mardi, mai 08, 2012

 

Éditorial : Moyens pour bien vieillir


Éditorial de Brigitte Breton, Le Soleil, 4 mai 2012

 (Québec) Mieux vaut tard que jamais. Le Québec, société plus vieillissante après le Japon, vient enfin de se doter de sa première politique gouvernementale sur le vieillissement. Une politique qui n'en est pas une de CHSLD et de mouroir, mais bien une qui vise à maintenir les aînés le plus longtemps possible en santé et actifs chez eux, dans leur communauté. Un projet ambitieux dont jeunes et vieux doivent souhaiter le succès et y contribuer.


Deux cents pages de bonnes intentions, diront certains. Tous les Québécois ont pourtant intérêt à ce que cette politique se déploie rondement dans tous les coins de la province. L'enjeu est en effet de taille.

Depuis 2011, pour la première fois, la proportion des 65 ans et plus est supérieure à celle des moins de 15 ans. Les 65 ans et plus représentent aujourd'hui 16 % de la population. Dans 20 ans, la proportion atteindra 26 %. Forcément, dans bien des secteurs, les façons de faire doivent s'ajuster et changer. La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, parle avec raison d'un changement de paradigme.

Déjà, notre système de santé peine à répondre aux besoins. Imaginez la situation lorsque de nombreuses personnes âgées nécessiteront à leur tour des services. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, le dit ouvertement. « On a besoin de ça pour que le système de santé fonctionne bien. »

«Ça», c'est faire plus de prévention pour inciter les gens à mieux se nourrir et à bouger afin de rester en santé et autonome plus longtemps. C'est aussi développer plus de services à domicile pour éviter que les personnes âgées se retrouvent à l'urgence ou occupent d'onéreux lits d'hôpitaux alors que des soins pourraient être dispensés ailleurs et à moindre coût.

Québec va-t-il enfin adopter les moyens pour prendre le virage? Même si le développement des services et des soins à domicile est prôné depuis belle lurette, la majorité des fonds (66 %) va encore à l'institutionnalisation. Dans cinq ans, Québec voudrait une répartition 50-50. Un défi énorme.

En effet, malgré les sommes investies ces dernières années par le gouvernement libéral, les services à domicile ne sont toujours pas à la hauteur. En avril, la protectrice du citoyen en faisait d'ailleurs un portrait peu reluisant à la suite d'une enquête.

Le ministre Bolduc s'engage à augmenter de 20 % le nombre d'heures de services à domicile d'ici cinq ans. Espérons qu'un autre rapport de la protectrice ne viendra pas étaler à nouveau une série de lacunes. Souhaitons aussi qu'une surveillance plus serrée des résidences privées pour aînés et des CHSLD (centre d'hébergement de soins de longue durée) éliminera les histoires d'horreur de personnes âgées maltraitées ou négligées.

Une politique sur le vieillissement qui s'attarderait uniquement à la santé et aux centres d'hébergement serait bien sûr incomplète. Certes, il faut porter une attention particulière et soutenue aux personnes âgées très malades et y consacrer les fonds nécessaires.

Pour 97 % des personnes âgées, le quotidien se passe toutefois hors des CHSLD. D'où l'importance que tous les autres secteurs d'activités s'ajustent au vieillissement de la population. Les municipalités, les organismes communautaires, les entreprises, les sociétés de transport, les constructeurs d'habitation et les commerces doivent tenir compte du changement démographique.
«Vieillir n'est pas une catastrophe. C'est une victoire sur la vie.» «Malgré le vieillissement, la vie est belle», ont témoigné récemment deux sages de 80 ans et 96 ans invités au lancement de la politique.

Si collectivement nous prenons les moyens pour mettre fin à l'âgisme et améliorer les conditions de vie des aînés, prendre de l'âge risque de faire moins peur.

RD

 

Politique sur le vieillissement : investissements majeurs de 2,7 milliards $


Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 4 mai 2012

En compagnie de deux autres collègues, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a donné le 3 mai 2012 le coup d’envoi de la toute première politique sur le vieillissement.

Afin de permettre aux aînés québécois de demeurer le plus longtemps possible dans leur milieu, Québec offrira des services à domicile à 50 000 personnes âgées de plus d’ici à cinq ans.


Le gouvernement québécois dévoile les principales mesures de son ambitieuse politique sur le vieillissement qui prévoit des investissements supplémentaires de près de 2,7 milliards de dollars, en 2016-2017.

VIEILLIR DANS LA COMMUNAUTÉ (Engagements d'ici à cinq ans ) :


« Les investissements additionnels prévus cette année sont de moins de 200 millions. L’annonce d’aujourd’hui est clairement une promesse électorale » , a déclaré, peu impressionnée, la présidente de l’association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, Madeleine Michaud.

