mardi, octobre 17, 2006
La tranquillité de l’esprit, une vertu associée à la retraite.
Le jour où j’ai pris ma retraite, j’ai senti qu’un poids venait de m’être enlevé des épaules. Pourquoi? Simplement, ce jour-là, j’ai réalisé que, désormais, je serais mon seul maître, après Dieu, comme on dit généralement.
Dès que je quittai le marché du travail, plusieurs choses allaient changer dans ma vie. D’abord, plus aucune obligation de suivre un horaire quelconque. Je pouvais me lever à l’heure qui me plaisait et me coucher quand cela faisait mon affaire. Toute une nouveauté! Quand notre vie a été réglée par les horaires de l’horloge de la société humaine, c’est un superbe cadeau que de pouvoir faire ce que l’on veut de son temps.
Si le départ à la retraite a bien été préparé et que les efforts d’une vie au travail peuvent enfin être récompensés par des rentes adéquates, on s'aperçoit que les soucis de gagner sa vie au quotidien s’estompent rapidement.
Un autre aspect intéressant de la question, c’est le fait de sortir du stress quotidien, de se dégager de nos vieilles habitudes en ce qui a trait au travail et à ses contraintes. Cela se traduit, après quelques mois de retraite, par la tranquillité de l’esprit qui s’installe graduellement en nous. Celle-ci vient répondre à un besoin profond de prendre son temps, de faire les choses comme elles viennent et de s’aventurer dans les tâches routinières à notre rythme et ordonnées à notre façon.
Est-ce l’âge qui nous pousse à rechercher la tranquillité sous toutes ses formes ou une certaine forme de sagesse face au bourdonnement de la vie qui nous entoure? Difficile à répondre parce que je viens à peine de terminer ma première année de retraite.
J’ai dû toutefois me reposer pendant plusieurs mois pour commencer à sentir les bienfaits de la retraite et découvrir la joie des petites besognes à accomplir. Le départ à la retraite constitue, à mon avis, un grand stress, au même titre que le départ d’un conjoint, de la mortalité d’un parent, etc. Il y a une période d’adaptation à respecter.
En fait, c’est une nouvelle phase de la vie qui commence. Ce désir d’avoir la paix, d’éviter les confrontations et de se simplifier la vie, tout en gardant un beau sourire pour tout le monde, est omniprésent. On pourrait même dire que cela devient une nécessité. Après avoir vécu intensément, impliqué dans toutes sortes de travaux et d’expériences, il arrive un moment où l’on désire s’arrêter, prendre une pause et repartir en marchant à une autre cadence. La Terre continue de tourner à la même vitesse, même si l’Homme accélère la cadence de ses activités. On se demande alors pourquoi nous nous sommes, toute une vie, laissés mener par cette course effrénée de la modernité.
Regardez les enfants, par exemple. Ils courent toute la journée et vont au bout de leurs forces, jusqu’à ce qu’un sommeil profond les enveloppent pour un autre lendemain tout aussi turbulent. Je me rappelle très bien que comme parent, je devais tempérer les ardeurs de mes deux enfants. Je faisais partie de la règle et j’étais loin d’être une exception en la matière. Aujourd'hui, je les regarde faire comme moi, quand j'étais jeune adulte. C'est la vie qui se poursuit, dirait-on!
Durant ma vie d’adulte, j’ai vu beaucoup de luttes d’affirmation de soi et d’ambition, en vue de réussir sur le plan professionnel, pour se tailler une place, comme on dit, dans la société. Aujourd’hui, tout cela me paraît futile et désuet. On s’aperçoit finalement que la grandeur chez l’homme est ailleurs et que souvent, elle doit attendre le nombre des années pour s’épanouir.
En vieillissant, il est clair que l’on gagne sur certains plans et que l’on perd sur d’autres. Comme on ne peut revenir en arrière, il semble qu’il vaut mieux accepter graduellement de changer de décor et de passer à une autre scène du théâtre de la vie. Le fait de vivre de nouvelles émotions est gratifiant, surtout si elles sont bien adaptées à notre contexte de retraité. C’est un gage de nombreuses années de confort et de bien-être personnel.
