dimanche, juillet 10, 2011
L'alimentation des seniors, un déterminant majeur du vieillissement réussi
Les CONCLUSIONS d'un Colloque qui n'ont pas vieilli et qui s'affirment de plus en plus.
Gériatres et gérontologues, nutritionnistes et chercheurs en nutrition, psychiatres, sociologues, professionnels de la communication et du marketing... Les experts réunis à l'initiative de l'Institut français pour la nutrition (IFN) lors du colloque « L'alimentation des seniors » sont unanimes : la vieillesse doit être radicalement distinguée de la maladie, du handicap et de la dépendance. Ceux qui accèdent aujourd'hui au statut de senior ont en perspective encore 30 à 40 années de vie...
Cette vie s’organise autour de besoins et de désirs nouveaux, sous le double signe du plaisir de vivre et du maintien de la santé. L’alimentation est appelée à y jouer un rôle clé. Les liens entre nutrition, bien-être et santé deviennent encore plus étroits à mesure que l’on vieillit. Au moment même où de nombreux facteurs physiques, psychiques, sociaux et environnementaux peuvent infléchir de manière plus ou moins favorable les comportements alimentaires.
Le colloque IFN « L’alimentation des seniors » du 1er décembre 2009 a passé en revue ces facteurs et exploré les pistes permettant d’optimiser leur impact :
- Sur le plan physiologique, le rôle de la diminution progressive des fonctions gustative et olfactive doit par exemple être relativisé, expliquent les chercheurs : il existe une mémoire des aliments, qui sans cesse se réactualise.
- Sur le plan social, les pesanteurs sont fortes. Une enquête révèle les écarts qui existent entre les recommandations nutritionnelles et les pratiques alimentaires. Cet écart est fortement déterminé par le contexte social du vieillissement. D’importantes variations sont observées en fonction du sexe et de la catégorie socioprofessionnelle, soulignant des besoins d’action matériels et humains diversifiés et ciblés.
- Sur le plan médical, un niveau satisfaisant d’alimentation équilibrée, quantitatif et qualitatif, associé à un minimum d’activité physique est nécessaire au maintien des fonctions physiques et psychiques et à la prévention des pathologies chroniques. La dénutrition concerne 4 à 10 % des personnes âgées vivant à domicile et 15 à 40 % de celles qui sont en maison de retraite. Elle augmente le risque de maladie, de chute, de fracture et d’entrée dans la dépendance. Sa prévention et son dépistage sont des objectifs majeurs.
- Sur le plan économique enfin, les seniors sont un levier de croissance dont les acteurs publics et privés ne semblent pas avoir pris toute la mesure. Ils souffrent d’une image sociale négative, alors qu’ils devraient susciter une intense activité d’innovation : pour la communication, la création de produits et leur étiquetage, le développement de circuits de distribution et de magasins adaptés, de réseaux d’aide familiale et professionnelle et de leur formation, ainsi que l’amélioration de l’environnement social global...
D’ici 2020, parler des seniors sera parler d’un Français sur trois. Les défis à relever sont nombreux. L’alimentation est pratiquement au coeur de chacun d’entre eux.
Source :
(Colloque IFN « L’alimentation des seniors » de l’Institut Français pour la Nutrition - 02
décembre 2009)
RD
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