mercredi, novembre 10, 2010

 

Les plaisirs de ma vie – Stephen Jarislowsky

VOICI CE QU'ÉCRIVAIT RÉCEMMENT STEPHEN JARISLOWKY SUR LES PLAISIRS DE LA VIE

Quand on atteint l'âge qui est le mien, les perceptions changent. Certaines choses perdent de l'importance, tandis que d'autres en gagnent. Alors que mes lecteurs sont encore préoccupés par leur quotidien et cherchent des moyens d'améliorer leur sort ou simplement d'assurer leur sécurité financière et celle de leur famille, force m'est d'admettre qu'à 84 ans, j'ai plus de vécu que d'avenir. Je n'ai pas à me lancer sur une piste de ski (au risque de passer les six derniers mois de ma vie dans le plâtre) pour avoir du plaisir, et je n'ai plus l'âge de courir les jupons, même si je sais reconnaître les jolies femmes. Aujourd'hui, je prends plaisir à passer du temps avec ma famille et à voir mes quatre petits-enfants de un an à quatre ans découvrir le monde en croyant que « Gaga » (un sobriquet de mon cru) sera toujours là. Les enfants ont des gènes complexes, mais je peux reconnaître un petit Jarislowsky des milles à la ronde, car à mes yeux ils frôlent la perfection.

Je commence à oublier plus de choses qu'à en apprendre de nouvelles, particulièrement les noms. Ils sont difficiles à retenir, mais je m'en tire en demandant leur nom aux gens, car ils s'attendent de toute façon à ce que je sois un peu « gaga ».

Voyager, de préférence avec des amis ou la famille, procure de grands plaisirs : nouvelles impressions, nouveaux endroits, perspectives différentes et nouvelles décisions. Le temps passe plus lentement en vacances que lorsqu'on suit la routine de la maison, ou, dans mon cas, celle du bureau. Nous nous sommes marié, Gail et moi, mais pas pour déjeuner ensemble ni pour que je dirige la maison, le bureau me convenant parfaitement à cet égard. Les gens sont généralement aimables avec le vieil homme que je suis, et au bureau, je me sens un peu chez moi. Les jeunes qui m'entourent m'aident à rester jeune.

Dans mon cas, comme personne ne peut me congédier, j'ai peu d'efforts à faire et ma formidable adjointe (anciennement, appelée secrétaire) m'évite les ennuis et m'aide à me rappeler des choses, même les noms des personnes qui viennent me voir.

Quoique bien pratique, l'argent n'est plus un but en soi, ni les biens matériels d'ailleurs, mais l'art demeure une passion qui m'apporte beaucoup de bonheur, tout comme une belle journée ou une bonne surprise telle qu'une lettre d'un ancien camarade de classe ou d'un amour de jeunesse. Toutefois, rien n'est aussi agréable que de voir son petit-fils d'un an faire ses premiers pas tout seul.

Mon grand-père avait 84 ans lorsqu'une de ses petites-filles lui a dit : « À ton âge, tu devrais avoir hone de commencer à courir après les filles! » Et il a répondu : « À quel âge devrais-je donc commencer ? »

Voilà, les plaisirs qui viennent avec l'âge. La recette : restez actif physiquement et mentalement pour préserver votre corps et votre esprit, et où que vous alliez, n'oubliez jamais d'apporter votre sens de l'humour!...

Source : Magazine Les Affaire Plus

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Pour qui veut connaître un peu plus la vie de Stephen Jarislowky, voici un extrait trouvé sur WIKIPEDIA :

Stephen A. Jarislowsky est un investisseur milliardaire (246e fortune mondiale en 2005 selon le classement annuel du magazine Forbes, avec 1,1 milliard de dollars américains) et philanthrope canadien, né à Berlin en septembre 1925.

Né de parents juifs aisés, il subit l'antisémitisme d'État de l'Allemagne nazie et est obligé, avec sa famille, de quitter l'Allemagne pour rester en vie. Il passe le reste de son enfance ainsi que son adolescence aux Pays-Bas et en France. Il émigre aux États-Unis en 1941, à l'âge de seize ans, et étudie en construction mécanique à l'université Cornell, après avoir étudié à l'école préparatoire d'Asheville. Après ses études, il a servi dans les forces armées des États-Unis. Il a terminé sa formation de base et a étudié le japonais à l'université de Chicago. Après la guerre, il était envoyé au Japon pour faire du contre-espionnage. Il retourne aux États-Unis pour continuer ses études, plus précisément pour une maîtrise en cultures orientales à l'université de Chicago (1949), où il obtient le titre honorifique de Phi Beta Kappa, et pour une maîtrise en administration des affaires (MBA) à l'université Harvard (1952).

Puis, il est parti travailler à Montréal pour Alcan Inc. et obtient le poste d'adjoint au directeur des finances. Il fonde Jarislowsky, Fraser et compagnie, une société de gestion de fonds qui est maintenant l'une des plus importantes au Canada, à Montréal en 1955 et la présidera pendant plus de quarante-sept ans. Maintenant très connu et très respecté, M. Jarislowsky soutient divers organismes de charité, a donné son nom à sept chaires universitaires.

Bien que non actif en politique M. Jarislowsky s'oppose au nationalisme québécois. En 1997, lors d'un discours prononcé à l'association municipale de Westmount, il raconta comment peu après le référendum de 1995, il suggéra la partition du Québec et de la transformation de Montréal en ville-état. Il fit aussi le rapprochement entre le nationalisme québécois de Parizeau et Bouchard et le nazisme allemand et fascisme italien. (voir liens externes)

Il parle cinq langues, soit l'allemand, le français, l'anglais, le néerlandais et le japonais.

TOUTE UNE VIE, N'EST-CE PAS!

RD

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