jeudi, mars 28, 2013

 

Médicaments et aînés : mise en garde


Auteur : Entre-aînés.ca
 

Il peut être dangereux de ne pas prendre ses médicaments comme il faut. Les effets néfastes affectent plus souvent les aînés du fait que les processus chimiques chez eux modifient la façon dont leur organisme assimile les médicaments. Le fait de prendre de nombreux médicaments en même temps augmente également les risques.

Il importe donc d'obtenir le plus de renseignements possibles sur vos médicaments. Le pharmacien de votre voisinage est la personne-ressource idéale. Voici certains renseignements que votre pharmacien peut vous donner :

Effets secondaires

La plupart des pharmacies fournissent des feuillets d'information personnalisés qui indiquent les effets secondaires des médicaments. Demandez-en un à votre pharmacien s'il ne vous le donne pas automatiquement quand il remplit votre ordonnance. Votre médecin peut également vous informer sur les effets secondaires des médicaments.

Interactions entre médicaments

Certains médicaments ne peuvent être pris conjointement. Ils peuvent vous occasionner de l'inconfort ou même être dangereux. Voici ce que vous pouvez faire pour éviter de mélanger les médicaments qui ne vont pas ensemble :

Les pharmacies doivent légalement garder les dossiers des patients pendant deux ans. C'est pourquoi il est préférable de remplir toutes vos ordonnances à la même pharmacie. Le pharmacien peut vérifier les médicaments que vous prenez et vous dire si deux médicaments que vous prenez en même temps peuvent avoir des effets secondaires.

Si vous voyez un spécialiste ou devez aller à l'hôpital, amenez votre ordonnance avec vous. Si le personnel médical sait ce que vous prenez, il ne vous prescrira pas de médicaments risquant de provoquer une réaction.

Renseignez-vous auprès de votre pharmacien avant d'utiliser des médicaments en vente libre si vous utilisez également des médicaments sur ordonnance.

Autres conseils

  • Gardez votre feuille de médicaments personnalisée sur vous de sorte que vous ayez votre dossier personnel à votre disposition en tout temps.
  • Il peut être utile de vous procurer un distributeur pour organiser vos médicaments. Vous en trouverez à votre pharmacie.
  • Ne gardez jamais vos médicaments pour une autre fois, ne les réutilisez jamais et ne les partagez jamais avec quelqu'un d'autre.
  • Consultez votre pharmacien pour obtenir des renseignements supplémentaires. Les pharmaciens sont renseignés, faciles à consulter et vous informent gratuitement.
Source : Agence de la santé publique du Canada

RD

mercredi, mars 27, 2013

 

Sans intervention du gouvernement, près de 75% des Québécois auront une retraite pénible

Article de Carl Renaud, TVA Nouvelles, 25 mars 2013

Près de 75% des Québécois auront une retraite pénible


Seulement le quart des Québécois (27%) aura droit à une retraite décente si le gouvernement n'intervient pas pour améliorer le régime de retraite public. Ce qui signifie que près de trois Québécois sur quatre (73%) risquent de manquer d'argent, après leur retrait de la vie active.

C'est ce qui ressort d'une étude publiée lundi par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS). Les auteurs de l'étude soutiennent qu'une augmentation des cotisations versées à la Régie des rentes du Québec (RRQ), par les travailleurs et les employeurs, et un renforcement des régimes de retraite à prestations déterminées (RPD) permettraient aux retraités de mieux vivre après leur période active.

«Les régimes à prestations déterminées sont les seuls qui assurent une retraite adéquate», a affirmé Mathieu St-Onge, chercheur associé à l'IRIS et auteur de l'étude. Il déplore que les RPD soit de moins en moins populaires auprès des employeurs qui souhaitent les abolir pour les remplacer par des régimes à cotisations déterminées (RCD), des programmes qui ne garantissent pas le niveau de la rente.

«Si on continue d'abolir les RPD, plus personne aura une bonne retraite au Québec», a poursuivi M. St-Onge, soulignant que les conditions d'admissibilité et l'âge de la retraite pourraient être modifiés.

