mercredi, mai 26, 2010

 

Le droit de mourir au Québec : la parole aux citoyens

Après les experts, c'est maintenant aux citoyens de se prononcer sur la question du droit de mourir dans la dignité, consultations qui débuteront dès la fin août 2010. Les élus ont accouché d'un document de consultation qui servira de base aux auditions qui débuteront à la fin août et pour lesquelles les députés se rendront dans une dizaine de villes de la Province.

(Photo d'hippocrate)

Une fois le pouls de la population pris sur cette épineuse question, les parlementaires québécois envisagent plusieurs avenues. « On a quelques idées, mais en règle générale, c'est le Code criminel et la responsabilité fédérale qui est le plus important enjeu, parce que tout le reste tombe dans la juridiction du gouvernement du Québec », a dit le président de la commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, le député libéral Geoffrey Kelly.


Les « questions de vie ou de mort » DOIVENT être abordées. Je me permets donc de reprendre ici le très pertinent billet de mon collègue Jonathan Bolduc de Politicoblogue touchant l'euthanasie, auquel il a ajouté le Serment que doivent prononcer les nouveaux médecins et que nous devrions tous connaître

Éditeur du blog

http://www.centpapiers.com/le-droit-de-mourir/13944/

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« Le Parti Libéral du Québec et Jean Charest ont annoncé qu'ils acceptaient de tenir une grande consultation populaire afin de prendre le pouls de la société et des citoyens du Québec en ce qui a trait à la question de l'euthanasie.

La concrétisation de la proposition du Parti québécois aura permis d'apprendre que 84% des médecins spécialistes et 74% des omnipraticiens se sont dits ouverts à un débat sur cette délicate question.

Jusqu'à maintenant, le PLQ ne s'est avancé qu'à créer un comité qui rencontrera principalement des spécialistes du domaine afin d'établir certains paramètres potentiels.

Un ami à moi me laissait entendre que les lobyings pharmaceutiques allaient faire pression afin qu'aucun résultat affirmatif à cette consultation ne découle en la réalisation d'un vaste programme national lié à l'euthanasie.

Apparemment, la souffrance et l'agonie et une denrée rentable et une réelle petite mine d'or.

Mais derrière cette technocratie complexe et cette volonté capitaliste dégueulasse, il y a des êtres humains, qui ne le sont plus réellement parfois.

L'euthanasie ou le suicide assisté est déjà une pratique acceptée et institutionnalisée aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Est-ce que le Québec est prêt à cette révolution du milieu hospitalier, laissant peut-être enfin la chance à ceux qui le désirent d'avoir le droit de mourir ?

Le Nouveau serment des médecins », utilisé au Canada depuis 1982 est le suivant:

» Au moment où je vais exercer le métier pour lequel j'ai eu le privilège d'être formé,

JE JURE de garder intacte la science qui m'a été transmise, et de la perfectionner autant que me le permettront mon temps et mes forces.

JE JURE de toujours avoir le courage de douter de moi-même et de ne jamais prendre, pour mes patients, le risque d'une erreur qui pourrait mettre leur santé en péril ; je ferai en sorte d'obtenir, par tous les moyens possibles, la confirmation d'un diagnostic dont je ne serais pas absolument sûr.

JE JURE de ne jamais divulguer, hors le cas où la loi m'en fera un devoir, les secrets dont j'aurais pu avoir connaissance dans l'exercice de ma profession.

JE JURE de toujours me souvenir qu'un patient n'est pas seulement un cas pathologique, mais aussi un être humain qui souffre. À celui qui entrera chez moi pour chercher simplement un réconfort, ce réconfort ne sera jamais refusé.

Je n'oublierai pas que la prévention est la meilleure des médecines ; et si je n'y participe pas moi-même, JE JURE de ne jamais considérer l'action préventive avec négligence ou hostilité.

Je prends acte de ce que la Médecine devient de plus en plus sociale à la fois parce qu'elle a pour destinataire la collectivité humaine tout entière et parce quelle peut désormais être exercée sous des formes non individuelles. Si je ne pratique pas moi-même ces formes sociales et collectives de l'exercice de mon Art, JE JURE de ne pas entrer en lutte contre ceux qui les auront choisies. Qu'à la fin de ma vie, je puisse me dire que je n'ai jamais enfreint ce serment. »

RD

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