dimanche, février 28, 2010

 

Travailler pour rester en santé?

Dans le journal les Affaires du 27 février au 5 mars 2010, le petit article suivant :

« En retournant sur le marché du travail, les retraités n'aident pas que le fisc. Ils s'assurent aussi une meilleure santé physique et mentale, conclut une étude récente de chercheurs à l'Université du Maryland et à la California State University.

Il vaut mieux toutefois rester dans son champ d'activité, car seuls les participants qui occupaient un emploi semblable à celui qu'ils avaient avant leur retraite présentaient une meilleure santé mentale.

Pire, les retraités qui ont changé de champ d'activité étaient en moins bonne santé mentale que les répondants qui n'avaient pas quitté le marché du travail.

Selon les chercheurs, le stress lié à des tâches nouvelles et à un nouvel environnement de travail expliquerait en partie cette situation. Il est aussi possible que ces retraités recommencent à travailleur par nécessité financière plutôt que par goût, suggèrent les chercheurs. »

Commentaire de philomage :

Retourner sur le marché du travail, une fois à la retraite, est un pensez-y-bien. Les résultats des études mentionnées ci-dessus montrent bien que la capacité d'adaptation des Seniors est moindre et c'est normal. Il y a un âge pour tout. L'enfant, l'ado, le jeune adulte, la personne d'âge mûr, tout ce beau monde donne leur juste mesure lorsque l'on respecte les capacités dévolues à chaque période de la vie. On ne demande pas à un enfant en tricycle de conduire un bolide et inversement, à un Senior de conduire un « trois roue » à pédale. Tout ça tombe sous le sens. Le stress lié aux nouveaux apprentissages est toujours un facteur clé à considérer, surtout que l'on peut se sentir plus vulnérable et moins résistant face à l'adversité dépassé la soixantaine.

RD

Libellés :


jeudi, février 25, 2010

 

La retraite en France : un débat sans avenir?


Voici une analyse critique de la situation des retraités en France. Rappelons qu'en France, la retraite se prend habituellement à l'âge de 60 ans. La solution aux départs massifs à la retraite, à la croissance de la longévité et au déficit financier à moyen et long terme, existe-t-elle?

Voici les commentaires de Philippe Jurgensen, professeur d'économie à l'IEP de Paris et président de la Commission de Contrôle des Assurances et Mutuelles en France concernant la réforme des retraites, l'un des grands débats de l'année 2010.

« La réforme des retraites revient en force dans l'agenda politique et devrait être l'un des grands débats de l'année 2010. Le sujet est pourtant périlleux et Philippe Jurgensen explique ici pourquoi en fournissant quelques données essentielles : financières, démographiques, économiques, et en évoquant les remèdes de fond, tous désagréables, mais indispensables ! »

Pour la version audio de cet entretien, cliquez sur le lien suivant :


Adresse directe du fichier MP3 :http://www.canalacademie.com/emissions/chr595.mp3

Résumé des propos de M. Philippe Jurgensen :

On se souvient du propos de Michel Rocard, il y a vingt ans déjà, selon lequel il y a là de quoi faire sauter cinq ou six gouvernements. De fait, plusieurs trains de réformes se sont déjà succédés sur ce sujet, de la réforme Balladur à la loi Fillon, et dernièrement, à la révision – largement en trompe-l'œil, il est vrai – des régimes spéciaux.

Pourquoi donc y revenir ?

Ce n'est, on s'en doute, pas par masochisme politique mais bien parce que le sujet est incontournable : le déficit annoncé initialement pour 2020 par le Conseil d'Orientation des Retraites – dont le nouveau rapport vient de sortir -, sera atteint dès 2012 ; il égalera cette année 11 Mds d'€ pour la Sécurité Sociale, et 25 Mds pour l'ensemble des régimes de pensions.

Au-delà de cette impasse financière, les réalités démographiques imposent un constat simple : on ne pourra pas maintenir un niveau convenable de retraite, alors que la durée de vie s'allonge, si nous n'acceptons pas de travailler plus longtemps.

Commençons par le rappel des faits : en France, comme dans tous les pays industrialisés, mais aussi désormais dans de grands pays émergents comme la Chine, le vieillissement de la population s'accentue. Cette évolution est due autant à une natalité trop faible (il n'y a pas assez de jeunes pour remplacer les actifs atteignant l'âge de la retraite), qu'à l'allongement de la durée de vie moyenne de chacun : on sait que nous gagnons chaque année presque un trimestre de vie en plus, ce qui est heureux en soi, mais les conséquences sur les retraites n'en on pas été tirées. Depuis l'époque où l'âge légal de départ à la retraite a été fixé à 60 ans, nous avons gagné 7 ans d'espérance de vie et pouvons donc profiter en moyenne d'une retraite pendant sept années supplémentaires. Pour le dire autrement, l'équivalent de la retraite à 60 ans de 1982 serait aujourd'hui une retraite à 67 ans !

Quelques chiffres : au niveau de l'Union Européenne, la part des moins de quinze ans dans la population, déjà faible, a reculé de 2 points au cours des dix dernières années (15,7 % au lieu de 17,7 %), tandis que celle des personnes âgées de 65 ans et plus augmentait parallèlement de près de deux points (17 % au lieu de 15,3 %). En France, la situation est légèrement meilleure, les moins de quinze ans représentant encore 18,5 % de la population contre 16,4 % pour les 65 ans et plus ; mais la tendance est la même. Le nombre des plus de 60 ans – retraités potentiels – a augmenté de moitié depuis la fixation de l'âge de retraite à ce niveau ; nous sommes aujourd'hui (j'en fais partie !) 14 millions et demi.

Si l'on prend en compte d'un côté la tendance, bonne par elle-même, à l'allongement des études et de la formation initiale, et, de l'autre côté l'allongement de la vie en retraite, on constatera qu'une personne qui entrerait sur le marché du travail à 25 ans pour le quitter à l'âge légal de 60 ans aura en gros travaillé 35 ans pour être financée par les actifs pendant 45 ans ! Il est clair qu'une telle situation est difficilement tenable. Elle se traduit d'ailleurs par une baisse inexorable du ratio technique qui exprime le mieux la situation, à savoir : le nombre de cotisants par retraité. Ce ratio, dit de « dépendance démographique », est en chute libre. Il était de quatre en 1960, de moins de deux aujourd'hui (1,8 exactement) et tombera à un et demi d'ici dix ans et aussi bas que 1,2 d'ici le milieu de ce siècle si rien ne change.

Il faut bien comprendre que ces évolutions structurelles sont largement indépendantes de la conjoncture. Bien sûr, il est très regrettable que la crise et le chômage ajoutent leurs effets à cette situation en réduisant le nombre d'actifs cotisant à plein. Mais même avec des hypothèses optimistes de retour à la croissance et au plein emploi, comme celles qu'envisageait naguère le COR, le problème n'est que faiblement atténué.

Il faut donc adopter des remèdes de fond : tous sont désagréables à considérer ; un seul est véritablement efficace.

