vendredi, janvier 29, 2010

 

Travailler plus longtemps ?

« Non à la retraite hâtive, oui au travail après 65 ans.

Il faut faire face à la crise démographique, », prévient Claude Castonguay.


Opinion de Yves Chartrand publié récemment dans la Presse :

« Je préfère vivre plus modestement et profiter à plein d'une retraite bien méritée ».

Voici les arguments qui lui font penser ainsi :

« Claude Castonguay, le père de l'assurance maladie publique recyclé par la suite dans l'assurance privée, invitait récemment le gouvernement du Québec à faire en sorte que les Québécois travaillent au-delà de 65 ans, étant donné le renversement démographique en cours et les ressources limitées de l'État. On se rappellera aussi que l'ancien premier ministre Lucien Bouchard avait suggéré avec les « lucides » que les Québécois travaillent plus pour augmenter leur productivité.

Lorsque j'étais au cégep à la fin des années 60, nous avons étudié un sociologue du nom de Joffre Dumazodier, qui parlait du futur comme d'une société des loisirs. Avec MM. Castonguay et Bouchard, nous en sommes bien loin. Ces derniers me semblent à première vue deux personnes « workoholics ». Comme bien d'autres, hors du travail point de salut. Et pourtant, il y a tant d'autres choses à faire dans la vie que de travailler. Se promener dans la nature, faire de l'exercice physique, parler avec d'autres personnes, s'inscrire à des activités et, si on en a les moyens, voyager.

Est-il déraisonnable de penser qu'ayant atteint l'âge de 60 ans, et avec au moins 30 ans de travail, de paiement de taxes et d'impôts et faisant partie de l'une des sociétés les plus développées du monde, une personne puisse se retirer du marché du travail et vivre la dernière partie de sa vie en faisant ce qui lui plaît tout en recevant de l'État une aide financière de base, complétée si possible par ses économies personnelles? La vie est si courte et la maladie, sinon la mort, rôde de plus en plus autour de nous à mesure que le temps passe. Ne vaut-il pas mieux en profiter au maximum?

Si nous nous contentions de l'essentiel, c'est-à-dire se loger, se nourrir, se transporter et, dans notre société qui en a les moyens, se divertir, peut-être aurions-nous moins besoin de travailler tout en consommant moins.

Pourquoi devrions-nous, le peuple québécois, suivre à tout prix la parade de la mondialisation et de la performance avec tous les maux sociaux, les maladies et la détérioration de notre environnement que cela entraîne. Pourquoi ne choisirions-nous pas de penser et de vivre individuellement et collectivement autrement au Québec? Cela nous ferait un beau projet collectif à réaliser ensemble.

Pour ma part, j'ai bien l'intention de profiter le plus possible de cette dernière période de la vie qui s'annonce devant moi, quitte à vivre encore plus modestement que maintenant, tout en ayant une belle qualité de vie centrée sur l'essentiel. Et, si ces messieurs ont encore envie de travailler plus, et encore plus, et plus encore, qu'ils le fassent sans l'imposer aux autres. »

Commentaire de Philomage :

Quant à moi, auteur de ce blog, j'achète cette opinion cent mille à l'heure. Il y a un temps pour travailler et un autre pour prendre sa retraite et le moment de prendre sa retraite est un choix individuel plutôt que collectif, surtout si le seuil de la soixantaine est déjà franchi.

RD

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