jeudi, novembre 13, 2014

 

La marge de crédit hypothécaire



Article de Ronald McKenzie, Le Bel Âge, 24 octobre 2013


La marge de crédit hypothécaire est un produit de financement fort utile pour entreprendre des rénovations, acquitter des dettes ou acheter une auto. Explications.

Depuis une dizaine d’années, les institutions financières vous permettent de réemprunter de l’argent en donnant votre maison en garantie sans être obligé d’obtenir une quittance sur l’hypothèque en cours et d’enregistrer un nouvel acte de prêt. Très pratique, pour peu que cette marge de manoeuvre soit déjà enregistrée à l’acte de prêt.

«En 2011, j’ai dû réparer les fondations de ma maison. Le prix des travaux s’élevait à 27 000$. J’ai demandé une hypothèque de second rang à mon banquier. Il m’a plutôt suggéré d’utiliser une marge de crédit hypothécaire. Deux jours plus tard, j’ai eu l’argent. Je n’ai même pas eu à passer chez le notaire», raconte Claude Chartrand, de Laval.
Le crédit hypothécaire prend aujourd’hui différentes formes. Outre les hypothèques traditionnelles à taux fixe, il propose des prêts à taux variable protégé, des hypothèques combinées (une partie du prêt est remboursable à taux fixe, l’autre l’est à taux variable), des hypothèques à taux fixe révisable annuellement et des marges de crédit hypothécaires.

Vous devenez admissible au crédit hypothécaire lorsque vous avez remboursé 20% ou plus de votre hypothèque par rapport à la valeur marchande de votre propriété. Si vous êtes propriétaire depuis longtemps et que votre dossier de crédit est positif, vous devriez vous qualifier sans difficulté. Vous accédez alors à une «enveloppe maximale» qui peut atteindre 80% de la valeur marchande de la propriété. Si votre maison est évaluée à 200 000$, par exemple, et qu’elle est entièrement payée, votre enveloppe maximale sera de 160 000$. Cette somme est utilisable à votre gré.

Examinons maintenant les marges de crédit hypothécaires. Grosso modo, elles offrent la même souplesse que les marges de crédit personnelles. Ainsi:
Le grand avantage des marges de crédit hypothécaires, c’est qu’elles portent un taux d’intérêt inférieur à celui des autres prêts à la consommation, y compris les marges de crédit personnelles. Comme la maison est prise en garantie, les institutions financières acceptent de consentir des taux privilégiés (typiquement, le taux de base bancaire + 1%).

Au moment où nous écrivions ce texte, le taux des marges de crédit hypothécaires était de 4%, alors que celui des marges de crédit personnelles variait de 6,5% à 10%, en fonction de plusieurs facteurs.
Vous aurez compris que les marges de crédit hypothécaires, lorsqu’elles sont employées de manière judicieuse afin de consolider des dettes, permettent de diminuer parfois substantiellement les frais d’intérêt (voir l’encadré « Comment réduire les intérêts »). C’est pourquoi elles sont très populaires. Mais attention. «Si vous avez besoin de 15 000$ pour rénover votre cuisine et que vous avez accès à 100 000$, vous risquez de vous endetter de 85 000$. Ce danger est bien réel», dit Sylvie Rousson, courtier immobilier hypothécaire à la firme Multi-Prêts Hypothèques. «Oui, c’est tentant d’utiliser la marge pour se payer du luxe. Il faut être très discipliné», ajoute M. Chartrand.

L’ennui, c’est que de nombreux Canadiens manquent de rigueur en matière budgétaire. Le gouvernement fédéral a dû intervenir pour éviter le surendettement des contribuables. Il a décrété que les marges de crédit hypothécaires ne doivent représenter que 65% de l’enveloppe maximale autorisée.

Reprenons notre exemple de la maison de 200 000$ entièrement payée. L’enveloppe maximale sera de 160 000$, mais «seulement» 130 000$ pourront être consentis sous forme de marge de crédit hypothécaire (200 000$ x 65%). Si nécessaire, la différence de 15% «peut être financée par un prêt hypothécaire traditionnel à terme, avec remboursement du capital et des intérêts», dit Louis-François Poirier, directeur de produits, solutions hypothécaires, à la Banque Nationale.

Les marges de crédit hypothécaires ne sont pas une option automatiquement greffée à une hypothèque traditionnelle. Ce sont des produits distincts offerts à la demande des clients, à condition qu’ils se qualifient. «Avant de leur en émettre une, nous analysons leur capacité de payer et leur dossier de crédit», explique M. Poirier.

Chaque institution financière a son programme de crédit hypothécaire, incluant les marges de crédit hypothécaires. Celui de la Banque Nationale s’appelle Tout-En-Un; celui de Desjardins, Marge Atout. La Banque Royale a sa Marge de Crédit Royale garantie, la Banque de Montréal, sa MargExpress, et ainsi de suite.

Comme chacun de ces régimes affiche des caractéristiques distinctives, il est facile de s’y perdre. Si vous êtes en train de magasiner une hypothèque, vous seriez avisé de consulter un courtier hypothécaire. «Nous sommes au courant des promotions qu’offrent les différentes institutions financières, les taux, les conditions d’admissibilité, etc. Nous pouvons comparer les différents produits et trouver la solution de financement qui conviendra le mieux à vos besoins», souligne Sylvie Rousson.

Pour ce qui est des marges de crédit hypothécaires, la limite de 65% de l’enveloppe maximale s’applique à tous les régimes de la même façon.

Autre point commun, ces marges doivent être notariées 

Pourquoi? Parce que, théoriquement, vous pourriez souscrire une hypothèque de premier rang à la Banque ABC, puis demander une marge de crédit hypothécaire à la Caisse XYZ. «Cette dernière voudra se protéger. Elle fera enregistrer la marge en deuxième rang», explique François Rochon, spécialiste hypothécaire à la Banque de Montréal.

Dans les faits, les institutions financières acceptent difficilement d’être des prêteurs de deuxième rang sur une hypothèque de premier rang contractée ailleurs. Si vous décidez de renouveler votre hypothèque dans une autre institution financière, vous pourriez être tenu de déménager aussi votre marge de crédit hypothécaire.

Mais comment M. Chartrand a-t-il pu souscrire une marge de crédit hypothécaire sans la faire notarier? C’est qu’elle l’était déjà. Explication. En 2008, notre Lavallois a changé d’institution financière au moment de renouveler son hypothèque. Il a alors confié à son nouveau conseiller qu’il avait l’intention de réparer les fondations de sa résidence. Constatant que son client aurait besoin de financement, le conseiller lui a proposé le programme maison de crédit hypothécaire comprenant une hypothèque traditionnelle et la possibilité de souscrire une marge de crédit hypothécaire. M. Chartrand a acquiescé. Lorsqu’il a fait notarier l’acte d’hypothèque, c’est l’ensemble du régime qui a été enregistré. «Je suis allé chez le notaire une fois seulement, dit-il. Ensuite, je n’ai eu qu’à faire affaire avec mon banquier. Ma marge de crédit hypothécaire m’est très utile.»

Lorsqu’elles sont utilisées de manière judicieuse, les marges de crédit hypothécaires permettent de réaliser des économies substantielles. L’exemple ci-dessous, fourni par la Banque Nationale, montre comment le regroupement des dettes dans son produit Tout-En-Un réduit de près de 5 000$ les intérêts dus sur un an.


