jeudi, août 02, 2007
Les personnes âgées du Québec tiennent à leur maison.
Je vous propose un article intéressant sur la situation des personnes âgées en tant que propriétaires ou locataires au Québec. Il résume une vaste enquête entreprise par l’ISQ (Institut de la statistique du Québec) dont les résultats viennent de paraître.
Source : Journal Les Affaires, 7 juillet 2007
Article signé André Dubuc
Portrait de la clientèle des 75 ans et plus
- Un ménage sur deux habite un appartement
- Les grands logements (plus de 4 pièces) gagnent en popularité¸
- Les revenus moyens des ménages locataires sont peu élevés : 21 000 $ en 2003
- Plus de 6 ménages sur 10 utilisent une laveuse et une sécheuse dans leur logement
- Le câble dessert près de 7 ménages sur 10
- Seulement 4 ménages locataires sur 10 disposent d’une automobile
« Les personnes âgées tendent à conserver leur maison plus longtemps et sont plus nombreuses à vivre dans de grands logements.
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) vient de publier le deuxième tome d’une vaste enquête sur la vie des personnes âgées. Le constat général du chapitre portant sur l’habitation est que « les conditions de vie se sont améliorées pour la plupart des ménages québécois qu’ils soient âgés ou plus jeunes », écrit Yves Norbert, qui a rédigé la section consacrée au logement et à l’automobile.
Les perspectives démographiques font en sorte que les Québécois de demain auront la tête blanche et que, par la force des choses, bon nombre d’entre eux vivront en logement locatif.
Les propriétaires d’appartements ont donc intérêt à bien connaître les habitudes de la clientèle âgée.
Proprio jusqu’à 75 ans
Que nous apprend la volumineuse étude de l’ISQ? Il appert que les gens tendent à conserver leur maison le plus longtemps possible.
La proportion de ménages propriétaires de leur logement est restée stable pour le groupe de ceux âgés de 45 ans à 74 ans. « C’est dire que les propriétaires âgés conservent leur propriété au moins jusqu’à 75 ans », précise M. Norbert. Ce sera le cas pour près de 70 % des baby-boomers, estime-t-il.
Nous ne sommes dons pas à la veille d’assister à des ventes massives de maisons dans les banlieues par les baby-boomers retraités. Rappelons que ceux-ci nés entre 1947 et 1966 au Canada, ont entre 41 et 61 ans aujourd’hui.
Ce phénomène n’a pas toujours existé. Dans les générations nées au début du siècle, le taux de propriété baissait dès 55 ans et s’accélérait après 65 ans.
De nos jours, la grande migration du statut de propriétaire à locataire survient après le cap des 75 ans. Dans ce groupe d’âge, un ménage sur deux habite un appartement.
Des logements toujours plus grands
Par ailleurs, la taille de l’appartement réduit à mesure que son occupant vieillit. Cependant, de génération en génération, il y a une proportion toujours croissante de ménages âgés qui occupent de grands logements.
« Il s’agit d’une tendance porteuse de changements, écrit M. Norbert, car les générations de baby-boomers vivent aujourd’hui, dans une forte proportion, dans de grands logements. Il y a tout lieu d’imaginer que, lorsqu’ils arriveront à la retraite au cours des prochaines années, une plus grande proportion d’entre eux habitera des logements de sept pièces et plus. »
Confort accru
Ce confort accru recherché par les ménages âgés se traduit par une utilisation plus répandue d’appareils ménagers et de divertissement. La constatation générale qui ressort à ce sujet est que les retraités de demain utiliseront cet équipement dans des proportions qui tendent vers celles des ménages plus jeunes.
Logiquement, quand une personne a appris plus jeune à se servir d’un ordinateur, elle continuera de s’en servir à la retraite.
C’est le cas également pour le téléphone cellulaire, Internet, les antennes paraboliques et le reste. C’est dire entre autres que les résidences pour personnes âgées dotées d’accès Internet dans les logements pourraient avoir un avantage sur les autres.
Une question de revenus
Mais tous les ménages n’ont pas la capacité de s’offrir ces petits luxes de la vie quotidienne.
L’étude souligne en effet l’écart entre les revenus des ménages propriétaires et locataires. Conséquence : les ménages locataires consacrent une part plus importantes de leurs revenus au logement que les ménages propriétaires.
Chez les 75 ans et plus, parmi les locataires, un ménage sur deux débourse environ 50 % de ses revenus pour se loger. Cette proportion descend à 38 % chez les propriétaires.
Explication : Les propriétaires ont souvent fini de payer leur maison une fois à la retraite, ce qui diminue leurs dépenses.
Les locataires ont par ailleurs moins de revenus. Le revenu moyen des ménages locataires âgés de 75 ans et plus en 2003 s’élevait à 21 000 $. Celui des ménages propriétaires du même groupe d’âge atteignait 33 500 $. »
Ce sont des tendances qui démontrent que les gens qui vieillissent ont cumulé du Patrimoine et qu’ils vont essayer d’en profiter le plus longtemps possible. Des façons de faire toutes naturelles et sages.
