lundi, décembre 12, 2011

 

Demande de bonification des régimes publics de retraite au Canada

Régimes de retraite : une coalition d'organismes et de syndicats veut une bonification

(75 organismes et syndicats demandent une bonification des régimes publics de retraite.)

Des syndicats et des groupes de pression demandent au ministre québécois des Finances, Raymond Bachand, de renforcer les régimes publics de retraite.

Le ministre et ses homologues de partout au pays se rencontreront la fin de semaine prochaine en Colombie-Britannique, entre autres pour faire le point sur ces programmes.

La coalition, qui regroupe 75 organismes québécois, demande à Québec de doubler la somme garantie par le Régime des rentes du Québec (RRQ), ce qui la ferait passer de 25 à 50 % du revenu assuré. Il faudrait, pour ce faire, hausser de 3 % les cotisations au régime.

Les organismes demandent aussi une bonification du régime canadien.

La coalition rappelle que près de la moitié des retraités de la province vivent sous le seul de la pauvreté.

Selon Michel Arsenault, président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), il est illusoire de demander à chaque travailleur d'économiser suffisamment pour assurer ses vieux jours.

Il faut donc s'assurer que les régimes publics forment un meilleur filet de sûreté, soutient le chef syndical. « Pour amener une augmentation aux rentes, il faut l'accord du deux tiers des provinces canadiennes [formant] les deux-tiers de la population des provinces canadiennes », a expliqué M. Arsenault en entrevue téléphonique.

« Il faut l'accord de Raymond Bachand sinon ça ne passe pas. Donc, c'est sur les épaules du ministre des Finances du Québec. »

Michel Lizée, économiste à l'UQAM, accuse les gouvernements d'avoir cédé aux pressions des institutions financières qui privilégient l'expansion des régimes enregistrés d'épargne-retraite (REÉR) collectifs.

« Le problème avec ces régimes-là, c'est qu'ils sont volontaires, les employeurs n'auraient pas à y cotiser, et ces régimes font supporter l'ensemble du risque sur les participants », dit-il.

Le président du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval, affirme de son côté que la hausse de la contribution des employeurs et employés proposée par la coalition n'est pas réaliste.
« Au Québec, les employeurs paient déjà 30 % de plus de cotisations sur la masse salariale que la moyenne canadienne. Et on voudrait augmenter ça encore davantage? », affirme-t-il.

Le Conseil du patronat soutient qu'une hausse des cotisations au RRQ entraînerait une baisse de la compétitivité des entreprises et des pertes d'emplois.

Avec les informations d'Alexandre Touchette, Radio-Canada.ca

RD

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