1 - La première réponse serait une réduction du niveau des retraites. Il est vrai qu'au fil des ans ce niveau s'est bien amélioré et que les « revenus de remplacement », comme le disent les techniciens, représentent aujourd'hui une part plus élevée des salaires d'activité que ce n'était le cas il y a quelques décennies. Les retraités ne sont plus systématiquement paupérisés ; c'est un progrès social dont il faut se réjouir ; mais il a évidemment un coût. Aujourd'hui, sur une masse salariale totale d'environ 400 Mds d'€uros en France, les cotisations-retraite, obligatoires et facultatives, en prélèvent près du tiers. Il est certainement politiquement difficile de baisser le niveau des pensions. Le Président de la République a d'ailleurs exclu d'emblée cette piste des travaux qui vont être menés. Cependant, il faut savoir qu'elle est en réalité discrètement appliquée depuis des années par les gestionnaires des régimes de retraites : en effet, celles-ci sont désormais calées sur l'indice des prix – ce qui préserve au moins le pouvoir d'achat des retraités – mais non sur le niveau des salaires, ce qui ne les fait pas participer aux progrès de productivité qui permettent d'améliorer le niveau de vie des salariés. Ce système devra sans doute être généralisé là où il ne s'applique pas encore. Mais il est difficile d'aller au-delà.

2 - La deuxième piste serait le relèvement des cotisations. Elle a souvent – trop souvent peut-être – été utilisée dans le passé : un Français né en 1930 a cotisé en moyenne au taux de 11,6 % (part employeur incluse). Né en 1940, il a cotisé en moyenne 16 % alors que le taux actuel des prélèvements pour l'assurance-vieillesse dépasse 25 %. Mais cette piste trouve ses limites dans les problèmes de compétitivité auxquels sont déjà confrontés nos entreprises ; ils se traduisent malheureusement en termes de délocalisations, et donc de perte d'emplois en France, ainsi que de déficit de nos échanges extérieurs (qui pèsent à la fois sur l'emploi et sur la croissance). Les partenaires sociaux semblent s'apprêter à réclamer de nouvelles hausses des cotisations. Il serait pourtant déraisonnable, à mon sens, d'ajouter encore à un niveau de charges sociales et de prélèvements obligatoires qui est déjà parmi les plus élevés du monde. Rappelons-nous que le taux de transferts publics français représente déjà plus de la moitié de la richesse nationale = 56 %, un niveau qui n'est dépassé que par un ou deux pays dans le monde.

3 - J'en arrive à la seule véritable solution : travailler plus longtemps, c'est-à-dire retarder l'âge effectif de départ à la retraite. Je rappelle que le taux d'emploi des 60 à 64 ans est en France parmi les plus faibles du monde : 16 % seulement (un sur six) sont au travail, contre 30 % en moyenne européenne. Or il faut bien comprendre qu'une population active plus nombreuse n'est pas une charge mais un atout pour un pays. Comme le disait si bien, il y a quelques siècles, le philosophe Jean Bodin : « Il n'est de richesse que d'hommes ». N'est-il pas regrettable de voir des personnes riches d'expérience et en pleine santé quitter la vie active alors qu'ils seraient très utiles au pays en poursuivant leur travail ? Pour prendre un exemple concret, nous allons voir notre industrie nucléaire civile affaiblie par des départs massifs à la retraite, alors même que nous peinons à fournir la demande électrique dans les périodes de pointe, et qu'il va falloir relancer les investissements. On peut faire des constats analogues par exemple pour le corps enseignant ou pour le personnel hospitalier.

Bien entendu, il faut distinguer selon les situations, et notamment tenir compte de l'âge auquel le salarié a débuté son activité et de la pénibilité de son travail. Il est légitime qu'un mineur, un chauffeur routier, un pêcheur, etc. puissent partir plus tôt que d'autres ; et il est normal de ne pas appliquer un âge couperet pour tous, mais de raisonner plutôt en terme de durée de cotisations. C'est bien sur ce point qu'il faut agir ; la durée normale de cotisations a été portée à quarante ans pour tous montera à quarante et un ans d'ici 2012. Il est inévitable qu'elle soit allongée progressivement, non pas d'une seule mais de plusieurs années. Inévitable aussi qu'un certain nombre d'avantages annexes comme l'attribution de points de retraite gratuits soient sérieusement révisés, car leur charge représente à elle seule un cinquième de la dépense totale. Peut-on s'en contenter et ne pas toucher à l'âge légal de la retraite, fixé à soixante ans depuis une génération, qui a pris l'allure d'un tabou ? Je ne le crois pas – précisément parce qu'il s'agit d'un symbole et qu'il est important de faire comprendre à l'opinion publique que l'âge normal de départ, sauf circonstance particulière, est plutôt de 62, 63 et même 65 ans.

Rappelons deux faits :

D'une part, l'âge légal de départ à la retraite est déjà fixé à 65 ans chez tous nos grands voisins de l'Union Européenne : Allemagne, Royaume-Uni, Italie pour les hommes, Espagne. Le gouvernement (socialiste) de ce dernier pays propose même de le porter à 67 ans, comme dans certains pays scandinaves ;

D'autre part, la tendance regrettable des entreprises à se débarrasser de leurs salariés les plus proches de 60 ans, par exemple par des préretraites, fait qu'actuellement à peine plus du tiers des Français âgés de 55 à 65 ans est au travail (38 %, contre 45 % en moyenne européenne). Un tel gaspillage humain n'est pas supportable dans la durée pour notre société.

Des éléments pour une meilleure transparence

Pour que ces questions difficiles soient bien comprises et que chacun adhère à la nécessité d'un effort commun, il importe de rendre notre système plus transparent.

En premier lieu, les Français sont très attachés au maintien du système de retraites par répartition plutôt que par capitalisation. Encore faut-il bien comprendre ce qu'est la répartition : il s'agit d'un système dans lequel on ne constitue pas de réserves pour l'avenir, mais où les prestations servies aux retraités sont financées en temps réel par les cotisations des actifs.

Avec la baisse dont j'ai parlé du nombre de cotisants par retraité, on voit bien que cette règle va connaître de sérieuses difficultés. Il paraît donc important que les régimes actuels à « prestations définies » dans lesquels un revenu donné en €uros, calculé à partir du salaire de référence, est versé à chaque retraité, soient remplacés par des systèmes plus lisibles : un système par points, dans lequel chaque actif accumule des droits qui seront ensuite valorisés au moment de sa retraite, ou un système de « compte notionnel » dans lequel le montant de la pension versée est fonction de l'espérance de vie moyenne du salarié au moment de son départ à la retraite. C'est ce que propose (avec semble-t-il le soutien de la CFDT) le rapport du COR qui vient de paraître.

Un deuxième élément important de transparence serait de simplifier l'organisation, qui s'est complexifiée au fur et à mesure qu'étaient mis en place des droits successifs de couverture retraite, chacun avec ses règles propres de gestion : la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV) pour servir le minimum vieillesse, volet de sécurité pour tous ; les retraites complémentaires obligatoires gérées par l'ARRCO pour les non-cadres et complétées par l'AGIRC pour les cadres ; les régimes de retraites dits sur-complémentaires, gérés par de nombreuses institutions de prévoyance ou assureurs ; auxquels s'ajoutent les régimes ad hoc montés par certaines entreprises, et les fameuses « retraites chapeau » des dirigeants.
Faire la clarté dans ce maquis serait, dans l'idéal, un élément important d'une réforme des retraites que chacun pourrait comprendre et admettre. La politique de l'autruche consistant à nier ou à minimiser le problème, ou à espérer une solution miraculeuse pour le résoudre, reviendrait en fait à laisser la charge de trouver une solution aux générations futures.

