jeudi, juin 29, 2006

 

Les vertus de l’activité physique

J’ai trouvé ce bout de texte dans un site Internet SANTÉ. Je ne pourrais dire mieux sur le sujet. Je vous le propose donc.

« Le vieillissement est inévitable. Mais lorsque la machine humaine est bien entretenue, sa durée de vie et ses performances en sont d'autant prolongées. On constate aujourd'hui que le déclin fonctionnel du corps qui se produit entre 30 et 70 ans est relié en partie à un style de vie sédentaire et non uniquement au processus de vieillissement lui-même.

De bonnes habitudes de vie, même prises un peu sur le tard, constituent un excellent «traitement» contre le vieillissement. Il est faux de prétendre que le besoin d'activité physique diminue avec l'âge et qu'il puisse même présenter un risque accru de blessures. L'activité physique apporte de nombreux bienfaits allant de la diminution de l'hypertension à la conservation d'une bonne capacité cardiorespiratoire. N'oublions pas non plus que l'activité physique joue un rôle important dans le développement et le maintien de la densité osseuse tout au long de la vie.

En plus des dividendes physiques, l'activité physique a aussi des effets positifs sur le bien-être psychologique de la personne. Les personnes âgées actives ont tendance à se percevoir en meilleure santé et ont moins recours aux soins médicaux que les personnes sédentaires. L'important est d'adopter des activités qui conviennent à notre capacité. Pour vos «vieux jours», investissez dans votre capital santé! »

RD

lundi, juin 19, 2006

 

Des FAITS intéressants sur l’évolution de l’humanité.

J’ai trouvé un site Internet (http://www-popexpo.ined.fr/Main.html) qui trace un portrait général de la démographie humaine à l’échelle de la planète. Je n’ai pas tout retenu, seulement les données qui pouvaient avoir une importance particulière pour les Seniors.

Combien d’hommes sur la Terre?

Il y a plus de 6 milliards d'hommes sur Terre. Selon les estimations de l'ONU, le cap des 6 milliards a été franchi le 12 octobre 1999

Chaque seconde, il naît en moyenne 5 êtres humains, et il en meurt 2. La population mondiale augmente ainsi de 3 personnes par seconde.

Pendant des centaines de milliers d'années, les humains ont été une espèce rare, c’est-à-dire composée d’une population qui n’augmentait que très lentement. Puis, il y a environ 2 siècles, la population mondiale s'est mise à croître d'une manière prodigieuse. Pourquoi? Parce que l'équilibre des naissances et des décès a alors été rompu.

Les Nations Unies admettent que, d'ici 50 ans, la limitation des naissances sera répandue partout dans le monde. Le nombre d'enfants par femmes serait alors universellement bas. Simultanément la durée de vie moyenne atteindrait partout au moins 70 ans. La population mondiale va ralentir sa croissance progressivement jusqu'à la stabilisation envisagée pour la fin du siècle prochain. En 300 ans, de 1800 à 2100, elle serait passée de 1 milliard d'hommes à 11 ou 12 milliards. Le dernier doublement, de 6 à 12 milliards, serait atteint au cours du XXIe siècle.

L'humanité comptera probablement 10 à 15 milliards d'hommes dans un siècle. Le monde sera-t-il encore vivable? Les spécialistes sont partagés sur cette question. Certains, optimistes, pensent que la planète peut héberger une population largement plus nombreuse. D'autres, plus pessimistes, prévoient que des catastrophes vont survenir bien avant que l’on atteigne ces chiffres de population.

Les ressources naturelles vont-elles s'épuiser?

Que les 6 milliards d'hommes d'aujourd'hui adoptent le mode de vie américain, et les ressources de notre planète seront vite épuisées. Heureusement la plupart des peuples sont encore économes. Ils devront le rester tout en améliorant leurs conditions de vie, tandis que les habitants des pays riches devront, eux aussi, impérativement réduire leur consommation et leurs déchets.

La survie de l'espèce humaine dépend autant de sa maitrise de la croissance démographique que d'une meilleure gestion des ressources naturelles. Ces dernières sont disponibles en quantité limitée et doivent être gérées en conséquence. Une nouvelle économie des ressources de la planète est à envisager.

Vivrons-nous tous en ville?

En l994, près d'un homme sur deux vivait en ville alors qu'il n'y en avait qu'un sur dix en 1900. L'homme des champs est en passe de devenir l’homme des villes.

Les citadins, qui seront bientôt la majorité des hommes, vivront dans des mégalopoles rassemblant des millions ou des dizaines de millions d'habitants. Gérer de telles cités pourrait bien s'avérer être le casse-tête du siècle à venir.

