mercredi, juin 27, 2012
Article de Diane Tremblay, Journal de Québec, 15 juin 2012
(Ghislain Leblond veut pouvoir choisir le moment de la fin avant qu’il ne soit trop tard.)
L’ancien sous-ministre de l’Industrie, Ghislain Leblond, qui est atteint d’une maladie dégénérative depuis de nombreuses années, estime que le gouvernement du Québec avance prudemment mais sûrement dans le dossier de l’aide médicale à mourir.
M. Leblond, de Québec, qui est cofondateur du Collectif mourir digne et libre, fait confiance au processus entamé par le gouvernement visant à étudier le cadre juridique de cette délicate question. À cet effet, les ministres de la Justice et de la Santé ont annoncé la création d’un comité de juristes experts présidé par Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit médical.
« M. Ménard a été un membre très actif dans la définition de la position du Barreau dont s’est beaucoup inspirée la commission parlementaire pour rédiger son rapport. Il n’est pas question pour lui de remettre en question les recommandations de la commission, mais plutôt de voir comment attacher les dernières ficelles. » En établissant un échéancier pour le mois d’octobre, M. Leblond obtient l’assurance que le dossier ne sera pas reporté sine die.
Mourir en paix
Cet ancien haut fonctionnaire est cloué à un fauteuil roulant depuis huit ans. Au nom du Collectif mourir digne et libre, il a déposé un mémoire lors des travaux de la commission parlementaire.
Ce groupe préconise que des soins particuliers soient prodigués en fin de vie dans des conditions spécifiques, à l’intérieur d’un cadre médical.
« Le scénario probable, pour moi, c’est que je me retrouve un jour complètement paralysé avec toutes mes facultés intellectuelles intactes. Je pourrais rester dans cette situation pendant de nombreuses années, totalement dépendant des autres et sans aucune qualité de vie. »
Peu d’autonomie
Âgé de 67 ans, M. Leblond souffre d’une maladie qui s’apparente à la sclérose latérale amyotrophique. « Savoir qu’une telle éventualité serait possible me permettrait d’envisager, avec plus de sérénité, le chemin qui me reste à parcourir. »
M. Leblond a besoin d’aide pour sortir du lit, pour s’habiller, pour sa toilette, pour ses déplacements, etc. Son autonomie s’amenuise graduellement.
Avant qu’un patient puisse faire une demande et l’obtenir, il reste plusieurs étapes à franchir dont le dépôt d’un projet de loi.
Le Dr Yves Robert, porte-parole du Collège des médecins, ne s’attend pas à ce que ce choix soit disponible avant 2015 ou 2016.
Ayant connu le sous-ministre Leblond lorsqu'il était en poste au Ministère de l'Industrie et du Commerce, je suis convaincu que les choses vont aboutir, connaissant sa ténacité. Et ce, pour le plus grand bien des personnes en état de dépendance ou exigeant des soins de proximité intensifs.
RD
(Ghislain Leblond veut pouvoir choisir le moment de la fin avant qu’il ne soit trop tard.)
L’ancien sous-ministre de l’Industrie, Ghislain Leblond, qui est atteint d’une maladie dégénérative depuis de nombreuses années, estime que le gouvernement du Québec avance prudemment mais sûrement dans le dossier de l’aide médicale à mourir.
M. Leblond, de Québec, qui est cofondateur du Collectif mourir digne et libre, fait confiance au processus entamé par le gouvernement visant à étudier le cadre juridique de cette délicate question. À cet effet, les ministres de la Justice et de la Santé ont annoncé la création d’un comité de juristes experts présidé par Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit médical.
« M. Ménard a été un membre très actif dans la définition de la position du Barreau dont s’est beaucoup inspirée la commission parlementaire pour rédiger son rapport. Il n’est pas question pour lui de remettre en question les recommandations de la commission, mais plutôt de voir comment attacher les dernières ficelles. » En établissant un échéancier pour le mois d’octobre, M. Leblond obtient l’assurance que le dossier ne sera pas reporté sine die.
Mourir en paix
Cet ancien haut fonctionnaire est cloué à un fauteuil roulant depuis huit ans. Au nom du Collectif mourir digne et libre, il a déposé un mémoire lors des travaux de la commission parlementaire.
Ce groupe préconise que des soins particuliers soient prodigués en fin de vie dans des conditions spécifiques, à l’intérieur d’un cadre médical.
« Le scénario probable, pour moi, c’est que je me retrouve un jour complètement paralysé avec toutes mes facultés intellectuelles intactes. Je pourrais rester dans cette situation pendant de nombreuses années, totalement dépendant des autres et sans aucune qualité de vie. »
Peu d’autonomie
Âgé de 67 ans, M. Leblond souffre d’une maladie qui s’apparente à la sclérose latérale amyotrophique. « Savoir qu’une telle éventualité serait possible me permettrait d’envisager, avec plus de sérénité, le chemin qui me reste à parcourir. »
M. Leblond a besoin d’aide pour sortir du lit, pour s’habiller, pour sa toilette, pour ses déplacements, etc. Son autonomie s’amenuise graduellement.
Avant qu’un patient puisse faire une demande et l’obtenir, il reste plusieurs étapes à franchir dont le dépôt d’un projet de loi.
Le Dr Yves Robert, porte-parole du Collège des médecins, ne s’attend pas à ce que ce choix soit disponible avant 2015 ou 2016.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Ayant connu le sous-ministre Leblond lorsqu'il était en poste au Ministère de l'Industrie et du Commerce, je suis convaincu que les choses vont aboutir, connaissant sa ténacité. Et ce, pour le plus grand bien des personnes en état de dépendance ou exigeant des soins de proximité intensifs.
RD