Ces propos ont rapidement fait réagir la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, qui a piloté ce dossier. « Pensez-vous qu’une telle politique, qui a demandé la contribution de 18 ministères et organismes gouvernementaux, se prépare en une semaine? », a répliqué la ministre.


Agir en amont

La politique Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté vise à faire face au
vieillissement accéléré de la population québécoise.

Elle touche les différentes facettes de la vie des aînés, de façon à intervenir en amont des problèmes et éviter autant que possible le recours aux soins lourds.

Cette toute première politique gouvernementale sur le vieillissement comprend notamment la création d’un programme conciliation travail-retraite et l’ajout d’une douzaine de maisons des grands-parents. Ces lieux favoriseront les échanges entre les aînés et les jeunes, entre autres, par l’aide au devoir.

« La vieillesse, c’est beau, quand c’est bien vécu » , a témoigné avec aplomb M. René Bureau, de Québec, un aîné autonome qui célébrera en juillet son 97e anniversaire.

Hébergement

Il reste que 3 % des Québécois âgés vivent en centre de longue durée en raison d’une perte d’autonomie importante. Hormis la création de 800 nouvelles places en hébergement d’ici à cinq ans, la politique gouvernementale comporte peu de mesures concrètes pour rehausser les soins et améliorer la qualité de vie des aînés hébergés.

Le plan d’action sur le vieillissement vise par ailleurs à faciliter les déplacements des aînés dans la communauté. On souhaite, entre autres, étendre le système de navettes déjà en place à Montréal, Laval et Sherbrooke.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Enfin, le gouvernement dépose les grandes lignes de sa politique concernant les aînés. S'il y a un sujet pressant et qui doit être assumé, c'est bien la sécurité et le bien-être des aînés.

Quand on voit avec quelle vigueur nos jeunes québécois et québécoises réclament la gratuité scolaire (le tout cuit dans le bec) à l'Université, on se demande où sont rendues les valeurs de notre belle société québécoise ? Serons-nous en mesure, dans un proche avenir, de fournir les services ou les soins que cette politique prévoit pour nos aînés ?

Normalement, la Jeunesse fait partie des forces vives d'une société qui s'assume dans le temps. C'est la relève qui va prendre les places laissées par les Seniors pour assumer la continuité et poursuivre l'élan de la génération précédente. Or, il y a lieu de constater que cette facette de la réalité sociale ne semble plus intéresser un nombre important de la présente génération.

La formation, dans tous les champs d'activité (ou l'Éducation en terme général), c'est l'ingrédient essentiel et majeur pour maintenir une société dans la voie du progrès et assumer le bien commun de tous les citoyens qui la composent. L'État doit consacrer à ce poste budgétaire (le deuxième en importance après la Santé), une grande part des impôts perçus de toutes les sources pour mettre en place les infrastructures, les programmes d'études, les ressources pédagogiques, etc. Pourquoi ne pas demander une juste contribution aux étudiants universitaires qui profiteront le plus de cet investissement ? Car, n'oublions pas que, à part quelques frais généraux, l'École est gratuite jusqu'à la fin du CÉGEP.

Soulignons que les Seniors, même s'ils ne travaillent plus, continuent de payer leurs impôts, de s'occuper de leur famille respective et de remplir leurs engagements sociaux.

Pourquoi nos jeunes d'aujourd'hui veulent-ils tout avoir sans rien donner en retour ? Il y a un coût sociétal élevé à assumer le maintien des jeunes à l'école (de la maternelle à l'université) mais aussi un très grand bénéfice pour l'individu qui se rend au bout de sa formation. Alors, pourquoi ne devrait-il pas en assumer une partie des coûts ?

RD     

samedi, mai 05, 2012

 

Le Salon des Générations aux Galeries de la Capitale, 10-12 mai 2012, à Québec

SALON GRATUIT POUR TOUT LE MONDE!!! ( Galeries de la capitale )

 

 « Le Salon MIEUX VIVRE de génération en génération est un événement incontournable. Depuis déjà quelques années, nous avons élaboré une stratégie qui nous permet d’offrir gratuitement à nos visiteurs, des tests de santé. »

 « Le Salon MIEUX-VIVRE de génération en génération est fier de vous inviter à venir rencontrer nos dizaines d’exposant, nos conférenciers prestigieux et d’assister à spectacles gratuit. »

Consultez la Programmation complète :

http://www.salonmieuxvivre.ca/images/stories/pdf/programmationComplete.pdf

 

Commentaire de philomage

 

C'est un événement à ne pas manquer. Prenez le temps de consulter la programmation, vous allez y trouver votre compte, j'en suis persuadé.

RD


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