vendredi, juin 29, 2012
Le Régime volontaire d'épargne RVER : une bonne initiative ?
(Article de
,
Finance et Investissement ,
21-03-2012)
En donnant naissance au Régime volontaire d'épargne retraite (RVER), le ministre des Finances Raymond Bachand satisfait l'industrie, mais déplait déjà à certaines PME et aux groupes sociaux.
Ainsi, le RVER s'appliquera obligatoirement aux employés qui n'ont pas de régime complémentaire avec leur employeur et sera disponible dès le 1er janvier 2013.
Toute entreprise qui a embauché plus de cinq personnes devra y inscrire ses travailleurs si elle n'offre pas déjà un régime de retraite, mais ne sera pas obligée de contribuer à leur épargne retraite. Les employeurs ciblés ont jusqu'au 1er janvier 2015 pour s'y conformer. Leur gestion sera confiée à des tiers, comme des institutions financières.
Les contributions faites par les clients seront déductibles d'impôts tant au Québec qu'au fédéral, au même titre que les REER. Les participants pourront déterminer eux-mêmes leur taux de cotisation, continuer d'y accumuler de l'argent lorsqu'ils changeront d'employeur ou se retirer à tout moment.
Pour les clients participants qui, initialement, ne voudraient pas faire de choix, un taux de cotisation par défaut s'appliquera. Celui-ci sera initialement fixé à 2 % du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015, à 3 % du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 et à 4 % à compter du 1er janvier 2017.
Les institutions financières appelées à offrir les RVER se réjouissent de son implantation. « C'est une excellente nouvelle. Ça va permettre potentiellement à un million de Québécois qui sont dans des entreprises qui n'offrent pas de régime de retraite d'avoir accès à l'option d'épargner avec des retenues à la source. Cette façon de faire, combinée à l'adhésion automatique, va permettre d'initier une démarche d'épargne pour beaucoup de personnes qui ont peu ou pas d'épargne-retraite », mentionne Sylvain Bouffard, directeur des affaires publiques et des relations gouvernement pour la Financière Sun Life. Il s'attend à ce que l'adhésion automatique au RVER fasse en sorte que les employés auront une participation supérieure à 80 %.
Sylvain Bouffard salue également le fait que les cotisations suggérées par défaut augmentent progressivement afin de favoriser un taux de remplacement de revenu adéquat des employés à la retraite. « Le mouvement à la hausse est une bonne façon d'essayer le RVER et de démystifier l'impact de l'épargne sur leur niveau de vie », ajoute-t-il.
« C'est un bon pas. Selon moi, plusieurs employés qui vont contribuer et plusieurs employeurs devraient faire la même chose. C'est une mesure administrative qui va cependant donner une charge importante pour les employeurs, mais c'est pour une bonne cause, parce que les particuliers n'épargnent pas assez pour leur retraite », ajoute Bernard Poulin, comptable agréé, associé et directeur du service de fiscalité chez Raymond Chabot Grant Thornton à Saint-Georges.
Puisque la cotisation au RVER de l'employé et de l'employeur vient réduire le revenu imposable du client, les plus hauts salariés qui auront le plus avantage à participer à ce régime, d'après Rémi Tremblay, associé en fiscalité chez PwC : « Ça permet aux gens d'avoir une économie d'impôt immédiate sur toutes les paies. De plus, le gouvernement vise à ce que les frais de gestion de ces placements soient moins importants. »...
CRITIQUES
(Articles de Jean-François Cloutier, canoe.ca, 12 et 13 juin 2012)
Le RVER pourrait coûter plus cher que prévu
Au cours d'un colloque sur l'état des régimes de retraite organisé par le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le gestionnaire a jeté une douche froide sur les espoirs d'économie formulés par des intervenants en faveur du régime.
La Loi 80 sur le régimes volontaires d'épargne-retraite a été déposé le 12 juin à l'Assemblée nationale.
Le RVER, annoncé dans le dernier budget Bachand, s'adresse aux employés et travailleurs autonomes non encore couverts par un régime de retraite collectif, soit environ deux millions de travailleurs.
Toute entreprise de cinq employés ou plus n'offrant aucun régime de retraite sera tenue de l'offrir à ses employés à partir du 1er janvier 2013.
En regroupant l'épargne de travailleurs, Québec fait le pari que des économies d'échelle seront obtenues au chapitre des frais de gestion chez les sociétés financières. On veut aussi encourager l'épargne pour la retraite en implantant une adhésion automatique avec droit de retrait pendant 60 jours.
« Nous, l'industrie privée, on sera là (pour la mise en place du RVER). On va se conformer à la structure de coûts que veut le gouvernement. Mais c'est possible que dans quatre ans, on se rende compte que ce n'est pas rentable de fournir le service au coût prévu », a-t-il mentionné.
