mercredi, janvier 05, 2011

 

La plupart des Québécois vont travailler à leur retraite

Agence QMI

La plupart des Québécois prévoient travailler après leur retraite, et un bon nombre d'entre eux seront actifs sur le marché du travail par nécessité.

Selon un sondage mené par Harris/Decima pour le compte de la Banque Scotia, 64% des Québécois qui prévoient prendre leur retraite ont l'intention d'occuper un emploi pendant cette période de leur vie, principalement pour demeurer actifs mentalement et socialement.

Toutefois, environ le tiers des Québécois prévoient travailler après leur retraite pour tout simplement pouvoir joindre les deux bouts.

L'étude a révélé que si la plupart des résidents du Québec, soit 70%, pensent qu'ils auront besoin de moins d'un million de dollars pour financer leur retraite, presque la moitié de ceux-ci, soit 43%, estiment qu'il leur faudra moins de 300 000$.

Plusieurs Québécois (22%) croient qu'ils auront besoin d'un à deux millions $ et seulement 9 % pensent qu'il leur faudra deux millions $ ou plus pour financer leur retraite idéale, comparativement à 18% pour les autres Canadiens, soit une différence notable.

À propos de l'épargne pour la retraite, 69% des Québécois mettent actuellement de l'argent de côté en prévision de leur avenir, soit beaucoup moins que le reste des Canadiens, qui le font à hauteur de 80%.

Plus de 100 000 personnes de plus de 65 ans travaillent présentement.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

La question du retour au travail après avoir pris sa retraite va demeurer un sujet controversé au Québec. Avant le facteur « financier », il faut considérer le facteur « santé ». Le goût de travailler après 65 ans, il faut qu'il soit d'abord de nature occupationnelle plutôt qu'une nécessité, sinon l'État québécois sera appelé à intervenir et à apporter du soutien.

La génération des babyboomers québécois en est une qui a beaucoup donné au plan de l'investissement personnel et social (Révolution tranquille, Réforme de l'Éducation, constitution d'un État moderne, etc.). Le travail, la carrière, la profession, le métier, la famille, ...ont été des valeurs fondamentales pour ceux-ci, tout au long de leur vie. Y-aura-t-il un essoufflement lorsque la vague prévue de mises à la retraite va déferler, à partir de 2013 ?

Rappelons que la France vient de vivre un grand tumulte social (des mouvements majeurs de contestations) pour avoir voulu changer le droit de prendre une pension à 60 ans et de le reculer de seulement deux ans, au cours des prochaines années.

Nous, on parle de la retraite à 65 ans et plus et un retour prolongé sur le marché du travail. Les lois fiscales, les pratiques d'embauche et les ajustements sur les lieux du travail commencent à peine à être mis en place, pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre qui s'annonce.

Dans tous ces beaux discours de retour ou de maintien au travail des futurs ou nouveaux retraités, il y a un oubli complet du facteur de production que l'on appelle « la technologie », qui vient changer la donne : celui-ci est non seulement le facteur clé pour accroître la productivité, mais aussi celui qui change drastiquement le rapport intensité capital/main-d'œuvre. Pour bien visualiser la chose, prenons le cas suivant : disons que l'on voudrait construire un bout de route (1 km) comme autrefois en utilisant beaucoup d'hommes avec des pelles et des brouettes comparé à aujourd'hui, avec peu d'hommes sur le chantier et beaucoup d'équipements spécialisé ou de poids lourds. Dans le premier cas, on va finalement y arriver, mais à quel prix et avec quels efforts ! Dans l'autre, c'est gagné d'avance, dans des échéanciers très courts.

Mais, le hic, c'est que pour maîtriser la technologie, il faut s'appuyer sur une main-d'œuvre bien formée, diversifiée, expérimentée et dédiée à son travail. L'investissement massif dans l'éducation ou la formation devient alors un levier majeur pour remplacer des hommes qui ont atteint le seuil de la retraite et qui ont bien mérité de la prendre.

Il faut se rappeler que former du monde, ça prend du temps et de la motivation! Alors, la question fondamentale est la suivante : mettons-nous les ressources à la bonne place?

RD

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