby-boomer
Preuve de l’importance de la sexualité pour qui la génération des « baby-boomer » qui commencent à atteindre la soixantaine, les hommes aux États-Unis dépensent plus d’un milliard de dollars annuellement pour améliorer leurs capacités sexuelles.
Concernant le sida, l’étude remarque que le nombre de personnes âgées de 56 ans et plus infectés par le virus est en augmentation.
La plupart des séropositifs âgés ont été infectés avant l’âge de 50 ans, mais souligne l’enquête, les relations sexuelles plus nombreuses parmi les personnes âgées augmentent le risque de nouvelles infections. Environ 15 % des nouveaux cas de sida sont diagnostiquées chez des personnes âgées de plus de 50 ans.
Malgré les problèmes qu’elles peuvent rencontrer dans leur vie sexuelle, les personnes âgées hésitent à parler de ce sujet avec leur médecin. Seuls 38 % des hommes et 22 % des femmes indiquent avoir parlé de leur sexualité avec un médecin après 50 ans. »
Conclusion
J'en déduis que la sexualité est une partie intégrante du pacte de la longévité accrue. Alors, pourquoi s'en priver!
RD
Libellés : Vieillir altère peu l’appétit sexuel.
Citations où l’âge est un thème central.
Voici un certain nombre de citations trouvées dans le site mentionné ci-dessous et qui méritent d'être lues par les Séniors.
Source : http://www.evene.fr/citations/theme/age.php
Qu'on ait vingt, trente ou cinquante ans, l'âge compte pour tout le monde. Et puisqu'il faut bien vieillir, autant nous faire un allié du Temps !
Citations
« À vingt ans, on est plus amoureux qu'autre chose ; à soixante on est plus autre chose qu'amoureux. » Victor Hugo
« On ne comprend pas plus la vie à quarante ans qu'à vingt, mais on le sait, et on l'avoue. C'est ça la jeunesse. » Jules Renard
« À soixante-dix ans, il est meilleur pour la santé d'avoir des femmes dans la mémoire que sur les genoux. » Maurice Chevalier
« On ne refait pas sa vie à soixante-quinze ans, non, mais on peut bien la commencer. »
Camille Laurens
« Mon rêve ? Fêter mon centième anniversaire et être arrêté aussitôt après et condamné pour viol ! » Anonyme
« Ne pas être anarchiste à seize ans, c'est manquer de coeur. L'être encore à quarante ans, c'est manquer de jugement. » George Bernard Shaw
« Quarante ans est un âge terrible. Car c'est l'âge où nous devenons ce que nous sommes. » Charles Péguy
« À cinquante-deux ans, il n'y a que le bonheur et la bonne humeur en général qui puissent rendre un homme séduisant. » Jean Dutourd
« L'homme qui est pessimiste à 45 ans en sait trop, celui qui est optimiste après n'en sait pas assez. » Mark Twain
« À trente ans, on n'a pas de peines infinies, parce qu'on a encore trop d'espérance, et l'on n'a pas non plus de désirs exagérés, parce qu'on a déjà trop d'expérience. » Pierre Baillargeon
« À dix-sept ans, on est plus sensible à l'insulte qu'à l'hommage. » Claire Martin
« Qui a la même vision du monde à vingt ans qu'à cinquante, a perdu trente ans de sa vie. » Mohammed Ali
« À vingt ans on ne doute de rien, surtout pas de soi-même ! » Charlotte Savary
« Je suis obsédé par l'âge ; je fais une vieillesse nerveuse. » Matthieu Galey
« Soixante-dix ans ! À cet âge-là il n'y a plus que les petites choses qui comptent. »
Pierre Billon
« Il faut vivre vieux, et même très vieux, et même excessivement vieux. Ainsi on a eu le plaisir, au fil des années, d'enterrer les gens qui se moquent de vous. » Jean Dutourd
« Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification... » Emil Michel Cioran
« À cinquante ans on commence à se lasser du monde, et à soixante le monde se lasse de vous. » Axel Oxenstiern
« À vingt ans, la femme n'a pas les yeux dans sa poche. À quarante ans, elle a les yeux dans vos poches. À soixante ans, elle a des poches sous les yeux. » Eugène Beaumont
« À trente ans, tout est joué : oeuvre, carrière, amour, destinée. Après, il suffit de suivre les rails - chemin de velours ou mauvaise glissade, peu importe - on "suit" sa pente. Entre vingt et trente ans, on la "fait".» Pierre de Boisdeffre
« Quarante ans, l'âge des belles sciences, de la connaissance des gestes. » Yves Thériault
« À quatre-vingt-quatre ans, on a pas de temps à perdre. On a plutôt du temps à tuer. »
Janik Tremblay
« À soixante-dix ans commence l'été indien de la vie. » Edwin Schneidman
« Il faut soixante ans pour faire un homme, et après il n'est bon qu'à mourir. » André Malraux
« Le sexagénaire, s'il faut en croire le langage, serait-il enfin arrivé à l'âge du sexe ? »
Jacques Sternberg
« À vingt ans, une femme ne veut épouser que l'homme avec lequel elle pense être heureuse ; à trente ans, elle pense être heureuse avec n'importe quel homme qui voudrait l'épouser. » Carmen Sylva
« C'est au moment où nos forces diminuent de moitié que nos années comptent double. »
Tristan Maya
Amicalement
RD
Source : http://www.evene.fr/citations/theme/age.php
Qu'on ait vingt, trente ou cinquante ans, l'âge compte pour tout le monde. Et puisqu'il faut bien vieillir, autant nous faire un allié du Temps !
