dimanche, janvier 25, 2009
Les dangers de la retraite hâtive
Êtes-vous sur le point de partir à la retraite? Ou sentez-vous que l’on cherche à vous remplacer dans les mois qui vont suivre?
Voici un portrait des avantages qu’un employeur perdrait en vous poussant à la retraite anticipée.
Remarquez que la retraite anticipée demeure la meilleure option possible si c’est votre choix de vie et que vous vous y êtes bien préparé, financièrement ou personnellement.
Le texte ci-dessous a été publié dans le quotidien Le Soleil, le 25 janvier 2009.
« En période de récession économique, une tendance lourde en matière de gestion prévisionnelle de la main-d’œuvre consiste à encourager les départs volontaires à la préretraite.
Les employeurs préfèrent en effet se départir des travailleurs en fin de carrière, qui commandent des salaires plus élevés, pour réduire la taille de leur effectif en ne comblant pas les postes laissés par ces départs hâtifs à la retraite.
Bien qu’elle permette une réduction des dépenses à court terme, cette façon de faire comporte des risques énormes tant pour les entreprises que pour notre société. C’est pourquoi la plupart des observateurs s’entendent pour dire que le monde du travail doit s’adapter aux nouvelles réalités du vieillissement de la main-d’œuvre.
Parmi les impacts potentiels pour les employeurs privés ou publics. Les auteurs Martine d’Amours et Frédéric Lesemann mentionnent, entre autres, la perte d’un personnel expérimenté et qualifié, la difficulté de transmettre les connaissances et la culture d’entreprise, l’effet nuisible sur les entreprises qui veulent adopter des stratégies concurrentielles centrées sur l’innovation, le surcroît de travail qui risque d’incomber au personnel restant, ainsi que la démotivation de ce dernier. Le meilleur exemple de ces impacts est sans contredit ceux que vit présentement le milieu de la santé québécois, qui a encore du mal à se relever des mesures d’incitation à la retraite anticipée qui ont été mises de l’avant par Lucien Bouchard en 1996.
Parmi les impacts potentiels pour les employeurs privés ou publics. Les auteurs Martine d’Amours et Frédéric Lesemann mentionnent, entre autres, la perte d’un personnel expérimenté et qualifié, la difficulté de transmettre les connaissances et la culture d’entreprise, l’effet nuisible sur les entreprises qui veulent adopter des stratégies concurrentielles centrées sur l’innovation, le surcroît de travail qui risque d’incomber au personnel restant, ainsi que la démotivation de ce dernier. Le meilleur exemple de ces impacts est sans contredit ceux que vit présentement le milieu de la santé québécois, qui a encore du mal à se relever des mesures d’incitation à la retraite anticipée qui ont été mises de l’avant par Lucien Bouchard en 1996.
À l’époque, environ 1 500 médecins et 4 000 infirmières s’étaient prévalus de ces offres. « Dans le contexte actuel, la main-d’œuvre plus âgée représente un bassin de travailleurs dont les employeurs n’ont plus les moyens de se passer. Il est donc nécessaire de revoir les pratiques de gestion afin de favoriser le maintien en emploi le plus longtemps possible des préretraités qui le désirent ; d’autant que leur expertise est précieuse pour les entreprises », a indiqué M. Florent Francoeur, CRHA, président –directeur général de l’ORHRI.
Déjà en 1996 le Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre C.C.T.M. était d’avis qu’il fallait cesser de penser seulement en termes de retraite anticipée et développer des formules flexibles comme la retraite progressive en modifiant les règles qui pourraient faire obstacle à leur utilisation. D’après l’Actuaire général du Canada, le système actuel est injuste envers les gens qui prennent leur retraite plus tard et est trop généreux envers ceux qui se retirent avant. De plus, les mesures de retraite progressive sont peu utilisées au Québec : entre 1991 et 2001, seulement 19 % des salariés se sont retirés progressivement du marché du travail contre 81 % qui se sont retirés totalement.
Afin d’encourager le recours à la retraite progressive, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, déposait en avril dernier (2008) le projet de loi No. 68 modifiant la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, la Loi sur le régime des rentes du Québec et d’autres dispositions législatives.
Bien qu’ils se réjouissent de cette annonce, le réseau FADOQ et la Fédération des association de retraités du Québec (FARQ) ont cependant tenu à rappeler au gouvernement que la levée des obstacles législatifs à la retraite progressive (pour ceux qui ont un régime de retraite privé) pourrait s’avérer insuffisante si les employeurs ne sont pas prêts à proposer des modifications concrètes à l’organisation du travail.
Les avantages anticipés par l’application de la retraite progressive
Pour l’employeur :
Pour l’employeur :
· Permet de ne pas perdre prématurément des employés en raison de la popularité de la retraite anticipée
· Permet une meilleure restructuration de sa main-d’œuvre, compte tenu du vieillissement de ses propres effectifs
· Diminue l’absentéisme
· Augmente la productivité
· Assure le transfert des connaissances »
RD
· Permet une meilleure restructuration de sa main-d’œuvre, compte tenu du vieillissement de ses propres effectifs
· Diminue l’absentéisme
· Augmente la productivité
· Assure le transfert des connaissances »
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