RD
Source : Journal Les Affaires, 7 juillet 2007
Article signé André Dubuc
Portrait de la clientèle des 75 ans et plus
- Un ménage sur deux habite un appartement
- Les grands logements (plus de 4 pièces) gagnent en popularité¸
- Les revenus moyens des ménages locataires sont peu élevés : 21 000 $ en 2003
- Plus de 6 ménages sur 10 utilisent une laveuse et une sécheuse dans leur logement
- Le câble dessert près de 7 ménages sur 10
- Seulement 4 ménages locataires sur 10 disposent d’une automobile
« Les personnes âgées tendent à conserver leur maison plus longtemps et sont plus nombreuses à vivre dans de grands logements.
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) vient de publier le deuxième tome d’une vaste enquête sur la vie des personnes âgées. Le constat général du chapitre portant sur l’habitation est que « les conditions de vie se sont améliorées pour la plupart des ménages québécois qu’ils soient âgés ou plus jeunes », écrit Yves Norbert, qui a rédigé la section consacrée au logement et à l’automobile.
Les perspectives démographiques font en sorte que les Québécois de demain auront la tête blanche et que, par la force des choses, bon nombre d’entre eux vivront en logement locatif.
Les propriétaires d’appartements ont donc intérêt à bien connaître les habitudes de la clientèle âgée.
Proprio jusqu’à 75 ans
Que nous apprend la volumineuse étude de l’ISQ? Il appert que les gens tendent à conserver leur maison le plus longtemps possible.
La proportion de ménages propriétaires de leur logement est restée stable pour le groupe de ceux âgés de 45 ans à 74 ans. « C’est dire que les propriétaires âgés conservent leur propriété au moins jusqu’à 75 ans », précise M. Norbert. Ce sera le cas pour près de 70 % des baby-boomers, estime-t-il.
Nous ne sommes dons pas à la veille d’assister à des ventes massives de maisons dans les banlieues par les baby-boomers retraités. Rappelons que ceux-ci nés entre 1947 et 1966 au Canada, ont entre 41 et 61 ans aujourd’hui.
Ce phénomène n’a pas toujours existé. Dans les générations nées au début du siècle, le taux de propriété baissait dès 55 ans et s’accélérait après 65 ans.
De nos jours, la grande migration du statut de propriétaire à locataire survient après le cap des 75 ans. Dans ce groupe d’âge, un ménage sur deux habite un appartement.
Des logements toujours plus grands
Par ailleurs, la taille de l’appartement réduit à mesure que son occupant vieillit. Cependant, de génération en génération, il y a une proportion toujours croissante de ménages âgés qui occupent de grands logements.
« Il s’agit d’une tendance porteuse de changements, écrit M. Norbert, car les générations de baby-boomers vivent aujourd’hui, dans une forte proportion, dans de grands logements. Il y a tout lieu d’imaginer que, lorsqu’ils arriveront à la retraite au cours des prochaines années, une plus grande proportion d’entre eux habitera des logements de sept pièces et plus. »
Confort accru
Ce confort accru recherché par les ménages âgés se traduit par une utilisation plus répandue d’appareils ménagers et de divertissement. La constatation générale qui ressort à ce sujet est que les retraités de demain utiliseront cet équipement dans des proportions qui tendent vers celles des ménages plus jeunes.
Logiquement, quand une personne a appris plus jeune à se servir d’un ordinateur, elle continuera de s’en servir à la retraite.
C’est le cas également pour le téléphone cellulaire, Internet, les antennes paraboliques et le reste. C’est dire entre autres que les résidences pour personnes âgées dotées d’accès Internet dans les logements pourraient avoir un avantage sur les autres.
Une question de revenus
Mais tous les ménages n’ont pas la capacité de s’offrir ces petits luxes de la vie quotidienne.
L’étude souligne en effet l’écart entre les revenus des ménages propriétaires et locataires. Conséquence : les ménages locataires consacrent une part plus importantes de leurs revenus au logement que les ménages propriétaires.
Chez les 75 ans et plus, parmi les locataires, un ménage sur deux débourse environ 50 % de ses revenus pour se loger. Cette proportion descend à 38 % chez les propriétaires.
Explication : Les propriétaires ont souvent fini de payer leur maison une fois à la retraite, ce qui diminue leurs dépenses.
Les locataires ont par ailleurs moins de revenus. Le revenu moyen des ménages locataires âgés de 75 ans et plus en 2003 s’élevait à 21 000 $. Celui des ménages propriétaires du même groupe d’âge atteignait 33 500 $. »
Ce sont des tendances qui démontrent que les gens qui vieillissent ont cumulé du Patrimoine et qu’ils vont essayer d’en profiter le plus longtemps possible. Des façons de faire toutes naturelles et sages.
RD
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