mercredi, décembre 10, 2008

 

Dernières avancées pour rester jeune




« Dernières avancées pour vieillir jeune »
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LE CONTENU DE L’ARTICLE
Le succès du 5e Forum scientifique de l’Unesco « Dernières avancées pour vieillir jeune » – en partenariat avec Paris Match– a démontré l’immense intérêt du public pour les progrès qui permettent aujourd’hui de vivre longtemps dans un corps sain.
Les fonctions cérébrales : Agir contre leur vieillissement
Les frontières de la vieillesse ne cessent de reculer ; l’espérance de vie en France augmente de trois mois par an. On recense actuellement près de 20 000 centenaires et, en 2050, ils devraient être près de 300 000 ! À un certain âge, on redoute trois handicaps majeurs : la perte des fonctions cérébrales, de la vue et de l’autonomie. Mais des avancées majeures ont été réalisées qui expliquent pourquoi, dans nos pays industrialisés, la majorité des seniors sont en bonne santé.
Les cellules neuronales se défendent naturellement contre les attaques de l’âge
« Le cerveau, explique le Pr Yves Agid, est le chef d’orchestre de toutes nos fonctions vitales, qui nous permettent de bouger, de parler, de reconnaître les visages, de mémoriser... Cet organe, “le plus compliqué de l’univers”, comporte 100 milliards de cellules nerveuses dont chacune envoie 1 000 signaux par seconde à ses voisines ! » Ce formidable ordinateur fonctionne grâce aux neurones. Pour le Pr Agid, le neurone peut être comparé à un arbre avec son tronc, l’axone, ses racines, les dendrites, et ses branches, les terminaisons nerveuses qui se multiplient. Les neurones communiquent entre eux par l’intermédiaire des dendrites et des terminaisons nerveuses. « Passé un certain âge, précise le neurologue, les neurones deviennent moins vigoureux et commencent à perdre leurs terminaisons nerveuses, de la même façon que les arbres perdent peu à peu leurs feuilles. Mais cette perte ne s’effectue pas de la même façon chez tout le monde : certaines personnes gardent une très bonne mémoire à 90 ans ! Chaque fonction mentale s’altère différemment selon les individus. »
Entretenir ses neurones et ralentir leur altération : cinq règles de vie incontournables
Diverses études ont démontré qu’une activité physique régulière d’endurance augmente la fabrication de protéines particulières, les facteurs trophiques, qui aident nos neurones à survivre et à mieux conserver ou faire repousser leurs terminaisons nerveuses. D’autre part, ces facteurs stimulent la formation de nouveaux neurones, en particulier au niveau de l’hippocampe (le centre de la mémoire) et du bulbe olfactif. Des règles d’hygiène de vie permettent de ralentir le processus du vieillissement cérébral. Selon le Pr Jean Mariani, il en existe cinq d’importance capitale. «
1. Éliminer les bourreaux du cerveau qui menacent de détruire les neurones : l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie.
2. Respecter une certaine hygiène alimentaire en suivant le programme officiel nutrition-santé. Parmi les recommandations les plus utiles : une consommation régulière de cinq fruits et légumes par jour, car riches en antioxydants qui combattent la production de déchets toxiques pour les neurones : les radicaux libres en excès. Une oxydation excessive nuit très fortement aux neurones ! Une étude française (Paquid), conduite sur plus de 4 000 personnes de plus de 65 ans, a démontré à quel point une alimentation riche en antioxydants diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer. La même étude permet d’observer qu’une consommation riche en poisson (grâce notamment aux oméga 3) a les mêmes vertus.
3. Pratiquer une activité physique régulière : 3 kilomètres de marche ou trois heures d’exercice par semaine. Des études américaines ont prouvé que cette activité était positivement liée à une amélioration des fonctions cérébrales grâce à une meilleure oxygénation du cerveau et à la production accrue de facteurs trophiques.
4. S’adonner à des activités cérébrales stimulantes complexes, plaisantes, qui font intervenir les capacités d’anticipation et de réflexion. Il faut éviter la routine. Stimuler les capacités intellectuelles aide à maintenir un bon état des réseaux neuronaux.
5. Éviter le stress chronique, très mauvais car déclenchant la fabrication d’hormones, tels des corticoïdes, qui, en excès, favorisent à long terme la destruction des neurones.
Maladies dégénératives cérébrales : des progrès dans les diagnostics et les traitements
« Même en cas de pathologie dégénérative, précise le Pr Yves Agid, les cellules nerveuses ne meurent pas toutes en même temps. Elles disparaissent par contingent, comme dans le cas de la maladie de Parkinson où les cellules dopaminergiques sont les premières atteintes. Dans la population, deux maladies, Parkinson et Alzheimer (qui surviennent le plus souvent à un âge avancé), sont particulièrement redoutées. La perspective de ces diminutions des facultés physiques et intellectuelles apparaît, à elle seule, terrorisante ! »
Maladie de Parkinson