RD

 

L’hypothèque inversée CHIP, avantages et inconvénients


L’hypothèque inversée CHIP, avantages et inconvénients

Article de Ronald McKenzie, Le Bel Âge, 12 novembre 2014


En dépit des critiques qu’elle essuie, l'hypothèque inversée CHIP attire certains consommateurs. Mais en quoi consiste donc ce produit financier un peu particulier et que certains experts jugent parmi les plus onéreux sur le marché? Avantages et inconvénients!


Pour acquérir une propriété, vous avez contracté une hypothèque que vous avez dû rembourser année après année. Au fil du temps, cette dette a diminué. À l’inverse, l’hypothèque inversée offre aux personnes de 55 ans et plus d’obtenir, selon certains critères d’admissibilité, un prêt équivalent à 10% à 50% de la valeur nette de leur propriété. Ainsi, si la valeur nette de votre maison est de 250 000$, vous pourriez obtenir un prêt variant de 25 000$ à 125 000$ (si vous vous qualifiez pour le taux d’emprunt maximal).

L’argent vous est versé d’un coup ou par tranches périodiques, à votre choix. L’argument publicitaire du programme de revenu résidentiel CHIP, le seul fournisseur d’hypothèques inversées au pays: aucun paiement ou remboursement à faire avant la vente de la propriété ou le décès du propriétaire.

Le hic, c’est que cette dette augmente d’année en année, au fil des intérêts composés, et pourrait même, dans certains cas et selon les aléas du marché immobilier, dépasser la valeur marchande de la maison le jour où vous la vendrez ou à votre décès… Le programme prévoit alors que ni le propriétaire ni la succession ne seront tenus de payer davantage que la valeur marchande de la propriété, mais la dette accumulée pourrait être assez importante pour qu’il ne reste rien pour vous ou pour vos héritiers.

Cela dit, l’Autorité des marchés financiers (AMF) reconnaît que le programme peut comporter certains avantages, mais émet tout de même des mises en garde contre les inconvénients de ce programme.
La publicité du programme dit que la somme avancée n’est pas imposable, qu’elle n’a aucune incidence sur les prestations de Sécurité de la vieillesse ni sur le Supplément de revenu garanti. C’est bien sûr: une hypothèque inversée n’est pas un revenu, c’est une dette! Et celle-ci génère certains inconvénients:

Avant d’emprunter… 

Prenez donc le temps d’analyser le pour et le contre pour vous et vos héritiers. Tenez-vous absolument à conserver votre résidence? N’y a-t-il pas d’autres solutions possibles pour vous? Peut-être pouvez- vous obtenir auprès de votre institution financière une marge de crédit hypothécaire à moindre coût et à modalités de paiement qui vous conviennent davantage.



Cet article est tiré du hors-série Bel Âge: Guide du passage à la retraite 2014-2015.

 RD


 

L'industrie de la mort au Québec en pleine mutation



Article de Valérie Lessard, Les Affaires, 1 nov. 2014


Alors que le nombre de décès dépassera d’ici 20 ans le nombre de naissances au Québec, l’industrie de la mort se prépare à accueillir une clientèle croissante. Mais pour l’instant, les salons funéraires sont surtout forcés de revoir leurs services afin de s’adapter aux changements de rites, comme en témoigne le « fast-food funéraire » par lequel les familles tentent à tout prix d’accélérer leur deuil et de passer à autre chose.

Chaque année et depuis cinq ans, le nombre de décès fluctue autour de 60 000, mais « il augmentera de façon importante au cours des prochaines décennies […] conséquence de l’arrivée des générations du baby-boom aux âges de forte mortalité », a indiqué l’Institut de la statistique du Québec en septembre dans son récent rapport « Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2011-2060 ».

Selon les tendances des démographes, le Québec passera le cap symbolique des 100 000 décès en 2043. Dans plusieurs régions du Québec, le nombre de décès dépassera le nombre de naissances dès 2020, tandis qu’en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent et en Mauricie, c’est déjà chose faite. De manière générale, c’est en 2034 que le point de bascule sera atteint au Québec.

L’espérance de vie joue des tours

Dans l’industrie funéraire, on ne s’emballe pas trop face aux projections de décès des prochaines décennies. La Fédération des coopératives funéraires du Québec, qui regroupe 23 coopératives funéraires dans la province, reste prudente quand on évoque l’avenir florissant des entreprises liées à la mort. « Le boom de clientèle, ça se produit et ça ne se produit pas », explique le directeur général de la Fédération, Alain Leclerc. Selon lui, le vieillissement de la population commence à se faire sentir, mais pas de façon significative, notamment en raison de l’espérance de vie qui augmente. Le démographe de l’Institut de la statistique, François F. Payeur, abonde dans le même sens, faisant valoir que les données liées à l’espérance de vie réservent souvent des surprises. « Depuis longtemps, les démographes ont eu tendance à sous-estimer l’évolution de l’espérance future en raison de la constance inattendue des gains aux grands âges [imputables surtout au recul des maladies cardiovasculaires] », explique-t-il.

Par exemple, il y a une vingtaine d’années, les projections des décès pour 2011 avaient été établies à 67 000. En réalité, cette année-là, ce sont 60 000 personnes qui sont mortes au Québec. « Les hommes gagnent environ 4 mois par année depuis 1995-1997 et les femmes environ 2,2 mois, ce qui représente 8 heures par jour chez l’homme et près 4 heures chez la femme », illustre le démographe.
 
Un problème de relève

Pour M. Leclerc, les véritables défis qui touchent les entreprises mortuaires sont liés à la mutation de leur industrie, qui se constate tant chez les acteurs du milieu que dans les rites funéraires. « Un des gros phénomènes qu’on observera dans les prochaines années, c’est la consolidation des entreprises », dit-il. En ce moment au Québec, on compte près de 300 entreprises funéraires, et bon nombre d’entre elles sont de petites compagnies familiales. « Je compare la situation au problème de relève dans les fermes familiales », soulève le directeur général de la Fédération. À l’instar de sa clientèle, le domaine mortuaire connaît un vieillissement parmi les propriétaires de maisons funéraires.

« Les enfants ne souhaitent pas nécessairement prendre la relève et travailler sept jours sur sept, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit », dit-il. De plus, la nouvelle génération qui souhaiterait poursuivre les activités de l’entreprise familiale ne peut assurer le financement nécessaire à l’acquisition de l’entreprise. Pour ces raisons, bon nombre de maisons funéraires sont achetées par des compagnies américaines qui leur font des offres alléchantes. « C’est triste, parce que dans plusieurs régions les gens ont le choix entre 2 ou 3 entreprises, mais ils ne savent pas qu’elles appartiennent toutes à la même compagnie américaine, puisqu’elles ont des noms à consonance québécoise », ajoute M. Leclerc.