La faim risque-t-elle de s'étendre?

Malgré la multiplication de la population, les famines sont devenues moins fréquentes depuis 2 siècles grâce à l'augmentation phénoménale des rendements agricoles et des échanges à l'échelle mondiale.

Au cours des dernières années, plusieurs pays, tous africains, ont cependant été touchés par la famine. Ces famines étaient toutes liées à des problèmes politiques, aux guerres civiles notamment, qui désorganisent l'économie, bloquent les transports, et empêchent l'aide alimentaire d'arriver à destination. La famine n'apparait ainsi plus comme un problème de nourriture insuffisante à l'échelle mondiale.

Le vieillissement nous menace-t-il?

Les décès sont, après les naissances, le second moteur agissant sur l'évolution de la population mondiale. La durée de vie moyenne varie d'une époque à l'autre et d'une société à l'autre, en fonction de l'état de la médecine et du progrès économique et social. Les progrès fulgurants des deux derniers siècles ont fait que dans tous les pays, même les plus pauvres, les hommes vivent de plus en plus vieux.

Avec l'allongement de la durée de vie moyenne, les hommes vont presque tous vivre jusqu'à des âges élevés. Et, avec la stabilisation de la population mondiale, les personnes âgées seront proportionnellement plus nombreuses qu'aujourd'hui.

Les régimes de retraite sont dès maintenant à revoir, l'âge de la retraite probablement aussi. Mais, vivant plus longtemps et en meilleure santé, les hommes pourront être actifs plus longtemps et seront "vieux" plus tard.

Le sida va-t-il anéantir l'humanité?

L'épidémie de sida a atteint des proportions inquiétantes dans certaines régions du monde, en Afrique en particulier. En Zambie, le pays le plus touché du monde, près d'une femme en âge de procréer sur 5 est infectée et l'épidémie a déjà provoqué un surcroît de décès de 50%.

Pourtant, si la mortalité a augmenté, elle est restée inférieure à la natalité et la population n'a pas décru. Dans aucun pays du monde, la population n'a décru à cause du sida, et il est peu probable que cela arrive dans le futur.

RD

mardi, juin 13, 2006

 

Un bon régime alimentaire et vivre cent ans.

Quand on atteint les 60 ans et plus, on commence à regarder les centenaires vivre. Après tout, si certains y sont arrivés dans le passé, pourquoi pas nous? La grande question est comment s’y sont-ils pris pour atteindre un tel grand âge?

Un exemple qui a fait beaucoup jaser récemment : le régime crétois, également baptisé régime méditerranéen.

Manger de façon équilibrée peut apporter beaucoup de bien-être et de plaisir. Et les effets se font sentir rapidement. Après tout, on mange trois fois par jour, quand ce n’est pas plus. La bouffe puisqu’il faut l’appeler par son nom, c’est probablement là que se trouve le secret de la longévité des centenaires, à part évidemment les effets bénéfiques des bons gènes. Il est bien connu, par ailleurs, que l’alimentation est un facteur clé dans le ralentissement du vieillissement et le maintien d’un bon métabolisme au fil des ans.

De façon générale, la diète associée au régime crétois a persisté jusque dans les années 60, en Crête, en Grèce et en Italie du Sud. C’est la Crète qui a conservé le plus longtemps ses traditions alimentaires et qui en reste aujourd’hui le plus proche, d’où l’utilisation du terme " régime Crétois ".

Cette population a intéressé les scientifiques du monde entier par son faible taux de mortalité (taux de mortalité le moins élevé du monde tout simplement).

Ils en sont venus à la conclusion, en étudiant ces populations, que l'alimentation et le style de vie (activité physique régulière) jouent un rôle essentiel pour justifier leur faible taux de cancers, de maladies cardio-vasculaires, de problèmes d’hypertension artérielle et favoriseraient aussi le maintien de leurs facultés mentales jusqu’à un âge avancé.

En quoi consiste le régime crétois, ou plus généralement le régime méditerranéen ?

La recette est simple. Le secret du régime alimentaire crétois consiste en des repas riches en fibres, en vitamines et minéraux ; et par l’utilisation de corps gras riches en acide gras mono insaturés. Cela se traduit brièvement par une alimentation avec,

- Beaucoup de fruits
- Beaucoup de légumes
- Peu de viande
- Du poisson
- De l’huile d’olive

Vous pouvez faire la cuisine que vous voulez, en autant que vous respectez ces cinq critères alimentaires. Et j’ajoute ceci : si les Crétois doivent leur bonne santé à l'huile d'olive, aux tomates, aux légumineuses, au vin et aux escargots, il convient de replacer l'alimentation dans un contexte plus large : le quotidien, le jeûne, la fête, l'environnement social et naturel sont autant de facteurs qui influencent la santé. Les végétaux à portée de cueillette sont aussi responsables de l'insolente longévité des habitants de Crète.