La bonification de la rente versée par la RRQ est l'autre solution favorisée par l'IRIS. Selon les calculs des chercheurs, hausser la cotisation des travailleurs et des employeurs de 2% ou 3% permettrait de doubler les rentes.

«Ça serait la solution la plus simple, a précisé Mathieu St-Onge. En plus, les frais de gestion de la RRQ sont beaucoup plus bas que ceux des fonds privés, 0,3% par rapport à 2% ou 2,5%.»

L'IRIS affirme donc que la planification de la retraite devra continuer de s'appuyer sur les trois piliers. C'est-à-dire les prestations publiques universelles, les régimes complémentaires de retraite à prestation déterminée et l'épargne personnelle.

L'amélioration du volet public est primordiale aux yeux de l'IRIS puisque l'épargne personnelle n'est pas suffisante pour une majorité de Canadiens. Les recherches de l'IRIS montrent que 10% des ménages les plus riches du pays détient près de la moitié de tous les REER en circulation.

La publication de l'étude de l'IRIS survient à quelques semaines du dévoilement du rapport du comité d'experts sur l'avenir du système de retraite québécois, présidé par Alban D'Amours. L'équipe de l'ancien grand patron du Mouvement Desjardins va rendre ses conclusions publiques, le 17 avril prochain.

Le RVER n'est pas la solution

L'IRIS soutient par ailleurs que le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER), mis de l'avant pendant le règne du gouvernement Charest, pour soulager la crise appréhendée des régimes de retraite, n'est pas une solution viable au problème.

«Les Néo-Zélandais, qui ont instauré un système un peu plus complet que celui mis de l'avant par Québec, n'arrivent même pas à atteindre des seuils de revenus adéquats pour les gens qui ont fait le revenu moyen toute leur vie», a affirmé Ève-Lyne Couturier, une autre chercheure de l'IRIS.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

C'est vraiment le temps d'agir. Je dirais même que l'on commence à avoir pas mal de retard sur ces questions. Tous le citoyens doivent être en mesure de disposer de revenus de retraite pour maintenir leur niveau de vie à un palier acceptable. C'est essentiel et fondamental...

Et après cela, on mettra de l'avant des options farfelues comme la souveraineté ou l'indépendance du Québec. Vive la démence politique!

RD

jeudi, mars 21, 2013

 

Les aînés de plus en plus ciblés par la fraude sur internet



Signe des temps, la fraude sur internet est l'une des plus importantes au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle est aussi en augmentation, comme partout dans la province. Les sommes en cause atteignent parfois plusieurs milliers de dollars.

Les aînés de plus en plus ciblés par les fraudeurs sur le web

Une des méthodes les plus utilisées ces jours-ci est ce que les policiers appellent l'arnaque de l'amour, une façon de détourner une activité légitime au profit d'individus mal intentionnés.
 
« Des gens vont sur des sites de rencontre légitimes, mais il y a des gens qui ont des intentions malveillantes qui vont sur ses sites. À un moment donné, la relation devenant un peu plus cordiale, c'est à ce moment que de l'argent est demandé. » — Jacques Rainville, sergent Gendarmerie royale du Canada

Les internautes qui visitent des sites pornographiques sont aussi de plus en plus visés par les fraudeurs, qui se font passer pour des policiers afin de soutirer de l'argent.

Mais les personnes les plus vulnérables sont les personnes âgées, de plus en plus présentes sur le web.
« Une nouvelle clientèle qui est à risque c'est notre clientèle aînée qui elle, n'a pas grandi avec l'ordinateur, mais qui de plus en plus découvre l'univers informatique. » — Jean Tremblay, coordonnateur relations communautaires Sûreté du Québec
 
RD 

mercredi, mars 06, 2013

 

CHSLD : Clientèle plus lourde


 îlot prothétique


Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 4 mars 2013

L’espérance de vie ne dépasse généralement pas trois ans en établissement

Le Centre d’hébergement Christ-Roi, à Québec, a aménagé un îlot prothétique très fonctionnel pour les résidents en perte cognitive. Sur la photo, Michel Cantin, porte-parole du comité des usagers de ce centre de 136 lits, avec les membres du personnel Marie-Pier Tancrède, Danielle Lacroix, Linda Simard et Carole Guay. 

