jeudi, octobre 28, 2010

 

Mises à la retraite massives: l'objectif de l'État a-t-il été atteint?

À l'été 1997, six mois après le lancement du programme de mises à la retraite, 37 000 employés, dont 4000 infirmières avaient quitté leur emploi. Il s'agit de plus du double de ce que le gouvernement Bouchard avait prévu.

Article de Denis Lessard, La Presse, 23 octobre 2010

(Québec) En ces matières, les scénarios des actuaires font foi de tout. Et à l'époque, toutes leurs prévisions convergeaient: environ 15 000 fonctionnaires prendraient une retraite hâtive si on réduisait les pénalités actuarielles tout en abaissant l'âge minimum du départ.

Le gouvernement Bouchard s'est engagé tête baissée dans cette voie. En juillet 1997, six mois après le lancement du programme de départ volontaire, 37 000 employés avaient quitté leur emploi - plus du double de ce qu'on avait prévu. Dans le réseau de la santé seulement, 18 884 employés ont opté pour une retraite anticipée, dont presque 4000 infirmières.

Treize ans plus tard, ces mises à la retraite massives refont régulièrement surface dans le débat public. Mercredi dernier, à l'Assemblée nationale, Jean Charest a de nouveau accusé Pauline Marois d'être la source des problèmes dans le réseau de la santé, conséquence «de la décision qu'elle a prise, elle, personnellement, de mettre à la retraite des médecins spécialistes, des infirmières. Pas un gouvernement de pays développé n'a fait ce que le PQ a fait».

«Les infirmières ont fui ce chaos»

Les accusations de Jean Charest, «c'est du délire», lance sans appel Jennie Skeene. Désormais à la retraite, l'ancienne présidente de la Fédération des infirmières rappelle que toutes les infirmières qui avaient pris leur retraite à l'époque «seraient de toute façon parties depuis longtemps». Elle était aux premières loges quand Québec avait négocié ce programme avec les centrales syndicales. Les infirmières étaient alors bousculées par la réforme de la santé, le virage ambulatoire et les fermetures d'hôpitaux de Jean Rochon, qui continuait la réforme amorcée par le libéral Marc-Yvan Côté. «Les infirmières ont fui ce chaos», tranche-t-elle.

«On les avait prévenus que les conditions de travail exécrables allaient inciter les gens à partir. On savait que beaucoup plus de gens allaient partir. Le gouvernement avait mis nos chiffres en doute, mais on avait raison», renchérit Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle du Québec (FIQ).

Ces départs ont fait mal parce que, au même moment, à l'Éducation, Pauline Marois avait mis un frein aux inscriptions dans les écoles de soins infirmiers. «Même l'Ordre des infirmières prédisait des surplus énormes d'infirmières en 2005», rappelle Mme Skeene.

Deux ans plus tard, le vérificateur général Guy Breton avait sévèrement critiqué ce programme de départ volontaire. La générosité du régime, pendant six mois, avait coûté 2,3 milliards de dollars. Or, l'économie tangible, la première année seulement, n'a été que de 177 millions.

«Personne n'a été forcé»

«Si c'était à refaire, nous le referions», avait répliqué Jacques Léonard, alors président du Conseil du Trésor. Retraité lui-même, M. Léonard pense toujours la même chose. «Les syndicats tenaient à ce que le régime soit universel», explique M. Léonard, joint chez lui. On ne pouvait bloquer la route aux employés des réseaux de la santé et de l'éducation.

«Il est possible que certains se soient sentis emportés par un mouvement, mais personne n'a été forcé. On a mis un programme à la disposition de ceux qui voulaient s'en prévaloir. Beaucoup n'ont peut-être pas réalisé que l'indexation se faisait uniquement quand l'inflation dépassait 3%... on était alors à 6 ou 7%», souligne le comptable Léonard. Pourquoi tant de gens sont-ils partis? «Le programme était très généreux», dit-il.

«Si on n'avait pas fait cela, il faut imaginer ce que serait le déficit du Québec aujourd'hui; cela n'aurait pas de sens!» insiste-t-il.

Jacques Chagnon, alors critique libéral dans ce dossier, estime que les économies réalisées grâce à ce programme sont bien théoriques. «Dans le secteur de l'enseignement, les ratios maître-élèves font en sorte que les retraités sont automatiquement remplacés.»

À son avis, le gouvernement s'est servi de surplus théoriques dans les régimes de retraite. «On a décaissé les caisses de retraite cinq ans avant le temps; il y a un coût à ça», souligne le député libéral. Selon lui, Québec aurait dû limiter ce programme, «dire: premier arrivé, premier servi, et on arrête à 15 000 comme prévu. Il y a eu de l'improvisation».

Lendemain de référendum

Il faut rappeler le contexte des finances publiques au lendemain du référendum de 1995: les investisseurs étaient frileux, le chômage important, les agences d'évaluation de crédit exerçaient des pressions. Deux sommets économiques, en 1996, débouchèrent sur un objectif: le retour au déficit zéro. Or, pour rééquilibrer le budget, le gouvernement Bouchard ne pouvait compter sur une augmentation de ses recettes. Il fallait réduire les dépenses. Comme plus de la moitié des dépenses était accaparée par les salaires, réduire la rémunération et le nombre d'employés est vite apparu comme la seule issue. Le salaire des employés de l'État comptait alors pour 60% des dépenses.

Le programme permettait tout à coup de prendre sa retraite dès 50 ans. La pénalité actuarielle de 6% par année était réduite, et on reconnaissait les années antérieures à la constitution du RREGOP (le programme de retraite des employés de l'État). Les médecins qui partaient avaient une prime. Mais il y avait un ultimatum: la décision devait être prise avant le 1er juillet 1997. Les gens avaient six mois pour se décider. Certains ont pris de mauvaises décisions, mais des sondages réalisés dans les années suivantes ont indiqué unanimement que les retraités étaient heureux de leur sort.

«Je rencontre toutes les semaines des gens dans la rue qui me remercient de leur avoir permis de prendre leur retraite plus tôt», souligne Gérald Larose, l'ancien président de la CSN, qui enseigne maintenant à l'université.

«On avait sous-estimé la démobilisation dans les réseaux, dans la santé et dans l'éducation», explique aujourd'hui Maurice Charlebois, alors principal fonctionnaire dans les négociations avec les syndicats. Coincé par des recettes faméliques, Québec devait se tourner vers ses dépenses «dans un contexte d'urgence parce qu'on visait le déficit zéro en trois ans».

RD


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Départs des baby-boomers pour la retraite: penser à ceux qui restent

Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à la Téluq et spécialiste de l'organisation du travail.

Article de Martine Letarte, collaboration spéciale, La Presse, 16 octobre 2010

Les derniers chiffres d'Emploi-Québec révèlent que près de 500 000 postes devront être pourvus au Québec d'ici 2013 en raison de départs à la retraite. Quel impact est à prévoir de ce départ massif et surtout, comment atténuer les conséquences??

« Nous commençons déjà à voir certains milieux touchés par les départs massifs à la retraite », remarque Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à la Téluq et spécialiste de l'organisation du travail.

Il est inévitable que le départ à la retraite des nombreux baby-boomers crée un vide, aux yeux de Gabriel Bouchard, président de la firme de recrutement Workopolis.

« Les baby-boomers forment un iceberg qui a changé l'environnement partout où il est passé ! C'est un gros groupe et à chaque étape qu'ils passent dans leur vie, cela a un impact social», affirme-t-il.

Certains y verront bien sûr des opportunités. « Des personnes pourront avoir des promotions. Toutefois, elles risquent d'avoir de la difficulté à recruter des équipes de travail », ajoute-t-il.

Il y a donc une intensification du travail à prévoir, ou encore, on devra mettre du travail de côté.

« Il y a quelques secteurs où il y a un peu de gras, mais au fil des ans, il y en a de moins en moins ! On peut s'attendre à une détérioration des services, ou encore, à ce que des dossiers soient moins creusés», affirme Mme Tremblay.

