mercredi, janvier 11, 2012

 

Détérioration des services aux aînés québécois et québécoises


(Article de Jean-Nicolas Blanchet, Journal de Québec, 8 janv. 22012)

Ci-contre : Lise Denis, présidente de l'Association québécoise d'établissement de santé et de services sociaux.
 
Le nombre de plaintes adressées au Protecteur du citoyen continue d'exploser par rapport au manque de soutien à domicile offert aux aînés qui peinent de plus en plus à être aidés adéquatement avant que leur condition ne devienne critique.

Secrétaire générale au Protecteur du citoyen, Johanne Trudel a confirmé au Journal que depuis la publication du dernier rapport annuel, en septembre, la tendance à la hausse se maintenait. Dans ce rapport, le Protecteur avait alors émis de cinglantes recommandations voulant que les personnes âgées vulnérables se trouvent de plus en plus isolées.

Pour la santé et les services sociaux, le nombre de plaintes fondées avait alors grimpé de 39 %, en un an. Sur le plan des soins à domicile offerts aux aînés ou aux personnes souffrant de handicaps, le Protecteur illustrait même la problématique avec le cas d'un individu dont le nombre d'heures de soutien a chuté de 416 à 14 par année.

Besoins criants

Plusieurs voix s'élèvent, dont celle de la présidente de l'Association québécoise d'établissement de santé et de services sociaux, Lise Denis, pour alerter le gouvernement des besoins criants. Ces besoins risquent fort bien d'accroître en considérant que le nombre de personnes âgées augmentera deux fois plus rapidement dans les quinze prochaines années qu'au cours des quinze dernières.

« J'aimerais avoir de l'espoir, mais je pense qu'on est à la croisé des chemins. Le Québec sera incapable de faire face à la musique si ça continue (...) Il y a eu certains investissements au cours des dernières années, mais il n'y a jamais eu le coup de barre nécessaire pour qu'on puisse réaligner nos services correctement. Il faut intensifier notre offre. Là, il y a souvent du saupoudrage, on en fait un petit peu pour tout le monde, alors que certaines clientèles demandent plus d'appui », a exprimé Mme Denis.

Elle croit tout de même que le gouvernement est conscient et sensible à la problématique. « Nous avons fait nos propositions, le gouvernement a ça entre les mains. »

Désengorger les urgences

Investir davantage pour permettre aux centres de santé et de services sociaux (CSSS) de déployer plus de ressources pour ce service aurait un impact percutant sur l'engorgement des urgences, selon elle. Un aîné qui requiert de l'aide à domicile et qui ne peut pas en recevoir, même si ce n'est qu'un petit coup de pouce, est un cas d'usager régulier des hôpitaux, à son sens.

Directeur général de la Fédération de l'Âge d'or du Québec, Dany Prud'homme s'inquiète de l'allongement continuel des listes d'attente des personnes âgées qui réclament un accompagnement à la maison. « La fardeau sera énorme si on ne s'adapte pas. On s'en va dans le mur à vitesse grand V, lance-t-il. Sans aide, les personnes âgées s'isolent, mangent moins, ne voient plus personne, deviennent malades et la roue vient de commencer vers la mort. Si on ne rectifie pas le tir, c'est vers là qu'on continue de diriger nos aînés », ajoute-t-il.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Situation inédite dans l'Histoire du Québec : un vieillissement en accéléré de sa population et allongement de la durée de la vie. L'arrivée des Baby-boomers à la retraite va créer comme une vague gigantesque de besoins et de soins orientés vers les Seniors de notre société.

Comme dans les années soixante, lorsque l'on a suivi la progression en âge des baby-boomers, en mettant en place un Ministère de l'Éducation et en construisant des écoles primaires, secondaires, collégials et universitaires, on devra réserver à nouveau des ressources de l'État pour combler les besoins nouveaux de ces Seniors arrivant de toutes parts, à l'âge de la retraite et progressant vers le grand âge.

Si on a de la difficulté à combler les besoins actuels des aînés d'aujourd'hui, imaginez ce qu'il en sera lorsque cette vague va déferler dans les maisons pour aînés, privées ou publiques, dans les hôpitaux, dans les CSSS, etc.

IL FAUT ÉCOUTER DES PREMIERS GRANDS CRIS D'ALARME QUI SONT LANCÉS ET ADAPTER LES POLITIQUES GOUVERNEMENTALES À CE NOUVEAU PHÉNOMÈNE. QUITTE À CRÉER UN NOUVEAU MINISTÈRE CENTRÉ UNIQUEMENT SUR LES BESOINS DES SENIORS EN TOUT GENRE ET TOUT ÂGE.


RD

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