La tranquillité de l'esprit, quel que soit la forme qu’elle prenne, fait partie des vertus associées à la retraite. Ce sentiment nous rapproche du confort d’une existence respectant notre condition humaine et nous donne à chaque instant un parfum d’éternité. Comme ont découvert de grands philosophes, le futur se conjugue d’abord au présent.
RD
Dès que je quittai le marché du travail, plusieurs choses allaient changer dans ma vie. D’abord, plus aucune obligation de suivre un horaire quelconque. Je pouvais me lever à l’heure qui me plaisait et me coucher quand cela faisait mon affaire. Toute une nouveauté! Quand notre vie a été réglée par les horaires de l’horloge de la société humaine, c’est un superbe cadeau que de pouvoir faire ce que l’on veut de son temps.
Si le départ à la retraite a bien été préparé et que les efforts d’une vie au travail peuvent enfin être récompensés par des rentes adéquates, on s'aperçoit que les soucis de gagner sa vie au quotidien s’estompent rapidement.
Un autre aspect intéressant de la question, c’est le fait de sortir du stress quotidien, de se dégager de nos vieilles habitudes en ce qui a trait au travail et à ses contraintes. Cela se traduit, après quelques mois de retraite, par la tranquillité de l’esprit qui s’installe graduellement en nous. Celle-ci vient répondre à un besoin profond de prendre son temps, de faire les choses comme elles viennent et de s’aventurer dans les tâches routinières à notre rythme et ordonnées à notre façon.
Est-ce l’âge qui nous pousse à rechercher la tranquillité sous toutes ses formes ou une certaine forme de sagesse face au bourdonnement de la vie qui nous entoure? Difficile à répondre parce que je viens à peine de terminer ma première année de retraite.
J’ai dû toutefois me reposer pendant plusieurs mois pour commencer à sentir les bienfaits de la retraite et découvrir la joie des petites besognes à accomplir. Le départ à la retraite constitue, à mon avis, un grand stress, au même titre que le départ d’un conjoint, de la mortalité d’un parent, etc. Il y a une période d’adaptation à respecter.
En fait, c’est une nouvelle phase de la vie qui commence. Ce désir d’avoir la paix, d’éviter les confrontations et de se simplifier la vie, tout en gardant un beau sourire pour tout le monde, est omniprésent. On pourrait même dire que cela devient une nécessité. Après avoir vécu intensément, impliqué dans toutes sortes de travaux et d’expériences, il arrive un moment où l’on désire s’arrêter, prendre une pause et repartir en marchant à une autre cadence. La Terre continue de tourner à la même vitesse, même si l’Homme accélère la cadence de ses activités. On se demande alors pourquoi nous nous sommes, toute une vie, laissés mener par cette course effrénée de la modernité.
Regardez les enfants, par exemple. Ils courent toute la journée et vont au bout de leurs forces, jusqu’à ce qu’un sommeil profond les enveloppent pour un autre lendemain tout aussi turbulent. Je me rappelle très bien que comme parent, je devais tempérer les ardeurs de mes deux enfants. Je faisais partie de la règle et j’étais loin d’être une exception en la matière. Aujourd'hui, je les regarde faire comme moi, quand j'étais jeune adulte. C'est la vie qui se poursuit, dirait-on!
Durant ma vie d’adulte, j’ai vu beaucoup de luttes d’affirmation de soi et d’ambition, en vue de réussir sur le plan professionnel, pour se tailler une place, comme on dit, dans la société. Aujourd’hui, tout cela me paraît futile et désuet. On s’aperçoit finalement que la grandeur chez l’homme est ailleurs et que souvent, elle doit attendre le nombre des années pour s’épanouir.
En vieillissant, il est clair que l’on gagne sur certains plans et que l’on perd sur d’autres. Comme on ne peut revenir en arrière, il semble qu’il vaut mieux accepter graduellement de changer de décor et de passer à une autre scène du théâtre de la vie. Le fait de vivre de nouvelles émotions est gratifiant, surtout si elles sont bien adaptées à notre contexte de retraité. C’est un gage de nombreuses années de confort et de bien-être personnel.
La tranquillité de l'esprit, quel que soit la forme qu’elle prenne, fait partie des vertus associées à la retraite. Ce sentiment nous rapproche du confort d’une existence respectant notre condition humaine et nous donne à chaque instant un parfum d’éternité. Comme ont découvert de grands philosophes, le futur se conjugue d’abord au présent.
RD