En vieillissant, l’importance de bien s’alimenter s’impose encore plus comme un « MUST ». C’est un sujet qui devrait être perçu comme prioritaire et essentiel pour toute personne qui se préoccupe de sa santé et surtout, qui veut vivre vieux, avec la meilleure qualité de vie possible. Dans le pire des cas, c’est un filon garanti pour se donner toutes les chances possibles de s’assurer de nombreux jours heureux, avec un avenir prolongé.

RD

vendredi, juin 09, 2006

 

Le vieillissement : un processus naturel incontournable.

Nous sommes tous très conscients, nous les humains, que notre vie passe par toutes sortes d’étapes, soit : la conception, la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. C’est la même chose pour toutes les espèces vivantes sur terre. On pourrait dire alors que le vieillissement est quelque chose qui est programmée dans nos gènes et qu’il doit arriver un jour ou l’autre.

Le vieillissement biologique, que l'on appelle aussi la sénescence, fait partie du cycle de la vie. Je retiens à cet effet une définition d’un spécialiste qui parle par elle-même : la détérioration progressive de la quasi-totalité des fonctions de l'organisme au cours du temps.

Quand on est jeune, on a tout le temps devant nous. Quant on dépasse la soixantaine, là, les jours nous semblent comptés. Les jours passent trop vite. C’est la sensation que l’on a. On se lève le matin et tout d’un coup, le temps a passé en toutes sortes d’activités et c’est le soir. Une nouvelle nuit de sommeil nous attend. Et, rien n’arrête la chaîne infernale des jours, des mois et des années de s’écouler.

Devrait-on se révolter de cet état de fait? Pouvons-nous y faire quelque chose? Sûrement que oui! D’après moi, deux niveaux sont à considérer : le niveau sociétal et le niveau individuel.

Deux grands critères sont à prendre en considération : le critère de la longévité ou de l’espérance de vie, c'est-à-dire la durée de vie moyenne d'un individu. On peut aussi regarder l'évolution du taux de mortalité, que l'on peut identifier à la probabilité de mourir dans l'année qui vient, à un âge donné.

Si l’on habite une région où ces deux critères jouent en notre faveur, déjà c’est un premier pas dans la bonne direction. Ici, au Canada, l’espérance de vie est très élevée. La société canadienne jouit d’un niveau de vie qui met à notre portée plusieurs facteurs favorables à l’allongement de la vie : une bonne alimentation, un bon système de santé, peu de troubles sociaux, un climat sain, des régimes de retraite adéquats, etc. Il y a toujours lieu de penser que l’on pourrait encore améliorer notre niveau de vie. Mais, globalement, pour l’instant, nous nous situons au même niveau que la plupart des autres pays industrialisés.

Maintenant, l’autre volet, celui de l’allongement de la vie sur le plan individuel. Là, il y a des points à marquer. L’hérédité est sans doute le premier facteur à considérer. En effet, le bagage héréditaire qui nous est transmis agit comme une barrière biologique. Malgré tout, il y a des personnes qui parviennent à un grand âge, avec toutes sortes d’handicaps corporels, même si leur qualité de vie est alors très hypothéquée. Est-ce juste ou injuste que certains jouissent d’une parfaite santé toute leur vie et d’autres se voient victimes de toutes sortes de plaies et maux qui briment leur quotidien? C’est une grande question que l’on doit se poser, mais la réponse n’est pas à notre portée pour l’instant. Les manipulations génétiques n’en sont qu’à leur début et il y a loin de la coupe aux lèvres, à ce chapitre.

Le pourquoi du vieillissement

C’est ce qui nous amène à nous interroger sur le pourquoi du vieillissement. Certains théoriciens ont fait valoir que le vieillissement de l’individu est essentiel pour le bien de l’espèce. Ainsi, l'évolution d'une espèce, via la sélection naturelle, ne peut survivre que s'il y a un renouvellement des générations.

