dimanche, mai 24, 2009

 

L’euthanasie en débat : un dossier de plus en plus actif


UN DOSSIER QUI DEVIENDRA DE PLUS EN PLUS D’ACTUALITÉ avec le vieillissement accéléré de la population.
SITE INTERNET : La vie des idées.fr
En Europe, 40 à 50 % des décès résultent d’une décision médicale. L’accélération de la fin de vie peut revêtir diverses formes : interruption du traitement, arrêt de la nutrition et de l’hydratation, administration massive de sédatifs et, pratique assimilée en France à un homicide et donc interdite, injection de produits létaux. Ce qu’on appelle l’euthanasie (la « bonne mort », en grec) et qui concerne, dans la conscience collective, les patients incurables désireux d’être assistés dans un suicide, cache en fait une pluralité de gestes, de décisions, de réflexions irréductibles à ces cas particuliers. À l’opposé, les soins palliatifs visent à accompagner sereinement un patient jusqu’à ses derniers instants.
Le fait d’autoriser des médecins à donner la mort, fût-ce dans l’intention de soulager des souffrances insupportables, suscite la réticence, voire le scandale. Plus largement, le débat sur l’euthanasie embrasse la manière dont, aujourd’hui, on finit et veut finir sa vie. Si on doit l’une des premières réflexions au philosophe Francis Bacon, au début du XVIIe siècle, les récents progrès de la médecine ont rendu ce questionnement plus aigu, la prolongation de la vie n’assurant pas nécessairement les conditions d’une existence autonome. Doit-on reconnaître aux hommes un droit de mourir, dans un sursaut d’ultime liberté, ou doit-on se borner – la tâche est déjà énorme – à soigner, aider, accompagner, entourer les personnes les plus vulnérables, celles qui bientôt ne seront plus ?
Alors que la loi Leonetti de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie est remise en cause, La Vie des Idées a souhaité contribuer à clarifier un débat à la fois éthique, médical et philosophique qui engage la liberté et la dignité humaines. Au-delà de la souffrance des patients et des proches, c’est à la société tout entière d’engager le « travail du trépas », selon l’expression du psychanalyste Michel de M’Uzan.
Au sommaire :
La mort, le patient et le chercheur, par Marie Gaille [07-04-2009]
Force de la vulnérabilité, par Marie Gaille [07-04-2009]
La prise en charge des malades en fin de vie, par Ruth Horn Une comparaison entre l’Allemagne et la France
Peut-on distinguer euthanasie active et euthanasie passive ? par Marta Spranzi
Et prochainement, dans ce dossier :
La fin de vie à l’hôpital : une approche éthique de la fragilité, par Emmanuel Hirsch
RD
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