vendredi, juin 09, 2006
Le vieillissement : un processus naturel incontournable.
Nous sommes tous très conscients, nous les humains, que notre vie passe par toutes sortes d’étapes, soit : la conception, la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. C’est la même chose pour toutes les espèces vivantes sur terre. On pourrait dire alors que le vieillissement est quelque chose qui est programmée dans nos gènes et qu’il doit arriver un jour ou l’autre.
Le vieillissement biologique, que l'on appelle aussi la sénescence, fait partie du cycle de la vie. Je retiens à cet effet une définition d’un spécialiste qui parle par elle-même : la détérioration progressive de la quasi-totalité des fonctions de l'organisme au cours du temps.
Quand on est jeune, on a tout le temps devant nous. Quant on dépasse la soixantaine, là, les jours nous semblent comptés. Les jours passent trop vite. C’est la sensation que l’on a. On se lève le matin et tout d’un coup, le temps a passé en toutes sortes d’activités et c’est le soir. Une nouvelle nuit de sommeil nous attend. Et, rien n’arrête la chaîne infernale des jours, des mois et des années de s’écouler.
Devrait-on se révolter de cet état de fait? Pouvons-nous y faire quelque chose? Sûrement que oui! D’après moi, deux niveaux sont à considérer : le niveau sociétal et le niveau individuel.
Deux grands critères sont à prendre en considération : le critère de la longévité ou de l’espérance de vie, c'est-à-dire la durée de vie moyenne d'un individu. On peut aussi regarder l'évolution du taux de mortalité, que l'on peut identifier à la probabilité de mourir dans l'année qui vient, à un âge donné.
Si l’on habite une région où ces deux critères jouent en notre faveur, déjà c’est un premier pas dans la bonne direction. Ici, au Canada, l’espérance de vie est très élevée. La société canadienne jouit d’un niveau de vie qui met à notre portée plusieurs facteurs favorables à l’allongement de la vie : une bonne alimentation, un bon système de santé, peu de troubles sociaux, un climat sain, des régimes de retraite adéquats, etc. Il y a toujours lieu de penser que l’on pourrait encore améliorer notre niveau de vie. Mais, globalement, pour l’instant, nous nous situons au même niveau que la plupart des autres pays industrialisés.
Maintenant, l’autre volet, celui de l’allongement de la vie sur le plan individuel. Là, il y a des points à marquer. L’hérédité est sans doute le premier facteur à considérer. En effet, le bagage héréditaire qui nous est transmis agit comme une barrière biologique. Malgré tout, il y a des personnes qui parviennent à un grand âge, avec toutes sortes d’handicaps corporels, même si leur qualité de vie est alors très hypothéquée. Est-ce juste ou injuste que certains jouissent d’une parfaite santé toute leur vie et d’autres se voient victimes de toutes sortes de plaies et maux qui briment leur quotidien? C’est une grande question que l’on doit se poser, mais la réponse n’est pas à notre portée pour l’instant. Les manipulations génétiques n’en sont qu’à leur début et il y a loin de la coupe aux lèvres, à ce chapitre.
Le pourquoi du vieillissement
C’est ce qui nous amène à nous interroger sur le pourquoi du vieillissement. Certains théoriciens ont fait valoir que le vieillissement de l’individu est essentiel pour le bien de l’espèce. Ainsi, l'évolution d'une espèce, via la sélection naturelle, ne peut survivre que s'il y a un renouvellement des générations.
La reproduction naturelle assure l’apparition de nouveaux individus qui sont le fruit d’une recombinaison des gènes de leurs parents. En renouvelant l’étincelle de vie en chacun de nous, ces rejetons sont alors en mesure d’assurer la relève et de poursuivre le schéma de l’évolution en s’adaptant à notre environnement en perpétuel changement. La théorie du bien de l'espèce consiste à dire que le vieillissement permet justement ce renouvellement des générations, les individus les plus âgés mourant pour laisser place aux plus jeunes. C'est donc pour le bien de l'espèce, et non pour le sien propre, qu'un individu vieillit.
Est-ce partiellement ou totalement vrai? Toutes les espèces vivantes sur cette terre doivent se reproduire pour assurer leur survie, chacun dans son contexte et/ou environnement particulier. La durée de vie de chaque espèce est très variable aussi. Alors que la souris vit à peine quelques années, l’homme, l’éléphant et les singes dépassent facilement le demi-siècle. La tortue peut même atteindre les 200 ans. En revanche, pour certains insectes comme le papillon, par exemple, la vie ne dure que le temps d’une saison. Le vieillissement n'est donc alors qu'une étape naturelle de la vie, comme la naissance ou la reproduction, cette étape permettant la mort de l'individu et donc de faciliter le renouvellement des générations.
