La rareté de la main-d'oeuvre causée par le vieillissement de la
population est un sujet chaud dans les pays développés. Une des
solutions est le maintien des travailleurs plus âgés sur le marché de
l'emploi. Sur ce plan, si certains pays ont du retard, le Canada s'en
tire plutôt bien.
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Ainsi, selon l'Organisation de coopération et de
développement économiques, en 2010, le taux d'activité des hommes et
des femmes âgés de 55 à 64 ans était de 62,5 % au Canada et de 64,9% aux
États-Unis.
Dans certains pays d'Europe, ce taux est encore plus élevé,
comme en Norvège (69,6%), en Suisse (70,7 %) et en Suède (74,6 %).
Chez
les hommes, le taux d'activité le plus élevé se retrouve en Islande, où
88,4% des 55-64 ans sont encore sur le marché du travail.
Par
contre, d'autres pays d'Europe ont un taux d'activité faible chez les
55-64 ans. C'est le cas notamment de la Pologne (36,7%), de l'Italie (38
%), de la Belgique (39,2 %), de la France (42,5 %) et de l'Autriche
(43,4 %).
« Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles les
personnes restent plus ou moins longtemps sur le marché du travail (la
santé, la richesse, un travail qui a du sens, etc.). Mais on se rend
compte aussi que ça dépend des valeurs culturelles de chaque pays »,
explique Denis Morin, professeur agrégé en gestion des ressources
humaines à ESG UQAM.
« Le Canada se classe plutôt bien pour ce qui
est du taux d'activité chez les 55-64 ans, mais il devra faire mieux,
ajoute M. Morin. Nous avons de sérieux problèmes de productivité, et le
taux d'activité des travailleurs plus âgés est une des solutions. Et non
la moindre. »
Au Canada, le taux d'activité des hommes de 55 à 64 ans est de 68,4 % (70% aux États-Unis ;
88,4% en Islande, en tête des pays de l'OCDE). Chez les Canadiennes de
cette tranche d'âge, le taux tombe à 56,7% (60,2% aux États-Unis). |
Source : OCDE, 2010
RD