L’ère de tous les possibles

Du côté de la clientèle, l’arrivée des baby-boomers sur le marché funéraire accentuera les changements déjà observés en ce qui concerne les rites mortuaires. Lorsque la religion faisait encore partie intégrante des pratiques funèbres, le modèle de base du déroulement d’une cérémonie funèbre se résumait ainsi : une, deux, voire trois journées d’exposition du corps au salon funéraire, une messe de funérailles à l’église, suivie de l’inhumation au cimetière. Aujourd’hui, les demandes sont multiples et les cérémonies religieuses sont nettement moins nombreuses. Selon l’Association des évêques catholiques du Québec, 23 000 funérailles (religieuses) ont été célébrées sur un total de 60 000 décès en 2013. L’année précédente, on a organisé 3 000 funérailles de moins pour un même nombre de morts. M. Leclerc rappelle que la génération des baby-boomers est celle qui a rejeté la pratique de la religion catholique. « Les baby-boomers ont tout décidé de leur vivant. Ils veulent déterminer comment ça va se passer lorsqu’ils seront morts. »

« On est à l’ère de la réinvention du modèle de la maison funéraire », remarque de son côté la directrice générale de la Corporation des thanatologues du Québec, Nathalie Samson. Tant les personnes endeuillées que les directeurs funéraires sont sur le mode essai-erreur pour redéfinir la façon de vivre un deuil et saluer une dernière fois la personne chère qui est disparue. En l’absence de religion pour encadrer le processus, les familles endeuillées font maintenant face à un éventail de possibilités lorsque survient la mort d’un proche. « Il y a beaucoup de possibilités. La famille endeuillée a donc beaucoup de décisions à prendre », indique M. Leclerc.

Aujourd’hui, au Québec, une personne sur deux choisira une urne plutôt qu’un cercueil. Selon des données avancées par la Fédération des coopératives funéraires, dans les grands centres urbains, c’est jusqu’à 80 % de la clientèle qui préfère la crémation. Pourquoi ? Une question de mœurs, répond son directeur général. « Les mœurs évoluent. Vous savez que l’embaumement des corps est une pratique typiquement nord-américaine. Les Européens qui arrivent ici et qui assistent pour la première fois à des funérailles où le corps est embaumé sont scandalisés. »
 
Trop pressés pour être en deuil

Les raisons qui motivent les familles à choisir la crémation peuvent être multiples, mais Nathalie Samson remarque que cette option est souvent perçue comme étant la plus rapide. Un phénomène qu’on a nommé « fast-food funéraire ». « Les gens croient à tort que, lorsque survient le décès d’une personne aimée, s’ils font ça vite, ça fera moins mal. Malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça. » Les rituels funéraires sont nécessaires au processus de deuil, rappelle Mme Samson. Elle reste toutefois optimiste pour l’avenir, car elle constate, par son organisation, que les gens commencent à revenir à certaines traditions.

« Nous avons de plus en plus de demandes de cérémonie [non religieuse] en l’honneur de la personne décédée », remarque cette dernière. C’est d’ailleurs un aspect nouveau qui est désormais compris dans la formation des thanatologues.

Quelle que soit la forme que prendront les obsèques des défunts ces prochaines années, Mme Samson rappelle l’essentiel pour traverser un deuil : il faut prendre le temps de se réunir, accepter qu’un deuil fasse mal, car « c’est un passage obligé de la vie ».

Selon le document réalisé en 2010 par la Fédération des coopératives funéraires, « Le marché funéraire au Québec », le marché funéraire du Québec était réparti de la façon suivante : 60 % d’entreprises familiales, 15 % de coopératives funéraires et 25 % de propriétés hors Québec.

RD

 

Petit guide du liquidateur efficace

Article de Dominique Lamy, Magazine Les Affaires Plus, octobre 2014




C'est en acceptant les condoléances de vos proches qu'un détail refait abruptement surface dans vos pensées : vous êtes chargé de la liquidation de cette succession. Êtes-vous prêt ?

Tante Gertrude vient de trépasser. Vous êtes peiné... et pétrifié ! À titre de liquidateur testamentaire, vous devrez vous assurer que ses volontés seront respectées et que le partage de ses biens sera exécuté conformément aux dispositions de son testament, tout en vous acquittant de toutes les obligations juridiques et financières liées au règlement d'une succession. Et ce n'est pas de la tarte ! C'est qu'elle était économe et bien avisée, tante Gertrude ! Ce baptême du feu en tant que liquidateur n'est pas banal : vous êtes chargé d'un dossier relativement complexe, dont l'actif est composé notamment d'un immeuble à revenus et d'une participation dans une société par actions.

Le règlement d'une succession n'est pas une démarche approximative. Le liquidateur peut même être tenu pour responsable des dommages causés aux héritiers si ces derniers font la preuve qu'il y a eu négligence dans l'exécution de ses fonctions. Tour d'horizon pour venir à bout d'une tâche titanesque.

Homme à tout faire recherché !

«Le rôle du liquidateur exige la maîtrise de plusieurs expertises», prévient Sophie Ducharme, vice-présidente, Fiducie et service-conseil, Gestion privée 1859 et Banque Nationale Trust. Vous devrez mener votre mission avec l'aide d'un comptable, d'un fiscaliste, d'un gestionnaire de portefeuille, d'un courtier immobilier et d'un notaire. «Celui-ci est souvent le premier professionnel à consulter», remarque l'experte. Vous êtes le chef d'orchestre qui doit coordonner de main de maître l'ensemble des communications et des démarches avec les multiples intervenants impliqués.

«Le règlement d'une succession peut durer de plusieurs mois à quelques années, selon la complexité du dossier. Avant d'accepter ce mandat, le liquidateur éventuel doit y penser à deux fois», souligne Fernand Loiselle, planificateur financier et directeur régional chez Groupe Investors. La liquidation d'une succession est une lourde responsabilité à mener à un moment où les émotions sont à fleur de peau. Malgré la lourdeur administrative du processus, il vaut mieux suivre à la lettre les règles strictes prévues dans le Code civil du Québec. «À défaut de quoi, les héritiers pourraient être tenus de payer les dettes de la succession au-delà de la valeur des biens qu'ils recueilleront», précise Sophie Ducharme.

Étapes d'une liquidation de succession

Une fois les arrangements funéraires organisés et le certificat de décès obtenu auprès du Directeur de l'État civil, vous devez...

1) Rechercher le testament le plus récent

Celui-ci pourrait se retrouver dans les effets personnels du défunt ou dans un coffret de sûreté à la banque. Il est nécessaire de faire une demande de recherche testamentaire auprès de la Chambre des notaires du Québec et du Barreau du Québec. Le défunt pourrait plutôt avoir inclus une clause testamentaire dans son contrat de mariage. À défaut de dispositions testamentaires, les règles du Code civil du Québec s'appliquent.

2) Faire l'inventaire des biens

Vous devrez ensuite retracer tout l'actif et tout le passif du défunt et faire son bilan financier, sans oublier la valeur des polices d'assurance en vigueur. Une fois l'inventaire complet établi, vous devrez en transmettre une copie aux personnes qui ont droit à une part de l'héritage.

3) Publier les avis requis

Remplissez ensuite l'avis de désignation du liquidateur et l'avis de clôture de l'inventaire des biens auprès du Registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM). Le premier sert à faire connaître l'identité du liquidateur aux héritiers, aux créanciers et aux débiteurs de la succession, et le second établit l'identité du défunt et indique le lieu où l'inventaire des biens de la succession peut être consulté par les intéressés.

4) Ouvrir un compte de succession

L'objectif est de simplifier, en toute transparence, la gestion bancaire des dépôts et des retraits de fonds éventuels.

5) Faire des appels téléphoniques

Vous devez informer les institutions financières, les services gouvernementaux et les fournisseurs de services du décès. L'objectif est de rapatrier le paiement de toutes les sommes dues à la succession et de limiter des dépenses qui ne sont plus nécessaires. Faites acheminer le courrier du défunt à votre adresse personnelle, et assurez-vous de détruire les cartes de débit et de crédit qui lui appartenaient.