Comprenons que c'est notre devoir, même s'il demande un certain courage, de faire en sorte qu'elles n'aient pas « un futur sans avenir ».

Texte de Philippe Jurgensen

RD

Libellés :


mardi, février 23, 2010

 

Les aînés au boulot : liberté 75 à l’avenir.

Journaliste : Sophie Cousineau, La Presse Affaires, 20 février 2010


La tendance démographique est lourde. D'ici 2013, plus de Québécois sortiront du marché du travail que de jeunes et d'immigrants grossiront les rangs des 15 à 64 ans.

En fait, la population active a peut-être déjà rapetissé si l'on considère que les Québécois prennent leur retraite vers 60 ans (en 2008, âge moyen de la retraite dans la fonction publique = 58,3 ans, âge moyen de la retraite dans le secteur privé = 61,5 ans et âge moyen pour les travailleurs autonomes = 63,6 ans), note l'économiste Mathieu Laberge, coauteur avec Claude Castonguay du rapport La longévité : une richesse, publié en janvier 2010.

Cette réalité bien immédiate annonce de mauvais lendemains. La croissance économique est étroitement liée à celle de la population active. Qui dit décroissance, dit appauvrissement. « Avec 4 600 000 (???) départs à la retraite, nous avons 550 000 emplois à combler d'ici trois ans. C'est un grand défi », dit Sam Hamad, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.

Le vieillissement rapide du Québec mettra à rude épreuve ses finances publiques, déjà malmenées par la récession. Alors que les rentrées de fond chutent, les charges sociales explosent.

Le Québec n'est pas seul à faire face au vieillissement. Pour venir à bout des déficits structurels récurrents qui s'annoncent, plusieurs gouvernements ont commencé à relever l'âge légal de la retraite, pour reporter le paiement des pensions publiques.

L'Espagne est le dernier pays à avoir annoncé son intention de repousser l'âge de la retraite, de 65 à 67 ans d'ici 2024. La France y songe aussi. Ils rejoindraient l'Allemagne, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas, tous en chemin vers la retraite à 67 ans, de même que la Grande-Bretagne, dont l'âge de la retraite grimpera à 68 ans d'ici 2046.

Au Québec, il n'a jamais été question de toucher à l'âge de la retraite, indique le ministre Hamad. « Il faut s'assurer que, sur une base volontaire, les gens travaillent le plus longtemps possible», dit-il. Il y a beaucoup à faire. En s'en allant à 60,2 en moyenne, les Québécois se retirent cinq ans avant le moment prévu. C'est deux années plus tôt que les Canadiens qui quittent le marché du travail à 61,9 ans, en moyenne. Selon Mathieu Laberge, cette différence s'explique par le fait que de nombreux Québécois jouissent de régimes de retraite privés qui permettent une retraite anticipée sans de grandes pénalités.

C'est patent dans la Fonction publique, où l'âge moyen de la retraite est de 58,3 ans contre 61,5 ans au privé, selon l'Institut de la Statistique du Québec. « Le gouvernement est celui qui prêche le plus et qui en fait le moins », note l'actuaire Michel St-Germain, partenaire international de la firme Mercer.

Par exemple, les employés du gouvernement ne sont pas admissibles au nouveau programme québécois de retraite progressive. Ce programme vise à maintenir en emploi les travailleurs de 55 ans et plus, qui peuvent recevoir jusqu'à 60 % de leur rente de retraite un revenu pour leur travail à temps partiel. Cela pourrait changer avec le prochain contrat de travail, laisse toutefois entendre Sam Hamad, en refusant néanmoins de commenter les négociations en cours.

« Il faut essayer la carotte avant le bâton, dit Luc Godbout, professeur de fiscalité à l'Université de Sherbrooke. Mais cette idée de travailleur plus tard est difficile à vendre, parce que les gens l'associent aux travaux forcés. »¸

Une étude réalisée par r Statistique Canada entre 1992 et 2002 révèle pourtant que 12 % des nouveaux retraités seraient restés en poste s'ils n'avaient pas été forcés de partir. Depuis 18 mois, Québec a mis en place des assouplissements comme la retraite progressive et des mesures incitatives comme une légère bonification de la rente versée par la RRQ, qui équivaut à environ 80 $ par année. Mais il faudra faire plus pour convaincre les retraités que le gouvernement ne reprend pas d'une main ce qu'il donne de l'autre.

« La société nous met les bâtons dans les roues, juge Robert Losson, boulanger de 79 ans en recherche d'emploi. J'ai payé des impôts toute ma vie. À l'âge que j'ai, je ne devrais plus avoir à en payer autant. »

Commentaire de Philomage

Il est étonnant que l'on reporte tout le poids du vieillissement accéléré de la population du Québec sur les Seniors qui vont prendre ou ont déjà pris leur retraite. Il est connu depuis des dizaines d'années que la faible natalité au Québec des années 70 et 80 allait avoir des répercussions catastrophiques sur le marché du travail. Pourtant, ce n'est qu'à l'aube du désastre prévu débuter en 2013 que l'on songe à changer les conditions des travailleurs pour qu'ils restent plus longtemps au travail.

Il ne faut pas oublier que ce sont les baby-boomers qui se sont instruits (un très grand nombre à leur frais) et qui ont construit le Québec Moderne. Quand arrive le temps de prendre un repos bien mérité, on veut les remettre au travail, à tout le moins retarder l'heure de la retraite. Que l'on retarde la retraite de deux ans ou de quelques années de plus, il n'en reste pas moins que tout ce beau monde se retrouvera inévitablement à la retraite. Alors que faire? On aurait dû depuis longtemps mettre en place des politiques natalistes, avec un bilan favorisant le renouvellement des générations. Cette solution de retarder l'âge de la retraite n'est qu'une panacée, rien de plus. Le vieillissement suivra son cours et on devra faire avec.

Une première grande constatation : pour une fois, ce seront les travailleurs qui auront le dessus sur les employeurs et qui détermineront leurs conditions de travail. Un juste retour des choses après tout! Et probablement, un début de solution tant pour les jeunes que pour les aînés.

RD

Libellés :


 

Quand le travail n’a plus d’âge.

À 60 ans, certains travailleurs sont brûlés d'avoir usé leurs bras, par temps de canicule comme par grands froids. Mais, d'autres ont toujours de l'énergie et de l'expérience à revendre. Pourquoi s'en priver?

Journaliste : Sophie Cousineau, La Presse Affaires, 20 février 2010

Tous les ans, Pierrette Fortin se pose la grande question. Est-ce qu'elle continuera à travailler? Ou est-ce qu'elle partira à la retraite?