La clientèle en soins de longue durée s’est significativement alourdie au cours des dernières années, au point où l’espérance de vie ne dépasse pas trois ans, en général, en établissement.

Parce qu’elles sont suivies plus longtemps à domicile ou en ressources intermédiaires, les personnes admises en CHSLD nécessitent désormais au moins trois heures et demie de soins par jour. Il n’est pas rare qu’elles requièrent cinq heures et plus de soins quotidiennement.

Membre du Comité central des résidents au CSSS de la Vieille-Capitale, Michel Cantin constate que la perte d’autonomie est parfois si importante que certains aînés décèdent dans le mois suivant leur admission.

«Pour la première fois depuis le début de décembre, nous avons eu 18 décès au Centre d’hébergement Christ-Roi (136 lits). Les gens qui marchent encore se comptent sur les doigts de la main», rapporte M. Cantin.

Soins adaptés

À ce centre, trois résidents sur quatre présentent des troubles cognitifs. Dans les prochaines années, ce sera le fait de 75 % à 80 % des personnes admises en CHSLD.

«Cela nécessitera des compétences et des approches différentes», émet la directrice générale de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), Michèle Pelletier.

«C’est tout un défi de faire vivre une vie communautaire à 30 résidents qui ont des problèmes cognitifs, sur une unité. Les personnes ne comprennent pas les consignes; certains ont des comportements perturbateurs», souligne, pour sa part, Michel Cantin.

Toutefois, le Centre Christ-Roi a aménagé un îlot prothétique très fonctionnel qui améliore grandement la qualité de vie de ces résidents. L’approche de soins va jusque dans la façon de faire la toilette des aînés en perte cognitive. Ainsi, le personnel commence par les jambes plutôt que par le visage, afin que le résident ne se sente pas agressé.

«Nous essayons de maintenir le plus possible l’autonomie et la communication de ces personnes. On fait référence à leur mémoire de vie. La résidente qui aimait cuisiner va participer à la préparation d’une recette. Les couleurs, le système d’éclairage sont pensés en fonction de cette clientèle», explique Sylvie Goulet, chef d’unité au Centre Christ-Roi.

Moins de médication

Selon Me Jean-Pierre Ménard, les bons milieux évitent autant que possible le recours à la contention, notamment en enlevant les pattes de lit ou en disposant des matelas en escalier.

Ils parviennent aussi à diminuer la médication. «À certains endroits, on gère les troubles de comportement en “knock-outant” les personnes», déplore-t-il.

«Il y a une tendance lourde dans les milieux mal organisés, où le personnel dit aux résidents : faites dans votre couche! Cela entraîne une perte d’autonomie plus grande encore. Toute la gestion de la continence fait partie des critères d’appréciation en hébergement», remarque Me Ménard.

RD

 

CHSLD : La résidence carrée


La résidence carrée

Article de Éloïse Archambault, Journal de Montréal, 3 mars 2013



Puisque l’errance est souvent liée à l’Alzheimer, un parcours intérieur fait le tour de la bâtisse pour que les gens puissent se promener en toute sécurité, le jour comme la nuit.

Bâtie en forme de carré, une résidence crée un milieu de vie unique à Montréal pour une vingtaine de personnes atteintes d’Alzheimer.

«Tout est très calme ici, souligne Josée Mayer, responsable du centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Les gens sont bien, c’est comme une famille.»

Voilà bientôt 10 ans que ce centre d’hébergement a ouvert ses portes. Unique en son genre à Montréal, cette résidence accueille 20 personnes âgées, toutes atteintes d’Alzheimer.

En forme de carré

Puisque l’errance est souvent liée à l’Alzheimer, un parcours intérieur fait le tour de la bâtisse pour que les gens puissent se promener en toute sécurité, le jour comme la nuit. «Les murs sont de différentes couleurs pour les aider à s’orienter et tout est dégagé, explique Josée Mayer. On a aussi installé des sofas un peu partout pour qu’ils puissent se reposer. Certains peuvent marcher des heures et des heures.»