Limiter les dégâts

Pour éviter le naufrage, les entreprises doivent donc revoir leurs façons de faire. D'autant plus que plusieurs partent de loin, remarque Diane-Gabrielle Tremblay. Elle fait allusion notamment aux organisations qui ont encore en place des programmes visant à inciter les gens à partir à la retraite de façon à économiser.

« On voit ça encore beaucoup dans la fonction publique et dans le milieu de l'éducation notamment. On est encore dans la logique des années 90, alors qu'on a fait ça avec les infirmières et on en subit encore les conséquences aujourd'hui! »

On entre désormais dans l'ère où les employeurs devront éliminer les programmes pour inciter les travailleurs à partir pour les remplacer par d'autres qui les inciteront à rester. Selon les différentes réalités des organisations, plusieurs avenues peuvent être envisagées.

« Par exemple, on peut offrir du temps partiel, indique Diane-Gabrielle Tremblay. Plusieurs employeurs refusent de le permettre parce qu'ils disent qu'ils manquent de travailleurs. Mais offrir du temps partiel peut leur permettre de garder du personnel. »

Le télétravail est aussi à considérer. « Pour certains, les longues heures nécessaires pour se rendre au travail et en revenir sont un irritant important. En réorganisant le travail et en utilisant les nouvelles technologies, il a moyen parfois de permettre à ses employés de faire du télétravail. Pourtant, c'est encore peu développé », remarque Mme Tremblay.

Faciliter le transfert des compétences

On peut multiplier les efforts de rétention, mais il n'en demeure pas moins que cette expertise finira par quitter l'organisation. Il est donc grand temps de penser, d'après Diane-Gabrielle Tremblay, au transfert des compétences.

« On doit absolument développer le mentorat dans les organisations, affirme-t-elle. Sinon, on risque de perdre toute l'expertise avec les départs à la retraite. Je pense par exemple à la fonction publique où on ne prévoit pas de période pour le transfert des compétences. »

Quelques entreprises décident toutefois de s'y mettre. Par exemple, Loblaws a lancé l'an dernier son programme finissants@Loblaws pour attirer la relève. Les diplômés sélectionnés sont invités à faire un stage rémunéré de 18 mois, guidés par un mentor.

« Ils peuvent travailler dans différentes sphères de l'entreprise, comme le marketing ou les ressources humaines. Nous souhaitons bien sûr les garder à la fin du stage?», affirme Josée Bédard, directrice principale, affaires corporatives chez Provigo, membre du groupe Loblaw.

À ses yeux, alors que la population est vieillissante au Québec, il est indispensable que les entreprises pensent à la relève. « D'autant plus que ce qui fait la différence entre une entreprise et une autre, ce sont les gens qui la composent. Il faut penser à faire le lien entre l'expérience accumulée au fil des ans et les nouveaux qui arrivent. »

RD

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Le nombre d'Américains diabétiques pourrait doubler ou tripler d'ici 2050

Le nombre d'Américains diabétiques pourrait doubler voire tripler d'ici 2050 en raison du vieillissement de la population, de sa diversification et de l'allongement de l'espérance de vie, selon des projections du gouvernement américain publiées récemment.

"Des programmes efficaces visant à améliorer les choix de mode de vie, à savoir adopter un régime alimentaire plus sain et faire davantage d'activité physique doivent être rendus largement accessibles car les enjeux sont trop élevés et les conséquences d'un échec trop dévastatrices", soulignent les médecins.


AFP - Le nombre d'Américains diabétiques pourrait doubler voire tripler d'ici 2050 en raison du vieillissement de la population, de sa diversification et de l'allongement de l'espérance de vie, selon des projections du gouvernement américain.

Un Américain adulte sur trois pourrait ainsi souffrir de cette maladie d'ici la moitié du siècle si les tendances actuelles se poursuivent, montrent de nouvelles analyses des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Un Américain sur dix est aujourd'hui diabétique et cette prévalence va fortement augmenter au cours des 40 prochaines années, indique ce rapport citant, outre le vieillissement, l'accroissement de la population appartenant à des minorités aux États-Unis, qui présente un risque plus élevé de développer le diabète adulte ou de type 2.

Autre facteur, les diabétiques vivent plus longtemps, notent les chercheurs des CDC dont les projections paraissent dans le journal "Population Health Metrics".

Ce rapport prédit que le nombre de nouveaux cas de diabétiques passera de 8 pour mille en 2008 à 15 pour mille en 2050.

"Ces chiffres sont alarmants et montrent la nécessité cruciale de changer de cap", insiste le Dr Ann Albright, directrice de la division diabète aux CDC.

"Des programmes efficaces visant à améliorer les choix de mode de vie, à savoir adopter un régime alimentaire plus sain et faire davantage d'activité physique doivent être rendus largement accessibles car les enjeux sont trop élevés et les conséquences d'un échec trop dévastatrices", souligne ce médecin.

De tels programmes de prévention ciblant des groupes à haut risque de développer le diabète de type 2 peuvent considérablement réduire l'augmentation future de la fréquence des cas, mais sans l'éliminer pour autant, souligne le rapport des CDC.

Les CDC et leurs partenaires travaillent à une variété d'initiatives de prévention et à minimiser les complications de la maladie, notamment cardiaques.

Un essai clinique pour évaluer de tels programmes préventif du diabète conduit par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) a montré que de telles mesures peuvent réduire le risque de développer la maladie de 58% chez des sujets particulièrement vulnérables.

Outre le vieillissement de la population, l'allongement de la vie et l'accroissement des minorités, l'explosion des cas de diabète depuis ces derniers années reflète également une forte augmentation des cas dans l'ensemble du monde, note les CDC.

Selon la Fédération internationale du diabète, environ 285 millions de personnes sur la planète étaient diabétiques en 2010 et ce nombre pourrait atteindre 438 millions d'ici 2030, selon cette organisation.

Les facteurs de risque de diabète de type 2 sont le vieillissement, l'obésité, des antécédents familiaux, le diabète gestationnel, la sédentarité, ainsi que des facteurs ethniques.

Ainsi les Afro-Américains, les Hispaniques et les Amérindiens, y compris d'Alaska, ainsi que des insulaires des îles du Pacifique sont davantage prédisposés au diabète.

Cette maladie était la septième cause de mortalité en 2007 et est le principal responsable des nouveaux cas de cécité chez les adultes de moins de 75 ans ainsi que de défaillance rénale ou d'amputation de membres inférieurs non consécutive à un accident.

Le diabète coûte deux fois plus cher à traiter que toutes les autres maladies, avec un total de 174 milliards de dollars par an actuellement aux États-Unis.

Quelque 24 millions d'Américains sont aujourd'hui diabétiques et 25% l'ignorent.

RD

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dimanche, octobre 24, 2010

 

avez-vous réclamé Le supplément de revenu garanti SRG?

Encore trop d'aînés ne réclament pas tout ce qui leur revient de plein droit en matière de rentes publiques.

Dans un récent mémoire (voir article précédent), le Réseau FADOQ représentant plus de 255 000 aînés, estime qu'au moins 159 000 personnes au Canada, dont 40 000 au Québec, sont admissibles au Supplément de revenu garanti (SRG), mais ne le reçoive pas alors qu'elles y ont droit.

Le SRG demeure une source de revenus mal exploitée. Cette prestation est non imposable et elle est versée sur demande, aux familles à faible revenu qui reçoivent déjà la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV). Certains ignorent l'existence de ce programme tandis que d'autres se rebutent devant la complexité de remplir une première demande. Plusieurs d'entre eux croient à tort qu'une fois la demande de la PSV remplie, le gouvernement fédéral validera automatiquement leur admissibilité au SRG. Eh non, il n'en est rien. Vous devez absolument remplir deux demandes distinctes présentement.
Et si vous y avez droit, vous pourriez recevoir les prestations rétroactivement, mais seulement pour les 11 derniers mois. D'ailleurs, la FADOQ a déposé une pétition à cet effet dont l'une des préoccupations consiste à ce qu'une fois validée, la demande rétroactive s'effectue jusqu'à où la personne était admissible. Elle revendique également que le formulaire soit simplifié et la prestation bonifiée. Pour améliorer le SRG, les gens sont invités à signer la pétition qui continue son cours sur le site Web de la FADOQ.