La reproduction naturelle assure l’apparition de nouveaux individus qui sont le fruit d’une recombinaison des gènes de leurs parents. En renouvelant l’étincelle de vie en chacun de nous, ces rejetons sont alors en mesure d’assurer la relève et de poursuivre le schéma de l’évolution en s’adaptant à notre environnement en perpétuel changement. La théorie du bien de l'espèce consiste à dire que le vieillissement permet justement ce renouvellement des générations, les individus les plus âgés mourant pour laisser place aux plus jeunes. C'est donc pour le bien de l'espèce, et non pour le sien propre, qu'un individu vieillit.

Est-ce partiellement ou totalement vrai? Toutes les espèces vivantes sur cette terre doivent se reproduire pour assurer leur survie, chacun dans son contexte et/ou environnement particulier. La durée de vie de chaque espèce est très variable aussi. Alors que la souris vit à peine quelques années, l’homme, l’éléphant et les singes dépassent facilement le demi-siècle. La tortue peut même atteindre les 200 ans. En revanche, pour certains insectes comme le papillon, par exemple, la vie ne dure que le temps d’une saison. Le vieillissement n'est donc alors qu'une étape naturelle de la vie, comme la naissance ou la reproduction, cette étape permettant la mort de l'individu et donc de faciliter le renouvellement des générations.

La théorie évolutionniste du vieillissement joue sur des paramètres similaires : le mécanisme de la sélection naturelle fait en sorte que les animaux qui survivent, sont les plus forts et les mieux adaptés à leur environnement et sont alors les plus « qualifiés » pour passer leurs gènes d’une génération à l’autre. Dans le monde sans pitié de la jungle, il n’y a pas de place pour les animaux faibles, plus âgés ou malades, victimes de blessures ou d’handicaps. Du côté des prédateurs, le mauvais chasseur ne pourra s’assurer les proies nécessaires à son alimentation et ne pourra se reproduire non plus, incapable qu’il est d’assurer les besoins vitaux de sa progéniture. C’est ainsi que la Nature fait en sorte que toute l’énergie est dépensée pour assurer la survie de l’espèce et les mécanismes de la sénescence ont peu d’importance en tant que telle dans un pareil contexte de risques.

La théorie évolutionniste du vieillissement semble donc expliquer pourquoi la Nature n'a pas mis plus de défenses contre les mécanismes de la sénescence.

Le vieillissement biologique

Ce que l’homme a découvert en s’étudiant et en vivant de plus en plus vieux, c’est que le vieillissement est fortement lié au fonctionnement du métabolisme de son corps. L'un des principaux mécanismes connus du vieillissement résulte de la formation, au cours du métabolisme, d'oxydants, dont les radicaux libres. Ces derniers sont des atomes ou molécules qui ont un électron non apparié sur leur couche externe et qui réagissent donc très fortement avec d'autres molécules, pour se stabiliser et former de nouveaux radicaux libres. Ce processus d'oxydation peut endommager n'importe quelle partie de la cellule du corps humain, comme les mitochondries, granules qui agissent comme des moteurs à combustion dans la cellule ou l'ADN, siège de l'information génétique et faisant partie du noyau de la cellule.

Un autre processus mis en jeu par le vieillissement est la réaction de glycosylation découverte par le chimiste français Louis Maillard : les molécules de glucose présentes dans l'organisme peuvent se combiner à différentes protéines, modifiant ainsi leur structure.
Le concept global du vieillissement : le déséquilibre entre dégradation et réparation
Selon l’Institut européen du vieillissement, « Le système le plus en faveur actuellement fait intervenir comme élément central du processus de sénescence, l’équilibre entre les phénomènes de dégradation et de réparation de l’organisme.

Dans ce système, le vieillissement serait le résultat d’une lutte permanente mais à l’issue toujours fatale, entre l'efficacité des systèmes de maintenance et de réparation de l’organisme et l'intensité de certains processus qui tendent à l’altérer et à le dégrader. L'équilibre des forces en présence est influencé de façon variable par des facteurs énergétiques, génétiques et environnementaux propres à chaque individu.

Deux agresseurs au moins participent de façon majeure au processus de destruction de l'organisme : ce sont les formes activées de l’oxygène ou radicaux libres et certains sucres que l’on trouve abondamment dans l’organisme, tels que le glucose. »

Les informations scientifiques et médicales les plus récentes concernant la lutte contre la sénescence

Les schémas mis de l’avant concernant les mécanismes biologiques impliqués par la sénescence ne correspondent vraisemblablement que de très loin à la réalité. Néanmoins, il est important de comprendre que la sénescence est au départ une altération moléculaire. Les lésions moléculaires sont responsables du dysfonctionnement et du vieillissement cellulaire. Le vieillissement cellulaire induit tour à tour le vieillissement organique, le vieillissement systémique et enfin celui de l’organisme.

