mercredi, mars 27, 2013

 

Sans intervention du gouvernement, près de 75% des Québécois auront une retraite pénible

Article de Carl Renaud, TVA Nouvelles, 25 mars 2013

Près de 75% des Québécois auront une retraite pénible


Seulement le quart des Québécois (27%) aura droit à une retraite décente si le gouvernement n'intervient pas pour améliorer le régime de retraite public. Ce qui signifie que près de trois Québécois sur quatre (73%) risquent de manquer d'argent, après leur retrait de la vie active.

C'est ce qui ressort d'une étude publiée lundi par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS). Les auteurs de l'étude soutiennent qu'une augmentation des cotisations versées à la Régie des rentes du Québec (RRQ), par les travailleurs et les employeurs, et un renforcement des régimes de retraite à prestations déterminées (RPD) permettraient aux retraités de mieux vivre après leur période active.

«Les régimes à prestations déterminées sont les seuls qui assurent une retraite adéquate», a affirmé Mathieu St-Onge, chercheur associé à l'IRIS et auteur de l'étude. Il déplore que les RPD soit de moins en moins populaires auprès des employeurs qui souhaitent les abolir pour les remplacer par des régimes à cotisations déterminées (RCD), des programmes qui ne garantissent pas le niveau de la rente.

«Si on continue d'abolir les RPD, plus personne aura une bonne retraite au Québec», a poursuivi M. St-Onge, soulignant que les conditions d'admissibilité et l'âge de la retraite pourraient être modifiés.

La bonification de la rente versée par la RRQ est l'autre solution favorisée par l'IRIS. Selon les calculs des chercheurs, hausser la cotisation des travailleurs et des employeurs de 2% ou 3% permettrait de doubler les rentes.

«Ça serait la solution la plus simple, a précisé Mathieu St-Onge. En plus, les frais de gestion de la RRQ sont beaucoup plus bas que ceux des fonds privés, 0,3% par rapport à 2% ou 2,5%.»

L'IRIS affirme donc que la planification de la retraite devra continuer de s'appuyer sur les trois piliers. C'est-à-dire les prestations publiques universelles, les régimes complémentaires de retraite à prestation déterminée et l'épargne personnelle.

L'amélioration du volet public est primordiale aux yeux de l'IRIS puisque l'épargne personnelle n'est pas suffisante pour une majorité de Canadiens. Les recherches de l'IRIS montrent que 10% des ménages les plus riches du pays détient près de la moitié de tous les REER en circulation.

La publication de l'étude de l'IRIS survient à quelques semaines du dévoilement du rapport du comité d'experts sur l'avenir du système de retraite québécois, présidé par Alban D'Amours. L'équipe de l'ancien grand patron du Mouvement Desjardins va rendre ses conclusions publiques, le 17 avril prochain.

Le RVER n'est pas la solution

L'IRIS soutient par ailleurs que le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER), mis de l'avant pendant le règne du gouvernement Charest, pour soulager la crise appréhendée des régimes de retraite, n'est pas une solution viable au problème.

«Les Néo-Zélandais, qui ont instauré un système un peu plus complet que celui mis de l'avant par Québec, n'arrivent même pas à atteindre des seuils de revenus adéquats pour les gens qui ont fait le revenu moyen toute leur vie», a affirmé Ève-Lyne Couturier, une autre chercheure de l'IRIS.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

C'est vraiment le temps d'agir. Je dirais même que l'on commence à avoir pas mal de retard sur ces questions. Tous le citoyens doivent être en mesure de disposer de revenus de retraite pour maintenir leur niveau de vie à un palier acceptable. C'est essentiel et fondamental...

Et après cela, on mettra de l'avant des options farfelues comme la souveraineté ou l'indépendance du Québec. Vive la démence politique!

RD





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