Cette Lavalloise a hésité plus qu'à l'accoutumée l'automne dernier, après s'être péniblement remise d'un accident. En mars, elle a raté une marche et déboulé un escalier au centre de ski du mont Gabriel. Commotion cérébrale, vertèbre cassée; elle a passée 45 jours à l'hôpital. « J'ai décidé de je vivrais sans séquelle. Et là, je me suis mise en mode guérison. Et là, je suis en pleine forme », raconte-t-elle d'une vois vive qui n'a rien perdu de sa précision. Vous ai-je dit que Pierrette Fortin a 77 ans?

Seule concession à son accident : cette conseillère en emploi s'est résignée à alléger son horaire de travail, qui est passé de trois après-midi à cinq heures par semaine. Mais pas question d'abandonner la carrière qu'elle a entreprise à 59 ans, à l'âge où grande nombre de Québécois s'apprêtent à faire leurs boîtes.

À l'époque, Pierrette Fortin n'avait pas le choix de travailler. Cette mère de cinq enfants se rétablissait de son divorce et d'un cancer du sein. Aujourd'hui, plus rien ne l'oblige à se rendre au bureau tous les jeudis, puisqu'elle a eu la main heureuse avec quelques placements. Rien sauf le plaisir du travail. « Je ne serais plus ici sinon », dit-elle.

Les Canadiens vivent de plus en plus vieux, de mieux en mieux. L'espérance de vie est de 83 ans chez les hommes qui atteignent 65 ans et de 87 ans chez les femmes. Mais au travail, le temps est resté figé dans les années 50, la décennie durant laquelle les gouvernements ont établi à 65 ans l'âge officiel de la retraite.

Dans les faits, toutefois, la retraite se prend beaucoup plus tôt. Au Québec, c'est à 60,2 %, selon l'Institut de la statistique du Québec. Partir à cet âge s'impose autant dans l'esprit des employeurs qui offrent encore des mesures incitatives à la préretraite que dans celui des salariés. Ils ont été bercés aux publicités « Liberté 55 » de l'assureur London Life, dans lesquelles un jeune rencontrait son double âgé et heureux sur une plage ensoleillé…

Raymonde Keroack, 62 ans, a longtemps cru à ce rêve. Cet ancien dirigeant de la Banque Nationale du Canada se souvient d'avoir vu son père, représentant en bois d'œuvre, s'échiner jusqu'à 70 ans. « C'était imprégné dans ma tête que je devais partir à 60 ans », raconte cet ex-vice-président aux services aux entreprises pour les régions de Laval, de l'Outaouais et du nord du Québec.

Raymonde Keroack s'était bien préparé à sa nouvelle vie. Deux ans avant son grand départ, il s'était acheté une fermette à Bromont, avec une érablière et une étable qui abrite deux chevaux Alflinger avec de belles crinières blondes. « J'avais peur de manquer de choses à faire », dit-il.

Il est comblé. Sa fermette ne lui laisse pas beaucoup de répit, explique-t-il après avoir nettoyé les stalles et préparé son fumier. Mais, de son propre aveu, il a sous-estimé l'importance de sa vie sociale à la Nationale, des rencontres avec les clients, des réunions aux voyages d'affaires. « Dans mon blackBerry, j'avais un millier de numéros de téléphone, dit-il. Mais, le jour où tu arrêtes de travailler, ton téléphone ne sonne plus. » Raymond Keroack n'était pas tout à fait parti qu'il planifiait déjà son retour. Depuis qu'il a suivi un cours en coaching dans une école spécialisée de Toronto, il offre de la formation et joue les mentors auprès de jeunes gestionnaires de la Nationale. Ce coach en leadership compte une douzaine de clients chez son ancien employeur, ce qui lui assure de hui à dix jours de travail par mois. « Ce qui était difficile pour moi à la fin, c'est la routine, la pression. En ce moment, j'ai le meilleur des deux mondes. »

La Banque Nationale aussi. « Nos retraités ont une expertise que la Banque ne souhaite pas perdre », dit son directeur des communications, Denis Dubé. Ce ne sont pas des paroles creuses. Entre 2003 et 2007, la Nationale a réembauché le tiers des 623 professionnels qui sont partis à la retraite au cours de ces quatre années. Ces travailleurs reviennent à la Banque à temps partiel ou pour de courts mandats, au cours de la saison des REER, par exemple.

Cette proportion a même grimpé à 36 % au cours de la dernière année. Et cela, sans même que l'institution ne monte un programme d'embauche particulier. « C'est toujours du cas par cas », précise Denis Dubé.

Le détaillant Rona, lui, a délibérément choisi de courtiser les retraités. « On adore les têtes grises : on les recherche, on les cible », dit Christian Proulx, vice-président principal, personnes et culture. Depuis 2007, Rona s'est associé à la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ), qui compte 250 000 membres. Le détaillant fait aussi de la publicité dans le magazine LE BEL ÂGE. En deux ans, la proportion des recrues de 49 ans et plus est passée de 7 % à 15 %. Aujourd'hui, les employés dans cette tranche d'âge représentent 30 % des 22 000 salariés des magasins appartenant à ce détaillant.

« Quoi de mieux que de parler à un ancien électricien ou à un ancien plombier?, dit Christian Proulx. Nos études nous ont montré que nos clients vont vers les têtes grises. » Ce dirigeant n'a que de bons mots à dire à l'endroit de ces travailleurs. Ils ont de la maturité, de la souplesse et une expérience de la vie », note-t-il. Et ils fêtent un peu moins tard le soir, un avantage non négligeable pour un commerçant qui ouvre tôt le samedi et le dimanche matin!

Mais, ce ne sont pas tous les employeurs qui sont aussi ouverts, constate Lucie Dubé, conseillère chez Midi-Quarante, un service de gestion et de transition de carrière pour travailleurs de plus que 40 ans. « Même si on parle d'une pénurie de main-d'œuvre, on ne sent pas et on ne voit pas encore un grand appétit des entreprises pour les travailleurs expérimentés. Il y a encore cette mentalité selon laquelle l'employé de près de 65 ans est perçu comme un gros salaire que l'entreprise doit tasser. »

Sa collègue, Pierrette Fortin, nuance. « Cela s'améliore un peu pour les gens dans la soixantaine. Mais, dès que tu tombes dans les sept, oupelaye! »

Adrien Tremblay le sait trop bien. Cet homme de 77 ans se cherche du travail depuis qu'il a perdu son job de conducteur de voitures chez Hertz, un poste à temps partiel que l'agence de location de voitures a supprimé voilà un an lorsque l'économie a ralenti.

Ce retraité de l'ancienne RCA Victor a travaillé toute sa vie. Il a conservé sa santé, ses bons yeux et son permis de conduire. Mais Adrien Tremblay n'a reçu aucune offre même s'il a postulé a de nombreux endroits. « Je pense que les employeurs ont des préjugés », dit-il avec une pointe d'amertume. Adrien Tremblay s'accroche tout de même. « Travailler, c'est ce qui te garde en vie », dit-il.