6) Commencer le processus fiscal

Plusieurs règles encadrent la production des dernières déclarations de revenus du défunt. Une fois ces dernières soumises, vous devrez informer Revenu Québec et l'Agence du revenu du Canada de votre intention de procéder à la distribution des biens de la succession afin d'obtenir les certificats de décharge qui vous autorisent à procéder.

7) Faire des chèques

Faites ensuite le paiement des différents déboursés (obsèques, impôt, frais juridiques et professionnels, dettes personnelles du défunt). Vous verserez en second lieu les sommes dues aux légataires qui bénéficient d'une donation spécifique au testament, pour ensuite procéder au partage du patrimoine familial et à la liquidation du régime matrimonial, le cas échéant.

8) Effectuer votre mandat

Vous connaissez désormais l'actif net de la succession. Faites une proposition de partage pour déterminer la part que chacun des héritiers recevra. Une clôture du compte du liquidateur doit être ensuite inscrite au RDPRM.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

C'est un pensez-y bien avant de s'engager comme liquidateur.

RD

mardi, novembre 11, 2014

 

LE BOUTON ARGENTÉ, qualité de vie

Le FADOQ, toujours au premier rang lorsqu'il s'agit d'aider les aînés, lançait en septembre dernier la première édition du Mouvement Bouton argenté, promouvant une qualité de vie adéquate pour ces derniers.



En effet, le Réseau FADOQ lance une nouvelle CAUSE au Québec. La qualité de vie adéquate des aînés du Québec sera l’enjeu à défendre dans le cadre de toutes ses interventions. Cette cause est plus pertinente que jamais et doit susciter une réflexion pour que des solutions durables émergent et placent cet enjeu de société parmi les plus importants.

La porte-parole de cette campagne de sensibilisation, Louise Deschâtelets croit qu'il est essentiel de conscientiser la population et les instances gouvernementales à cet objectif. « Il faut qu'ils réalisent que l'image idyllique de ceux qui traversent la quatrième étape de leur vie ne correspond pas à la réalité. » 

 L'âgisme est toujours là... Clairement le contexte démographique actuel montre des signes toujours plus visibles d'effritement des conditions générales de vie des aînés. « Les exemples de fraude, de maltraitance, de bris de service ou d'appauvrissement font régulièrement les manchettes », indique la FADOQ.

Le Bouton argenté devient donc le symbole à afficher pour manifester son engagement à faire changer les choses, à offrir une qualité de vie adéquate aux aînés du Québec. « C'est un vrai contrat social, créé pour toucher l'imaginaire et éveiller les consciences de toutes les couches de la société », souligne enfin Louise Deschâtelets.

Ce bouton à quatre trous représente les quatre piliers véhiculé par l'organisme : le respect des conditions de santé, de sécurité, de bien-être et d'appartenance des personnes de 50 ans et plus.

De nombreux intervenants sociaux, économiques, politiques ainsi que diverses organisations ont été sollicités et plusieurs ont déjà répondu positivement à cette demande. C'est le cas, de la Ville de Québec et de la Banque Laurentienne, où l'on peut se procurer les boutons, tout comme dans les regroupements régionaux du réseau de la FADOQ.

Détails sur www.leboutonargente.ca

« Les gens sont invités à signer ce contrat et à porter fièrement le Bouton argenté. Nous visons un objectif de 65 signatures. Il faut cesser de pousser le problème sous le tapis et agir convenablement envers nos aînés », conclut la porte-parole.

QU’EST-CE QUE LA QUALITÉ DE VIE ?

L’Organisation mondiale de la santé définit ainsi la qualité de vie : « […] la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. C’est un concept très large influencé de manière complexe par la santé physique du sujet, son état psychologique, son niveau d’autonomie, ses relations sociales, ainsi que sa relation aux éléments essentiels, à son environnement. » Les quatre principes fondamentaux de la qualité de vie des aînés – santé, sécurité, bien-être et appartenance – en sont l’essence même. Malgré le caractère fondamental de ce principe, plusieurs aînés voient leur qualité de vie s’effriter à la suite des conséquences du vieillissement. Le Réseau FADOQ entend en faire une cause de la plus haute importance !

LA CAMPAGNE

Le bouton argenté est le symbole d’un mouvement pour une qualité de vie adéquate des aînés mis en œuvre par le Réseau FADOQ. Ce petit objet à quatre trous se veut représentatif des quatre piliers fondamentaux qui sont à la base d’un nouveau contrat social proposé par le Réseau FADOQ afin de promouvoir la santé, la sécurité, le bien-être et l’appartenance. En portant ce bouton argenté, vous affirmez votre engagement à soutenir le mouvement en faisant la promotion d’actions concrètes qui auront une incidence directe sur une qualité de vie adéquate pour les aînés d’aujourd’hui et de demain. Le Réseau FADOQ invite donc la société civile, les organisations, les entreprises et les élus à signer le contrat social et à porter fièrement le bouton argenté.

LE CONTRAT SOCIAL

Assurer une qualité de vie adéquate aux aînés étant une responsabilité collective, le Réseau FADOQ demande à la société québécoise de s’engager formellement à en faire une priorité et à s’imposer, comme un devoir, le respect des conditions de santé, de sécurité, de bien-être et d’appartenance envers toutes les personnes de 50 ans et plus. Le Réseau FADOQ souhaite que le plus grand nombre possible d’organisations gouvernementales et non gouvernementales, de groupes d’intérêt, d’entreprises et de citoyens adoptent des approches et des plans d’action en ce sens.





RD

 

Une majorité de Canadiens craint de manquer d'argent à la retraite

Article de Yves Therrien, Journal Le Soleil, 28 octobre 2014


Une majorité de Canadiens craint de manquer d'argent à la retraite

(Québec) Une majorité de Canadiens craint de ne pas avoir assez épargné pour sa retraite. C'est ce qu'indique le dernier rapport d'enquête du Conference Board du Canada.

Selon ce rapport, «60 % des répondants estiment ne pas avoir épargné assez pour vivre une retraite confortable. Et près de 60 % des personnes approchant de la retraite [55-64 ans], et un peu plus de 40 % de celles âgées de 65 ans et plus déclarent ne pas avoir mis assez d'argent de côté.»

Pour Judith MacBride-King, directrice de recherche principale, ces constatations troublantes «donnent à penser qu'il faut faire beaucoup plus pour s'assurer que les Canadiens soient prêts financièrement pour la retraite.»

Malgré cela, de nombreux Canadiens commencent à penser plus tôt à économiser pour l'après-carrière. «Environ 34 % disent que la planification de la retraite constitue une priorité pour eux et 24 % soulignent qu'ils ont formulé un plan pour se préparer à cette retraite», ajoute-t-elle.

La crainte de ne pas avoir assez d'argent à la retraite a conduit plusieurs travailleurs à repousser l'âge de la retraite. D'après l'enquête, l'âge moyen de départ à la retraite prévu est de 63,2 ans. 

«Plus du tiers des répondants disent ne pas être certains du moment où ils pourront quitter la vie active. Parmi eux, les femmes [83,5 %] sont plus incertaines que les hommes [69,8 %] de leur date de départ à la retraite. De plus, 19 % des répondants déclarent qu'ils ne prendront jamais leur retraite.»

Lacune en planification des revenus

Selon Judith MacBride-King, le faible niveau de connaissance semble être une cause des lacunes de planification des revenus à la retraite.

«Les répondants qui font état d'un excellent niveau de littératie financière sont de quatre à sept fois plus susceptibles de penser qu'ils seront en mesure de prendre leur retraite quand ils le souhaitent, de savoir ce qu'ils toucheront des régimes de retraite publics et de connaître les montants qu'ils doivent épargner», indique le rapport.


