dimanche, juin 03, 2007

 

La peur de ne plus exister.

En vieillissant, on regarde autour de soi et on prend conscience que notre existence va avoir une fin. Est-ce la fin du monde?

Cette peur de mourir est plus présente à l’esprit quand on franchit le cap de la soixantaine parce que l’on a plus de temps pour y penser. La retraite nous laisse beaucoup de temps pour faire de l’introspection. Notre santé en général détermine nos capacités physiques et mentales. C’est un paramètre fondamental qui nous indique si notre existence personnelle a de fortes chances de se poursuivre plus avant, vers le Grand âge.

Il est courant d’envisager la mort comme la pire chose qui pourrait nous arriver. L’inéluctable événement est perçu comme une catastrophe, quelque chose que l’on voudrait éviter à tout prix, mais qui va nous arriver un jour, on ne sait pas quand.

Devrait-on s’en faire autant avec cela? Bonne question! C’est évidemment très traumatisant pour toute personne qui souffre d’angoisse proche d’un tel échéancier ou qui pense constamment à sa propre fin.

Mais, la mort nous côtoie tous les jours. En ouvrant le journal du matin, il y a plein de nouvelles racontant des histoires d’horreur, des accidents de toutes sortes où des gens de notre entourage ou un peu partout dans le monde perdent la vie. Les catastrophes naturelles ou encore les conflits armés sont sans doute les plus dévastateurs à ce chapitre. Les accidents de la route occupent une place non négligeable. Il y a aussi la page nécrologique, composée principalement de décès naturels, dû à la maladie ou au grand âge. Nous prenons tous conscience de ces événements. Parfois, ce sont des parents qui disparaissent, des amis de longue date ou de grands hommes qui finissent eux aussi par s’éteindre, comme tout le monde. Et nous, dans tout ça? Pour l’instant, nous sommes spectateurs des oeuvres de la Grande Faucheuse.

Il est clair que la perte de notre moi, de notre conscience d’exister est à la base de l’angoisse de la mort. Toute notre vie, nous avons essayé de survivre, de protéger notre santé et bang, nous pouvons tout perdre en quelques instants suite à un accident, une maladie ou pour toutes sortes d’autres raisons. Et alors, me direz-vous, ça ne m’est pas encore arrivé? Alors, pourquoi s’en faire?

Il est rare que l’on meure deux fois. C’est habituellement un événement unique et très personnalisé : il n’y a pas deux personnes qui meurent de la même façon. Vous me direz qu’il n’y a rien de réconfortant là-dedans.

Lorsque l’on est en santé et que l’on se sent bien, on est rarement préoccupé par la peur de mourir ou celle de ne plus exister. C’est toujours une éventualité lointaine. Mais, quand la maladie frappe, alors l’appréhension devient vite palpable. Personne n’y échappe. C’est la vie comme on dit couramment.

La réponse à tout cela est à la fois simple et complexe. Si l’on suit les traces des Anciens, il faut être épicurien et se laisser envahir le plus possible par les joies de la vie et ne pas s’en faire outre mesure. Nos semblables sont toujours près de nous et ils sauront nous aider à franchir cette étape, de la même manière que l’on est arrivé dans ce monde, nus et sans moyen de défense, prêts à affronter la vie. Il sera toujours temps de mourir!

RD

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