« Les gens perdent confiance : on ne reconnaît pas notre expertise à sa juste valeur », dit Pierrette Fortin. Mais la conseillère en emploi croit que les travailleurs âgés qui râlent et qui ne se tiennent pas à jour avec les nouvelles technologies ont aussi leur part de responsabilités. « Faut que tu sois propre et, que tu fasses attention à toi. Personne n'a envie de travailler avec un vieux monsieur qui sent la pipe! » Il faut surtout être utile, ajoute-t-elle. « Mon patron a beau m'aimer. Il faut que j'aie fait quelque chose entre le moment où j'arrive et celui où je pars », dit-elle. « Ce n'est pas de la charité. »

Commentaire de Philomage

Il est intéressant de lire de tels propos concernant les Seniors. Jusqu'à présent, beaucoup d'employeurs ont débauché nombre de travailleurs compétents dans la cinquantaine, prêts à rester au travail et s'en sont départis pour des raisons plus ou moins valables, et souvent, sans se soucier de leur sort.

Les entrepreneurs commencent à changer d'attitude, face à cette prise de conscience de la rareté prochaine de l'offre de main-d'œuvre. Une politique active de la part des gouvernements serait souhaitable en vue de revaloriser cette main-d'œuvre SENIOR et expérimentée. Il faudra aussi créer des conditions adaptées de réembauche afin de tenir compte des contraintes inhérents à l'âge et aux aspirations de ces personnes qui de toute façon aboutiront un jour à la retraite. Il en est de même des jeunes qui poirotent en attendant le départ éventuel de travailleurs engagés dans la voie de la retraite. L'expertise acquise par les plus vieux ne doit pas être gaspillée inutilement, surtout dans une société comme le Québec où une nouvelle génération de Baby-boomers n'est pas prête d'avoir lieu dans le futur.

Dans le meilleur ou le pire des cas, vive la retraite! C'est une autre forme d'activité que le travail et lorsque c'est bien mérité, ça se vit plus que très bien. Je vous en passe un papier! Au lieu de travail proprement dit, le bénévolat vis-à-vis de ses proches ou en fonction de ses champs d'intérêt pourrait s'avérer un substitut susceptible de combler ceux qui demeurent nostalgiques face à un marché du travail contraignant.

RD

Libellés :


lundi, février 22, 2010

 

Audiences sur l’euthanasie - Québec


La Commission change de nom

Journaliste : Valérie Gaudreau, le Soleil

La Commission sur la question du droit de mourir dans la dignité change de nom. Oubliez « le droit de mourir », les parlementaires rebaptisent les travaux « Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité ».

Le mot droit supprimé du titre. Anodin? Rien n'est moins sûr tant cette décision illustre les profonds questionnements qui ont ponctué la première semaine d'audiences de cette Commission qui reprendra les 8 et 9 mars prochains.

En quatre jours, les parlementaires ont écouté une vingtaine d'experts venus se prononcer sur une éventuelle légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. « Nous avons décidé de changer de nom, car notre objectif est de garder le mandat le plus neutre possible, mais aussi de se faire comprendre par tout le monde », a indiqué au Soleil le président de la Commission, le député libéral de Jacques-Cartier, Geoffrey Kelley.

Pourquoi ne pas avoir inclus les mots euthanasie et suicide assisté dans le titre de la Commission ? Parce que les audiences touchent toutes les facettes de la « fin de vie », estiment les élus membres de la Commission de la santé et des services sociaux.

Il faut dire que certaines intervenants, dont l'éthicien Bernard Keating et la psychologue Isabelle Marcoux ont souligné que l'usage du mot droit n'était pas neutre, car il laissait entendre qu'il était présentement impossible de mourir dans la dignité au Québec.

Ce libellé, estimaient-ils aussi, laissait sous-entendre un préjugé favorable à l'euthanasie. Comme si légaliser cette pratique était la seule façon de permettre aux personnes malades de mourir dans la dignité. « On veut rassurer le monde qu'on ne part pas avec les conclusions déjà tirées, loin de là! » s'est défendu le député Kelley.

Appelé à dresser un bilan de cette semaine d'audiences, ce dernier en souligne le caractère complexe, mais très humain. Rarement, des questions aussi fondamentales que la vie, la mort sont discutées aussi intensivement au Parlement. « C'est une expérience très enrichissante. Nous sommes très impressionnés par la qualité des réflexions sur tout ce qui entoure la mort, l'euthanasie », ajoute celui qui a vu défiler médecins, infirmières, théoriciens et éthiciens qui ont tous apporté un éclairage sur cette délicate question. Et qui ont rappelé cent fois plutôt qu'une l'importance de bien définir les termes. Qu'entend-on par dignité? La sédation palliative est-elle synonyme d'euthanasie? Parle-t-on de suicide assisté?

L'exercice s'est avéré bien théorique, voire purement sémantique par moments, mais il est essentiel de bien savoir de quoi on parle avant de se présenter devant la population, croit M. Kelly. « Ce sont des concepts importants, et nous avons le grand défi de cerner les enjeux avant d'aller consulter la population », dit-il.

Les audiences se poursuivront les 8 et 9 mars prochains et ont pour objectif de préparer un cahier de réflexion qui sera envoyé à tous les Québécois au printemps 2010 en vue d'une consultation publique à la fin de l'été. Une telle commission ne débouchera pas vers un changement du Code criminel, puisqu'il relève du gouvernement fédéral. Mais l'exercice permettra éventuellement de dégager une position officielle du Québec sur la question de l'euthanasie déjà légalisée dans certains pays, comme la Belgique et les Pays-Bas.

RD

Libellés :


mercredi, février 17, 2010

 

Le Québec ramène l'euthanasie sur la scène nationale

Journaliste : Guillaume Garcia

Dépénalisée, voire légale dans plusieurs pays, l'euthanasie reste un sujet tabou qui soulève des tensions, parce que directement reliée à la mort, à la perte d'un être humain. Deux semaines se sont écoulées depuis la publication du rapport du Collège des médecins du Québec; un flot de réactions s'en est suivi et une projet de loi voulant amender le Code criminel pour favoriser l'euthanasie, déposée en mai 2009 et formulée par la députée bloquiste Francine Lalonde, doit être étudiée à Ottawa. Les débats sur la possibilité de mourir dans la dignité sont ouverts.


Euthanasie active, passive, acharnement thérapeutique, arrêt des traitements, suicide assisté, il faut manier les termes avec des pincettes si l'on ne veut pas passer pour un empoisonneur. Que dit le rapport du Collège des médecins? Oui, l'euthanasie devrait pouvoir faire partie «des soins appropriés en fin de vie».

«Mais lorsqu'on parle d'euthanasie, plusieurs pensent au suicide assisté, qui n'a rien à voir avec la réflexion actuelle. Pas plus que les notions d'acharnement thérapeutique, d'arrêt des traitements et de traitements futiles, qui sont réglées par le Code civil du Québec.

Il dit qu'une personne a le droit de décider pour elle-même de la poursuite des traitements ou non. Ça se fait tous les jours. Et ça, ce n'est pas de l'euthanasie», explique le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins.