De plus, l'enquête note que plus de «40 % des employeurs pensent que leurs employés sont trop optimistes dans leur évaluation du moment où ils pourront prendre leur retraite. Près de 50 % estiment que leurs employés ne savent pas combien il faut épargner pour la retraite et un peu plus de 30 % qu'ils ne savent pas vraiment combien leur verseront les régimes de retraite publics.»

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

 Suivre les séminaires financiers pour aînés, mis sur pied par l'Association des banquiers canadiens, seraient sûrement une bonne façon de se documenter ou de se rassurer sur ses capacités financières à l'approche de la retraite. (Voir l'article précédent, pour un aperçu détaillé).

RD

 

Séminaires financiers pour aînés

Article de Lise Millete, Agence QMI, Journal de Québec, 29 octobre 2014

Séminaires


Estimant qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, l’Association des banquiers canadiens (ABC) a lancé un nouveau programme de formation à l’intention des aînés.

L’objectif est d’outiller les retraités, jeunes ou plus âgés, sur diverses questions financières.

Trois séminaires gratuits, d’une heure chacun, ont été élaborés pour aborder les questions de la gestion de l’argent à la retraite, les signes de fraude financière et d’exploitation financière.

Pour Éric Prud’Homme, directeur général à la direction du Québec de l’ABC, ce programme permettra de toucher à des enjeux financiers essentiels pour les retraités qui représentent une tranche grandissante de la population.

Le programme «Votre Argent–Aînés» sera offert gratuitement aux groupes d’aînés de partout au Canada, comme l’avait été le programme «Votre Argent-Étudiants».

«Votre Argent-Étudiants s’adresse aux jeunes du secondaire. Lancé en collaboration avec l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, ce programme existe depuis 1999 et plus de 200 000 étudiants l’ont suivi», a mentionné M. Prud’Homme.

Loin de s’arrêter une fois à la retraite, les questions financières perdurent bien au-delà de la vie au travail. Et avec une population qui vit de plus en plus longtemps, l’importance de faire durer l’argent est non seulement un défi, mais un véritable enjeu.

Les séminaires abordent cette question et amène les participants à réfléchir sur la gestion de leurs avoirs et à l’importance de prévenir l’inattendu en cas d'une diminution des capacités physiques ou cognitives.

L’une et l’autre de ces versions proposent plusieurs informations en ligne, mais pour avoir un véritable portrait, des banquiers bénévoles acceptent de présenter les différents modules.

«La littératie financière a toujours été importante. Pour les banques, un consommateur bien renseigné au niveau financier est un bon client. Et les banques veulent que leurs clients soient en mesure d’atteindre leurs objectifs», a ajouté Éric Prud’Homme.

Les séminaires sont offerts dans toutes les provinces, en français et en anglais. Il suffit de réunir un groupe de 10 personnes et de contacter l’ABC par téléphone au 514 840-8747 poste 722 ou encore en ligne sur le site http://votreargent.cba.ca.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Voilà une initiative intéressante. Toutes les associations représentant les Seniors devraient faire les démarches nécessaires pour inscrire les volontaires qui veulent bien suivre cette formation gratuite. Aujourd'hui, bien gérer ses avoirs est une démarche essentielle, compte tenu de la complexité du monde des affaires, de l'impôt, des placements, des assurances, des testaments chez les notaires, etc.

RD

 

La maltraitance touche de nombreux aînés

Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 28 octobre 2014


CHSLD


Au pays, jusqu’à 15 % des personnes âgées vivant à domicile sont victimes de maltraitance.

«À la fin des années 90, des enquêtes nationales rapportaient un taux autour de 7 %. C’est une sous-estimation du nombre réel d’aînés maltraités. On peut facilement doubler ce pourcentage», affirme Marie Beaulieu, titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes âgées de l’Université de Sherbrooke.

Mme Beaulieu était conférencière à Québec, lors du conseil national de l’Association des retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ).

 Personnes âgées flouées par des fraudeurs peu scrupuleux ou exploitées financièrement par des proches, aînés victimes d’agressions physiques ou sexuelles: la maltraitance revêt plusieurs formes. Elle est parfois le fait des enfants, des petits-enfants, du voisinage ou de dispensateurs de services.
 
Culture organisationnelle

«La lorgnette est souvent placée sur les centres d’hébergement, mais il ne faut pas oublier que 88 % des aînés vivent à domicile. En hébergement public ou privé, ce sont le plus souvent les conditions organisationnelles qui sont en cause. La réflexion doit se faire sur la culture de gestion dans chacun de ces milieux», estime Mme Beaulieu, qui œuvre depuis 25 ans dans le domaine de la maltraitance.
 
Images trompeuses

Elle donne l’exemple de cette vidéo très médiatisée qui montrait une préposée traînant un résident par terre. «En regardant l’ensemble de la vidéo, on se rendait compte que la préposée tentait de le ramener dans sa chambre, sans personne pour la seconder», met en lumière Mme Beaulieu.

 La prévention et la dénonciation de la maltraitance sous toutes ses formes figurent parmi les champs d’intervention retenus par l’AREQ lors de son dernier congrès.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Difficile d'aborder un tel sujet. Quand une personne âgée est victime de maltraitance, c'est le plus souvent parce qu'elle est en état de faiblesse ou d'incapacité de se défendre de façon appropriée.  S'il s'agit d'une personne à domicile, hébergée par ses proches, les moyens à sa portée sont encore plus restreints.

Il faudrait que l'ombudsman, ou une personne déléguée qui le représente, puisse aider ces personnes âgées et intervenir à temps. Peut-être qu'une visite trimestrielle ferait l'affaire dans les centres d'hébergement privés ou publics. À domicile, la situation se complique. Le 911 reste une ressource constante et valable en tout temps, pourvu que les préposés soient conscients des problèmes de maltraitance et agissent en conséquence.

RD  

vendredi, novembre 07, 2014

 

L’espérance de vie des 65 ans et plus augmente rapidement





Article de Gérard Bérubé - Le Devoir, 26 octobre 2014

L'augmentation de l'espérance de vie se mesure davantage, désormais, dans le segment des âges plus avancés. Et au rythme où baisse le taux de mortalité, plus rapidement chez les hommes, le temps n'est pas lointain où ces derniers vont vivre plus longtemps que les femmes.