L'ALLOCATION SOUVENT OUBLIÉE

Cette prestation est versée en sus du SRG à l'époux ou conjoint de fait du bénéficiaire de la PSV, âgé de 60 à 64 ans, dont le revenu est faible ou nul. Cette source de revenu non imposable est souvent oubliée par les prestataires et peut atteindre 956.40 $ par mois, selon le revenu familial. C'est loin d'être négligeable.

L'Allocation, comme le SRG, se renouvellera automatiquement après une première demande, en produisant votre déclaration de revenus avant le 30 avril de chaque année.

PLAFOND DE REVENUS

Les prestations du SRG sont établies en fonction de votre état civil et de votre revenu annuel. Vos prestations de la PSV ne compte pas dans le calcul d'admissibilité. Pour les personnes mariées ou vivant en union de fait, c'est le revenu annuel combiné du couple qui est considéré dans l'établissement de la prestation. Les prestations de la PSV et tous ses programmes dérivés sont indexés selon l'indice des prix à la consommation (IPC) chaque trimestre (janvier, avril, juillet et octobre).

COMMENT RECEVOIR LE SRG

Pour une première demande, les pensionnés doivent d'abord remplir le formulaire ISP3025. Ensuite, l'admissibilité sera validée chaque année en fonction de votre déclaration de revenus que vous produirez avant le 30 avril et ainsi, le renouvellement sera automatique. Le calcul des prestations à verser à compter du 1er juillet de l'année courante s'établira en fonction de votre état civil et des revenus (à l'exclusion de la PSV) déclarés au 31 décembre de l'année dernière.

C'est l'Agence du revenu du Canada qui transmet les informations au ministère des Ressources humaines et du Développement social Canada (RHDSC) afin de déterminer l'admissibilité à ce programme.

CHANGEMENT DE SITUATION

Les prestations de SRG peuvent être réévaluées dès qu'un changement survient dans votre situation familiale ou que vous subissez une baisse de revenus importants. À ce moment, vous devrez remplir un nouveau formulaire basé sur les revenus estimatifs pour l'année en cours. Le supplément sera calculé en évaluant les revenus pour cette année plutôt qu'en utilisant le revenu de l'année précédente.

Un changement de situation familiale survient aussi lorsque vous et votre époux ou conjoint de fait vivez séparément pour des raisons qui échappent à votre volonté, on vous considérera comme des personnes seules si cela vous permet de recevoir un paiement mensuel plus élevé. C'est une situation que plusieurs ignorent dans leur admissibilité au SRG.

N'attendez pas la production de votre déclaration de revenus. Signalez rapidement ce changement auprès de Service Canada, car, seulement 11 mois antérieurs à la demande pourront vous être versés si toutes les conditions sont remplies.

TRAVAIL SANS RÉDUCTION DU SRG

Les retraités peuvent maintenant gagner un revenu d'emploi net de 3 500 $ avant d'être pénalisés sur leur SRG. Au-delà de ce montant, votre supplément est réduit de 1 $ pour chaque 2 $ de revenu pour une personne seule. Quant au couple, cette réduction passe à 2 $ pour chaque 4 $ de revenu.

Cela étant dit, devant l'incertitude de votre admissibilité, il est conseillé tout de même de remplir une première demande. Mais encore faut-il savoir comment la remplir. Alors, n'hésitez pas à communiquer avec Service Canada au 1 800 277 9915 ou présentez-vous dans un centre de service pour obtenir de l'aide.

La FADOQ peut aussi vous aider. D'ailleurs, elle recherche ces 40 000 personnes pour leur faire connaître leur droit. Si vous croyez être l'une de ces personnes, téléphonez sans plus tarder à la ligne FADOQ INFO-SRG au 1 866 668-0519 ou visitez leur site Web pour obtenir plus de renseignements : www.fadoq.ca/

Source : Article de josée Jeffrey, fiscaliste et planificatrice financière, collaboration spéciale, Journal de Québec, 23 octobre 2010

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Je pense qu'il n'y a qu'à ajouter une bonne campagne de publicité pour rejoindre les personnes en besoin ou leurs proches pour faire bouger les choses.

RD

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Dossier SRG : le Réseau FADOQ passe en mode offensif

Communiqué publié par : FADOQ

MONTRÉAL, le 6 oct. - Après plusieurs tentatives infructueuses pour rencontrer les ministres fédéraux responsables du dossier du Supplément de revenu garanti (SRG), le Réseau FADOQ passe en mode offensif au nom des aînés à faible revenu en déposant demain une pétition à la Chambre des Communes.

Le Réseau FADOQ est outré par ce refus de collaborer du gouvernement fédéral. « Nous avons tenté, depuis plus de six mois, d'entrer en contact de manière diplomatique avec les responsables du dossier SRG à Ottawa. Or, nos demandes sont restées lettres mortes. Aujourd'hui, nous en avons assez! », affirme Jean-Claude Grondin, président du Réseau FADOQ.

En effet, après deux lettres envoyées respectivement en février et mars 2010, nous avons appris que Mme Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, a non seulement cru bon de ne pas rencontrer le Réseau pour discuter de la question des aînés à faible revenu, mais elle n'a même pas daigné répondre à la demande du Réseau FADOQ, organisme représentant plus de 255 000 aînés au Québec.

Après une troisième tentative en septembre, la ministre Finley et la ministre Diane Ablonczy, ministre d'État responsable des Aînés, ont finalement fait parvenir une lettre au Réseau FADOQ dans laquelle elles refusaient une rencontre et dans laquelle elles estimaient que leur gouvernement avait tout fait pour aider les aînés en difficulté. « Cette attitude témoigne d'un manque de compréhension des ministres responsables face à la problématique vécue par les aînés à faible revenu » affirme Jean-Claude Grondin.

Comment expliquer qu'encore aujourd'hui 160 000 aînés au Canada, dont 40 000 au Québec, ne reçoivent pas le SRG alors qu'ils y auraient droit? Comment se fait-il que les sommes versées par le programme du SRG ne permettent pas à un aîné vivant seul d'avoir un revenu au moins égal au seuil de pauvreté? « Cette situation inacceptable a assez duré! », poursuit M. Grondin.

Le Réseau FADOQ, accompagné par Mme Carole Freeman, députée du Bloc Québécois, Mme Raymonde Folco, députée du Parti libéral du Canada ainsi que M. Thomas Mulcair, député du Nouveau Parti démocratique, déposera demain matin une pétition pour un SRG bonifié et simplifié. Celle-ci est appuyée par plus de 40 000 personnes et 265 organismes représentant plus d'un million de personnes, à travers le Canada, dont la Fédération des Travailleurs et Travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), l'Association des retraités de l'enseignement du Québec (AREQ), plusieurs divisions de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), de la Fédération des associations de retraités du Québec (FARQ) ainsi que plusieurs municipalités et tables de concertation d'aînés. La pétition du Réseau FADOQ promet de faire des vagues à Ottawa.

Cette mobilisation a pour but de faire réagir le gouvernement fédéral au sort des aînés à faible revenu et de l'amener à écouter les revendications de ces derniers.

Rappel des revendications :

  • Inscription automatique pour toute personne éligible dont le gouvernement a les informations nécessaires (déclaration de revenus, programmes sociaux)
  • Augmentation des prestations au seuil de faible revenu canadien (110 $ pour SRG, 199 $ pour ALCS)
  • Rétroactivité pleine et sans condition
  • Prolongation de la prestation en cas de décès d'une personne en couple.

Pour signer la pétition :
www.fadoq.ca

Ligne FADOQ Info-SRG : 1 866 668-0519

Le Réseau FADOQ est composé d'organismes affiliés. Il a pour mission de regrouper les personnes de 50 ans et plus et de les représenter devant les instances nécessitant la reconnaissance de leurs droits et de leurs besoins. Il a également comme mission d'organiser des activités et d'offrir des programmes ainsi que des services répondant aux besoins des personnes de 50 ans et plus. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 255 000 membres.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Il serait temps que le gouvernement du Canada remplisse ses obligations vis-à-vis les aînés. Il y a lieu de s'enquérir, via des lettres personnelles ou des associations appropriées, des droits et recours de ces personnes qui sont laissées pour compte (même si elles ont le droit de revendiquer le SRG). Si une pension du gouvernement fédéral est versée à une personne de 65 ans, de façon statutaire, il est tout à fait normal et fondamental de déterminer le niveau de la rente de retraite, avec tout ce qu'elle comprend de suppléments.

