jeudi, février 08, 2007
Le ski de fonds à 62 ans.
Hé oui! J’ai pris ma retraite en juillet 2005 et les premières choses que j’ai achetées en priorité, ce sont des patins à glace à la fin de l’été et des skis de fonds au milieu de l’automne.
Ça faisait des années que je n’avais pas fait de ski de fonds. Alors, pourquoi recommencer et faire les frais d’un nouvel équipement?
Je me suis dit que j’allais en faire de temps en temps et que c’était là une bonne intention pour me garder en forme. Cette fois, je voulais avoir l’équipement parfait, celui qui convenait à mon poids et à mon physique. Je ne voulais pas être ultra-performant, mais seulement très bien équipé à un prix raisonnable. J’avais l’intention de me faire plaisir tout en me remettant en forme.
Comme j’habite la banlieue de la Ville de Québec, les sites pour faire du ski de fonds sont nombreux et faciles d’accès. En fait, j’étais plus futé que cela. Je voulais fréquenter des sites près de chez moi, pas très difficiles à parcourir et qui ne me coûteraient rien ou presque rien. Tout à fait légitime, vous me direz.
Hé bien! J’ai trouvé. Il y a un club de golf qui se trouve aux abords de la Ville de Val-Bélair et qui l’hiver venu, offre gratuitement une piste de ski de fonds de quelques kilomètres, bien entretenue et cela, tout à fait gratuitement. Je ne suis évidemment pas le seul à en profiter puisque à chaque fois que je vais emprunter cette piste, il y a plein de voitures dans le stationnement. Fait à noter : ce sont des séniors comme moi qui l’utilisent le plus.
C’est un bijou de piste, pas très difficile à parcourir avec de petites pentes, plein de bosquets d’arbres et un couvert végétal intéressant. Surtout, l’orientation générale de la piste est franc ouest, tout ce qu’il faut pour avoir un beau soleil d’hiver qui vient nous frapper en plein visage. Des moments d’extase car le soleil est un phénomène rare en hiver au Québec.
Des gens peuvent aussi y faire de la raquette et de la motoneige.
Je me prépare lentement, met en place les écouteurs de mon radio portatif sur les oreilles et je démarre tout aussi lentement sur les pistes. Car j’aime prendre mon temps et faire la principale piste sans me presser aucunement. Il est vrai que les gens me dépassent continuellement, je ne me sens pas dépassé pour ça et je me perds à écouter la musique qui me bourdonne dans les oreilles. Je sens le froid autour de moi et je ne m’en préoccupe pas tellement je suis bien habillé et bien équipé. Quand je commence à me réchauffer en parcourant la piste, je me sens comme à vingt ans, avec un cœur de jeune, plein d’avenir et d’espérance.
Ce que j’aime le plus, c’est quand le soleil vient de frapper de plein fouet. Alors, j’arrête d’un coup sur la piste, comme paralysé par le faible rayon jaune. Tout s’éclaire autour de moi, illuminé par cette forte énergie qui me garantit un proche printemps qui lui redonnera toute sa vigueur.
Comme je n’accélère pas beaucoup, j’ai toujours l’impression d’être un champion. Après tout, à pratiquement 62 ans d’âge, les jeux olympiques pour les Séniors, c’est de faire la piste à sa vitesse et de se rendre au bout pour toucher le fil d’arrivée. Rien de plus! C’est un plaisir énorme de se rendre là. C’est comme si la vie n’avait pas de fin et que la prochaine fois, tout serait encore plus merveilleux.
Je me désole un peu beaucoup pour les gens qui me dépassent continuellement, qui sont encore ancrés dans une course à la performance et qui veulent, à tout prix et le plus vite possible, terminer le parcours. Je me dis qu’ils ne comprennent pas les âges de la vie. Dépassé la soixantaine, on n’a plus rien à prouver. Il nous reste la joie de pouvoir contempler les plus beaux paysages d’hiver et de s’y attarder le plus longtemps possible parce que ce sont nos plus beaux jours pour se repaître de la chaleur du soleil, celui d’un astre naissant qui nous fait goûter les joies simples du plein air.