Que les régimes de retraite en prennent acte. «Si l'amélioration de l'espérance de vie observée récemment, en particulier chez les 75 à 89 ans, se poursuit au rythme actuel, les hypothèses à long terme devront être ajustées en conséquence. »

L'avertissement est venu de Jean-Claude Ménard, actuaire en chef du Régime de pension du Canada. Dans sa présentation faite lundi dans le cadre de l'assemblée annuelle de la Society of Actuaries tenue à Orlando, il a rappelé que, depuis 1901, l'espérance de vie à la naissance au Canada avait augmenté d'environ 33 ans. A la fin de 2013, elle atteignait 86 ans pour les hommes et 89 pour les femmes. Toutefois, les gains les plus rapides ont été enregistrés avant 1950. Et l'amélioration, actuelle ou projetée, est désormais attendue davantage chez les plus âgés, moins chez les plus jeunes. «Les augmentations futures de l'espérance de vie sont présumées se produire aux âges plus avancés comparativement aux âges plus jeunes, ce qui veut dire que l'impact sur l'espérance de vie à la naissance sera limité», et celle à l'âge de 65 ans, accrue. Jean-Claude Ménard retient qu'entre 1989 et 2009, 59% de l'augmentation de l'espérance de vie pour les hommes (67% pour les femmes) est venue «d'améliorations à la mortalité pour les âges de 65 ans et plus [...] On s'attend à ce que cette tendance continue dans le futur», peut-on lire dans la présentation. Il associe cette réalité à l'amélioration de la mortalité causée par les maladies du cœur. «A l'avenir, on peut espérer s'attendre à ce que les réductions de la mortalité causée par les tumeurs malignes deviennent un facteur important. »

Groupes d'âge

Par groupes d'âge, chez les 15-54 ans, la diminution des taux de mortalité se chiffrait à 57% au cours des 40 dernières années, soit un peu plus que les 50% des 40 années précédentes. Mais en découpant l'intervalle de temps, le taux de mortalité diminue aujourd'hui à un rythme plus lent. Il a été réduit de 28% au cours des 20 dernières années comparativement à 40% au cours des 20 années précédentes. « Une réduction supplémentaire de 38% est présumée au cours des 40 prochaines années», ajoute l'actuaire. Chez les 55-64 ans, «la diminution récente de 57% au cours des 40 dernières années fut beaucoup plus spectaculaire que celle de 26% au cours des 40 années précédentes». Une réduction supplémentaire de 33% est projetée. Un scénario similaire a été observé dans le segment des 65-74 ans, là où une diminution supplémentaire de 40% est projetée. Pour le groupe d'âge 75-84 ans, «la réduction des taux de mortalité se chiffrait à 43 % au cours des 40 dernières années comparativement à seulement 31 % au cours des 40 années précédentes. Une réduction supplémentaire de 37% est projetée.»

Vivre 100 ans 

Cela dit, on peut comprendre que l'espérance de vie à 65 ans «augmentera de 3 ans pour atteindre 25 ans d'ici les 50 prochaines années, ce qui indique que la moitié des retraités canadiens dépasseront l'âge de 90 ans » Quant à la population des centenaires, les probabilités de vivre jusqu'à l'âge de 100 ans demeurent en dessous de 10%. Mais au final, l'impact sera sensible pour les régimes de retraite, les bénéficiaires étant appelés à recevoir leur pension pendant une plus longue période. L'actuaire retient également qu'en raison des récents taux d'amélioration plus élevés des hommes, il faut s'attendre à un rétrécissement de l'écart, voire à une inversion entre l'espérance de vie à 65 ans des hommes et des femmes. Au point que l'espérance de vie des hommes sera supérieure à celle des femmes à partir de 2026. «En 2075, l'espérance de vie des hommes dépasserait celle des femmes par plus de cinq ans», avance Jean-Claude Ménard, tout en prenant soin de préciser qu'«une considérable incertitude existe à l'égard des taux futurs d'amélioration de mortalité».

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Très intéressant les statistiques, surtout si l'on se situe dans la strate démographique la plus avantageuse : vivre longtemps, en bonne santé, confortable et serein, sans souffrance particulière, heureux de respirer l'air du temps et d'espérer vivre éternellement. Et le sommeil fera le reste...

RD

jeudi, novembre 06, 2014

 

Divorce coûteux chez les baby-boomers

Article de l'agence QMI, journal de Québec, 27 octobre 2014
a0ebb7b2-433b-4d3b-b93c-b4a11a5bbbb9

TORONTO – Le nombre de divorces gris est en hausse. Les unions qui éclatent alors que les conjoints ont plus de 50 ans sont en croissance au pays, selon une étude de Statistique Canada. Et ces ruptures coûtent cher et ont d’importantes répercussions sur la retraite.

 En 2013, sur les 60 000 couples canadiens qui ont divorcé, un sur quatre comptait des personnes de 55 ans et plus.

«Les couples de baby-boomers divorcent même si ce n'est pas dans leur meilleur intérêt sur le plan financier», souligne Marion Korn, avocate en droit de la famille et coauteure du livre When Harry Left Sally (quand Harry a quitté Sally).

Les difficultés financières commencent lorsqu’il faut, par exemple, assumer le prix de deux résidences plutôt qu’une seule.

«Le divorce est une rupture de la cellule familiale, mais aussi la rupture d'une cellule économique», a souligné à grands traits Eva Sachs, analyste financière agréée en divorce et autre coauteure de When Harry Left Sally.

Pour échapper à cette difficulté, certains boomers décident de se négocier un prêt hypothécaire inversé afin d’obtenir un prêt qui permettra à un des deux conjoints de racheter la part de son ancien partenaire. Selon la formule, il est possible de recevoir jusqu'à 50 % de la valeur de la résidence, d’une manière libre d'impôt.
 
Régler à peu de frais

Mme Korn s’est dite encouragée de constater que plusieurs couples refusent d’investir dans des procédures coûteuses.

Eva Sachs renchérit en précisant que la séparation à l’amiable est une voie qui gagne du terrain. «C'est une solution que nous conseillons aux couples d'envisager», dit-elle.

RD

 

Le casse-tête de la retraite



Article de Michel Girard, journal de Québec, 30 octobre 2014

Non seulement la majorité des gens n'épargnent pas assez pour vivre une retraite financière confortable mais en plus une grande partie de leurs épargnes est placée dans des véhicules peu rentables.

Au Québec seulement, on laisserait traîner dans les comptes et dépôts bancaires quelque 183 milliards de dollars, selon les données compilées par le MÉDAC (Mouvement d'Éducation et de défense des actionnaires).

Cette astronomique somme n'inclut même pas les centaines de millions de dollars qui sont investis dans les obligations d'épargne du Canada et les obligations d'Épargne Placements Québec. Ni également des épargnes qui croupissent dans les fonds communs de marché monétaire.

RENDEMENT ANÉMIQUE 

Une grande partie de ces épargnes rapportent moins d'un demi de 1 % de rendement. Et concernant l'argent englouti dans les dépôts à terme d'un à cinq ans, le rendement joue de 1 % à 2 %.

Du côté des obligations d'Épargne Placements Québec, on se montrer un brin plus généreux alors que le rendement varie de 1,4 % pour le terme d'un an à 2,3 % pour celui de cinq ans. Vous croyez que les obligations d'épargne du Canada sont plus généreuses ? Faux, elles rapportent un demi de 1 %. Les obligations à prime du Canada ? À peine de 1 % pour la première année à 1,4 % pour la troisième année.

Ce n'est pas évidemment pas avec de si faibles rendements que les épargnants font faire fructifier de façon optimale leurs épargnes en vue de la retraite. Encaisser un rendement inférieur à l'inflation... c'est malheureusement le «sacrifice» qu'ils doivent assumer en plaçant leurs épargnes dans des véhicules de placement totalement sécuritaires.

Et cela explique sans doute en partie pourquoi, selon un sondage mené pour le compte du Conference Board, quelque 60 % des personnes approchant la retraite (les 55 à 64 ans) et 40 % des 65 ans et plus affirment ne pas avoir suffisamment épargné en vue de leur retraite.

QUESTION DE RISQUES

En cette période de bas taux d'intérêt, l'épargnant qui vise un rendement supérieur ne serait-ce qu'à l'inflation est «condamné» à prendre des risques en investissant dans les obligations négociables, les actions de compagnies inscrites en Bourse, les fonds communs de placement, les fonds négociés en Bourse, etc.

