lundi, février 14, 2011
Vivre plus longtemps et en bonne santé chez soi
Nora Berra, secrétaire d’État en charge des Aînés en France, a lancé, le 18 février 2010, une mission chargée de réfléchir aux moyens d'adaptation des politiques publiques pour permettre aux aînés de continuer à vivre chez eux, entourés de leur famille et de leur voisinage. Un rapport final a été rendu le 18 juin de la même année.
Nous vivons plus longtemps et en bonne santé. L'espérance de vie chez la femme est de 84,5 ans et chez l'homme de 77,8 ans. Facteur de progrès, l'allongement de la durée de vie constitue un enjeu de société qui nécessite l'adaptation des politiques publiques. Aujourd'hui, 90 % des aînés vivent à domicile.
"Développer le vivre chez soi pour nos aînés est une décision stratégique pour les décennies à venir. C'est garantir un levier de croissance économique et créateur d'emplois. […] Cet enjeu politique implique une véritable dimension de croissance économique, d'innovations en matière de services et de technologies et de développement de nos territoires", a précisé Nora Berra.
« Pour favoriser l'autonomie, la mobilité et la réalisation de projets de vie, il devient urgent de privilégier le vivre chez soi, comme choix individuel et collectif »
La mission mise en place par Nora Berra a décliné autour de six groupes de travail les enjeux relatifs à la question du "Vivre chez soi" :
- Diagnostic autonomie habitat : le domicile reste encore pour les aînés un lieu à risques (accidents domestiques, isolement des personnes, abus de confiance…). Le but est de créer un dispositif de diagnostic "autonomie habitat". Il permettra le cas échéant des adaptions du logement en vue d'améliorer la sécurité et la qualité de vie.
- Technologie et services pour l'autonomie : miser sur les technologies et les services pour l'autonomie (internet, services mobiles, domotique, etc.) c'est répondre aux besoins des aînés en termes d'autonomie, de mobilité, de sécurité, de prévention santé... Il conviendra d'identifier les technologies et services qui leur seront le plus utiles.
- Mobilité et urbanisme : l'accessibilité et le déplacement font partie de l’autonomie sociale des aînés. Il faut aménager les espaces publics, favoriser les moyens de transport de proximité, adapter le mobilier urbain.
- Métiers, compétences et formations : les métiers existants sont nombreux (aide à la vie, infirmière, aide soignante, portage de repas, aide à la mobilité, métiers de la sécurité et du gardiennage…) mais méconnus. Le but est de valoriser ces métiers, d'accompagner leur évolution et de structurer les filières de formation.
- Inclusion et prévention des discriminations : les aînés sont confrontés à de nombreuses situations de discrimination : emploi et gestion des carrières, crédits immobiliers et à la consommation… L'un des objectifs est d'élaborer une "Charte des aînés" pour prévenir les discriminations, identifier et lever les freins.
- Optimisation de gestion des services : intégrer l'activité économique des services tournés vers les aînés à l'activité économique globale, tel est l'objectif poursuivi par la mise en place d'une nouvelle organisation des services gagnant-gagnant, une double articulation permise entre autres par les technologies de l'information et de la communication.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Voilà un plan de match français, sur mesure. Il ne reste plus qu'à l'adapter au Québec. Y-a-t-il un responsable chez notre Ministre responsable des Aînés, Mme Blais qui s'en est rendu compte?
RD
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