Étant donné que l’endroit n’accueille que 20 personnes, l’aménagement est facilement comparable à une maison. Contrairement à un CHSLD traditionnel, les bruits environnants sont beaucoup moins nombreux : pas de bruit d’ascenseur et de chariots de nourriture. Une cour intérieure leur permet aussi de prendre l’air l’été.

Par ailleurs, un des avantages d’une résidence spécialisée pour les gens atteints de cette maladie est qu’il se crée un fort sentiment d’appartenance chez les résidents.

La tolérance

«Puisque l’Alzheimer enlève souvent l’inhibition et peut provoquer des comportements particuliers, ils sont souvent rejetés par les autres résidents dans les CHSLD, indique Linda Ricard, directrice des services à la clientèle. Mais, ici, c’est le contraire, il y a beaucoup de tolérance.» «Ils sont presque toujours les 20 ensemble», confirme Josée Mayer.

Lors du passage du Journal plus tôt cette semaine, au moins une douzaine d’entre eux étaient assis au salon. Certains marchaient en faisant le tour de la résidence à plusieurs reprises.

De plus, la complicité qui se crée fait en sorte que les familles sont souvent très impliquées, selon la direction. «Ils sentent un besoin de participer et ils se sentent très proches des résidents», croit Linda Ricard. Âgés de 72 à 99 ans, les résidents reçoivent trois heures de soins par jour. Or, puisque le CHSLD n’est pas équipé de leviers sur rails, les gens doivent absolument être autonomes physiquement.

Lorsque leur état ne leur permet plus de se déplacer facilement, ils sont transférés vers un autre CHSLD.

RD

 

CHSLD - évaluations : l'AQRP sceptique


CHSLD

Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 5 mars 2013


L’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) doute que le ministère de la Santé puisse évaluer tous les CHSLD québécois au cours des deux prochaines années comme promis.

«On croise les doigts pour qu’il y arrive en deux ans. C’est le souhait du ministre Réjean Hébert, mais, pour le moment, nous en sommes encore loin», argue le porte-parole de l’AQRP, Mathieu Santerre.

«Actuellement, les visites d’appréciation de la qualité se font plutôt aux quatre ou cinq ans. Le centre d’hébergement Neilson, à Québec, a reçu sa première visite en 2011-2012, alors que les visites d’appréciation se font depuis 2003; même chose pour le CHSLD Dorval, à Montréal», soulève-t-il.

Autre exemple, le centre d’hébergement de Matane a été évalué en 2011-2012. La dernière visite ministérielle remontait à 2006.

Rares visites

Les évaluateurs du ministère de la Santé n’ont pas mis les pieds dans certains CHSLD depuis 2003.
Sur la Côte-Nord et en Abitibi−Témiscamingue, les plus récentes démarches d’appréciation datent d’il y a cinq ans.

En Outaouais, aucun CHLSD n’a reçu de visite depuis quatre ans, selon les données du ministère de la Santé.

D’avril 2011 à la fin mars 2012, seulement une trentaine de centres d’hébergement ont fait l’objet d’une évaluation, au Québec.

Depuis l’automne, une soixantaine de CHSLD ont été visités, confirme le ministère. Il souhaite pourtant que ses inspecteurs fassent le tour des 424 CHSLD québécois d’ici 24 mois.

Rapports « insipides »

«C’est aussi notre recommandation, mais il ne faut pas porter des lunettes roses. On constate également que les plus récents rapports d’évaluation sont devenus flous, insipides, par rapport aux rapports antérieurs, qui comportaient beaucoup plus de détails», signale M. Santerre.

«Lorsqu’on a vu la nouvelle version, on a bondi. Les nouveaux rapports d’appréciation ne contiennent aucune information utile pour améliorer certaines choses. Le ministère et les agences de santé auraient avantage à être plus transparents», ajoute-t-il.

Les récents rapports d’évaluation se limitent à une douzaine de pages. D’un centre à l’autre, on y retrouve les mêmes formulations sommaires, a pu vérifier le Journal.

L’AQRP a fait part de ses préoccupations au ministre Réjean Hébert, au cours d’une rencontre qui s’est tenue la semaine dernière.

Le processus d’appréciation de la qualité subit une refonte en profondeur, en ce moment, comme l’a rapporté le Journal, dimanche dernier.