Pour votre information, vous auriez obtenu un bon rendement avec un portefeuille diversifié strictement avec trois fonds négociés en Bourse, dont 50 % dans un fonds relié à l'indice obligataire DEX Univers, 25 % dans un fonds copiant l'indice S&P TSX de la Bourse de Toronto et 25 % dans un fonds basé sur l'indice mondial MSCI Monde.

En date du 30 septembre dernier, un tel portefeuille aussi simpliste aurait rapporté un rendement de 13,8 % sur un an ; de 9,9 % sur trois ans ; de 7,5 % sur cinq ans ; et de 6,3 % sur 10 ans.

Avec un tel portefeuille, vous auriez ainsi concurrencé les grands gestionnaires des caisses de retraite, dont ceux de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Mais encore fallait-il avoir un bon degré de tolérance aux risques même avec un portefeuille aussi simplement diversifié.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

J'ai rarement vu un article aussi déconnecté de la réalité. On ne sait pas à qui s'adresse l'auteur. Quelle clientèle vise-t-il ? Est-ce que ce sont les petits épargnants, qui se font gruger ou plafonner leur salaire, sous prétexte de garder leurs emplois ou qui cherchent à maintenir leur niveau de vie et de survivre avec leur revenu disponible, après impôt ? Dans ce cas, toute cette rhétorique du placement en Bourse, c'est du bidon.

Si on s'adresse à des gens qui gagnent de gros revenus et dont le revenu disponible est suffisant pour placer des montants substantiels dans un portefeuille de valeurs et de placements, là encore, il faudra payer des professionnels du placement pour obtenir un certain rendement, avec un risque élevé de perdre sa mise. Rappelez-vous la petite histoire de Vincent Lacroix et de ses rendements mirobolants! Combien vont perdre au change?
 
Moi-même, avec une formation d'économiste, j'agirais autrement. L'analyse que l'on fait du marché des placements est faussée à la base. D'abord, les taux d'intérêt sont maintenus artificiellement très bas au Canada par la Banque centrale pour qu'il n'y ait pas de sortie de capitaux et pour protéger les emprunts hypothécaires. Ce sont les USA qui nous dictent cette politique monétaire avec des taux d'intérêt extrêmement bas, depuis la dernière crise financière.À toute fin pratique, le prix de l'argent que l'on appelle communément l'intérêt de l'argent n'est pas rémunéré à sa juste valeur, selon l'offre et la demande du marché. Ce qui explique les demi de 1 % de rendement et les 1 %, quel que soit le placement à l'épargne. Impossible de faire fortune avec de tels taux d'intérêt et encore moins de bonifier sa retraite éventuelle dans 10, 20 ou 30 ans.

S'il fallait que les taux d'intérêt remontent rapidement, la bulle immobilière prendrait de l'ampleur, à un tel point que les faillites personnelles bouleverseraient l'économie du Québec, et probablement la plupart des provinces canadiennes (dont l'Ontario, principale province industrielle du Canada).

Chose certaine : les taux d'intérêt sont appelés, dans un avenir prochain, à remonter. Il n'y a pas de croissance économique sans investissement et le capital investi a un nom et un prix :  ça s'appelle l'intérêt, le rendement, le profit réinvesti, les dividendes, etc. Et les capitaux se promènent d'une frontière à l'autre, en fonction du retour sur l'investissement. Autrement dit, où ça rapporte le plus!

Alors, quoi faire à court terme ? Le truc pour les épargnants, c'est de faire en sorte que chaque dollar gagné (après impôt) soit dépensé de façon à le rentabiliser au maximum au moment des achats de biens et services (maximiser son pouvoir d'achat).

L'épargne est canalisée ou cumulée dans divers comptes d'épargne (dans un CELI, par exemple) et sera dépensée de façon stratégique. À cet égard, le budget bi-mensuel est le meilleur outil pour gérer ses finances et maintenir son pouvoir d'achat.

C'est par sa façon de dépenser que l'épargnant va augmenter la valeur de son dollar épargné. Voici des exemples : attendre la fin de l'année courante (l'automne) avant d'acheter une automobile neuve, au moment où elle est escomptée, face aux nouveaux modèles de l'année suivante. En période de forte croissance, habiller les enfants dans les magasins à escompte ; varier la popote en cuisinant des plats pour la semaine plutôt que de se gaver de poutine au restaurant du coin ; aller au cinéma le mardi, lorsque le prix d'entrée est à moitié prix, ...

Sans pratiquer de façon intensive la SIMPLICITÉ VOLONTAIRE, le principe de base reste le même : en avoir le plus possible pour chaque dollar en poche qui est dépensé dans les achats de biens et services. C'est là que le consommateur va y trouver son compte et toucher les plus gros dividendes. Dans ce scénario, «La retraite future» deviendra un poste de dépense où, lorsque les taux d'intérêt vont remonter, les montants cumulés seront placés dans les meilleurs comptes d'épargne, sans avoir à prendre des risques inutiles et «jouer son avenir à la Bourse». Laissons cela aux spéculateurs professionnels!  Vous aurez alors toujours le contrôle de votre argent et de vos dépenses, et de l'épargne toujours à votre disposition pour des projets à moyen et long terme...

RD

 

Le testament maison... une économie?



Article de Frédéric Allali, Journal de Québec, 6 octobre 2014


Lorsque vient le temps de réfléchir à notre succession, vient inévitablement la question du testament. Devrais-je dépenser pour un testament devant un notaire ? Est-ce que mon testament sera valide même si je le fais sous une autre forme ? Le choix que vous ferez aura un impact dans vos poches, ainsi que dans celles de votre succession.

Un testament notarié est considéré comme un acte authentique, soit un acte qui ne requiert aucune autre formalité lors du décès pour être valide. Toutefois, il y a des frais reliés à la préparation d'un tel testament qui peuvent être importants. Les frais peuvent varier d'un notaire à un autre, mais dépendront surtout de la complexité de votre patrimoine et de vos exigences. Prévoyez donc une dépense de 500 $ à 2000 $.

Il est vrai qu'il est possible d'écrire soi-même son testament, sur un bout de papier, à l'ordinateur ou même sur un formulaire préimprimé vendu en pharmacie ou en ligne. Quelques formalités et le tour est joué.

Ce testament sera valide, certes, mais à votre décès, celui-ci devra être vérifié par le tribunal afin de que sa validité soit reconnue. Votre succession devra alors effectuer elle-même les démarches ou mandater un notaire ou un avocat pour rédiger une requête en vérification de testament et la présenter au tribunal.

PLUSIEURS DÉMARCHES

Les frais de dépôt de la requête en vérification de testament avec toutes les copies nécessaires coûteront autour de 200 $. En plus du testament original, de l'acte de décès et d'une preuve d'expédition d'un avis de présentation aux successibles. Il faudra déposer une déclaration faite sous serment par l'un des témoins ou une personne capable de reconnaître la signature du testateur. Bref, bien des démarches qu'un testament notarié éviterait à votre succession.

La plupart du temps, la complexité des démarches et le temps requis (sans compter le risque de faire des erreurs) feront en sorte qu'il sera tentant de retenir les services d'un avocat ou d'un notaire pour effectuer la vérification du testament auprès du tribunal. Autre dépense importante en vue.

Bref, y a-t-il vraiment une économie à rédiger son testament soi-même ? Pour vous, certainement, vous aurez passé l'arme à gauche et c'est votre succession qui aura à faire toutes les démarches. Mais, dans l'absolu, toute économie faite aujourd'hui causera demain bien des frais et démarches pour votre succession.