Projet de loi privé

Les pays qui pratiquent l'euthanasie n'autorisent pas forcément tous le suicide assisté, sur quoi porte la proposition de loi de Francine Lalonde.

Le projet de loi C-384 prévoit la modification de deux articles du Code criminel (les paragraphes 222 et 241). Grâce à ce Projet de loi, l'euthanasie et le suicide assisté pourraient être offerts aux personnes âgées de 18 ans et plus, éprouvant des douleurs physiques ou mentales aiguës sans perspective de soulagement ou atteintes d'une maladie en phase terminale. (http://www2.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?DocId=3895681&Language=e&Mode=1&File=24).

Le projet de loi doit encore être débattu au Parlement mais déjà, le Canada voit plus loin que plusieurs pays qui autorisent uniquement l'euthanasie passive, c'est à dire, un soulagement de la douleur du patient pouvant entraîner la mort.

Eric Macdonalds, de l'organisation canadienne Mourir dans la dignité / Dying in Dignity se réjouit de la prise de position du Collège des médecins du Québec et du projet de loi de la député bloquiste: «C'est un pas dans la bonne direction, ça a le mérite d'ouvrir le débat. Je pense que les gens sont prêts à en discuter et c'est très important de le faire.»

L'annonce de la volonté de poursuivre le débat sur l'euthanasie par le Collège des médecins du Québec ainsi que le projet de loi de Francine Lalonde soulèvent de vives réactions du côté de ceux que l'on appelle les «pro-vie». Delores Doherty, une practicienne de Terre-Neuve et farouche opposante à l'euthanasie affirme que l'introduction au Parlement du projet de loi de Francine Lalonde montre que les activistes [pour l'euthanasie] avancent avec succès sur cette question.

«Le débat a été déplacé sur la scène nationale à partir du Québec. Je ne sais pas pourquoi les médecins québécois sont derrière cette initiative, cela va à l'encontre de toute logique», a poursuivit la présidente de groupe pro-vie LifeCanada.

Les Québécois plus favorables

Le rapport du Collège des médecins du Québec, favorable à la poursuite de la discussion sur l'euthanasie, rejoint l'opinion publique québécoise qui selon les derniers sondages serait favorable à 75% à cette pratique – ce chiffre tournerait autour des 50 % dans les autres provinces – chiffre que plusieurs, dont Eric Macdonalds justifient par la baisse de l'importance de la religion au Québec. «Les objections religieuses à l'euthanasie sont trop grandes au Canada, cela empêche d'avoir une conversation saine», avance-t-il.

Si les médecins québécois se montrent relativement favorables au processus de mise en place de l'euthanasie, ce n'est pas le cas de tous leurs collègues. José Luis Pereira, chef des soins palliatifs à l'hôpital d'Ottawa élève la voix contre le rapport des médecins du Québec.

«Tout est allé trop loin», dit-il en parlant dudit rapport. Le docteur Pereira, qui a travaillé trois ans en Suisse, où l'euthanasie est légale, explique que le Collège des médecins mélange les soins de fin de vie et l'euthanasie, ce qui rend le public confus. «Il y a une grande quantité de désinformation, c'est très irresponsable», affirme-t-il.

Il est vrai que le Collège des médecins du Québec marche sur des œufs avec ce rapport, les termes utilisés sont lourds de conséquences dans la tête des gens et même lors de leur conférence de presse, ni Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins ni, Yves Lamontagne, le président n'ont parlé d'euthanasie en la nommant.

Voilà un des principaux épines à s'enlever du pied rapidement si les Canadiens veulent un débat fructueux, se mettre d'accord sur les termes et ce que l'on veut vraiment. Les insinuations, non-dits empoisonnent les discussions, le sujet est grave, appelons un chat un chat.

Définition:

Par suicide assisté, terme issu de l'anglais assisted suicide, on entend une aide délivrée par un médecin ou un collège de médecins pour permettre à un patient en phase terminale de mourir s'il en exprime la volonté. Il ne peut être pratiqué uniquement en milieu hospitalier. Il est légal aux États-Unis dans les états de l'Oregon et du Washington.

Euthanasie passive: le médecin injecte un produit pour soulager le patient sur demande de celui-ci, la dose nécessaire pour soulager la douleur pouvant entraîner la mort (double effet). C'est la forme la plus courante et acceptée d'euthanasie.

Euthanasie active: un médecin, sur demande du patient, lui injecte une dose mortelle de produit.


Pour connaître les différentes législations selon les pays, le sénat français dispose d'une synthèse (www.senat.fr/lc/lc49/lc49.html). Le site participatif Wikipédia propose également beaucoup de contenu, en anglais et en français, mais rien n'est vérifié par des médecins ni des juges.

RD

Libellés :


 

Oui à l’euthanasie.


Sur son lit d’hôpital, deux mois avant de mourir, Mme Morissette décrit dans les détails la souffrance d’une femme terrassée par la maladie, pour qui la médecine ne peut plus rien faire.



Commission parlementaire sur l'euthanasie, Journaliste : Geneviève Lajoie

Les députés de la consultation portant sur le droit de mourir dans la dignité ont eu droit à un témoignage posthume émouvant, mardi matin, en commission parlementaire.

L'Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité milite pour que chaque personne puisse avoir une fin de vie conforme à sa volonté et la présidente, Hélène Bolduc, n'y est pas allée dans la dentelle avec les élus de l'Assemblée nationale pour réclamer la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté au nom des gens qui vivent des souffrances insupportables.

Elle a tenu à lire aux parlementaires le témoignage de Claire Morissette, co-fondatrice de Cyclo-Nord-Sud et de CommunAuto, morte en 2007 d'un cancer généralisé, à l'âge de 53 ans. Sur son lit d'hôpital, deux mois avant de mourir, Mme Morissette décrit dans les détails la souffrance d'une femme terrassée par la maladie, pour qui la médecine ne peut plus rien faire.

«Une fois ses moyens d'intervention épuisés, la médecine conventionnelle vous laisse vous dégrader de façon «naturelle», les organes faillissent et vous découvrez d'autres douleurs, d'autres écoeurements. Au bout du compte, la médecine vous laisse mourir de faim ou de soif. [...] On aurait un chien dans cet état, qu'on l'achèverait par compassion. C'est tout ce que je demande: un peu de compassion. SVP, un peu de pitié et de compassion. SVP. SVP. SVP.», écrit-elle.

Selon Hélène Bolduc, cette histoire, comme bien d'autres, démontre sans l'ombre d'un doute que les personnes atteintes d'une maladie en phase terminale ou vivants des souffrances insupportables devraient pouvoir recevoir, à leur demande, une aide médicale active nécessaire à une fin de vie digne et sans douleurs.

Pour que ce droit de mourir dans la dignité soit respecté, a plaidé Mme Bolduc, il faut que l'euthanasie et le suicide assisté soient décriminalisés et qu'une loi fixe clairement le cadre et les conditions du libre exercice de ces actes médicaux.

À ses yeux, la qualité de fin de vie est une question totalement subjective, et c'est pour cette raison qu'on ne peut accepter, dans une société comme la nôtre qui reconnaît plusieurs droits civiques, que quelqu'un puisse décider à la place d'une autre de la manière de partir.