RD

 

Les aînés ont une peur bleue des CHSLD


Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 4 mars 2013




QUÉBEC - Conséquence des histoires d’horreur rapportées dans les médias, les personnes âgées craignent comme la peste de finir leurs jours dans un centre d’hébergement. À tort.

«Les aînés ont une peur incommensurable d’aller en CHSLD. Ils sont certains qu’ils auront de mauvais soins et qu’ils vont se faire ébouillanter dans leur bain», confirme Lorraine Chartier, coordonnatrice à la Conférence des tables régionales de concertation des aînés du Québec, un organisme mandaté pour donner son avis au ministère de la Santé.

«Nous sommes les yeux et les oreilles du ministère sur tout ce qui touche le respect des droits des aînés», précise Mme Chartier, dont l’organisme participe aux visites ministérielles d’appréciation de la qualité en hébergement.

Chaque fois qu’un CHSLD est mis en cause, c’est très démobilisant pour l’ensemble du personnel en soins de longue durée, constate, pour sa part, la directrice générale de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), Michèle Pelletier.

«Des directeurs généraux nous ont même dit : ‘’Nos employés ont presque honte de dire qu’ils travaillent en CHSLD!’’ Il y a déjà beaucoup de postes vacants. C’est un secteur qui n’apparaît pas attrayant à première vue et où les tâches peuvent être assez ingrates», soulève Mme Pelletier.

Selon la directrice générale du Conseil québécois d’agrément (CQA), Lyne Pelletier, la population peut être rassurée, car les cas de mauvais traitements sont des exceptions. «Si un centre éprouve des difficultés sur un point, il aura un accompagnement plus serré. Au Québec, tous les établissements sont engagés dans une démarche de qualité. On ne voit pas cela ailleurs, au Canada», signale-t-elle.

Portrait « satisfaisant »

Chaque CHSLD reçoit une visite de certification aux trois ans, une visite d’appréciation de la qualité des services aux deux ans, ainsi qu’une visite d’agrément aux quatre ans. S’ajoutent les inspections des différents ordres professionnels.

«Le portrait est dans l’ensemble satisfaisant. Les conditions sont un peu plus difficiles en CHSLD public qu’en centre privé conventionné, principalement à cause des contraintes budgétaires. La pénurie de personnel soignant est aussi problématique. Or un système de qualité ne peut être maintenu sans la mobilisation du personnel», ajoute Marianne Bracco, directrice de l’agrément au CQA.

Dans chaque centre public et privé, la démarche d’agrément s’accompagne toujours d’un sondage auprès des résidents et des proches, réalisé par des personnes n’ayant pas de lien avec l’établissement.

Écarts importants

Ce sondage touche trois aspects, la relation avec le client, la prestation professionnelle et l’organisation des services. En 2012, les CHSLD visés ont recueilli de bonnes notes dans l’ensemble, supérieures à 80 %, les centres privés récoltant des scores légèrement plus élevés.

La démarche a en outre permis de mesurer des écarts assez importants d’un centre à l’autre pour certains critères, comme la continuité des services. «Un intervenant du CQA se rend également dans les CHSLD observer les lieux physiques, à partir d’une grille de 100 critères, comme l’encombrement des couloirs ou la température de l’eau. Il y passe une journée entière», précise Mme Bracco.
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Dîner des chefs au CSSS de Trois-Rivières

Des aînés hébergés au CSSS de Trois-Rivières seront conviés, ce printemps, au 6e dîner des chefs, un événement festif qui permet d’intégrer les plats les plus appréciés à la carte régulière des établissements.

Au menu, velouté de poivron rouge grillé et tomate, bœuf à l’érable et tarte mousse aux fraises, entre autres créations culinaires qui sont concoctées par les chefs des centres d’hébergement.

En mai 2012, plus de 160 personnes ont pris part à l’événement, au centre d’hébergement Roland-Leclerc.

À l’aide d’une grille d’évaluation, chaque résident participant donne son appréciation des mets dégustés.

Quelques semaines plus tard, les recettes les plus populaires se retrouvent dans les cinq centres d’hébergement. Ce concept novateur permet aux résidents d’avoir leur mot à dire sur la composition de leur menu.