M. Leblanc a expliqué que dans les premiers temps, les gestionnaires du régime devront administrer de très petits montants, versés à une fréquence élevée. « La plupart des employés sont payés aux deux semaines. C'est 26 versements par année », a-t-il dit.
Selon M. Leblanc, les entreprises n'auront guère d'autre choix que d'informatiser le maximum de tâches pour éviter d'être submergées par les demandes des clients.
« Ce ne sont pas les frais de gestion des sommes reçues qui m'inquiètent. Ce sont les frais de service.
Ce n'est pas banal, offrir ces services, mais le gouvernement semble penser que oui », a-t-il dit.
Selon M. Leblanc, un régime de retraite similaire mis en place en Grande-Bretagne n'a pas donné les résultats escomptés. « Après quatre ans, c'était la catastrophe. C'était beaucoup plus cher que prévu », a-t-il souligné.
Il est aussi loin d'être assuré que de nombreux employés décident de ne pas se retirer volontairement du régime. « Les ponctions risquent d'être ressenties, étant donné le salaire moyen des personnes visées », a-t-il signalé.
Le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval, s'est toutefois montré plus optimiste, se disant convaincu que des employeurs, même s'ils ne sont pas tenus de contribuer au RVER de leurs employés, le feront. « Avec le vieillissement de la population et la pénurie de main-d'œuvre spécialisée, ce sera un facteur d'attraction et de rétention non négligeable », a-t-il avancé.
Le nouveau Régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) risque de causer
des maux de tête aux petits entrepreneurs, qui verront s'alourdir leur
fardeau administratif.
Alors que l'industrie financière se frotte les mains et voit s'ouvrir un marché de deux millions d'épargnants, le nouveau Régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) risque de causer des maux de tête aux petits entrepreneurs, qui verront s'alourdir leur fardeau administratif.
C'est du moins l'opinion de Martine Hébert, porte-parole de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) pour le Québec.
Tout en se disant soulagée de constater que Québec avait exempté les entreprises de moins de cinq employés de l'obligation d'offrir un RVER, elle s'est dite inquiète de la charge de travail additionnelle qu'il fait peser sur des créateurs de richesse.
« Les employés vont certainement poser des questions sur ce qui arrive avec leur argent, et ce sont les employeurs qui devront répondre », a-t-elle prédit.
De 2013 à 2017, la ponction additionnelle automatique sur le chèque de paie d'un employé d'une entreprise qui n'offre en ce moment aucun plan de retraite passera de 2% en 2013-2015, à 3% en 2016 et à 4% en 2017.
Selon Mme Hébert, la gestion du RVER sera plus complexe que d'autres programmes, dans la mesure où il faudra effectuer une déduction à la source personnalisée.
« Un employé pourra dire qu'il réduit sa cotisation parce qu'il prévoit des vacances. Un autre pourra l'augmenter à loisir», a-t-elle prédit.
C'est sans compter le taux de roulement élevé dans certaines PME, qui pourrait rendre fastidieux le transfert d'avoirs accumulés dans un RVER d'une entreprise à l'autre. Règlements encore non définis
En entrevue, la vice-présidente, épargne et retraite collectives à l'Industrielle Alliance, Renée Laflamme, a souligné qu'on ne savait pas encore à quels frais de gestion précisément s'attendait Québec. « Le gouvernement veut que nous offrions des frais de type institutionnel, mais on attend encore les règlements précis », a-t-elle exprimé.
Selon Mme Laflamme, la concurrence devrait permettre d'offrir des solutions relativement économiques. « Ça dépend à quoi vous comparez. Si vous comparez un RVER à un REER individuel, il y aura des économies parce que vous n'aurez pas un conseiller par personne », a-t-elle expliqué.
La plateforme informatique mise au point par les assureurs devrait aussi permettre d'intégrer les nouveaux cotisants sans trop de tracas, a-t-elle prédit.
Mme Laflamme a reconnu que le RVER représentait une « occasion d'affaires » pour l'industrie financière, notamment les assureurs, qui offriront tous le nouveau produit aux entreprises à partir de 2013. Le nouveau régime devrait toucher deux millions de travailleurs au Québec.
La FTQ réagit
Par voie de communiqué, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) s'est insurgée contre le RVER, elle qui aurait préféré qu'on augmente les cotisations à la Régie des rentes du Québec.
« Nous l'avons souvent dit, les RVER sont la pire des solutions pour assurer un niveau de vie décent à l'ensemble de la population québécoise. Non seulement le gouvernement déresponsabilise-t-il les employeurs face à leur obligation de cotiser dans des régimes de retraite, mais il se décharge de ses responsabilités sociales », a tonné son président, Michel Arseneault.
RD
En donnant naissance au Régime volontaire d'épargne retraite (RVER), le ministre des Finances Raymond Bachand satisfait l'industrie, mais déplait déjà à certaines PME et aux groupes sociaux.