«Le sens que chacun donne à sa vie est essentiel à notre définition de la dignité humaine», estime Hélène Bolduc, qui a tenu à souligner qu'une forte majorité de personne croit que l'euthanasie et le suicide assisté sont des solutions acceptables en certaines circonstances.»

RD

Libellés :


lundi, février 08, 2010

 

Association québécoise de gérontologie

Fondée en 1978, l'Association québécoise de gérontologie est un organisme à but non lucratif qui s'intéresse aux différents aspects du vieillissement. Elle regroupe tout intervenant, toute personne, tout groupe ou tout organisme qui s'intéressent aux différents aspects du vieillissement dans le contexte de la société québécoise; l'Association fait la promotion du transfert d'information et du développement des connaissances sur la population aînée.

Voici ses objectifs:

1. favoriser la circulation de l'information et provoquer des échanges entre les différentes personnes et groupes intéressés aux aspects du vieillissement; promouvoir la qualité de vie des personnes aînées du Québec;

2. soutenir et participer à la recherche, favoriser le transfert des connaissances et proposer des thématiques en lien avec le vieillissement; promouvoir la qualité de vie des personnes âgées autant à l'intérieur des établissements qu'au sein de la communauté;

3. promouvoir la formation du personnel et de tous les intervenants et la sensibilisation de toute personne, du proche au professionnel, qui œuvre auprès des personnes vieillissantes ou dont l'activité a un impact sur leurs conditions de vie; promouvoir la reconnaissance de cette formation par les gouvernements et les employeurs;

4. inspirer la réflexion sur les politiques et les législations gouvernementales relatives au phénomène du vieillissement.

5. influencer les décideurs publics et les législateurs.

6. analyser les politiques qui, de près ou de loin, touchent le vieillissement et émettre nos vues et nos opinions suite à ces législations ou politiques;

7. sensibiliser la collectivité et les individus aux implications individuelles et collectives du vieillissement;

8. collaborer avec d'autres groupes et associations s'intéressant aux questions et objectifs ci-dessus.

L'Association publie une revue trimestrielle Vie et vieillissement, instrument de formation continue de ses membres, faisant état de la recherche et des activités en gérontologie au Québec et dans le monde. La revue tire jusqu'à 1 000 exemplaires et compte des abonnés à l'extérieur du pays. Vie et vieillissement est distribué gratuitement aux membres.

ACTIVITÉS

L'Association peut organiser des colloques, congrès ou autres activités au cours .de l'année pour ses membres. L'assemblée générale est tenue à l'automne.

Les membres corporatifs peuvent déléguer à taux préférentiels des membres de leur personnel aux activités organisées par l'A.Q.G.

Les membres réguliers bénéficient également de taux préférentiels d'inscription.

D'autre part, les sections régionales de l'Association peuvent également organiser une série d'activités (conférences, panels, etc.) à l'intention des membres de leur région.

Les membres sont invités à s'impliquer au niveau des comités régionaux et provinciaux.

Le personnel du secrétariat est toujours à la disposition des personnes qui ont besoin d'informations sur les activités en cours. Le centre de documentation est accessible sur rendez-vous.

Pour visiter leur site INTERNET : http://www.aqg-quebec.org/

RD

Libellés :


 

Journées sur le vieillissement actif à Montréal les 20 et 21 mai prochains

La ministre Marguerite Blais annonce la tenue

de Journées sur le vieillissement actif

Le gouvernement et ses partenaires veulent adapter les environnements de travail aux réalités de nos aînés

Montréal, le 27 janvier 2010 –

La ministre responsable des Aînés, Mme Marguerite Blais, a procédé aujourd'hui à l'annonce de la tenue de la première édition des Journées sur le vieillissement actif, les 20 et 21 mai prochain, au Palais des congrès de Montréal.

« Dans le contexte du changement démographique au Québec, tout le monde gagne à mettre en place des conditions qui encouragent la pleine participation des personnes aînées. La société québécoise doit tirer profit de la richesse des personnes d'expérience tant sur le plan économique, social et culturel. Toute personne qui demeure active met son expérience à contribution, tout en conservant un réseau social important. Ces Journées sur le vieillissement actif seront l'occasion de poursuivre la réflexion déjà entamée sur le sujet ».

Le Conseil des aînés, conformément à sa mission et à ses orientations, a été mandaté par la ministre responsable des Aînés pour organiser les Journées sur le vieillissement actif avec ses partenaires, Innov-Âge et l'Association québécoise de gérontologie.

Innov-Âge est un organisme qui rassemble des intervenants intéressés à l'avancement des connaissances et des recherches liées au vieillissement. « Innov-Âge répond clairement à un besoin de plus en plus ressenti, dans de nombreuses sphères de la société québécoise, de se pencher davantage sur la réalité du vieillissement », soutient M. Claude Béland, président du conseil d'administration d'Innov-Âge. « À la suite du vif succès de la 9e Conférence mondiale sur le vieillissement, qui s'est déroulée à Montréal en 2008, il s'est dégagé un fort consensus pour renouveler l'expérience sur une base régulière et multiplier les initiatives en ce sens. De là découle la création d'Innov-Âge qui veillera avec ses partenaires à l'élaboration de la riche programmation des Journées sur le vieillissement actif. »

Une programmation riche et rassembleuse

D'abord, le 20 mai se tiendra une journée pendant laquelle les participants échangeront sur la thématique centrale de l'édition 2010, soit l'adaptation des environnements de travail aux besoins d'une société vieillissante et le maintien en emploi des aînés qui le désirent.

« Conjuguant conférences et tables rondes, cette journée thématique vise à favoriser la réflexion et la mise en commun des connaissances », soutient Mme Catherine Geoffroy, présidente de l'Association québécoise de gérontologie et responsable de l'élaboration du contenu de cette journée. « Les travailleurs de 55 ans et plus qui le désirent sont encore aptes à contribuer au travail et ils possèdent de plus des connaissances essentielles au maintien de l'équilibre de la société et à son avancement. » Des intervenants issus de divers secteurs d'activité et qui s'intéressent particulièrement à la problématique du vieillissement actif participeront à cette journée.

Le 20 mai aura également lieu la première cérémonie de remise des Prix InnovA. « Ces Prix visent à mettre en valeur les initiatives qui répondent de façon originale et dynamique aux besoins des personnes vieillissantes. Ces initiatives contribuent à l'avancement des connaissances liées au vieillissement, tant dans le but de définir les meilleures pratiques dans divers secteurs d'activité que de stimuler la créativité à plus grande échelle », ajoute M. Jean-Louis Bazin, président par intérim du Conseil des aînés.

De plus, au cours des deux journées, des agoras seront spécifiquement aménagées pour la présentation d'une programmation d'ateliers ou de conférences destinés à offrir aux aînés de l'information pratique sur les divers aspects de leur vie quotidienne. Ces ateliers et conférences, sous une forme interactive, visent à mettre les participants en contact direct avec les services et les outils dont ils peuvent avoir besoin dans leur vie quotidienne, par exemple, sur le plan de l'informatique ou des opérations bancaires. Ceux-ci pourront alors expérimenter, essayer et poser des questions à des personnes qualifiées et disponibles.