«Nous devons composer nos plats en gardant en tête qu’ils pourraient être exécutés de façon régulière. Il faut respecter les exigences de notre politique alimentaire, ainsi que la disponibilité des ingrédients», signale Christian Delisle, chef cuisinier au centre d’hébergement Cooke.

Expérience culinaire

Pour l’occasion, les chefs confectionnent une douzaine de plats variés, des potages aux desserts. La rencontre permet aussi de recueillir les commentaires des résidents sur leur appréciation des repas servis au quotidien.

La nutritionniste prend bonne note des remarques et apporte les ajustements nécessaires. La présidente du comité des usagers au CSSS de Trois-Rivières, Denise Proulx, confirme que cette activité très attendue est appréciée de tous.

Si le spaghetti au tofu et le gaspacho n’ont guère été prisés des résidents, le sauté de porc aux patates douces et le potage aux courgettes ont ravi les papilles. Près de 2400 repas sont servis chaque jour dans les cinq centres d’hébergement, qui comptent quelque 700 résidents.

Ceux-ci sont de plus en plus ouverts à découvrir de nouveaux aliments, selon le chef Christian Delisle.
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Espaces de vie aux accents méditerranéens

Mobilier et décoration d’inspiration méditerranéenne, parfum d’ambiance à la lavande... Ce qui pourrait s’apparenter à un petit nid douillet correspond en fait à l’un des espaces de vie du centre d’hébergement Des Chênes, à Jonquière.

La direction du CSSS a profité de la réfection complète du bâtiment de deux étages, dont la construction remonte aux années 1950, afin de créer un milieu de vie convivial pour les 64 résidents âgés.

«Il s’en est fallu de peu que le bâtiment (qui a abrité l’hôpital d’Arvida) soit démoli. C’est grâce aux efforts concertés de beaucoup de gens convaincus et convaincants que ce projet s’est concrétisé», affirme Dominic Boudreau, directeur des soins en CHSLD au CSSS de Jonquière.

Les locaux, inaugurés officiellement en janvier, ont été transformés de manière à reproduire une atmosphère familiale à l’intérieur de huit espaces de vie distincts, comprenant des salons et des cuisines.

Mémoire des sens

«Chacune de nos ‘’maisons’’ a sa propre thématique − urbaine, zen, contemporaine, méditerranéenne et autres −, dans laquelle on travaille la mémoire olfactive et visuelle des résidents», explique M. Boudreau.

Une subvention de l’agence régionale a permis de restaurer des meubles, dont certaines antiquités, par un artisan de la région.

Chaque «maison» regroupe entre six et 14 résidents. Quelques fois par mois, les résidents ont droit à un vrai petit déjeuner maison avec œufs et rôties préparés sur place.

«Tout le monde vient donner un coup de main, de la chef de programme au préposé, en passant par l’éducatrice et l’ergothérapeute», relate M. Boudreau.

À partir de l’automne, tout le service se fera sur place, grâce à des chariots chauffants. En arrivant dans la salle à manger, les résidents peuvent sentir l’odeur de la soupe qui mijote, ce qui stimule l’appétit.

Impacts positifs

«Les résidents s’alimentent mieux; on voit une prise de poids», précise M. Boudreau. Deux premiers espaces de vie ont été accessibles en janvier 2012. L’aménagement des huit «maisons» est terminé depuis septembre.

«On a noté plusieurs impacts positifs, dont la participation plus grande des familles. Elles ont participé à la décoration des chambres et leur présence est plus significative auprès de leurs proches hébergés», rapporte Dominic Boudreau. Les résidents sont aussi plus calmes, ce qui réduit le recours à la médication et à la contention.

RD

samedi, mars 02, 2013

 

Abus chez les aînées : beaucoup de plaintes


Beaucoup de plaintes

Article de Héloïse Archambault, Journal de Québec. 1er mars 2013

La moitié des personnes qui appellent dénonce des membres de leur famille

La ligne téléphonique d’aide aux aînés ne dérougit pas depuis sa mise en place, en octobre 2010. Elle a déjà reçu 10 356 appels.

