mardi, décembre 27, 2011
Colombe Benoît-Leclerc : avoir 108 ans à Noël et être heureuse
(Article de Kathleen Frenette, Journal de Québec, 23 déc. 2011)
Et ce n'est pas au centre d'hébergement de l'Hôpital général de Québec, là où elle réside, que madame Benoît-Leclerc célébrera cette longue nuit.
Ce sera plutôt chez la famille Ferland qui, comme elle le dit elle-même, l'a adoptée! « Ils vont venir me chercher pour la veillée et je vais même dormir là! Je pars en week-end comme on dit! », confie-t-elle aux représentants du Journal, un sourire coquin sur le visage.
Resplendissante, la dame, qui a vu le jour le 5 février 1903, est heureuse de participer, une fois de plus, à cette fête de fin d'année.
Du haut de son âge vénérable, elle raconte que les Noëls de son enfance n'ont pas été très joyeux, à tout le moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui allait devenir son époux, Roland Leclerc.
L'amour de sa vie
« Ce fut l'amour de ma vie! Nous avons été mariés pendant trente-six ans et, lorsqu'il est décédé, il était près de moi et avait un magnifique sourire sur le visage. Il a été heureux, je pense », confie-t-elle, le regard vague, plongée dans ses souvenirs.
« Il était beau, n'est-ce pas? », questionne la dame, le visage tourné vers l'une de ses photos de mariage qui trône toujours sur son bureau au centre d'hébergement.
L'espagnol
Les dernières années passées avec son amoureux, elle les a vécues au Mexique, à Guadalajara, où, alors qu'elle avait dans les soixante-dix ans, elle a appris à parler l'espagnol.
« J'en ai toutefois perdu pas mal. J'ai des trous de mémoire parfois », ajoute-t-elle en éclatant de rire. Véritable trésor caché, la centenaire, qui est végétarienne depuis une cinquantaine d'années, ne comprenait toutefois pas pourquoi le Journal s'intéressait à elle.
« Je n'ai rien de spécial! Quand j'ai eu cent ans, j'ai arrêté de compter et de m'en faire avec la vie. Vous savez, c'est elle qui nous instruit (la vie) et il faut arrêter de s'en faire pour des touts et pour des riens », dit-elle en repoussant d'une main douce une mèche de cheveux tombée dans l'œil de la journaliste.
« Vous savez, j'ai été coiffeuse, j'ai eu des salons, j'ai été couturière et j'ai peint des toiles jusqu'à l'âge de 100 ans », ajoute-t-elle, une pointe de fierté dans la voix en montrant du doigt l'une de ses œuvres représentant des pommiers en fleurs.
« J'ai fait deux expositions et il ne me reste que cinq toiles, mais c'est comme pour tout, les choses passent et moi je reste. Je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! »
Un message clair de la part de cette dame de 108 ans : « je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! ». Joyeuses Fêtes à vous !
RD
L'histoire de Colombe Benoît-Leclerc est peu banale. Fille de photographe, elle a travaillé comme styliste en haute coiffure à Montréal avant de convoler en justes noces à l'âge de 42 ans. Mariée pendant de nombreuses années, elle célébrera cette année son 108e anniversaire.
Et ce n'est pas au centre d'hébergement de l'Hôpital général de Québec, là où elle réside, que madame Benoît-Leclerc célébrera cette longue nuit.
Ce sera plutôt chez la famille Ferland qui, comme elle le dit elle-même, l'a adoptée! « Ils vont venir me chercher pour la veillée et je vais même dormir là! Je pars en week-end comme on dit! », confie-t-elle aux représentants du Journal, un sourire coquin sur le visage.
Resplendissante, la dame, qui a vu le jour le 5 février 1903, est heureuse de participer, une fois de plus, à cette fête de fin d'année.
Du haut de son âge vénérable, elle raconte que les Noëls de son enfance n'ont pas été très joyeux, à tout le moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui allait devenir son époux, Roland Leclerc.
L'amour de sa vie
« Ce fut l'amour de ma vie! Nous avons été mariés pendant trente-six ans et, lorsqu'il est décédé, il était près de moi et avait un magnifique sourire sur le visage. Il a été heureux, je pense », confie-t-elle, le regard vague, plongée dans ses souvenirs.
« Il était beau, n'est-ce pas? », questionne la dame, le visage tourné vers l'une de ses photos de mariage qui trône toujours sur son bureau au centre d'hébergement.
L'espagnol
Les dernières années passées avec son amoureux, elle les a vécues au Mexique, à Guadalajara, où, alors qu'elle avait dans les soixante-dix ans, elle a appris à parler l'espagnol.
« J'en ai toutefois perdu pas mal. J'ai des trous de mémoire parfois », ajoute-t-elle en éclatant de rire. Véritable trésor caché, la centenaire, qui est végétarienne depuis une cinquantaine d'années, ne comprenait toutefois pas pourquoi le Journal s'intéressait à elle.
« Je n'ai rien de spécial! Quand j'ai eu cent ans, j'ai arrêté de compter et de m'en faire avec la vie. Vous savez, c'est elle qui nous instruit (la vie) et il faut arrêter de s'en faire pour des touts et pour des riens », dit-elle en repoussant d'une main douce une mèche de cheveux tombée dans l'œil de la journaliste.
« Vous savez, j'ai été coiffeuse, j'ai eu des salons, j'ai été couturière et j'ai peint des toiles jusqu'à l'âge de 100 ans », ajoute-t-elle, une pointe de fierté dans la voix en montrant du doigt l'une de ses œuvres représentant des pommiers en fleurs.
« J'ai fait deux expositions et il ne me reste que cinq toiles, mais c'est comme pour tout, les choses passent et moi je reste. Je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! »
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Un message clair de la part de cette dame de 108 ans : « je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! ». Joyeuses Fêtes à vous !
RD
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