mercredi, novembre 07, 2012
Des chercheurs défont deux mythes sur le poids social et financier des soins aux aînés
Le poids des aînés pour les aidants naturels et pour les coûts de soins de santé font partie des mythes du système de santé canadien, ont souligné mardi des participants à la Conférence sur les politiques scientifiques qui se tient cette semaine à Calgary.
« La
notion d'aidant naturel est en train de changer », observe la
chercheure Janice Keefe, de la chaire de recherche en vieillissement et
santé de l'Université Mount-Saint-Vincent en Nouvelle-Écosse. « Le mythe
consiste à dire que les familles vont être débordées et nous manquons
de politiques pour aider les aînés. La réalité est que le nombre d'aînés
qui vivent près de leurs enfants baisse d'année en année », affirme
la chercheure.
Janice
Keefe, qui a publié de nombreuses études sur les aidants aux aînés, dit
avoir observé que de plus en plus d'enfants vivent dans une autre
ville, voire une autre province, que leurs parents, pour des raisons
de travail.
Selon
Michael Rachlis de l'Université de Toronto, l'autre mythe consiste à
dire que la population vieillissante coûte cher à la société. « Il est
bien connu, depuis 25 ans, que la population âgée ajoute seulement 1 %
aux coûts de soins de santé, chaque année », explique Dr Rachlis.
Les
vrais problèmes du système de santé, soulignent les chercheurs,
viendraient de la mauvaise gestion. « Une des solutions pour baisser les
coûts de soins de santé, c'est de réduire le recours aux cliniques
spécialisées, en intégrant les spécialistes dans les équipes de soins de
santé primaires », souligne Michael Rachlis.
Source : Radio-Canada.ca
RD