La théorie évolutionniste du vieillissement joue sur des paramètres similaires : le mécanisme de la sélection naturelle fait en sorte que les animaux qui survivent, sont les plus forts et les mieux adaptés à leur environnement et sont alors les plus « qualifiés » pour passer leurs gènes d’une génération à l’autre. Dans le monde sans pitié de la jungle, il n’y a pas de place pour les animaux faibles, plus âgés ou malades, victimes de blessures ou d’handicaps. Du côté des prédateurs, le mauvais chasseur ne pourra s’assurer les proies nécessaires à son alimentation et ne pourra se reproduire non plus, incapable qu’il est d’assurer les besoins vitaux de sa progéniture. C’est ainsi que la Nature fait en sorte que toute l’énergie est dépensée pour assurer la survie de l’espèce et les mécanismes de la sénescence ont peu d’importance en tant que telle dans un pareil contexte de risques.
La théorie évolutionniste du vieillissement semble donc expliquer pourquoi la Nature n'a pas mis plus de défenses contre les mécanismes de la sénescence.
Le vieillissement biologique
Ce que l’homme a découvert en s’étudiant et en vivant de plus en plus vieux, c’est que le vieillissement est fortement lié au fonctionnement du métabolisme de son corps. L'un des principaux mécanismes connus du vieillissement résulte de la formation, au cours du métabolisme, d'oxydants, dont les radicaux libres. Ces derniers sont des atomes ou molécules qui ont un électron non apparié sur leur couche externe et qui réagissent donc très fortement avec d'autres molécules, pour se stabiliser et former de nouveaux radicaux libres. Ce processus d'oxydation peut endommager n'importe quelle partie de la cellule du corps humain, comme les mitochondries, granules qui agissent comme des moteurs à combustion dans la cellule ou l'ADN, siège de l'information génétique et faisant partie du noyau de la cellule.
Un autre processus mis en jeu par le vieillissement est la réaction de glycosylation découverte par le chimiste français Louis Maillard : les molécules de glucose présentes dans l'organisme peuvent se combiner à différentes protéines, modifiant ainsi leur structure.
Le concept global du vieillissement : le déséquilibre entre dégradation et réparation
Selon l’Institut européen du vieillissement, « Le système le plus en faveur actuellement fait intervenir comme élément central du processus de sénescence, l’équilibre entre les phénomènes de dégradation et de réparation de l’organisme.
Dans ce système, le vieillissement serait le résultat d’une lutte permanente mais à l’issue toujours fatale, entre l'efficacité des systèmes de maintenance et de réparation de l’organisme et l'intensité de certains processus qui tendent à l’altérer et à le dégrader. L'équilibre des forces en présence est influencé de façon variable par des facteurs énergétiques, génétiques et environnementaux propres à chaque individu.
Deux agresseurs au moins participent de façon majeure au processus de destruction de l'organisme : ce sont les formes activées de l’oxygène ou radicaux libres et certains sucres que l’on trouve abondamment dans l’organisme, tels que le glucose. »
Les informations scientifiques et médicales les plus récentes concernant la lutte contre la sénescence
Les schémas mis de l’avant concernant les mécanismes biologiques impliqués par la sénescence ne correspondent vraisemblablement que de très loin à la réalité. Néanmoins, il est important de comprendre que la sénescence est au départ une altération moléculaire. Les lésions moléculaires sont responsables du dysfonctionnement et du vieillissement cellulaire. Le vieillissement cellulaire induit tour à tour le vieillissement organique, le vieillissement systémique et enfin celui de l’organisme.
Le ralentissement du processus du vieillissement
C’est au niveau du ralentissement du processus du vieillissement que les résultats les plus probants peuvent être attendus pour notre génération. Apprécier le degré de vieillissement physiologique, identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence peuvent être proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…).
En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles. S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité. Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.
Dans les années à venir, l’amélioration de notre compréhension des mécanismes fondamentaux de la sénescence va certainement conduire à l’élaboration et au développement de nouvelles stratégies anti-sénescence de plus en plus efficaces. Ces thérapies contribueront à faire progresser notre espérance de vie en santé. Notre longévité maximale sera toujours soumise, quant à elle, à un déterminisme génétique vraisemblablement qui, pour l’instant, ne peut être contré ou influencé.
Conclusion et perspectives
L'étude du vieillissement est encore un domaine scientifique jeune et prometteur. Si un grand nombre d'hypothèses ont été émises, on manque d'une théorie causale claire. Quant à d'éventuelles applications médicales dans le ralentissement du vieillissement, nous n'en sommes pas encore là. Les produits miracles qui promettent des effets spectaculaires dans cette direction ont autant de validité scientifique que la fontaine de jouvence. Cependant, tous les espoirs sont permis dans ce secteur en pleine ébullition. Que ce soit souhaitable éthiquement ou non, l'homme de 150 ans n'est certes pas pour demain, mais peut-être pour après-demain...