À titre d'exemple, dans le cas des allocations familiales, on ne demande pas au bébé de remplir les formulaires pour obtenir son allocation mensuelle. Dans le cas des aînés, le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences devrait mettre en place des mécanismes et programmes décentralisés avec des fonctionnaires attitrés à cette tâche.

RD

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mardi, octobre 19, 2010

 

Les Québécois prennent leur retraite plus tôt que les Ontariens

Article de Lia Lévesque, La Presse Canadienne, Montréal

Non seulement les Québécois prennent-ils leur retraite plus tôt que les Ontariens, mais ils ont l'intention de continuer d'agir ainsi. De plus, lorsqu'ils prendront leur retraite, ils veulent dans des proportions plus élevées quitter définitivement le marché du travail plutôt que de travailler à temps partiel.

Une récente étude publiée par l'Institut de la statistique du Québec sur les intentions des travailleurs âgés de 50 ans et plus quant à leur retraite démontre à quel point les Québécois sont différents des Ontariens à ce chapitre.

Les actuaires et les spécialistes qui dispensent des conseils sur les finances personnelles auront beau dire depuis des années que la fameuse «liberté 55» ne se concrétisera que pour quelques privilégiés, les Québécois continuent souvent de nourrir cet espoir.

L'étude réalisée par Luc Cloutier et Jean-François Dorion révèle, par exemple, que 35% des Québécois de 50 à 54 ans déclarent qu'ils prendront leur retraite avant d'avoir 60 ans, alors que moins de 24% des Ontariens du même âge pensent ainsi.

À l'opposé, plus de 40% des Ontariens de 50 à 54 ans prévoient ne prendre leur retraite qu'à 65 ans ou même plus tard, contre seulement 22% des Québécois du même groupe d'âge.

Les Québécois ont « une volonté marquée de quitter hâtivement le marché du travail, alors que les Ontariens affichent au contraire une nette propension aux départs plus tardifs », écrivent les auteurs.

Pourquoi?

Ils ont cherché à savoir pourquoi les travailleurs québécois se distinguaient ainsi de leurs collègues ontariens. Trois facteurs principaux sont ressortis, a expliqué en entrevue à La Presse Canadienne un des auteurs de l'étude, Luc Cloutier, analyste en statistiques du travail.

«On a moins d'immigrants au Québec, donc plus de personnes qui sont nées ici. Ces gens-là, quand ils sont nés ici, ont une expérience de travail plus longue, donc sont plus susceptibles d'avoir de bonnes conditions pour prendre leur retraite», avance d'abord M. Cloutier.

Ensuite, le Québec a un taux de présence syndicale plus élevé que l'Ontario, « ce qui est associé à des régimes de retraite plus généreux en termes de sortie hâtive » du marché du travail, ajoute-t-il.

De plus, comme les travailleurs au Québec ont plus de stabilité en emploi, donc plus d'ancienneté, ils sont plus susceptibles d'avoir de meilleurs régimes de retraite, relève M. Cloutier.

Les travailleurs québécois sont aussi plus intéressés que leurs collègues ontariens à quitter définitivement le marché du travail quand ils prendront leur retraite.

Ainsi, chez les travailleurs québécois de 50 à 54 ans, après la retraite de l'emploi actuel, 46% planifient un retrait complet du marché du travail, alors que 43% ont l'intention de demeurer sur le marché du travail à temps partiel.

Les travailleurs ontariens du même âge ne sont que 33% à vouloir se retirer complètement du marché du travail et plus de 55% à vouloir travailler à temps partiel.

Mesures inadéquates?

Les chercheurs ont aussi découvert qu'il existe « une véritable inadéquation entre les aspirations des travailleurs désirant prolonger leur carrière et la possibilité de le faire à temps partiel ou encore selon des heures de travail flexibles ».

Certains milieux de travail offrent moins souvent ce genre de mesures transitoires aux travailleurs âgés, « en particulier ceux où se trouvent les hommes et le secteur privé », ont remarqué les chercheurs.

Ils rappellent que « le prolongement de la vie active des travailleurs plus âgés constitue une option largement débattue, en particulier en Europe où de nombreux départs à la retraite sont prévus ».

En 2008, soit l'année analysée, il y avait au Québec un peu plus d'un million de travailleurs âgés de 50 ans et plus, alors qu'on en comptait 1,7 million en Ontario.

RD

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Québec entreprend la démarche Municipalité amie des aînés

Marguerite Blais versera 100 000 $ pour la réalisation de divers projets

À l'instar de plus d'une soixantaine de municipalités en province, la Ville de Québec a décidé, cet après-midi, d'adhérer à la démarche Municipalité amie des aînés (MADA).

La ministre responsable des Aînés au Québec, Marguerite Blais, et le maire de Québec, Régis Labeaume, ont confirmé conjointement la nouvelle lors d'un point de presse qui a permis d'apprendre que la Vieille Capitale recevra un montant de 100 000 $ et que l'organisme Carrefour action municipale et famille obtiendra 6 000 $ pour accompagner l'administration municipale dans la réalisation de ses projets.


«Il est important pour notre gouvernement de créer des milieux de vie de qualité pour tous les citoyens du Québec, les jeunes, les familles et les personnes aînées. Je me réjouis de soutenir aujourd'hui la Ville de Québec dans son désir d'aller plus loin dans la mise en place d'environnements favorables aux citoyennes et citoyens aînés afin de créer des conditions propices au vieillissement actif », a déclaré la ministre Blais.

À titre d'exemple de projets qui ont déjà été réalisés en province, Mme Blais a mentionné les initiatives de Granby, qui a ouvert gratuitement aux aînés son jardin zoologique pendant trois mois, et Rimouski qui a aménagé des nouveaux blocs sanitaires le long de sa promenade bordant le fleuve.

Poursuite des consultations dans les arrondissements

Rappelant que Québec était la deuxième ville au Canada, dont la population est la plus âgée après Victoria en Colombie-Britannique, le maire Labeaume a affirmé que cette démarche représentait un défi important à relever et que tout sera mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées à Québec.

La conseillère municipale responsable du dossier des aînés à la Ville, Marie-Josée Savard, a mentionné pour sa part que cette aide financière permettra à l'administration municipale de poursuivre les consultations auprès des personnes âgées dans chacun des arrondissements pour tâter le pouls des aînés afin de répondre le plus adéquatement possible à des besoins comme l'augmentation de l'offre de loisirs, l'adaptation du mobilier urbain, la modulation des services de transport, l'ajout de bancs de parc, le prolongement de la durée des feux piétonniers ou encore le meilleur éclairage des lieux publics.

« Le projet pilote réalisé dans l'arrondissement de Charlesbourg a démontré que la Ville peut accomplir des actions efficaces pour que les aînés puissent profiter d'une qualité de vie à la hauteur de leurs attentes. L'annonce d'aujourd'hui nous permettra de continuer d'agir pour offrir des services adaptés en vue de briser l'isolement et de favoriser le développement du sentiment communautaire» a conclu le maire Labeaume.

RD

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De l’aide pour les aidants naturels

Article de Renée Laurin, Journal de Québec, 12 octobre 2010

Hospitalisation, maladies graves, blessures, peur de cette fin que nous redoutons tous, le tout arrosé de problèmes scolaires et autres petits tourments du quotidien… Tout cela en l'espace d'une semaine et demie. Douze jours à vivre intensément toutes sortes de bouleversements familiaux inattendus avec les émotions à fleur de peau.

C'est court et bien peu de choses quand on y pense. Une goutte d'eau dans l'océan des malheurs du monde. Pourtant, lorsque tout semble vouloir se calmer un peu autour de nous et que l'adrénaline tombe soudain, on constate que, malgré toute notre bonne volonté et notre désir d'aider la traversée nous a demandé une incroyable énergie.