Le ralentissement du processus du vieillissement

C’est au niveau du ralentissement du processus du vieillissement que les résultats les plus probants peuvent être attendus pour notre génération. Apprécier le degré de vieillissement physiologique, identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence peuvent être proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…).

En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles. S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité. Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.
Dans les années à venir, l’amélioration de notre compréhension des mécanismes fondamentaux de la sénescence va certainement conduire à l’élaboration et au développement de nouvelles stratégies anti-sénescence de plus en plus efficaces. Ces thérapies contribueront à faire progresser notre espérance de vie en santé. Notre longévité maximale sera toujours soumise, quant à elle, à un déterminisme génétique vraisemblablement qui, pour l’instant, ne peut être contré ou influencé.

Conclusion et perspectives

L'étude du vieillissement est encore un domaine scientifique jeune et prometteur. Si un grand nombre d'hypothèses ont été émises, on manque d'une théorie causale claire. Quant à d'éventuelles applications médicales dans le ralentissement du vieillissement, nous n'en sommes pas encore là. Les produits miracles qui promettent des effets spectaculaires dans cette direction ont autant de validité scientifique que la fontaine de jouvence. Cependant, tous les espoirs sont permis dans ce secteur en pleine ébullition. Que ce soit souhaitable éthiquement ou non, l'homme de 150 ans n'est certes pas pour demain, mais peut-être pour après-demain...

RD

samedi, juin 03, 2006

 

La révolution de la longévité

Dans mes recherches sur Internet, j’ai trouvé un article qui donne une perspective globale des conséquences de ce que l’on appelle désormais « la révolution de la longévité ». Écrit par Robert Butler du International Longevity Center (New York) en janvier 1999, ce texte relativement court fait le point sur ce que va entraîner l’arrivée massive des baby boomers à la retraite dès 2008. J’ai été bouleversé de constater mon ignorance sur le sujet. Pourtant, je suis moi-même un nouveau retraité. Je découvre toute une dimension sociale et économique qui m’avait échappé jusque-là.

Je pense que cela pourrait intéresser non seulement les personnes âgées, mais pratiquement tout le monde parce nous sommes tous concernés par cette révolution.

Voici l’article en question :


« Dans les pays développés, vivre jusqu’à 120 ans ne sera bientôt plus un prodige. La montée des « seniors » n’a pas fini de bouleverser nos vies et nos sociétés.

Au cours des 100 dernières années, une révolution aussi silencieuse qu’inouïe s’est produite : celle de la longévité. Les habitants du monde industrialisé ont gagné en moyenne 25 années de vie, grâce à la réduction de la mortalité infantile et à la maîtrise des maladies liées à la vieillesse. L’espérance de vie a autant gagné en un siècle qu’au cours des 5 000 années précédentes. Dans de nombreux pays, la tranche d’âge des plus de 85 ans est celle qui augmente le plus vite.

Au XXIe siècle, la hausse sera peut-être encore plus spectaculaire: la prévention, l’élimination de maladies ainsi que le contrôle du processus de vieillissement pourraient propulser l’espérance de vie moyenne au niveau mondial de 66 ans à 110 ou 120 ans. Les scientifiques considèrent que ce grand âge correspond à la «durée de vie naturelle» de l’homme, un nombre important d’individus ayant vécu jusque-là. Certains savants parlent de repousser la limite encore plus loin, en maîtrisant les gènes qui déterminent la longévité. Mais l’allongement de nos existences a un prix: l’équilibre démographique penche toujours plus vers les personnes âgées, ce qui met à rude épreuve l’ordre culturel, politique et économique des sociétés.


Voici quelques-unes des questions les plus fondamentales auxquelles nous sommes désormais confrontés :

- À une époque où l’État-providence est remis en cause, qui assurera le soutien financier des plus âgés? L’État ou l’individu?
- Le vieillissement des sociétés conduira-t-il à la stagnation économique?
- Les personnes âgées vont-elles constituer une minorité politiquement puissante? Si oui, quelles seront ses exigences?
- En prolongeant notre séjour sur cette planète, pourrons-nous maintenir une certaine qualité de vie, ou sommes-nous condamnés à vieillir dans la maladie et l’incertitude financière?
- Culturellement, l’intérêt actuel pour les jeunes se déplacera-t-il en partie sur les vieux?

Beaucoup de ces défis concernent particulièrement les femmes, puisqu’elles vivent plus longtemps que les hommes dans les pays industrialisés.