RD
Le vieillissement biologique, que l'on appelle aussi la sénescence, fait partie du cycle de la vie. Je retiens à cet effet une définition d’un spécialiste qui parle par elle-même : la détérioration progressive de la quasi-totalité des fonctions de l'organisme au cours du temps.
Quand on est jeune, on a tout le temps devant nous. Quant on dépasse la soixantaine, là, les jours nous semblent comptés. Les jours passent trop vite. C’est la sensation que l’on a. On se lève le matin et tout d’un coup, le temps a passé en toutes sortes d’activités et c’est le soir. Une nouvelle nuit de sommeil nous attend. Et, rien n’arrête la chaîne infernale des jours, des mois et des années de s’écouler.
Devrait-on se révolter de cet état de fait? Pouvons-nous y faire quelque chose? Sûrement que oui! D’après moi, deux niveaux sont à considérer : le niveau sociétal et le niveau individuel.
Deux grands critères sont à prendre en considération : le critère de la longévité ou de l’espérance de vie, c'est-à-dire la durée de vie moyenne d'un individu. On peut aussi regarder l'évolution du taux de mortalité, que l'on peut identifier à la probabilité de mourir dans l'année qui vient, à un âge donné.
Si l’on habite une région où ces deux critères jouent en notre faveur, déjà c’est un premier pas dans la bonne direction. Ici, au Canada, l’espérance de vie est très élevée. La société canadienne jouit d’un niveau de vie qui met à notre portée plusieurs facteurs favorables à l’allongement de la vie : une bonne alimentation, un bon système de santé, peu de troubles sociaux, un climat sain, des régimes de retraite adéquats, etc. Il y a toujours lieu de penser que l’on pourrait encore améliorer notre niveau de vie. Mais, globalement, pour l’instant, nous nous situons au même niveau que la plupart des autres pays industrialisés.
Maintenant, l’autre volet, celui de l’allongement de la vie sur le plan individuel. Là, il y a des points à marquer. L’hérédité est sans doute le premier facteur à considérer. En effet, le bagage héréditaire qui nous est transmis agit comme une barrière biologique. Malgré tout, il y a des personnes qui parviennent à un grand âge, avec toutes sortes d’handicaps corporels, même si leur qualité de vie est alors très hypothéquée. Est-ce juste ou injuste que certains jouissent d’une parfaite santé toute leur vie et d’autres se voient victimes de toutes sortes de plaies et maux qui briment leur quotidien? C’est une grande question que l’on doit se poser, mais la réponse n’est pas à notre portée pour l’instant. Les manipulations génétiques n’en sont qu’à leur début et il y a loin de la coupe aux lèvres, à ce chapitre.
Le pourquoi du vieillissement
C’est ce qui nous amène à nous interroger sur le pourquoi du vieillissement. Certains théoriciens ont fait valoir que le vieillissement de l’individu est essentiel pour le bien de l’espèce. Ainsi, l'évolution d'une espèce, via la sélection naturelle, ne peut survivre que s'il y a un renouvellement des générations.
La reproduction naturelle assure l’apparition de nouveaux individus qui sont le fruit d’une recombinaison des gènes de leurs parents. En renouvelant l’étincelle de vie en chacun de nous, ces rejetons sont alors en mesure d’assurer la relève et de poursuivre le schéma de l’évolution en s’adaptant à notre environnement en perpétuel changement. La théorie du bien de l'espèce consiste à dire que le vieillissement permet justement ce renouvellement des générations, les individus les plus âgés mourant pour laisser place aux plus jeunes. C'est donc pour le bien de l'espèce, et non pour le sien propre, qu'un individu vieillit.
Est-ce partiellement ou totalement vrai? Toutes les espèces vivantes sur cette terre doivent se reproduire pour assurer leur survie, chacun dans son contexte et/ou environnement particulier. La durée de vie de chaque espèce est très variable aussi. Alors que la souris vit à peine quelques années, l’homme, l’éléphant et les singes dépassent facilement le demi-siècle. La tortue peut même atteindre les 200 ans. En revanche, pour certains insectes comme le papillon, par exemple, la vie ne dure que le temps d’une saison. Le vieillissement n'est donc alors qu'une étape naturelle de la vie, comme la naissance ou la reproduction, cette étape permettant la mort de l'individu et donc de faciliter le renouvellement des générations.