On culpabilise un peu en se disant qu'il y a pire, que nous avons de la chance d'être entourés de frères et sœurs, qui se serrent les coudes et n'hésitent pas à s'entraider, mais la fatigue est là, imprégnée dans nos muscles et notre cerveau.

J'ose à peine imaginer tous ces gens qui s'occupent quotidiennement d'un enfant ou d'un parent malade pendant plusieurs mois, voire des années. Ces hommes et ces femmes qui donnent sans compter vont souvent sacrifier toutes leurs vacances et parfois même leur emploi pour s'occuper d'un proche. Au bout de quelques semaines, quelques mois, parfois plus, ce n'est plus de la fatigue qu'ils ressentent, mais de la détresse psychologique dans bien des cas.

DÉTRESSE CHEZ LES AIDANTS

Sur les deux millions d'aidants naturels recensés au pays, 16% de ceux qui offrent leur soutien à une personne âgée soignée à domicile affirment éprouver de la détresse, selon Statistique Canada. Cette détresse, ai-je lu dans un document préparé par l'Institut canadien d'information sur la santé, s'exprime par de la colère et un sentiment d'impuissance accablant qui les plonge dans un état dépressif. Impossible de continuer à tenir le fort dans cet état. Le placement dans un établissement de santé doit alors être envisagé avec tous les coûts sociaux et moraux que cela comporte.

Cette situation devrait nous préoccuper beaucoup plus, mais comme bien d'autres enjeux sociaux. Il faut souvent attendre d'être touché personnellement pour réagir. Ça viendra bien. La population vieillit, le cancer est devenu la cause de mortalité numéro un au pays et le nombre de personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer progresse progresse chaque année.

Qu'on le veuille ou non, un jour ou l'autre, nous devrons nous occuper d'un membre de notre famille malade ou vieillissant. Et comme nous tardons à mettre nos enfants au monde, nous risquons fort de nous retrouver dans une situation où il faudra gérer la crise d'adolescence de fiston en même temps que notre crise existentielle de la quarantaine et le placement en centre d'accueil de nos vieux parents en perte d'autonomie.

Méchant conflit à l'horizon. À moins, qu'on accepte de se donner tout de suite les moyens pour arriver à vivre cette étape sans y laisser notre peau. Compter sur nos vacances annuelles pour s'occuper à la fois de nos enfants malades, d'un conjoint atteint d'une maladie grave et des besoins de nos parents vieillissants ne suffit pas. Bon, remporter un tel gros lot n'arrive pas tous les jours, mais ça arrive, de plus en plus.

Certains employeurs ont compris l'enjeu qui se dessine et mettent sur pied des programmes d'aide pour faciliter la vie des employés qui doivent s'absenter pour s'occuper d'un proche. Il ne reste plus qu'à répandre la bonne nouvelle dans nos milieux et souhaiter que ces initiatives inspirent d'autres employeurs.

De son côté, le gouvernement canadien offre depuis 2004 un congé de compassion pour s'occuper d'un proche atteint d'une maladie incurable. Sa durée est de six semaines, qui peuvent être partagées entre plusieurs membres d'une même famille.

Le hic, c'est que pour y avoir droit, la personne aidante doit obtenir une attestation médicale démontrant que la personne malade n'a plus que six mois à vire. Qui a vraiment envie de se faire condamner de la sorte ?

Signe des temps, le chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff a dévoilé un pan important de son programme électoral en promettant une aide annuelle d'un milliard de dollars pour appuyer les personnes s'occupant d'un aîné en perte d'autonomie ou d'un proche en fin de vie.

Il promet en outre d'offrir une nouvelle prestation d'assurance-emploi de six mois, similaire au congé parental, pour permettre aux Canadiens de prodiguer des soins à leurs proches sans devoir quitter leur emploi. Une attestation médicale serait toujours nécessaire, mais le PLC souhaite trouver une nouvelle formule qui n'obligerait plus les médecins à confirmer l'espérance de vie du mourant.

L'idée est lancée. Il ne reste plus qu'à en débattre pour décider si cet enjeu mérite de faire partie de nos priorités.

Pour en savoir plus sur les aidants naturels et les programmes offerts :

http://bit.ly/akwpug

Nadine Henningsen, présidente, Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels, 905-361-3277

Pour obtenir de l'aide :

Regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal, www.raanm.org

Liste des regroupements et associations d'aidants au Québec, http://bit.ly/cwiJHhj

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Québec s'allie au privé pour bonifier les services aux proches aidants

L'initiative conjointe entre le gouvernement québécois et la famille Chagnon permettra la mise en place d'un vaste réseau de guichets uniques pour les proches aidants.

Article de Louise-Maude Rioux Soucy, le devoir.ca, 16 octobre 2010

Après les enfants, les aînés. Le gouvernement Charest s'allie de nouveau à la famille Chagnon dans le but cette fois de briser l'isolement des proches aidants. L'initiative publique-privée permettra la mise en place d'un vaste réseau de guichets uniques très attendus dans ce milieu en mal des ressources.

La formule publique-privée en a fait tiquer plusieurs au départ, mais elle a fini par rallier une majorité d'organismes, qui croient à la nécessité de bonifier et de mieux organiser les services destinés aux proches aidants. Trois régions ont officiellement plongé hier, les Laurentides, la Montérégie et le Bas-Saint-Laurent, qui auront chacune à donner une personnalité unique à leur Carrefour de soutien aux aidants.

Pour la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, c'est là le fruit d'une longue réflexion ayant suivi la consultation sur les conditions de vie des aînés qu'elle a tenue en 2007. «J'ai semé une graine et je suis aujourd'hui en train d'en voir la tige», s'est-elle réjouie. Le succès aurait été impossible sans l'appui de la famille Chagnon, a insisté hier la ministre Blais.

Ces carrefours ont en effet été mis en place par L'Appui pour les proches aidants, qui gère le fonds de 200 millions de dollars annoncé l'automne dernier par Québec (150 millions) et Sojecci II ltée (50 millions), la société de gestion de la famille Chagnon. André Chagnon, qui avait auparavant concentré ses énergies sur les enfants, a fait valoir hier la nécessité de «changer la culture du Québec à l'égard de ses aînés et de ceux qui en prennent soin».

Lui-même proche aidant auprès de son épouse souffrant de la maladie d'Alzheimer, André Chagnon a salué la gestion «ordonnée et intelligente», pleine de «sagesse» de ce projet qui en est encore à ses premiers balbutiements. Sa mise en place aura toutefois soulevé des questionnements et quelques grincements de dents, convient le directeur général de L'Appui, le Dr Michel Boivin.

Des craintes

Plusieurs organismes ont en effet dit craindre une pression indue de la part du partenaire privé. Le Parti québécois, qui partageait leur crainte, a obtenu que le projet de loi soit remanié afin d'éviter des dédoublements ou la mise à l'écart de certains organismes. «Il n'aurait pas fallu que le fonds crée un réseau parallèle», a résumé hier la porte-parole de l'opposition officielle en la matière, Lisette Lapointe. Celle-ci a dit par ailleurs croire beaucoup à la formule remaniée, qui a déjà fait «ses preuves avec les carrefours jeunesse-emploi».

Tout sera fait dans les règles, a promis encore hier le Dr Boivin. «J'ai rencontré [les organismes protestataires]. Je les ai écoutés. Je me suis ajusté. Après tout, ce sont eux qui offrent des services. Pas moi.» Il en fait la promesse formelle: les régions auront toute l'autonomie nécessaire. Pourvu bien sûr qu'elles restent fidèles au mandat premier des carrefours. «Si une région dit: "on aimerait que chaque aidant ait un revenu individuel", et bien ça, ça n'est pas notre mandat.»

Concrètement, les trois premiers carrefours lancés hier auront cinq mois pour élaborer un programme de services de soutien sur mesure pour leur région. Si tout va bien, les premiers services seront offerts dès février prochain, note le Dr Boivin. «De façon assez unanime, on note trois principaux besoins [chez les proches aidants]. Qu'on les écoute, qu'on les reconnaisse et qu'on les informe. Ils ont aussi besoin de répit et de soutien.»

