mercredi, juillet 12, 2006

 

Très important en fin de vie : une bonne relation avec son médecin.

Dans un article qui vient de paraître dans le Soleil d’aujourd’hui, j’ai retrouvé un article qui présente les résultats d’une étude sur ce qui les gens en fin de vie et leurs proches jugent importants ou prioriseraient au cours de cette période de vie très difficile à vivre. Les résultats sont étonnants et méritent d’être pris en considération le plus rapidement possible.

Les approches en vigueur dans les hôpitaux ou à la maison, face à cette éventualité, sont loin de toujours correspondre aux désirs des personnes mourantes. L’étude révèle qu’il faudrait pousser plus loin les recherches et repenser les façons de faire. Une bonne relation avec son médecin fait partie des choses essentielles à promouvoir.


« Qu’est-ce que les personnes souhaitent, et de quoi ont-elles besoin lorsque leur fin approche? Des chercheurs canadiens se sont penchés sur ce sujet.

Ils ont colligé une liste de ce que les personnes mourantes et leurs familles jugent le plus important – et tout indique que le système canadien de soins de santé a encore beaucoup de chemin à faire pour répondre à ces attentes.

La majeure partie des recherches antérieures sur les soins de fin de vie était axée sur les patients vus en consultation externe et ceux atteints de cancer. Or, la majorité des Canadiens meurent à l’hôpital, et de causes autres que le cancer, souligne la chercheuse principale, la Dre Daren Heyland, du General Hospital de Kinsgton, en Ontario.

Son équipe a donc élargi l’étude aux patients plus âgés souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires et hépatiques en phase terminale, les causes les plus fréquentes de décès.

Répondant à un questionnaire comportant des questions sur 28 sujets reliés aux soins aux personnes en phase terminale, 440 patients traités dans cinq hôpitaux canadiens, et 160 de leurs proches, ont classé au premier rang de leurs attentes le fait « d’avoir confiance envers leurs médecins soignants ».

Les autres priorités : ne pas être maintenu en vie de façon artificielle lorsqu’il n’y a pas d’espoir de guérison significative : que le médecin communique honnêtement les informations au sujet de son état au patient; avoir le temps de mettre ses affaires en ordre, de résoudre les conflits et de faire ses adieux à sa famille et à ses amis; ne pas être un fardeau physique ou émotif pour ses proches.

Les chercheurs ont par ailleurs jugé surprenante l’attitude des participants quant au lieu de leur mort. De précédentes recherches avaient semblé indiquer que la majorité des Canadiens voudraient mourir chez eux. Mais, dans cette étude, les participants ont classé le fait de mourir dans le lieu de son choix (la maison ou l’hôpital) au 24e rang de leurs préoccupations, soit presque à la fin de la liste.

Cela s’expliquerait par la conscience qu’avec les compressions et les différentes contraintes que connaît le système de soins de santé, en l’absence de ressources communautaires suffisantes, les familles devraient assumer un trop lourd fardeau dans le cas de patients décédant à la maison. Commentant les résultats de la recherche, un spécialiste des soins palliatifs, le Dr Larry Librach, a estimé que la majorité des Canadiens qui décèdent n’ont pas droit aux meilleurs soins de fin de vie. Pourtant, suggère-t-il cela ne prend pas beaucoup d’argent. Cela prend des gens avec du temps et une compréhension de ce que représentent ces soins pour les patients et leurs familles. »

L’étude a paru dans le Journal de l’Association médicale canadienne.


RD





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