Ça faisait des années que je n’avais pas fait de ski de fonds. Alors, pourquoi recommencer et faire les frais d’un nouvel équipement?
Je me suis dit que j’allais en faire de temps en temps et que c’était là une bonne intention pour me garder en forme. Cette fois, je voulais avoir l’équipement parfait, celui qui convenait à mon poids et à mon physique. Je ne voulais pas être ultra-performant, mais seulement très bien équipé à un prix raisonnable. J’avais l’intention de me faire plaisir tout en me remettant en forme.
Comme j’habite la banlieue de la Ville de Québec, les sites pour faire du ski de fonds sont nombreux et faciles d’accès. En fait, j’étais plus futé que cela. Je voulais fréquenter des sites près de chez moi, pas très difficiles à parcourir et qui ne me coûteraient rien ou presque rien. Tout à fait légitime, vous me direz.
Hé bien! J’ai trouvé. Il y a un club de golf qui se trouve aux abords de la Ville de Val-Bélair et qui l’hiver venu, offre gratuitement une piste de ski de fonds de quelques kilomètres, bien entretenue et cela, tout à fait gratuitement. Je ne suis évidemment pas le seul à en profiter puisque à chaque fois que je vais emprunter cette piste, il y a plein de voitures dans le stationnement. Fait à noter : ce sont des séniors comme moi qui l’utilisent le plus.
C’est un bijou de piste, pas très difficile à parcourir avec de petites pentes, plein de bosquets d’arbres et un couvert végétal intéressant. Surtout, l’orientation générale de la piste est franc ouest, tout ce qu’il faut pour avoir un beau soleil d’hiver qui vient nous frapper en plein visage. Des moments d’extase car le soleil est un phénomène rare en hiver au Québec.
Des gens peuvent aussi y faire de la raquette et de la motoneige.
Je me prépare lentement, met en place les écouteurs de mon radio portatif sur les oreilles et je démarre tout aussi lentement sur les pistes. Car j’aime prendre mon temps et faire la principale piste sans me presser aucunement. Il est vrai que les gens me dépassent continuellement, je ne me sens pas dépassé pour ça et je me perds à écouter la musique qui me bourdonne dans les oreilles. Je sens le froid autour de moi et je ne m’en préoccupe pas tellement je suis bien habillé et bien équipé. Quand je commence à me réchauffer en parcourant la piste, je me sens comme à vingt ans, avec un cœur de jeune, plein d’avenir et d’espérance.
Ce que j’aime le plus, c’est quand le soleil vient de frapper de plein fouet. Alors, j’arrête d’un coup sur la piste, comme paralysé par le faible rayon jaune. Tout s’éclaire autour de moi, illuminé par cette forte énergie qui me garantit un proche printemps qui lui redonnera toute sa vigueur.
Comme je n’accélère pas beaucoup, j’ai toujours l’impression d’être un champion. Après tout, à pratiquement 62 ans d’âge, les jeux olympiques pour les Séniors, c’est de faire la piste à sa vitesse et de se rendre au bout pour toucher le fil d’arrivée. Rien de plus! C’est un plaisir énorme de se rendre là. C’est comme si la vie n’avait pas de fin et que la prochaine fois, tout serait encore plus merveilleux.
Je me désole un peu beaucoup pour les gens qui me dépassent continuellement, qui sont encore ancrés dans une course à la performance et qui veulent, à tout prix et le plus vite possible, terminer le parcours. Je me dis qu’ils ne comprennent pas les âges de la vie. Dépassé la soixantaine, on n’a plus rien à prouver. Il nous reste la joie de pouvoir contempler les plus beaux paysages d’hiver et de s’y attarder le plus longtemps possible parce que ce sont nos plus beaux jours pour se repaître de la chaleur du soleil, celui d’un astre naissant qui nous fait goûter les joies simples du plein air.
Je continue à me payer des petits bonheurs tous les jours. Le ski de fonds en est un parmi d'autres. Je suis content de pouvoir en profiter à mon goût.
RD
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