Ainsi, le RVER s'appliquera obligatoirement aux employés qui n'ont pas de régime complémentaire avec leur employeur et sera disponible dès le 1er janvier 2013.
Toute entreprise qui a embauché plus de cinq personnes devra y inscrire ses travailleurs si elle n'offre pas déjà un régime de retraite, mais ne sera pas obligée de contribuer à leur épargne retraite. Les employeurs ciblés ont jusqu'au 1er janvier 2015 pour s'y conformer. Leur gestion sera confiée à des tiers, comme des institutions financières.
Les contributions faites par les clients seront déductibles d'impôts tant au Québec qu'au fédéral, au même titre que les REER. Les participants pourront déterminer eux-mêmes leur taux de cotisation, continuer d'y accumuler de l'argent lorsqu'ils changeront d'employeur ou se retirer à tout moment.
Pour les clients participants qui, initialement, ne voudraient pas faire de choix, un taux de cotisation par défaut s'appliquera. Celui-ci sera initialement fixé à 2 % du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015, à 3 % du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 et à 4 % à compter du 1er janvier 2017.
Un pas dans la bonne direction
Les institutions financières appelées à offrir les RVER se réjouissent de son implantation. « C'est une excellente nouvelle. Ça va permettre potentiellement à un million de Québécois qui sont dans des entreprises qui n'offrent pas de régime de retraite d'avoir accès à l'option d'épargner avec des retenues à la source. Cette façon de faire, combinée à l'adhésion automatique, va permettre d'initier une démarche d'épargne pour beaucoup de personnes qui ont peu ou pas d'épargne-retraite », mentionne Sylvain Bouffard, directeur des affaires publiques et des relations gouvernement pour la Financière Sun Life. Il s'attend à ce que l'adhésion automatique au RVER fasse en sorte que les employés auront une participation supérieure à 80 %.
Sylvain Bouffard salue également le fait que les cotisations suggérées par défaut augmentent progressivement afin de favoriser un taux de remplacement de revenu adéquat des employés à la retraite. « Le mouvement à la hausse est une bonne façon d'essayer le RVER et de démystifier l'impact de l'épargne sur leur niveau de vie », ajoute-t-il.
« C'est un bon pas. Selon moi, plusieurs employés qui vont contribuer et plusieurs employeurs devraient faire la même chose. C'est une mesure administrative qui va cependant donner une charge importante pour les employeurs, mais c'est pour une bonne cause, parce que les particuliers n'épargnent pas assez pour leur retraite », ajoute Bernard Poulin, comptable agréé, associé et directeur du service de fiscalité chez Raymond Chabot Grant Thornton à Saint-Georges.
Puisque la cotisation au RVER de l'employé et de l'employeur vient réduire le revenu imposable du client, les plus hauts salariés qui auront le plus avantage à participer à ce régime, d'après Rémi Tremblay, associé en fiscalité chez PwC : « Ça permet aux gens d'avoir une économie d'impôt immédiate sur toutes les paies. De plus, le gouvernement vise à ce que les frais de gestion de ces placements soient moins importants. »...
CRITIQUES
(Articles de Jean-François Cloutier, canoe.ca, 12 et 13 juin 2012)
Le RVER pourrait coûter plus cher que prévu
Le nouveau Régime volontaire d'épargne retraite (RVER) mis en avant par
Québec pourrait réserver de mauvaises surprises à ses promoteurs.
Censé générer des économies pour ses prestataires grâce à la mise en
commun de leurs ressources, le nouveau Régime volontaire d'épargne
retraite (RVER) mis en avant par Québec pourrait réserver de mauvaises
surprises à ses promoteurs.
C'est l'avertissement qu'a servi Claude Leblanc, vice-président
développement des affaires, régimes d'épargne et de retraite collectifs à
la Standard Life.
Au cours d'un colloque sur l'état des régimes de retraite organisé par le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le gestionnaire a jeté une douche froide sur les espoirs d'économie formulés par des intervenants en faveur du régime.
La Loi 80 sur le régimes volontaires d'épargne-retraite a été déposé le 12 juin à l'Assemblée nationale.
Le RVER, annoncé dans le dernier budget Bachand, s'adresse aux employés et travailleurs autonomes non encore couverts par un régime de retraite collectif, soit environ deux millions de travailleurs.
Toute entreprise de cinq employés ou plus n'offrant aucun régime de retraite sera tenue de l'offrir à ses employés à partir du 1er janvier 2013.
En regroupant l'épargne de travailleurs, Québec fait le pari que des économies d'échelle seront obtenues au chapitre des frais de gestion chez les sociétés financières. On veut aussi encourager l'épargne pour la retraite en implantant une adhésion automatique avec droit de retrait pendant 60 jours.