L’accroissement de la longévité a provoqué dans nos vies des changements fondamentaux, dont nous sommes à peine conscients. Aux États-Unis par exemple, un enfant de 10 ans n’avait en 1920 que 40% de chances d’avoir deux de ses grands-parents en vie. Aujourd’hui, ce taux est de 80%. Nous avons en tête l’image romantique d’une «famille d’autrefois» où les liens, dit-on, étaient plus étroits. En réalité, jamais la proportion de familles multigénérationnelles n’a été aussi importante.

À bien des égards, la vie s’améliore pour les plus âgés. Dans les années 50, l’âge moyen d’admission dans les maisons de retraite était de 65 ans. Actuellement, il frise les 81 ans. Les personnes âgées des pays industrialisés jouissent également d’un choix plus large de modes de vie: assistance en institution, aide à domicile, prise en charge par la famille ou le voisinage, par exemple. Les taux de mortalité sont en baisse, grâce aux progrès dans la lutte contre les maladies cardiaques et les infarctus notamment.Le marché cible des « têtes blanches »
L’une des questions fondamentales est le soutien financier aux personnes âgées. Le Japon, en dépit de ses actuelles difficultés économiques, maintient un système où l’État prend en charge les citoyens âgés, en institution ou à domicile.

Les États-Unis ont opté pour un système géré dans une logique de profit, qui privilégie les soins de base, la médecine préventive et le suivi des patients. Mais la dynamique du vieillissement est telle que ce système est déjà dépassé. Quant à l’ex-Union soviétique, elle a considérablement réduit les soins médicaux tout en sabrant dans les retraites.

Jusqu’à présent, nous avons surtout considéré les personnes âgées comme un fardeau financier. Mais ce point de vue ne tient pas compte de réalités qui suggèrent plutôt le contraire. Aujourd’hui, aux États-Unis, les fonds de pension se montent à 2 700 milliards de dollars. Cet argent contribue à financer des investissements, de l’entretien d’un réseau routier à la création de petites entreprises de logiciel informatique. Globalement, les fonds de pension représentent le quart de la formation brute de capital fixe aux États-Unis.

Les personnes âgées constituent par ailleurs une catégorie importante de consommateurs, aux besoins très spécifiques. C’est ainsi qu’au Japon, toute une série d’industries dites « des têtes blanches » s’est développée pour satisfaire les désirs des plus de 50 ans (logements, voyages, loisirs, etc.). Il en va de même aux États-Unis, où les entreprises ciblent de plus en plus le marché des « seniors » ou de « l’âge mûr ». Et les compagnies pharmaceutiques, pour accroître leurs profits, se concentrent de plus en plus sur les besoins de cette catégorie: dans les pays industrialisés, les plus de 65 ans pèsent en gros 15% de la population, mais consomment environ 30% des médicaments.

Politiquement, les personnes âgées vont devenir un groupe social plus puissant : les partis, dans les pays démocratiques au moins, devront adapter leurs programmes en conséquence. Les baby boomers (nés entre 1946 et 1964) commenceront à prendre leur retraite en 2008. Dans la décennie 2020-2030, ils constitueront 20% de la population américaine et jusqu’à 30% de l’électorat. Il est évident que les responsables politiques devront accorder toute leur attention à leurs besoins.

Pour répondre au défi du vieillissement démographique, les seules réformes des services destinés aux personnes âgées ne suffisent plus : il faut repenser entièrement la façon dont nous envisageons leurs besoins. Pour y parvenir, nous devons remettre en cause certains de nos postulats fondamentaux sur les caractéristiques de la vieillesse. Nous le faisons déjà : à partir des années 50, la société industrialisée a commencé à la percevoir comme une période de la vie dont les limites biologiques peuvent sans cesse être repoussées.

Cette évolution a plusieurs causes. D’abord, l’image que les personnes âgées ont d’elles-mêmes a changé. Elles se sentent aujourd’hui pleines de vie et d’énergie, elles ne veulent pas que leur vie s’arrête à l’heure de la retraite. Deuxièmement, les gérontologues comprennent mieux les ressorts du vieillissement. Ils évaluent donc mieux les possibilités et les effets réels des interventions, tant préventives que thérapeutiques.Travailler plus longtemps?

Le poids démographique croissant des personnes âgées nous oblige à reconsidérer nombre de nos anciennes idées. Puisqu’on vit plus longtemps, ne faudrait-il pas travailler plus longtemps aussi? A cette question, je serais tenté de répondre par l’affirmative. Aux États-Unis, si nous ne changeons pas d’attitude, nous pourrions avoir, vers l’an 2020, quelque 60 millions de retraités oisifs. Nous ne pouvons nous offrir le luxe d’un tel nombre d’inactifs. L’adoption, en 1988, de la loi contre la discrimination par l’âge a constitué un pas en avant : on n’est plus obligé de prendre sa retraite à un âge déterminé. Le marché du travail a déjà absorbé des millions de femmes et de membres de minorités; on ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas fournir des emplois aux personnes âgées.