L'Appui prévoit lancer six autres carrefours en 2011 et boucler la boucle en 2012 avec les neuf restants. Le Parti québécois espère que le gouvernement ne s'arrêtera pas en si bon chemin. «Ce programme répond à un réel besoin, mais il y en a tellement d'autres qui sont tout aussi pressants sur le front des soins et des services à domicile au Québec», a rappelé hier Lisette Lapointe.

Au Québec, on estime à 300 000 le nombre de personnes qui remplissent le rôle d'aidants auprès d'aînés.

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Un Indien presque centenaire s'inscrit à l'université

Bholaram Das, qui a célébré ses 99 ans ce week-end, affirme qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre.

Agence France-Presse
Guwahati

Un Indien, qui vient d'entrer dans sa centième année et qui avait pris sa retraite de juge il y a trente neuf ans, s'est inscrit à l'université, soulignant qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre.

«Il n'y a pas d'âge limite pour acquérir des connaissances», a déclaré à l'AFP Bholaram Das dans la ville de Guwahati, dans le nord-est de l'Inde, où il va préparer un doctorat sur le rôle joué par son village natal dans la propagation d'un courant spécifique de l'hindouisme.

M. Das, qui a cinq fils, une fille, dix petits-enfants et un arrière petit-enfant, est né le 16 octobre 1911, alors que l'Inde faisait encore partie de l'empire britannique. Il a célébré ses 99 ans ce week-end.

«J'ai eu cent ans de vie bien remplie, ayant enseigné, goûté à la politique en devenant membre du parti du Congrès en 1945, avant de devenir avocat puis magistrat et de prendre ma retraite en 1971 alors que j'étais juge», a déclaré M. Das.

«Un étudiant centenaire est assurément un fait rarissime», a estimé le vice-président de l'Université de Guwahati, Okhil Kumar Medhi.

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mercredi, octobre 13, 2010

 

Une nonagénaire sur les bancs d’école

Raymonde Poulin en compagnie de la présidente d'honneur du Festival du film de Saint-Séverin, Louise Latraverse.

© Agence QMI, 8 octobre 2010

Une nonagénaire native de Vallée-Jonction en Beauce fréquente toujours les bancs d'école. Faisant l'objet d'un documentaire intitulé «Chers Nonagénaires», Raymonde Poulin estime que sa curiosité et son désir d'apprendre ont su la garder en pleine forme.

«Je n'ai pas vérifié, mais on m'a dit que je suis la doyenne de l'Université de Sherbrooke», a lancé Mme Poulin, lors de la projection du documentaire au Festival du film de Saint-Séverin la fin de semaine dernière, en présence de la présidente d'honneur, Louise Latraverse.

Pour assouvir sa soif de connaissance, Raymonde Poulin est étudiante à l'Université de troisième de l'Université de Sherbrooke et se passionne particulièrement des cours d'histoire. Comme rien ne semble l'arrêter, en plus de ses études, elle s'adonne également à sa passion de la musique.

Si cette dame affiche toujours une grande forme, c'est qu'elle a ses petits secrets. «Moi, j'ai dans mon portefeuille une carte d'assurance-santé et non pas une carte d'assurance-maladie. D'abord et avant tout, j'ai toujours pris soin de moi-même et je me suis assurée d'avoir une régularité dans ma vie», a-t-elle confié.

Résidante de la Beauce jusqu'à l'âge de 20 ans, Raymonde Poulin a quitté son village natal quand ses parents ont emménagé en Estrie. Elle y a finalement fait son nid et elle réside aujourd'hui à Sherbrooke.

Le témoignage de sa vitalité, Mme Poulin l'a livré dans ce documentaire de Marilu Mallet sur les différentes facettes du vieillissement. À l'occasion de la projection, vedette de 90 ans a même revisité sa Beauce natale afin de partager son vécu avec le public.

Selon elle, bien vieillir implique qu'on doit conserver des contacts et donner libre cours à sa curiosité. C'est pour cette raison, entre autres, qu'elle s'inscrit à des cours.

«D'abord, j'ai toujours aimé étudier et ensuite, cela me permet de rencontrer des gens intéressants et de nouer de nouvelles amitiés», a-t-elle dit.

Quand on lui demande si elle craint la mort, elle affirme avec un sourire: «Je vais y arriver comme d'autres, mais j'ai l'intention de me rendre à 100 ans et de mourir en santé. Idéalement, on devrait tous partir comme une chandelle qui s'éteint parce qu'il n'y a plus de cire.»

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mardi, octobre 12, 2010

 

Campagne publicitaire contre la maltraitance au Québec


« Soutenons, aimons, agissons »


Le gouvernement a lancé une campagne d'information et de sensibilisation au phénomène de la maltraitance des aînés sous le thème « Soutenons, aimons, agissons ». Elle comprend notamment un message télévisé d'Yvon Deschamps, des affiches et un site consacré à la maltraitance. Voir le site :

http://maltraitanceaines.gouv.qc.ca/

Message de la ministre responsable des Aînés, Mme Marguerite Blais

Aujourd'hui, 1er octobre, nous célébrons fièrement la Journée internationale des personnes âgées. Cette journée est une invitation à reconnaître l'apport essentiel des personnes aînées à la société et à les remercier, tout en les encourageant à demeurer actives.

Il existe malheureusement certains obstacles au vieillissement actif et à l'épanouissement des aînés, dont la maltraitance à leur égard. C'est pourquoi je dévoilais, en juin dernier, le Plan d'action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées. Ce plan, qui se déploiera sur une période de cinq ans, comporte quatre mesures structurantes destinées à enrayer ce phénomène préoccupant. Nous lançons aujourd'hui deux de ces mesures phares. La ligne téléphonique d'écoute et de référence pour contrer la maltraitance Aide Abus Aînés, accessible sans frais au 1 888 489-ABUS (2287), est maintenant en fonction, et ce, partout au Québec. Des professionnels en relation d'aide y offrent un service confidentiel tous les jours de 8 h à 20 h, et dirigent celles et ceux qui en ont besoin vers les ressources appropriées de leurs différentes régions.

De plus, une campagne gouvernementale d'information et de sensibilisation au phénomène de la maltraitance sera diffusée à compter du 3 octobre prochain. Sous le thème « Soutenons, aimons, agissons », la première phase de cette vaste offensive médiatique comprend notamment des messages télévisés et en ligne, des affiches et un site consacré à la maltraitance. Les publicités qui seront diffusées à la télévision et sur Internet seront présentées par M. Yvon Deschamps, pour la version française, et M. Bill Haugland, pour la version anglaise.

En cette journée spéciale, je vous invite à rendre un hommage bien mérité aux aînés de votre entourage; leur contribution est primordiale pour le développement du Québec. C'est en conjuguant nos efforts que nous pourrons bâtir une société pour tous les âges, où il fait bon vivre et vieillir dans le respect et la dignité.

Marguerite Blais

Ministre responsable des Aînés

http://www.maltraitanceaines.gouv.qc.ca

Liens et références sur la maltraitance des aînés

Les ressources et les services

Il revient aux ministères et organismes gouvernementaux d'élaborer et de mettre en œuvre les actions nécessaires en vue de favoriser des environnements sans maltraitance. La mission des organismes qui offrent ce type de services donnant des effets dans la lutte contre la maltraitance ne s'adresse pas toujours spécifiquement aux personnes aînées et les services peuvent diverger d'une région à l'autre. Parmi ces services, certains visent la prévention de la maltraitance. D'autres en facilitent le dépistage. D'autres encore soutiennent la possibilité d'intervention en facilitant l'identification des ressources d'aide ou l'exercice de recours administratifs ou judiciaires.

Plan d'action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées

Quelques lignes téléphoniques et organismes

Lignes téléphoniques offrant un service confidentiel et anonyme

Regroupements liés aux personnes aînées

Organismes gouvernementaux ou paragouvernementaux

Autres liens et références

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mardi, octobre 05, 2010

 

Parler d'euthanasie est-ce «prématuré»?