« Nous, l'industrie privée, on sera là (pour la mise en place du RVER). On va se conformer à la structure de coûts que veut le gouvernement. Mais c'est possible que dans quatre ans, on se rende compte que ce n'est pas rentable de fournir le service au coût prévu », a-t-il mentionné.
M. Leblanc a expliqué que dans les premiers temps, les gestionnaires du régime devront administrer de très petits montants, versés à une fréquence élevée. « La plupart des employés sont payés aux deux semaines. C'est 26 versements par année », a-t-il dit.
Selon M. Leblanc, les entreprises n'auront guère d'autre choix que d'informatiser le maximum de tâches pour éviter d'être submergées par les demandes des clients.
« Ce ne sont pas les frais de gestion des sommes reçues qui m'inquiètent. Ce sont les frais de service.
Ce n'est pas banal, offrir ces services, mais le gouvernement semble penser que oui », a-t-il dit.
Selon M. Leblanc, un régime de retraite similaire mis en place en Grande-Bretagne n'a pas donné les résultats escomptés. « Après quatre ans, c'était la catastrophe. C'était beaucoup plus cher que prévu », a-t-il souligné.
Il est aussi loin d'être assuré que de nombreux employés décident de ne pas se retirer volontairement du régime. « Les ponctions risquent d'être ressenties, étant donné le salaire moyen des personnes visées », a-t-il signalé.
Le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval, s'est toutefois montré plus optimiste, se disant convaincu que des employeurs, même s'ils ne sont pas tenus de contribuer au RVER de leurs employés, le feront. « Avec le vieillissement de la population et la pénurie de main-d'œuvre spécialisée, ce sera un facteur d'attraction et de rétention non négligeable », a-t-il avancé.
DE LA MANNE AUX MAUX DE TÊTE
Alors que l'industrie financière se frotte les mains et voit s'ouvrir un marché de deux millions d'épargnants, le nouveau Régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) risque de causer des maux de tête aux petits entrepreneurs, qui verront s'alourdir leur fardeau administratif.
C'est du moins l'opinion de Martine Hébert, porte-parole de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) pour le Québec.
Tout en se disant soulagée de constater que Québec avait exempté les entreprises de moins de cinq employés de l'obligation d'offrir un RVER, elle s'est dite inquiète de la charge de travail additionnelle qu'il fait peser sur des créateurs de richesse.
« Les employés vont certainement poser des questions sur ce qui arrive avec leur argent, et ce sont les employeurs qui devront répondre », a-t-elle prédit.
De 2013 à 2017, la ponction additionnelle automatique sur le chèque de paie d'un employé d'une entreprise qui n'offre en ce moment aucun plan de retraite passera de 2% en 2013-2015, à 3% en 2016 et à 4% en 2017.
Selon Mme Hébert, la gestion du RVER sera plus complexe que d'autres programmes, dans la mesure où il faudra effectuer une déduction à la source personnalisée.
« Un employé pourra dire qu'il réduit sa cotisation parce qu'il prévoit des vacances. Un autre pourra l'augmenter à loisir», a-t-elle prédit.
C'est sans compter le taux de roulement élevé dans certaines PME, qui pourrait rendre fastidieux le transfert d'avoirs accumulés dans un RVER d'une entreprise à l'autre. Règlements encore non définis
En entrevue, la vice-présidente, épargne et retraite collectives à l'Industrielle Alliance, Renée Laflamme, a souligné qu'on ne savait pas encore à quels frais de gestion précisément s'attendait Québec. « Le gouvernement veut que nous offrions des frais de type institutionnel, mais on attend encore les règlements précis », a-t-elle exprimé.
Selon Mme Laflamme, la concurrence devrait permettre d'offrir des solutions relativement économiques. « Ça dépend à quoi vous comparez. Si vous comparez un RVER à un REER individuel, il y aura des économies parce que vous n'aurez pas un conseiller par personne », a-t-elle expliqué.
La plateforme informatique mise au point par les assureurs devrait aussi permettre d'intégrer les nouveaux cotisants sans trop de tracas, a-t-elle prédit.
Mme Laflamme a reconnu que le RVER représentait une « occasion d'affaires » pour l'industrie financière, notamment les assureurs, qui offriront tous le nouveau produit aux entreprises à partir de 2013. Le nouveau régime devrait toucher deux millions de travailleurs au Québec.
La FTQ réagit
Par voie de communiqué, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) s'est insurgée contre le RVER, elle qui aurait préféré qu'on augmente les cotisations à la Régie des rentes du Québec.
« Nous l'avons souvent dit, les RVER sont la pire des solutions pour assurer un niveau de vie décent à l'ensemble de la population québécoise. Non seulement le gouvernement déresponsabilise-t-il les employeurs face à leur obligation de cotiser dans des régimes de retraite, mais il se décharge de ses responsabilités sociales », a tonné son président, Michel Arseneault.
RD