Bien d’autres défis nous attendent. Dans l’ensemble, les pays en voie de développement n’ont pas encore bénéficié de l’augmentation de la longévité et de la baisse des taux de natalité constatées dans les pays industrialisés : 60% des plus de 60 ans de la planète vivent aujourd’hui dans les pays en voie de développement; ils seront probablement 80% vers 2025. La révolution du grand âge aura donc un profond impact social, économique et politique dans le monde entier. »


Source : Le courrier de l’UNESCO, janvier 1999
http://www.unesco.org/courier/1999_01/fr/dossier/intro11.htm


RD


jeudi, juin 01, 2006

 

Vieillir en beauté et en sagesse : un idéal à partager.

On retrouve énormément de blogs sur Internet qui restent au niveau de la légèreté et qui demeurent faibles en contenus. C’est un choix qu’il faut respecter. Dans le même temps, je crois qu’il y a place pour une réflexion plus profonde dans ce nouveau monde virtuel et de plus en plus multimédia que sont en train de devenir les blogs.

Peu de gens réalisent les possibilités de ce nouveau mode d’expression et de communication quasi-universelle. Moi-même, je viens de mettre les mains à la pâte. Pour la plupart des gens âgés, c’est l’exception qui est en mesure d’apprécier ce nouvel art de communiquer ses pensées et de véhiculer cette nouvelle forme de culture sur Internet. Et, pourtant, c’est un outil à la portée de tous, qui permet de sortir de l’isolement et de rendre le monde entier présent dans son humble demeure, à chaque jour qui passe…

Je viens de trouver ce texte dans l’encyclopédie de l’Agora (www.agora.qc.ca). Il explicite bien le thème de ce blog « vieillir en beauté et en sagesse » et toute sa pertinence.

LA VIEILLESSE

Définition

« La vieillesse est une période inévitable et naturelle de la vie humaine caractérisée par une baisse des fonctions physiques, la perte du rôle social joué comme adulte, des changements dans l'apparence physique et un acheminement graduel vers une diminution des capacités. »

Source : B. R. Mishara, R.G. Riegel, Le vieillissement, Presses Universitaires de France, Paris, 1984.

Le seul véritable enjeu de la vieillesse, c'est la sagesse, car celle-ci ne saurait être apprise ni par le jeune ni par l'adulte:

Enjeux

« Jeune, on n'est pas capable d'apprendre la sagesse. Ce qu'on apprend quand on est jeune, c'est à réciter et à lire, ce n'est pas la sagesse. Si l'on pouvait alors apprendre la sagesse, ce serait assurément la preuve d'une intelligence très précoce. Mais une pareille précocité est rarissime. Adulte, on n'est pas [non plus] capable d'apprendre la sagesse. Ce qu'on apprend alors, c'est ce qu'on voit et ce qu'on entend, ce n'est pas la sagesse. Si l'on pouvait alors apprendre la sagesse, ce serait assurément la preuve d'une maturité peu commune. Mais cette maturité est rarissime (...) À soixante ou soixante-dix ans, non seulement richesse et honneurs paraissent comme nuages flottants, mais naissance et mort semblent se suivre comme matin et soir. Tout ce que nous avons appris, vu, pensé, ce à quoi nous nous sommes efforcés jadis et dont nous n'avons pas su profiter, tout cela nous pouvons aujourd'hui en tirer parti. Les prétentions de nos cinq sens ayant été éliminées, tout notre coeur se révèle peu à peu [dans sa pureté]. C'est comme un tissu de soie écrue tombé dans la boue: si on le lave, il retrouve facilement son état naturel; comme une perle perdue dans une chambre: si on la cherche, on la retrouve aisément. Par conséquent, c'est dans la vieillesse qu'on peut véritablement apprendre à devenir sage. »

Tang Zhen, Écrits d'un sage encore inconnu [Titre original: Quianshu], traduit du chinois par Jacques Gernet, Connaissance de l'Orient, Gallimard/Unesco, Paris, 1991.


