mercredi, mars 06, 2013

 

CHSLD : La résidence carrée


La résidence carrée

Article de Éloïse Archambault, Journal de Montréal, 3 mars 2013



Puisque l’errance est souvent liée à l’Alzheimer, un parcours intérieur fait le tour de la bâtisse pour que les gens puissent se promener en toute sécurité, le jour comme la nuit.

Bâtie en forme de carré, une résidence crée un milieu de vie unique à Montréal pour une vingtaine de personnes atteintes d’Alzheimer.

«Tout est très calme ici, souligne Josée Mayer, responsable du centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Les gens sont bien, c’est comme une famille.»

Voilà bientôt 10 ans que ce centre d’hébergement a ouvert ses portes. Unique en son genre à Montréal, cette résidence accueille 20 personnes âgées, toutes atteintes d’Alzheimer.

En forme de carré

Puisque l’errance est souvent liée à l’Alzheimer, un parcours intérieur fait le tour de la bâtisse pour que les gens puissent se promener en toute sécurité, le jour comme la nuit. «Les murs sont de différentes couleurs pour les aider à s’orienter et tout est dégagé, explique Josée Mayer. On a aussi installé des sofas un peu partout pour qu’ils puissent se reposer. Certains peuvent marcher des heures et des heures.»

Étant donné que l’endroit n’accueille que 20 personnes, l’aménagement est facilement comparable à une maison. Contrairement à un CHSLD traditionnel, les bruits environnants sont beaucoup moins nombreux : pas de bruit d’ascenseur et de chariots de nourriture. Une cour intérieure leur permet aussi de prendre l’air l’été.

Par ailleurs, un des avantages d’une résidence spécialisée pour les gens atteints de cette maladie est qu’il se crée un fort sentiment d’appartenance chez les résidents.

La tolérance

«Puisque l’Alzheimer enlève souvent l’inhibition et peut provoquer des comportements particuliers, ils sont souvent rejetés par les autres résidents dans les CHSLD, indique Linda Ricard, directrice des services à la clientèle. Mais, ici, c’est le contraire, il y a beaucoup de tolérance.» «Ils sont presque toujours les 20 ensemble», confirme Josée Mayer.

Lors du passage du Journal plus tôt cette semaine, au moins une douzaine d’entre eux étaient assis au salon. Certains marchaient en faisant le tour de la résidence à plusieurs reprises.

De plus, la complicité qui se crée fait en sorte que les familles sont souvent très impliquées, selon la direction. «Ils sentent un besoin de participer et ils se sentent très proches des résidents», croit Linda Ricard. Âgés de 72 à 99 ans, les résidents reçoivent trois heures de soins par jour. Or, puisque le CHSLD n’est pas équipé de leviers sur rails, les gens doivent absolument être autonomes physiquement.

Lorsque leur état ne leur permet plus de se déplacer facilement, ils sont transférés vers un autre CHSLD.

RD





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