«Le volume d’appels est élevé. Les données indiquent que le besoin est là», avoue Marick Bertrand, superviseure clinique de la Ligne Aide Abus Aînés (LAAA).

Lancée il y a deux ans et demi, la ligne téléphonique a connu un début fort ­achalandé, avec 4879 appels durant sa ­première année d’existence.

(Vous pouvez joindre la Ligne Aide Abus Aînés en composant le 1-888-489-2287)

Plus de 3000 appels

Or, le Journal a constaté que les dénonciations continuent de s’accumuler. Pas moins de 3074 appels ont été reçus entre le 1er avril 2012 et le 31 janvier dernier. C’est beaucoup plus que la prévision initiale de 3000 appels par année.

«Le fait que les gens dénoncent est une excellente chose, réagit Mathieu Santerre, ­directeur général par intérim de l’Association québécoise des retraités des secteurs ­public et parapublic (AQRP). Surtout que le geste le plus difficile à poser, c’est la dénonciation.» Les aînés victimes de maltraitance sont ceux qui dénoncent le plus, avec 35 des appels enregistrés. À noter que près de 70 des appels ont été faits par des femmes.

Fait inquiétant, près de la moitié des agresseurs potentiels sont des membres de la famille de l’aîné qui dénonce. «Ces données viennent confirmer la complexité de la problématique de la ­maltraitance, qui est le plus souvent ­imbriquée dans des relations familiales des plus significatives pour la personne victime», peut-on lire dans le rapport de recherche sur la pertinence de la ligne, ­déposé en mars 2012.

CHSLD surreprésentés

Par ailleurs, la plupart des dénonciations concernent des aînés qui vivent à leur domicile (59%). Or, le rapport constate une surreprésentation des appels en provenance des centres d’hébergement, qu’ils soient ­publics ou privés.

Relevant du ministère de la Santé et des Services sociaux, la LAAA dispose d’un budget annuel de 807 ­­­­000$. Des employés sont ­disponibles 7 jours sur 7, entre 8 h et 20 h.

Le mandat de la ligne est d’abord ­d’offrir un service d’écoute. Au besoin, une orientation peut être faite vers le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) ou l’organisme concerné. «Lorsque les gens appellent, on les oriente vers les meilleures instances pour les aider, explique Marick Bertrand. Si la personne est trop en détresse, on peut ­l’aider à faire une demande.»

Mais le service ne fait pas de suivi des dossiers à long terme. «Quand le niveau de risque est élevé, on peut faire un suivi à court terme, ajoute-t-elle. Mais ce sont souvent des dossiers qui ne se règlent pas facilement.»

Manque de suivi

De son côté, le Conseil de la protection des malades déplore justement ce manque de suivi.
«C’est bien beau les appels, mais est-ce qu’ils règlent les problèmes? demande le président Paul Brunet. Qu’est-ce qu’ils font concrètement pour les aînés qui ­demandent de l’aide? Nous, lorsqu’on ­reçoit une plainte, on va jusqu’au bout.»

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

On voit, à la lecture de cet article que l'on met en place des moyens, à grand frais, pour aider les aînés. Mais il ne semble pas y avoir de coordination ni de véritable suivi lorsqu'il y a un abus quelconque. Imaginez un ou une aînée qui se plaint de mauvais traitements par un membre de sa famille et que personne ne donne suite à cette plainte. C'est l'enfer sur terre pour cette personne âgée. Il est certain que la personne qui abuse va se venger ou tout faire pour que rien ne paraisse à l'avenir. Personne n'aimerait vivre une telle situation.

C'est pourquoi, les organismes comme l’Association québécoise des retraités des secteurs ­public et parapublic (AQRP) devrait prendre ça en main et faire enquête, à partir des relevés de plaintes et rencontrer les personnes âgées abusées ou du moins, visiter un échantillonnage suffisant pour renforcer les mécanismes visant à défendre ces personnes, et même aller jusqu'à interpeler les autorités pour les avertir d'agir et vite.

RD


 

La doyenne de l'humanité a 114 ans


 TOKYO (Reuters) - Misao Ookawa, une Japonaise de 114 ans a été consacrée doyenne de l'humanité mercredi, le 27 février 2013, par l'institut Guinness World Records.