Citations
« À vingt ans, on est plus amoureux qu'autre chose ; à soixante on est plus autre chose qu'amoureux. » Victor Hugo
« On ne comprend pas plus la vie à quarante ans qu'à vingt, mais on le sait, et on l'avoue. C'est ça la jeunesse. » Jules Renard
« À soixante-dix ans, il est meilleur pour la santé d'avoir des femmes dans la mémoire que sur les genoux. » Maurice Chevalier
« On ne refait pas sa vie à soixante-quinze ans, non, mais on peut bien la commencer. »
Camille Laurens
« Mon rêve ? Fêter mon centième anniversaire et être arrêté aussitôt après et condamné pour viol ! » Anonyme
« Ne pas être anarchiste à seize ans, c'est manquer de coeur. L'être encore à quarante ans, c'est manquer de jugement. » George Bernard Shaw
« Quarante ans est un âge terrible. Car c'est l'âge où nous devenons ce que nous sommes. » Charles Péguy
« À cinquante-deux ans, il n'y a que le bonheur et la bonne humeur en général qui puissent rendre un homme séduisant. » Jean Dutourd
« L'homme qui est pessimiste à 45 ans en sait trop, celui qui est optimiste après n'en sait pas assez. » Mark Twain
« À trente ans, on n'a pas de peines infinies, parce qu'on a encore trop d'espérance, et l'on n'a pas non plus de désirs exagérés, parce qu'on a déjà trop d'expérience. » Pierre Baillargeon
« À dix-sept ans, on est plus sensible à l'insulte qu'à l'hommage. » Claire Martin
« Qui a la même vision du monde à vingt ans qu'à cinquante, a perdu trente ans de sa vie. » Mohammed Ali
« À vingt ans on ne doute de rien, surtout pas de soi-même ! » Charlotte Savary
« Je suis obsédé par l'âge ; je fais une vieillesse nerveuse. » Matthieu Galey
« Soixante-dix ans ! À cet âge-là il n'y a plus que les petites choses qui comptent. »
Pierre Billon
« Il faut vivre vieux, et même très vieux, et même excessivement vieux. Ainsi on a eu le plaisir, au fil des années, d'enterrer les gens qui se moquent de vous. » Jean Dutourd
« Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification... » Emil Michel Cioran
« À cinquante ans on commence à se lasser du monde, et à soixante le monde se lasse de vous. » Axel Oxenstiern
« À vingt ans, la femme n'a pas les yeux dans sa poche. À quarante ans, elle a les yeux dans vos poches. À soixante ans, elle a des poches sous les yeux. » Eugène Beaumont
« À trente ans, tout est joué : oeuvre, carrière, amour, destinée. Après, il suffit de suivre les rails - chemin de velours ou mauvaise glissade, peu importe - on "suit" sa pente. Entre vingt et trente ans, on la "fait".» Pierre de Boisdeffre
« Quarante ans, l'âge des belles sciences, de la connaissance des gestes. » Yves Thériault
« À quatre-vingt-quatre ans, on a pas de temps à perdre. On a plutôt du temps à tuer. »
Janik Tremblay
« À soixante-dix ans commence l'été indien de la vie. » Edwin Schneidman
« Il faut soixante ans pour faire un homme, et après il n'est bon qu'à mourir. » André Malraux
« Le sexagénaire, s'il faut en croire le langage, serait-il enfin arrivé à l'âge du sexe ? »
Jacques Sternberg
« À vingt ans, une femme ne veut épouser que l'homme avec lequel elle pense être heureuse ; à trente ans, elle pense être heureuse avec n'importe quel homme qui voudrait l'épouser. » Carmen Sylva
« C'est au moment où nos forces diminuent de moitié que nos années comptent double. »
Tristan Maya
Amicalement
RD
Libellés : Citations où l’âge est un thème central.