Les soins de vie de qualité d'abord, disent médecins de famille et infirmières

Article de Louise-Maude Rioux Soucy, 29 septembre 2010

Aussi longtemps que des soins de fin de vie de qualité ne seront pas acquis à tous, il sera impossible d'assurer aux Québécois une mort digne, ont fait valoir hier infirmières et médecins de famille. Au diapason devant la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, ceux-ci ont appelé le Québec à un examen de conscience sur la manière dont on accompagne nos mourants, reléguant la question de l'euthanasie au second plan.

La présidente de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) croit qu'il «est prématuré de parler d'euthanasie». Pour mourir dans la dignité, il faut d'abord être bien accompagné, ce qui se fait grâce à des soins de fin de vie de qualité auxquels peu de Québécois ont droit, a expliqué Gyslaine Desrosiers. «La réalité, c'est qu'on oblige trop souvent les infirmières à aller à l'encontre d'une mort digne en imposant des contextes de soins extrêmement agressifs.»

Sur le terrain, beaucoup d'infirmières affirment avoir à donner des soins qui s'apparentent à de «l'acharnement thérapeutique ou même à des protocoles expérimentaux qui cherchent à maintenir la vie», poursuit Mme Desrosiers. «On nous rapporte tous les jours des cas où les infirmières doivent donner des traitements qui ne font que prolonger la vie dans des conditions qui ne sont pas respectueuses de la condition humaine.»

Légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté lui paraît trop hâtif dans ce contexte extrêmement difficile. «Il ne faudrait pas qu'il devienne plus facile de mourir que d'être soigné», a prévenu la présidente de l'OIIQ. Le Dr Louis Godin, qui présentait hier le mémoire de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), croit lui aussi «qu'il ne faudrait pas régler les déficiences du réseau de la santé avec l'euthanasie». Cela dit, il ne ferme pas la porte à l'euthanasie pour autant.

«L'euthanasie ne devrait être que l'ultime étape permettant d'assurer des soins de qualité, et ce, dans la dignité et le respect de la personne. Selon notre vision des choses, les actes d'euthanasie devraient donc être exceptionnels, voire rarissimes», a expliqué le président de la FMOQ. Sa fédération plaide en faveur d'une position à l'anglaise où l'euthanasie, sans être légalisée pour tous, est permise à une minorité dans certaines conditions, et ce, uniquement en fin de vie.

Dans l'hypothèse où il y aurait des soins palliatifs accessibles à tous les citoyens et des équipes qualifiées dans la gestion de la douleur partout, l'OIIQ convient qu'il subsisterait quand même toujours des cas échappant à la science. Pour ceux-là, sa présidente plaide l'exception. «Pour ceux-là, il pourrait y avoir des mécanismes d'exception bien balisés», a plaidé Mme Desrosiers, sans s'avancer sur les moyens à prendre pour les encadrer. «Nous ne sommes pas des juristes. Ce sera à la commission de voir.»

Cette petite ouverture est encore trop grande aux yeux du Réseau des soins palliatifs du Québec, qui craint des abus avec la légalisation de l'euthanasie. «L'évolution dangereuse des pratiques d'euthanasie devrait être connue du public. Il existe encore plusieurs inconnues sur les impacts à court, moyen et long terme du recours à l'euthanasie et au suicide assisté, ce qui oblige à la plus grande prudence.»

Ces craintes sont normales, mais il est possible d'y couper court en balisant soigneusement les pratiques, croit le collectif Mourir digne et libre. Dans son mémoire, le collectif réclame une approche «donnant la primauté à la personne en fin de vie et à ses choix» et, par conséquent, «que l'euthanasie médicale balisée et contrôlée soit reconnue comme un des soins appropriés de fin de vie».

Le Conseil de protection des malades a quant à lui voulu élargir le débat aux malades incurables. «Si l'on veut [...] un débat qui respecte le droit à l'égalité de tous devant la mort, le droit de mourir dignement doit être assuré à toute personne apte et qui est affligée par une maladie mortelle, dont les souffrances physiques ou morales sont devenues intolérables, [lorsqu'il] n'y a plus d'autre façon de traiter dignement la personne, que la mort soit imminente ou non.»

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Le débat continue de plus belle! Maintenant, on reconnaît officiellement que les soins palliatifs sont insuffisants à l'échelle du Québec. De même, il y a des cas extrêmes de fin de vie où il n'y aurait rien d'autre à faire que de reconnaître une forme d'euthanasie, évidemment bien encadrée,…

Il était temps que l'on remette les pendules à l'heure d'aujourd'hui et de demain, en raison de l'arrivée massive à la retraite des baby-boomers. La gestion de cette marée humaine au plan des soins de santé ne sera sûrement pas une sinécure.

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Le tai-chi aide les personnes âgées à mieux dormir

Le tai-chi pourrait aider les personnes âgées à s'endormir plus facilement, selon une étude menée au Cousins Center for Psychoneuroimmunology à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).

Les chercheurs ont suivi 112 adultes en bonne santé âgés de 59 à 86 ans pendant 25 semaines, et découvert que la pratique régulière du tai-chi améliorait «la qualité du sommeil» et réduisant «la somnolence diurne».

Cette pratique sportive chinoise consiste en une série de mouvements lents enchaînés, et insiste sur la respiration.

Actuellement, les chercheurs de l'équipe de Michael Irwin à UCLÀ étudient les effets du tai-chi sur les personnes qui ont survécu au cancer du sein. L'étude doit s'achever le 31 juillet 2011. Plus d'informations sur: http://www.semel.ucla.edu/research/project/tai-chi-effects-chronic-insomnia-breast-cancer-survivors-immune-mechanisms

Vous pouvez vous essayer au tai-chi à la maison, avec ces deux vidéos:

- «Tai Chi: Exercise for Lifelong Health and Well-Being» de beYOU.tv: http://www.youtube.com/watch?v=8Fz5U2uznZE

- «Tai Chi 10 Form»: http://www.youtube.com/watch?v=P4Z4sQNQtJM

Le congrès international Inner IDEA, un événement centré sur l'esprit, le corps et le bien-être, à destination des professionnels de la santé et de la forme, doit se tenir du 23 au 26 septembre à Palm Springs, en Californie (États-Unis). Des séances seront consacrées à la santé globale et au bien-être, et plus de 100 ateliers aborderont le Pilate, le yoga, la méditation, la nutrition... Tarifs: 495-675$ (371-538?).

Plus d'informations sur: http://www.inneridea.com/conference/inner-idea-conference-2010

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Belgique: les deux jumelles les plus âgées au monde fêtent leur centenaire




Marie Hendrix (G) et Gabrielle Vaudremer, le 2 octobre 2010

Deux soeurs belges ont établi un record très particulier de longévité en devenant les seules jumelles centenaires répertoriées à ce jour dans le monde, lors d'un anniversaire fêté avec famille et proches, a indiqué à l'AFP le responsable de leur maison de retraite.

Gabrielle Vaudremer et Marie Hendrix (du nom de son époux) sont à ce jour les jumelles les plus âgées au monde sur la base du classement du livre Guinness des records.

Elles dépassent en effet deux Françaises, Raymonde et Lucienne, qui ont fêté le mois dernier leurs 98 ans, entrant au Guinness comme les "jumelles les plus âgées du monde". Cet ouvrage ne répertorie toutefois que les personnes qui se signalent à lui.

La célébration de l'anniversaire "s'est très bien passée", en présence de 150 à 200 personnes dont 28 membres de leur famille, a raconté le responsable de la maison de retraite de Spa (Sud-Est de la Belgique) où la fête s'est déroulée, Damien Berteau.

"Elles étaient très contentes, elles ont bu du champagne" accompagnant un gâteau à la crème, a-t-il ajouté.

"Elles ont reçu un cadeau du bourgmestre (maire)" de la commune, un châle, ainsi qu'un bouquet de fleurs de la résidence où elles vivent, a souligné le responsable. "La famille a fait un discours retraçant leur vie et a chanté une chanson populaire liégeoise", la ville d'où vient la famille, a ajouté M. Berteau.