LA SAGESSE

Définition

« Il se pourrait bien, cher Alcibiade, qu'il existe en moi un pouvoir grâce auquel tu deviendrais, toi, meilleur ! » (Le Banquet) Le pouvoir de rendre les autres meilleurs! N'est-ce pas, formulée par Socrate lui-même, la meilleure définition de la sagesse? Si l'on en juge par les propos qu'il met dans la bouche d'Albiciade, Platon estime que le pouvoir de Socrate est lié à sa beauté intérieure, au fait qu'il est habité par un dieu.« Mais, quand il se met à être sérieux et que le Silène s'est entrouvert, y a-t-il quelqu'un qui alors ait vu les figurines qu'enferme l'intérieur? Je ne sais. Mais à moi il m'est arrivé déjà de les voir, et je les ai trouvées tellement divines, d'une substance si précieuse, d'une beauté si complète, si extraordinaires enfin, qu'il n'y avait qu'à m'exécuter sur l'heure en tout ce que Socrate me commanderait ! »

Enjeux

« L'homme mûr ne croît plus; et c'est cette défaite qu'il reprend généralement pour la maturité. S'il parle d'expérience ou de sagesse, il ne s'agit plus de celles qui pourraient armer sa liberté, mais de celles qui justifient son renoncement. À trente ans ou à vingt, la plupart des hommes cessent de grandir parce que cette croissance arrachée à une nécessité plus pesante devient chaque jour plus terrible; ceci au moment où, n'étant plus physique, leur développement pourrait devenir spirituel. Adolescents montés en graine, déguisés pour de bon en académiciens ou en généraux, les plus illustres continueront jusqu'à leur mort leurs amusements puérils avec de vraies paroles ou de vrais fusils qui tuent. S'ils sont intellectuels, au lieu de jouer avec des balles, ce sera avec des idées. Ce sont des hommes d'âge, c'est-à-dire des bébés fossiles. Car la vraie vieillesse exige le même élan que l'enfance, seulement il n'est plus donné par les muscles. »

Source : Bernard Charbonneau, extrait de Je fus, ouvrage inédit

Mais attention, si le second élan n'est plus donné par les muscles, il doit en tenir compte : « Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse. Et qui donc sait pourquoi ton corps a précisément besoin de ta meilleure sagesse? »

Source : Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.

L’importance du troisième âge n’est plus à sous-estimer. C’est une nouvelle classe sociale à part entière, de par le nombre d’humains qui s’y engouffrent allégrement et dont l’ampleur se conjugue maintenant à l’échelle de la planète.

Troisième âge: la nouvelle vague

« Une société pour tous les âges »: c’est le mot d’ordre de l’Année internationale des personnes âgées.

« En la lançant le 1er janvier 1999, l’Assemblée générale de l’ONU voulait attirer l’attention sur l’ampleur de la « révolution de la longévité » et sur l’immensité de ses enjeux. Le « papi boom » - en fait surtout le « mamie boom » puisque les femmes vivent en moyenne nettement plus longtemps que les hommes - est devenu un phénomène quasi universel. Dans le monde, le nombre absolu de personnes âgées de 65 ans et plus aura été multiplié par quatre environ entre 1955 et 2025, et leur proportion par rapport à la population totale va doubler (5,3% en 1965, 10% en 2025).

Dans les pays développés, où les anciens représenteront un habitant sur cinq en 2025, les politiques traditionnelles du troisième âge s’essoufflent : l’avancée de l’âge de la retraite et les systèmes publics de financement des pensions — deux grandes conquêtes sociales — sont largement remis en cause. Le problème est plus aigu encore dans les pays en développement, où les trois quarts des personnes âgées vivront dans 25 ans. L’État défaille, les solidarités familiales se délitent, l’entraide privée reste marginale. Pourtant, aucun mouvement ne s’y dessine pour désamorcer cette bombe démographique.

Le risque majeur est que s’érige une sorte d’apartheid entre les personnes âgées et les actifs pour lesquels elles deviendraient, en outre, un fardeau économique. Mais le troisième âge ne pourra être confiné dans un assistanat inévitablement précaire. Il doit pouvoir être à même de donner de sa disponibilité, de son expérience, de tous ses talents et sentiments en contrepartie de la solidarité qu’il est en droit de mériter. C’est grâce à cette réciprocité que les sociétés pourront garder ou retrouver leur unité malgré leur vieillissement général. »

(Voir « Troisième âge: la nouvelle vague » (dossier du Courrier de l'Unesco, janvier 1999).

Je voudrais bien que le thème de ce blog apparaisse de plus en plus comme un leitmotiv pour une classe de citoyens d’âge mûr qui s’affirment dans un espace-temps de vie jusque-là non atteint avec une telle ampleur.

RD

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