Née d'une famille de marchands drapiers en 1898, elle vit à Osaka dans une maison de retraite, s'est mariée en 1919 et a trois enfants, quatre petits-enfants et six arrière-petits-enfants. Elle célébrera ses 115 ans le 5 mars.

Misao Ookawa a reçu un certificat qui mentionne son titre de doyenne, s'est déclarée très heureuse, ajoutant se sentir "bien". Elle a confié aux médias japonais n'avoir jamais souffert de maladie grave.

Le Japon compte plus de 50.000 centenaires, d'après le recensement réalisé par le gouvernement l'an dernier, ce qui renforce la réputation de longévité des Japonais. Le doyen de l'humanité, Jiroemon Kimura, est également un Japonais âgé de 115 ans.

Reuters TV et Elaine Lies, Clémence Apetogbor pour le service français, édité par Gilles Trequesser

RD

 

Résidences pour aînés : sécurité accrue au Québec



Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 27 février 2013


Le nouveau règlement sur le processus de certification des quelque 2000 résidences privées pour aînés, au Québec, entrera en vigueur le 13 mars prochain. 





NOUVEAU RÈGLEMENT



Le nouveau règlement qui vise à resserrer les critères de certification des quelque 2000 résidences privées pour aînés au Québec entrera en vigueur le 13 mars.

À peine le ministre Réjean Hébert en avait-il fait l’annonce, mercredi, que les propriétaires de résidences privées pour aînés ont demandé au gouvernement de surseoir à l’application de ce règlement.

«Nos suggestions n’ont jamais été retenues. Le gouvernement a adopté un règlement mal ficelé comportant un grand nombre de lacunes», a fustigé le pdg du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), Yves Desjardins.

Une résidence sur quatre éprouve des difficultés financières. Trois ont fermé leurs portes en région au cours des deux dernières semaines et d’autres fermetures sont à prévoir, selon M. Desjardins.
«Ces résidences vendent de la sécurité aux aînés. Il faut s’assurer qu’elle soit au rendez-vous. Dans mon propre comté, on a enlevé la certification à une résidence non conforme, où le personnel avait raté les deux exercices de feu», a répliqué le ministre de la Santé.

Mesures transitoires

Des mesures transitoires sont prévues, surtout pour les petites résidences, afin d’assurer la mise en place progressive de certaines dispositions du nouveau règlement.

Celui-ci rend en outre obligatoire la formation de tous les préposés en matière de réanimation cardiorespiratoire, de secourisme et de déplacement sécuritaire des personnes.
 
Les préposés devront également obtenir des compétences spécifiques selon la catégorie de résidence pour aînés autonomes ou semi-autonomes.

Pour ce faire, Emploi-Québec accordera une aide financière de 6,5 millions $, sur trois ans, pour le rehaussement des compétences du personnel travaillant dans les résidences privées pour aînés.

Le ministère de la Santé versera une somme additionnelle de 9,3 millions $, sur trois ans, aux mêmes fins.

Nouveau bail

Ce nouveau règlement rend de plus obligatoire la signature d’un bail par le résident. Les services et les prix devront être maintenus pour la durée du bail afin d’éviter la surfacturation.

Selon Yves Desjardins, les propriétaires de résidences devront hausser les loyers afin d’absorber les coûts inhérents à toutes ces nouvelles mesures.

«Je ne crois pas que les loyers vont augmenter, car le marché commence à être saturé», a signalé, à ce propos, le ministre Hébert.

Judith Gagnon, de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, s’est dit très favorable à ce nouveau règlement. «C’est une démarche essentielle pour la sécurité des aînés. C’est un pas vers la dignité de ces personnes souvent vulnérables », a réagi Mme Gagnon.

La certification sera valide pour trois ans.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Enfin, le Gouvernement bouge à ce chapitre. C'était le temps. Avec la vague de Baby-boomers qui vont apparaître dans le décor dès cette année, c'est une véritable révolution par rapport à ce qui se faisait auparavant. C'est un grand pas en avant, en faveur de nos aînés. Bravo!

RD

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