Pour compléter la programmation, un salon des exposants se tiendra tout au long des deux journées dans un vaste hall où seront présents des exposants provenant de secteurs d'activité variés. Au cœur du salon, une Place de l'innovation sera érigée pour faire la démonstration de maquettes ou de prototypes de produits novateurs destinés à faciliter le vieillissement actif et le maintien à domicile des personnes âgées.

« Il est essentiel que les personnes aînées continuent de contribuer à la société. Pour atteindre cet objectif, nous devons poursuivre la mise en place de mesures plus souples pour nous adapter au vieillissement de la population. Cet enjeu sera au cœur des Journées sur le vieillissement actif. C'est en conjuguant nos efforts que nous pourrons bâtir, ensemble, une société pour tous les âges où il fait bon vieillir », a conclu la ministre responsable des Aînés.

RD

Libellés :


 

Vieillissement Design Montréal devient Innov-Âge

Après avoir connu un vif succès dans l'organisation de la 9e Conférence mondiale de la Fédération internationale du vieillissement (FIV) sur le vieillissement et de l'Expo Vieillissement & Design Montréal, tenus en septembre 2008 au Palais des congrès de Montréal, Vieillissement Design Montréal (VDM) poursuit sa mission de promotion de l'innovation en lien avec le vieillissement, cette fois sous le nom d'Innov-Âge.

Innov-Âge : une mission au carrefour de l'innovation et du vieillissement

Innov-Âge est un organisme à but non lucratif qui rassemble des personnes, des organismes et des entreprises intéressés à l'avancement des connaissances et des recherches portant sur les questions liées au vieillissement.

Les activités d'Innov-Âge sont orientées autour des enjeux rattachés au vieillissement et aux aînés dans nos sociétés contemporaines et visent à mettre en lumière les solutions et les innovations créées à divers niveaux, gouvernemental, entrepreneurial et sociétal, pour répondre à ces enjeux et favoriser le mieux-être des baby-boomers et des aînés.

Restez à l'affût, plus d'information sera disponible sur les activités à venir en 2010 en lien avec le vieillissement actif.

N'hésitez pas à nous contacter aux coordonnées suivantes :

Innov-Âge
645, rue Wellington, bureau 310
Montréal (Québec)
H3C 1T2

Téléphone : 514 387-8859
Courriel :
info@innov-age.com
Site Internet :
www.innov-age.com

RD

Libellés :


 

Quand et de quelle manière convertir votre REER?


REER

Qu’est-ce que c’est :

Outil de prédilection pour planifier ses vieux jours, le REER reporte à la retraite (ou au moment de retirer son épargne) les impôts sur l’argent investi et sur les intérêts. Très avantageux puisque les taux d’imposition sont généralement plus bas à la retraite, période où les revenus sont moins élevés que pendant la vie active.

Plafond de cotisation :

18 % du revenu gagné l’année précédente, jusqu’à concurrence de 21 000 $ (pour l’année financière 2010). Les montants inutilisés sont reportés à l’année suivante.

Où investir :

Dans les placements garantis à taux fixes (comme les bons d’épargne), les placements plus risqués liés au marché (comme des actions) ou les placements «hybrides», avec un capital garanti mais un rendement lié au marché.

Date limite :

Le dernier jour du mois de février de l’année suivante. Pour l’année financière 2009, il faut donc investir dans son REER avant la fin de février 2010.

CONVERSION DE VOTRE REER EN FERR OU EN RENTE?

La loi vous permet de cotiser à votre REER et de le conserver jusqu'à la fin de l'année où vous atteignez 71 ans. À ce moment-là, vous devrez le convertir en rente. Deux possibilités vous seront offertes : le fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou la rente (viagère ou certaine).

  1. Faut-il attendre l'âge limite?

La retraite se prend parfois plus tôt, souvent dès 55 ans. En pareil cas, est-il préférable de transformer immédiatement votre REER ou d'attendre l'âge limite de 71 ans?

La réponse varie selon votre situation personnelle. Cependant, nous pouvons dire qu'il est opportun, règle générale, d'effectuer cette transformation le plus tard possible.

Il vous sera possible par ailleurs de retarder la transformation de votre REER dans la mesure où vos revenus sont suffisants. Ces revenus peuvent provenir de nombreuses sources comme des prestations versées en vertu du régime de retraite auquel vous avez participé chez votre employeur, des rentes de source publique, de l'épargne personnelle non enregistrée et encore des revenus personnels (provenant, par exemple, d'un immeuble locatif ou de placements).

En utilisant en priorité ces sources de revenus, vous laissez votre actif REER continuer à fructifier à l'abri de l'impôt.

Cependant, si vous avez besoin de liquidités supplémentaires pour boucler votre budget, il vous faudra peut-être devancer la date limite de transformation de votre REER. Vous pourriez alors convertir votre REER, en tout ou en partie, en revenus de retraite. Mais si vous avez besoin de liquidités de façon occasionnelle (pour faire un voyage, par exemple), il pourrait être préférable de retirer de votre REER le montant nécessaire sans pour autant le transformer tout de suite.

FERR ou rente, comment choisir?

Comment choisir entre ces deux options que sont le fond enregistré de revenu de retraite (FERR) ou la rente (viagère ou certaine)?

Voici leurs principales caractéristiques : la rente n'exige aucune gestion de votre part (c'est l'institution qui vous l'a vendue qui s'en charge), tandis que le FERR vous laisse le plein contrôle de votre capital et le choix de vos investissements.

La rente assure la stabilité de votre revenu à la retraite. Vous savez exactement quel montant vous recevrez, ce qui facilite la gestion de votre budget. Cependant, cette stabilité vous laisse peu de marge de manœuvre en cas d'imprévu ou pour réaliser un projet particulier.

Le FERR, quant à lui, vous permet de modifier en tout temps le montant de vos revenus selon vos besoins (sous réserve du minimum annuel prévu par la loi. Vous disposez ainsi d'une plus grande liberté de mouvement, que ce soit pour partir en croisière, aider financièrement vos enfants ou vous adonner à votre passe-temps favori.

Qu'est-ce qui vous convient le mieux? La stabilité ou la flexibilité? Avant de prendre une décision, vous devez considérer plusieurs facteurs : votre profil d'investisseur, vos besoins financiers, votre fardeau fiscal, votre âge, votre état de santé, vos préoccupations quant au patrimoine que vous entendez laisser à vos héritiers. Autant d'éléments dont vous devez tenir compte.

Un conseiller financier est en mesure de vous aider à faire une analyse complète de votre situation. Ainsi, vous pourrez prendre une décision éclairée. Dans certains cas, il peut être avantageux de combiner les deux options : vous pouvez, en effet, transformer une partie de votre REER en FERR et utiliser le solde pour acheter une rente. De la même façon, il est possible en tout temps d'utiliser votre FERR pour acquérir une rente. Rappelons cependant que la décision d'acheter une rente est irréversible.

Source : Mouvement Desjardins

RD

Libellés :


This page is powered by Blogger. Isn't yours?