lundi, mars 29, 2010
Les turbulences de la vieillesse
Vieillir fait peur à tout le monde. Certains subissent le choc à 40 ans, d'autres à 50 ans. Pour Jocelyne Robert, écrivaine et sexologue, le coup est venu avec la soixantaine. « En fonçant sur la soixantaine, j'ai été prise de panique », raconte-t-elle dans son nouveau livre « à effet thérapeutique », Les femmes Vintage, qui vient de sortir EN MARS 2010.
Qui est Jocelyne Robert?
Jocelyne Robert incarne la réussite grâce à ses nombreux succès littéraires. Elle a publié une douzaine d'ouvrages traduits en vingt langues, réédités et distribués dans le monde. Son meilleur vendeur, Full sexuel, destiné aux adolescents, a aussi connu un grand succès en Europe, sous le titre Le sexe, c'est d'jeun's. À travers ses conférences en Amérique et en Europe, Jocelyne Robert a publié le livre Le sexe en mal d'amour – De la révolution sexuelle à la régression érotique. La voilà qui débarque maintenant ave son premier titre qui ne porte pas sur le mot « sexe ».
Jocelyne Robert a franchi le cap de la soixantaine. En fait, elle a maintenant 62 ans. La transition a eu l'effet chez elle d'une zone de turbulences. « J'ai écrit ce livre pour m'apaiser », dit-elle. Elle écrit même : « je hais la sonorité de la soixantaine. » Pourtant, au fil de l'ouvrage, elle fait étalage de la sérénité à laquelle l'a amenée sa prise de conscience soudaine. En entrevue, elle affiche la même sérénité : « Quand je me regarde dans le miroir, je me trouve bien, très bien. La vie m'apporte beaucoup : je fais un travail qui me passionne, j'ai un homme que j'aime et qui m'aime, que demander de mieux… »
DIFFICILE DE VIEILLIR
Il n'en demeure pas moins que la vie poursuit son œuvre. « Vieillir, c'est difficile, parce qu'on n'a pas le droit de vieillir dans une société qui ne favorise que la jeunesse », déplore l'auteure, sans cacher que son ouvrage s'adresse particulièrement aux femmes.
Le mot « vintage », du titre fait analogie avec les grands portos millésimes. « On s'émerveille devant un édifice ou une œuvre historique. Un soleil couchant peut être aussi beau qu'un soleil levant… Pourquoi ne pas avoir la même attitude pour la population vieillissante?, revendique-t-elle, en traitant de « la difficulté de vieillir au féminin ». L'auteure dénonce l'acharnement obsessionnel pour rester belles et jeunes et désapprouve la surconsommation des produits cosmétiques et des chirurgies esthétiques. « Plusieurs finissent pas avoir l'air d'une imitation rigidifiée de la morphologie humaine.»
Elle écrit encore : « C'est pour rester désirables que les femmes se font transformer en statues de plâtre. » Elle cite les résultats d'un sondage Dove « selon lequel 97 % des femmes de 50 à 64 ans ne se sentent pas acceptées, côté apparence, par la société. »
Mais les femmes peuvent être belles à tout âge, insiste Jocelyne Robert, citant Meryl Streep (61 ans), Andrée Lachapelle (78 ans) et Jane Birkin (63 ans). « Qu'importe son âge, une personne qui tombe en amour est soudainement resplendissante. Soyons donc en amour avec nous-mêmes. »
L'auteure déplore que tant de femmes se tournent vers le même modèle féminin « à la Madonna », les invitant plutôt « à se faire un modèle d'elles-mêmes. » « Il faut comprendre que vieillir, c'est naturel et inévitable. On commence à vieillir en venant au monde. Tant qu'on n'est pas mort, on est en vie. Alors vivons! Et tant qu'à vieillir, vieillissons bien! », lance celle qui proclame à la fin de son ouvrage : « soit belle et ne te tais pas »!
TITRE : « LES FEMMES VINTAGE »
Prix : 24.95 $ CAD
ISBN 13 : 9782761926775
Date de parution : Mars 2010
Sujet : Documents et essais
Nombre de pages : 208 pages
Format : 22.9 X 15.2 cm
Statut : Disponible
Description du livre
« Où sont les femmes vintage, ces femmes mûres-mûres, millésimées ? Comme Dieu, elles sont partout. »
« On passe de fée à sorcière, imperceptiblement. L'usure s'insinue en nous, subreptice et sournoise, au fil des ans. Elle viole notre intégrité à petite lampée. On a l'impression que les flots du temps nous lèchent sensuellement, nous donnent un petit goût salé, alors que ses lames grugent, érodent, ruinent nos berges… On ne sent rien, on ne voit rien et puis, d'un coup, l'érosion, qui a vachement fait son travail de sape, dans le vif de nos cellules, dans nos pores, dans nos cheveux, sous le derme, nous fait BEU ! Ce jour-là, on se regarde dans la glace, et c'est le choc. On se dit que le big-bang, la formidable contraction / expansion de l'univers, n'est rien en comparaison de la composition / décomposition de notre vaisseau corporel ! »
« Vieillir est insupportable. Alors, on triche, on gomme, on se raconte des balivernes, on fait comme si ça ne nous concernait pas. Il arrive avec l'âge ce qui est arrivé avec la minceur et la beauté à tout prix. Enfant, il fallait être belle. Ensuite, il nous fallut être mince et le rester. Désormais, le monstre est tricéphale : on n'a pas le droit d'être laide, pas le droit d'être grosse, pas le droit d'être vieille. »
RD
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