Pour finir, "le bourgmestre leur a donné rendez-vous dans 5 ans pour fêter ça de nouveau", a-t-il encore raconté.

Gabrielle Vaudremer et Marie Hendrix, sont originaires de France, de la région de Beauvais (nord-ouest). Les jumelles sont nées le 2 octobre 1910 et leur famille s'est plus tard installée en Belgique dans la région de Liège, où Marie a exercé la profession d'institutrice, épousant le directeur de son école, tandis que sa soeur Gabrielle confectionnait des chapeaux.

"J'étais modiste. J'ai toujours été passionnée par les chapeaux. Lorsque j'étais petite, je regardais les dames et je me disais que moi aussi, j'avais envie de porter de si beaux chapeaux", a récemment raconté Gabrielle au quotidien belge L'Avenir.

Aucune des deux jumelles n'a eu d'enfant. La retraite venue, elles se sont installées au coeur des forêts ardennaises.

Pour entrer au livre Guinness des records, elles devraient à présent se faire dûment enregistrer.

"Nous invitons toutes les jumelles étant à même de prouver un âge supérieur à 98 ans à enregistrer une demande officielle auprès de Guinness World Records", a expliqué le rédacteur-en-chef de cette publication, Craig Glenday.

Mais pour les jumelles, "ce n'est pas vraiment le but" d'être reconnu par Guinness, a expliqué le responsable de la maison de retraite. "Ce sont des personne qui sont humbles, elles ne cherchent pas la médiatisation à outrance".

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vendredi, octobre 01, 2010

 

Soins aux aînés du Québec : la qualité souvent absente

Article de Geneviève Lajoie, Journal de Québec, 1er octobre 2010

RAYMONDE SAINT-GERMAIN, Protectrice du citoyen.

Le sort de nos aînés préoccupe la Protectrice du citoyen, qui demande au gouvernement un meilleur encadrement des centres d'hébergement pour personnes âgées.

« Plusieurs préjudices portent actuellement atteinte à la santé ou au bien-être des citoyens », peut-on lire dans le rapport que Raymonde Saint-Germain, déposé, hier, à l'Assemblée nationale.

La protectrice critique très sévèrement les soins et services offerts aux personnes âgées dans les centres d'hébergement. « Les activités de la vie quotidienne (hygiène et alimentation notamment) ne se font pas toujours dans le respect des besoins et du rythme du résident. Ces situations portent gravement atteinte à la qualité de vie et à la quiétude des personnes hébergées », constate-t-elle.

En plus de leur certification, Mme Saint-Germain recommande ainsi au gouvernement d'effectuer des inspections dans les quelque 2000 résidences privées de la province, et non plus seulement dans les CHSLD.

« La certification est une chose, mais ce n'est pas tout. La certification doit être assortie d'inspections », a-t-elle déclaré hier. Au nom de la vulnérabilité des personnes âgées, la Protectrice du citoyen interpelle le ministère de la Santé et des Services sociaux pour que les priorités soient mises au bon endroit.

Cette dernière n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler qu'il reste encore pas moins de 20 % des résidences privées qui ne sont pas certifiées, alors que cette certification devait à l'origine être complétée en mars 2010. Mme Saint-Germain demande que toutes les résidences privées soit certifiées d'ici le 31 décembre.

« Tant que le processus de certification n'est pas complété, il n'y a aucune assurance de conformité aux critères sociosanitaires contribuant à garantir la sécurité dans les services », peut-on lire dans le rapport.

La qualité

Mme Saint-Germain n'a pas caché qu'elle en est actuellement à vérifier si, pour accélérer le processus de certification, on n'a pas laisser un peu de côté la qualité. « C'est en vérification chez nous, mais j'insiste pour dire que la certification, c'est quelque chose de positif, qu'il faut bien faire, mais la certification ne donne pas en soi la garantie que les soins seront bons. »

Quelques exemples tirés du Rapport de la Protectrice du citoyen

La protectrice du citoyen déplore que le ministère de la Santé et des Services sociaux n'assume pas avec plus de vigueur son rôle d'orientation et de soutien dans la mise en ?uvre de ses politiques afin de corriger des problèmes récurrents au sein de son réseau. En voici quelques illustrations :

Des milieux de vie inadéquats dans certaines ressources d'hébergement pour les personnes âgées - Les ressources intermédiaires et les centres d'hébergement et de soins de longue durée doivent appliquer les orientations ministérielles visant la création de milieux de vie qui répondent aux besoins des usagers. Certains centres et ressources tardent toutefois à adapter leurs pratiques. Les activités de la vie quotidienne (hygiène et alimentation notamment) ne se font pas toujours dans le respect des besoins et du rythme du résident. D'autres problèmes aigus se posent dans des établissements où l'on n'effectue aucun regroupement et où, par exemple, des personnes lucides à mobilité réduite se retrouvent avec d'autres qui souffrent de pertes cognitives et qui présentent des troubles d'errance invasive. Ces situations portent gravement atteinte à la qualité de vie et à la quiétude des personnes hébergées. (p. 97 et 98)

Accès aux soins palliatifs de fin de vie : lacunes dans des unités de soins de courte durée et dans certains centres d'hébergement - Il arrive trop souvent que les situations de fin de vie hors des unités de soins palliatifs soient inadéquatement gérées. Le Protecteur du citoyen a en effet constaté que l'approche, l'accompagnement ou le respect de la dignité et de l'intimité de l'usager et de ses proches ont été déficients, tant auprès de l'usager que de ses proches. (p. 110, 111, 112 et 113)

Le Protecteur du citoyen est hautement préoccupé de l'accès réel aux services de soutien à domicile - Étant donné son importance dans le désengorgement des urgences et dans la diminution de la demande en centre d'hébergement, l'accessibilité des services de soutien à domicile est cruciale. Encore cette année, le Protecteur du citoyen constate plusieurs problèmes, notamment liés à l'évaluation des besoins et des critères de mise en priorité, à l'accessibilité et aux modalités du service ainsi qu'à la non-gratuité des services d'aide domestique pour certaines clientèles. (p.115)

Services en déficience physique et intellectuelle : il est urgent de mettre fin à un phénomène de "déplacement" de l'attente - Le Plan d'accès prévoit que le début des services correspond à la première activité au cours de laquelle l'intervenant recueille l'information sur les besoins de l'usager. Toutefois, entre ce moment et la dispensation des services de réadaptation, les intervenants doivent évaluer les besoins, définir les priorités et élaborer un plan d'intervention. Ce n'est qu'au terme de toutes ces étapes que commencent les services proprement dits. Or, entre chaque étape, il peut s'écouler des semaines ou des mois pendant lesquels cet usager se fera dire qu'il n'est plus en attente puisque les services ont débuté, du moins au sens du Plan d'accès. Il s'agit d'un phénomène de "déplacement" de l'attente auquel on doit mettre fin. (p.92 et 93)

Au Parti québécois, on dénonce l'adoucissement du processus pour accélérer la certification des résidences privées. « On demande à ce que ce soit fait correctement, que ce soit fait dans le respect des critères qui sont, ne l'oublions pas, des critères minimaux qui n'assurent absolument pas la qualité de vie, la qualité des soins à nos aînés, ce sont des normes de base », a signalé la députée péquiste Lisette Lapointe.

ADQ

Du côté de l'ADQ, on accuse plutôt Jean Charest d'avoir menti aux Québécois, en 2003, en jurant, la main sur le cœur, qu'il allait prendre soin de nos aînés. « Après sept ans au pouvoir, le gouvernement libéral est coupable du manque de soins que l'on offre à nos aînés dans les centres hospitaliers de soins de longue durée », a tonné le chef adéquiste Gérard Deltell.

Le gouvernement a agi, depuis 2003, s'est quant à elle défendue la ministre déléguée aux Services sociaux, Dominique Vien. « Je pense que l'ensemble de l'œuvre des gestes que nous avons posés pour justement venir accompagner les personnes âgées sont éloquents », a-t-elle insisté, avant d'ajouter qu'elle prenait tout de même très au sérieux le rapport de la Protectrice du citoyen.

RD

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