Dans les années 70, la mise au point d’un médicament, la L-Dopa, avait constitué une véritable révolution. Malheureusement, après cinq ans, on s’est aperçu que des effets secondaires néfastes pouvaient apparaître (mouvements excessifs, voire désordonnés, blocages moteurs intempestifs...). Des progrès ont été récemment obtenus avec l’arrivée de nouveaux médicaments, dont les agonistes dopaminergiques capables de prolonger les effets bénéfiques de la L-Dopa. « Aujourd’hui, assure le Pr Yves Agid, dans la plupart des formes de Parkinson, les symptômes sont très améliorés : 15 % des malades bénéficient de progrès spectaculaires, 70 % répondent partiellement au traitement et seulement 15 % réagissent peu ou pas à la thérapie car leurs lésions ne sont pas uniquement dues à une perte de cellules dopaminergiques mais à d’autres lésions de cellules nerveuses. » Malgré les progrès accomplis, de nombreux malades souffrent encore de certaines conséquences néfastes du traitement. Reste alors, pour certains d’entre eux, la possibilité de recourir à la stéréotaxie, une récente technique neurochirurgicale totalement indolore, fondée sur une stimulation électrique du cerveau, donnant de très bons résultats à condition que les indications aient été bien posées.
Maladie d’Alzheimer
Les avancées concernent la connaissance des lésions cérébrales responsables de cette dégénérescence : « C’est l’affection du cerveau pour laquelle les plus grands progrès dans ce domaine ont été réalisés ces dernières années, explique le Pr Bruno Dubois. Ils ont conduit à deux applications importantes.
1. Des progrès dans le diagnostic, qui peut maintenant s’appuyer sur des marqueurs plus spécifiques de la maladie. Aujourd’hui, grâce à des tests de mémoire très performants, de nouveaux logiciels informatisés mesurant précisément les structures du cerveau et la mise en évidence d’anomalies biologiques dans le liquide céphalorachidien, une pathologie d’Alzheimer peut être décelée très précocement.
2. Une orientation dans la recherche de traitements, sur les vraies cibles de la maladie. Actuellement, divers produits sont porteurs d’espoir. Certains empêchent déjà la production de la substance anormale amyloïde. Des résultats encourageants ont été obtenus avec un vaccin chez la souris. En France, des études ont débuté chez l’homme dans plusieurs centres et on peut espérer obtenir des résultats concrets d’ici à trois ans. Au dernier Congrès mondial Alzheimer, à Chicago, une autre approche prometteuse a été présentée avec un nouveau médicament, ciblé cette fois contre la protéine Tau, laquelle contribue également au déclenchement de la maladie. Mais il faut confirmer ces études très préliminaires. »
La vue : le lien avec la vie
Les immenses progrès réalisés dans les traitements des maladies oculaires liées à l’âge constituent une véritable révolution ! Le vieillissement de l’œil commence très tôt : à 10 ans, cette grosse loupe qu’est le cristallin a déjà perdu un peu de sa capacité d’accommodation... Vers 45 ans, la presbytie contraint d’éloigner les objets pour mieux les voir... Après 65 ans, il est conseillé de se soumettre à un examen afin de pouvoir déceler une opacification du cristallin formant une cataracte.
Cataracte : des interventions de haute technologie et une récupération rapide
« Dans ce domaine, précise le Pr Christophe Baudouin, des progrès considérables ont été réalisés. Aujourd’hui, la cataracte est traitée au moyen de pulvérisations délivrées par ultrasons sous simple anesthésie locale. Le praticien introduit un implant très souple (en dérivé acrylique) qui va remplacer le cristallin opacifié. L’intervention est totalement indolore. Une autre grande avancée est la réduction considérable de la taille des incisions, à peine 2 millimètres ! La récupération visuelle est rapide, le taux de satisfaction s’élève à plus de 95 %. Il faut cependant rappeler qu’il s’agit d’une chirurgie de très haute technicité, qui ne peut être banalisée. La sécurité liée à cette spécialité permet désormais de corriger plusieurs anomalies avec un même implant conçu pour plusieurs corrections. Monofocal, torique ou multifocal, ils concernent l’hypermétropie, la myopie, l’astigmatie et la presbytie, qui peuvent désormais être compensées avec une grande précision. »
Glaucome : efficacité de nouvelles techniques au laser
Il atteint 1,2 million de Français. Le glaucome est porteur d’angoisse parce qu’il est associé à la cécité. Il y en a deux formes (à « angle ouvert », 80 % des glaucomes, et à « angle fermé ») qui, sans traitement, aboutissent à la destruction du nerf optique sous l’effet d’un excès de pression à l’intérieur de l’œil. Aujourd’hui, grâce à une technique d’imagerie par balayage laser, on mesure précisément le retentissement de la pression oculaire sur le nerf optique, et on peut bien évaluer la gravité du glaucome. « Cette pathologie, insiste le Pr Baudouin, doit être prise en charge au plus tôt car les lésions du nerf optique sont irréversibles » Pour le glaucome à angle fermé, la grande avancée a été la mise au point du laser Yag qui a permis d’éviter de nombreuses opérations. Lorsqu’un patient arrive en crise, on lui injecte, par voie intraveineuse, un produit qui abaisse la tension de l’œil. La plupart du temps, c’est efficace. Pour éviter la