La théorie évolutionniste du vieillissement joue sur des paramètres similaires : le mécanisme de la sélection naturelle fait en sorte que les animaux qui survivent, sont les plus forts et les mieux adaptés à leur environnement et sont alors les plus « qualifiés » pour passer leurs gènes d’une génération à l’autre. Dans le monde sans pitié de la jungle, il n’y a pas de place pour les animaux faibles, plus âgés ou malades, victimes de blessures ou d’handicaps. Du côté des prédateurs, le mauvais chasseur ne pourra s’assurer les proies nécessaires à son alimentation et ne pourra se reproduire non plus, incapable qu’il est d’assurer les besoins vitaux de sa progéniture. C’est ainsi que la Nature fait en sorte que toute l’énergie est dépensée pour assurer la survie de l’espèce et les mécanismes de la sénescence ont peu d’importance en tant que telle dans un pareil contexte de risques.
La théorie évolutionniste du vieillissement semble donc expliquer pourquoi la Nature n'a pas mis plus de défenses contre les mécanismes de la sénescence.
Le vieillissement biologique
Ce que l’homme a découvert en s’étudiant et en vivant de plus en plus vieux, c’est que le vieillissement est fortement lié au fonctionnement du métabolisme de son corps. L'un des principaux mécanismes connus du vieillissement résulte de la formation, au cours du métabolisme, d'oxydants, dont les radicaux libres. Ces derniers sont des atomes ou molécules qui ont un électron non apparié sur leur couche externe et qui réagissent donc très fortement avec d'autres molécules, pour se stabiliser et former de nouveaux radicaux libres. Ce processus d'oxydation peut endommager n'importe quelle partie de la cellule du corps humain, comme les mitochondries, granules qui agissent comme des moteurs à combustion dans la cellule ou l'ADN, siège de l'information génétique et faisant partie du noyau de la cellule.
Un autre processus mis en jeu par le vieillissement est la réaction de glycosylation découverte par le chimiste français Louis Maillard : les molécules de glucose présentes dans l'organisme peuvent se combiner à différentes protéines, modifiant ainsi leur structure.
Le concept global du vieillissement : le déséquilibre entre dégradation et réparation
Selon l’Institut européen du vieillissement, « Le système le plus en faveur actuellement fait intervenir comme élément central du processus de sénescence, l’équilibre entre les phénomènes de dégradation et de réparation de l’organisme.
Dans ce système, le vieillissement serait le résultat d’une lutte permanente mais à l’issue toujours fatale, entre l'efficacité des systèmes de maintenance et de réparation de l’organisme et l'intensité de certains processus qui tendent à l’altérer et à le dégrader. L'équilibre des forces en présence est influencé de façon variable par des facteurs énergétiques, génétiques et environnementaux propres à chaque individu.
Deux agresseurs au moins participent de façon majeure au processus de destruction de l'organisme : ce sont les formes activées de l’oxygène ou radicaux libres et certains sucres que l’on trouve abondamment dans l’organisme, tels que le glucose. »
Les informations scientifiques et médicales les plus récentes concernant la lutte contre la sénescence
Les schémas mis de l’avant concernant les mécanismes biologiques impliqués par la sénescence ne correspondent vraisemblablement que de très loin à la réalité. Néanmoins, il est important de comprendre que la sénescence est au départ une altération moléculaire. Les lésions moléculaires sont responsables du dysfonctionnement et du vieillissement cellulaire. Le vieillissement cellulaire induit tour à tour le vieillissement organique, le vieillissement systémique et enfin celui de l’organisme.
Le ralentissement du processus du vieillissement
C’est au niveau du ralentissement du processus du vieillissement que les résultats les plus probants peuvent être attendus pour notre génération. Apprécier le degré de vieillissement physiologique, identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence peuvent être proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…).
En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles. S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité. Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.
Dans les années à venir, l’amélioration de notre compréhension des mécanismes fondamentaux de la sénescence va certainement conduire à l’élaboration et au développement de nouvelles stratégies anti-sénescence de plus en plus efficaces. Ces thérapies contribueront à faire progresser notre espérance de vie en santé. Notre longévité maximale sera toujours soumise, quant à elle, à un déterminisme génétique vraisemblablement qui, pour l’instant, ne peut être contré ou influencé.
Conclusion et perspectives
L'étude du vieillissement est encore un domaine scientifique jeune et prometteur. Si un grand nombre d'hypothèses ont été émises, on manque d'une théorie causale claire. Quant à d'éventuelles applications médicales dans le ralentissement du vieillissement, nous n'en sommes pas encore là. Les produits miracles qui promettent des effets spectaculaires dans cette direction ont autant de validité scientifique que la fontaine de jouvence. Cependant, tous les espoirs sont permis dans ce secteur en pleine ébullition. Que ce soit souhaitable éthiquement ou non, l'homme de 150 ans n'est certes pas pour demain, mais peut-être pour après-demain...
RD