Finalement, un testament notarié vous coûtera de l'argent aujourd'hui, mais en revanche, sauvera bien du temps et autant d'argent à votre succession. À vous de choisir...

N.B. Me Frédéric Allali est avocat en litige civil et commercial depuis son admission au barreau en 1992 et fondateur du cabinet Allali Brault.

TESTAMENT NOTARIÉ : 

- Frais reliés à la préparation du testament : + ou - 1000 $
- Validité du testament : automatique, sans nécessité de vérification
- Frais relié à la vérification du testament : 0,00 $
- Frais payables à quel moment : Avant le décès, payé par le testateur

TESTAMENT MAISON :

- Frais reliés à la préparation du testament : 0,0 $
- Validité du testament : Vérification obligatoire pour être valide et exécutoire
- Frais relié à la vérification du testament : Frais de cour : + ou - 200 $ et frais d'avocat : + ou - 1500 $
- Frais payables à quel moment : Après le décès, à payer par la succession

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

D'abord, il y a lieu d'évaluer la valeur de la succession. Si cette succession représente des montants importants ou considérables, les héritiers sont sûrement à même de piger dans leurs poches pour payer les frais de succession et de mandater un avocat ou un notaire de faire les démarches appropriées. Ils pourront se rembourser par la suite avec les gains obtenus à partir des biens laissés par la personne décédée.

L'inconvénient avec le contrat notarié, c'est la mise à jour de ce testament notarié. Ici, dans l'article, on ne parle pas de ce point. À moins d'être à l'article de la mort, les situations vécues changent et souvent un testateur est appelé à refaire ses devoirs plusieurs fois, s'il veut réellement que ses biens soient donnés aux bonnes personnes qui l'entourent.

Finalement, je dirais qu'il faut faire absolument un testament maison (et la succession se débrouillera avec les démarches à faire) et si la nécessité l'impose, le testament notarié devient l'alternative par excellence.

RD  


mercredi, novembre 05, 2014

 

L'arsenal financier pour la retraite

Article Les Affaires Plus, septembre 2014




Pour subvenir à vos besoins pendant la retraite, vous avez accès à plusieurs outils financiers.

Compte de retraite immobilisé (CRI)

Il s'agit d'un compte dans lequel il est possible de transférer l'argent accumulé dans un régime complémentaire de retraite au travail. Un CRI est comme un REER, mais il est «immobilisé», c'est-à- dire que vous pouvez en retirer de l'argent seulement pour vous procurer un revenu viager de retraite. Pour ce faire, vous devez transférer l'argent du CRI dans un fonds de revenu viager (FRV) ou utiliser cet argent pour acheter une rente viagère auprès d'une compagnie d'assurance vie.

Fonds de revenu viager

Un FRV est comme un FERR, sauf qu'il est conçu pour recevoir les sommes immobilisées provenant d'un CRI ou d'un régime complémentaire de retraite. Le retrait minimal annuel est le même que celui du FERR. Le FRV doit procurer un revenu la vie durant. Vous devrez donc respecter le montant maximal de retrait permis par année.

Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR)

Le FERR est la continuité du REER, mais au lieu d'y verser de l'argent, vous devez en retirer. Le capital demeure à l'abri de l'impôt et seuls les retraits sont imposables. Vous pouvez faire des retraits réguliers ou «vider» votre FERR en un seul retrait. Mais vous devez faire un retrait minimal par année. Le REER doit être converti en FERR au plus tard l'année du 71e anniversaire de son détenteur.

Pension de la sécurité de la vieillesse (SV)

Prestation que verse le gouvernement du Canada à tout citoyen âgé de 65 ans ou plus, à certaines conditions. Les personnes nées après janvier 1962 auront droit à la pension de la SV à 67 ans. Une période de transition est prévue de 2023 à 2029.

Régime complémentaire de retraite (RCR)

Le RCR est un régime de retraite mis en place dans une entreprise pour les employés. Le revenu de retraite qu'il procure doit être viager, c'est-à-dire qu'il doit être versé la vie durant. On l'appelle souvent «Fonds de pension».

Régime enregistré d'épargne-retraite (REER)

Compte pour accumuler un actif en vue de la retraite. Les cotisations versées à un REER sont déductibles d'impôt (dans les limites permises), et les revenus de placement qu'il génère sont à l'abri de l'impôt tant qu'ils demeurent dans le REER. Les retraits du REER sont imposables.

Régime de rentes du Québec

Régime public et obligatoire au Québec, destiné aux personnes qui travaillent ou ont déjà travaillé ainsi qu'à leurs proches. Il offre une protection financière de base à la retraite, au décès ou en cas d'invalidité.

Rente

Revenu régulier versé par un établissement financier ou par un régime de retraite.

Rente indexée

Rente dont les versements sont augmentés afin de compenser l'effet de l'inflation.

Rente viagère

Rente payable à une personne sa vie durant.

Retraite progressive

La retraite progressive consiste à se retirer graduellement du marché du travail ou à concilier travail et retraite.

Supplément de Revenu garanti (SRG)

Prestation mensuelle versée par le gouvernement du Canada aux personnes à faible revenu qui reçoivent déjà la pension de la Sécurité de la vieillesse.

Source : Question retraite

RD

 

Retraite: votre santé pourrait rendre vos plans caducs

Article de Stéphane Rolland, Journal Les Affaires, 21 oct. 2014




Le rendement de votre portefeuille et votre longévité ne sont pas les seuls impondérables de la planification de retraite. Votre état de santé est un autre élément qui pourrait vous amener des surprises.

Parmi les Canadiens qui ont pris leur retraite, 69% admettent qu’ils ne l’ont pas prise au moment qu’ils auraient souhaité, selon un sondage Ipsos Reid commandé par la Financière Sun Life. Et, de ce nombre, 41% indiquent que cela est attribuable à leur état de santé.

L’exemple de professionnel de 70 ans débordant d’énergie au travail n’est peut-être pas à la portée de tous. En fait, 45% des répondants d’entre 30 et 65 ans ont admis avoir un problème de santé. Ils sont 23% à éprouver un problème de santé mentale.

Si le conseil à donner était de commencer à épargner tôt et davantage pour parer aux caprices du vieillissement, la réalité sur le terrain est tout autre. Seulement, 22% des répondants ont mis de l’argent de côté afin de prévoir une hausse des coûts liés à la santé. Pourtant, 66% disent qu’il s’agit d’une « préoccupation importante ».

Comme l’ont démontré d’autres sondages effectués par d’autres institutions financières, celui de la Sun Life démontre que les Canadiens vivent du stress par rapport à l’argent. Dans leur vie de tous les jours, 41% des gens sont préoccupés par leurs finances personnelles. Les efforts nécessaires pour respecter le budget et les dépenses imprévues préoccupent 31% et 30% des répondants, respectivement.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Je crois sincèrement que la RETRAITE ne peut être planifiée sans prioriser d'abord et avant tout son bien-être corporel, autrement dit sa santé. Le prix du travail, (le salaire et l'épargne que l'on doit ou peut mettre de côté) doit servir avant tout à maintenir notre longévité dans ce monde compétitif d'aujourd'hui.

Il est bien et nécessaire de travailler toute sa vie et d'accumuler des biens sous toutes les formes. Mais, sans la santé, ceux-ci ne servent pas à grand-chose, sauf à nos héritiers qui sauront les dilapider rapidement. Sinon, l'État, dans sa grande magnanimité, va s'en charger pour nous. 

RD

This page is powered by Blogger. Isn't yours?