survenue d’une autre crise, on effectue au laser un petit trou microscopique dans l’iris, ce qui empêche l’angle de se fermer (une intervention pratiquement toujours suffisante). Quant au glaucome à angle ouvert, il se traite avec un collyre administré quotidiennement. Ces dernières années, trois nouvelles familles de collyre efficaces sont venues compléter les traitements du glaucome (dont les prostaglandines, actuellement les produits les plus utilisés). On est maintenant arrivé à stabiliser le glaucome à angle ouvert dans 80 % des cas. Pour les 20 % restants, une récente technique au laser, la trabéculoplastie sélective, parvient à stabiliser 10 % des patients. En cas d’échec, on aura recours à une nouvelle technique opératoire qui nettoie le canal d’évacuation par voie externe (efficace dans 80 % des cas).
Dégénérescence maculaire : révolution des anti-VEGF et espoir des prothèses de rétine
En France, 1,5 million de personnes sont atteintes d’une forme débutante de DMLA, correspondant à un vieillissement pathologique du centre de la rétine (la macula), et 100 000 sont profondément handicapées. Il en existe une forme humide (pouvant survenir brutalement), où la constitution de néovaisseaux entraîne une accumulation de liquide provoquant un soulèvement de la macula, et une forme sèche, où l’acuité visuelle se détériore plus progressivement. Mais la vision périphérique est conservée dans la majorité des cas. « Avant l’arrivée récente des anti-VEGF, explique le Pr José-Alain Sahel, annoncer à un patient qu’il était atteint d’une DMLA, signifiait, en raison de son caractère irréversible, que l’impact sur sa qualité de vie serait majeur. Heureusement, depuis on assiste – pour les formes humides – à une amélioration spectaculaire ! Deux nouveaux médicaments sont apparus qui limitent la formation de nouveaux vaisseaux et celle de l’œdème. L’un permet de ralentir significativement la baisse de vision et l’autre de ­l’arrêter. Pour ce dernier produit, on peut même ­parler de révolution. » Pour les formes sèches, la ­principale avancée concerne les stades précoces : des équipes de chercheurs ont découvert qu’on pouvait utiliser les vitamines C et E, des molécules qui renforcent la pigmentation de la rétine. « Des études, précise le Pr Sahel, ont démontré des bénéfices certains pouvant aller ralentir l’évolution de la maladie par la prise d’un cocktail antioxydant de zinc, de jusqu’à un ralentissement de 20 % de la dégénérescence lors d’un traitement à un stade précoce. On attend pour 2009-2011 l’arrivée de nouveaux médicaments actuellement en essais cliniques pour les formes sèches. » Pour les dégénérescences à un stade très sévère et pour les non-voyants, la pose d’une prothèse de rétine constitue un grand espoir. Cette implantation – une avancée géante – a été réalisée cette année pour la première fois dans plusieurs pays. En France, c’est l’équipe du Pr Sahel qui, à l’hôpital des Quinze-Vingts, a opéré au printemps dernier un aveugle atteint d’une rétinopathie pigmentaire. Aujourd’hui, le patient parvient chez lui, à localiser les portes et les fenêtres. D’autres interventions sont programmées.
Appareil locomoteur Prévention et traitements novateurs
Il est constitué par les organes qui permettent de se mouvoir : articulations, muscles, tendons et os. Avec l’âge, le tissu cartilagineux des articulations s’amincit et certaines maladies douloureuses risquent de s’installer, telle l’arthrose. Les muscles perdent de leur volume. La masse osseuse va diminuer.
D’indispensables règles de prévention
Les rhumatologues et médecins du sport assurent que cette prévention est possible et peut ralentir les altérations ainsi que certaines maladies articulaires liées à l’âge. Pour le Pr Maxime Dougados, « il s’agit tout d’abord de combattre trois ennemis de nos articulations : le surpoids, la sédentarité et les traumatismes, et en ce qui concerne le système osseux, adopter une bonne hygiène de vie. Cela signifie s’activer, éviter l’alcool, s’exposer le plus ­possible à la lumière du jour (en sachant que trop d’ensoleillement peut être nuisible). En cas de besoin, il est conseillé de se supplémenter en vitamine D à raison de 800 à 1 200 unités par jour. Un taux entre 10 et 20 nanogrammes indique un déficit modéré et un taux inférieur à 10 signale une carence profonde. » Rhumatologues et médecins du sport sont tous d’accord : l’activité physique est l’élément clé de la prévention des problèmes de l’appareil locomoteur. Pour eux, « la marche, c’est la vie ! » Mais pour être bénéfique, elle doit être pratiquée d’un bon pas et au moins une heure trois fois par semaine. Lors de cet exercice « en charge », c’est-à-dire effectué au contact avec le sol, les stimulations provoquées favorisent la vitalité des cellules osseuses, mobilisent les articulations, renforcent les muscles et permettent un bon maintien de l’équilibre. « Outre la marche, précise le Dr Jacques Rodineau, la natation et la bicyclette, exercices ­d’endurance, permettent aussi un bon entretien des muscles et articulations. Une gymnastique ciblée constitue une excellente activité complémentaire. »

RD

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