vendredi, novembre 09, 2012

 

Les choix en santé de Claude Castonguay

 (Blogue Économie de Gérald Fillion, 9 novembre 2012)

Claude Castonguay a des solutions pour le système de santé du Québec. Et plusieurs d’entre elles rejoignent celles du ministre actuel de la santé, Réjean Hébert. L’homme de 83 ans, qui vient de publier « Santé : l’heure des choix » était sur le plateau de RDI Économie il y a quelques jours. Toujours très actif et très engagé, c’est un homme pragmatique et réaliste que nous avons reçu à l’émission. Pourquoi ? Pour 2 raisons.

D’abord, parce qu’il a compris qu’il y a un blocage au Québec – politique ou populaire – à l’idée d’évoquer la possibilité de confier plus d’activités en matière de santé au secteur privé. Et c’est pourquoi son livre ne porte pas vraiment sur le sujet, mais plutôt sur les solutions à privilégier pour améliorer la productivité de notre système public de santé.

Et puis, aussi, parce qu’il refuse, dans le livre qu’il publie aux Éditions Boréal, de s’entêter à privilégier la solution des frais modérateurs pour soulager les hôpitaux. « Je dois me rendre à l’évidence, écrit-il. Pour des raisons qui me sont obscures, le débat sur les frais modérateurs est clos. Aucun parti politique n’oserait s’aventurer sur ce terrain. »

À partir de là, il propose de grands principes et des mesures concrètes visant à améliorer le système de santé au Québec. Des mesures qui s’arriment à la réalité, qui n’exclut pas l’apport du privé et qui méritent certainement d’être étudiées. Il propose essentiellement ceci :
Claude Castonguay affirme qu’on devrait avoir honte de l’attente dans le système de santé au Québec. Selon lui, il y a urgence d’agir. L’heure n’est pas aux sommets et aux rapports, c’est déjà fait. L’heure est aux vraies solutions. Que ce soit celles de Claude Castonguay ou de Réjean Hébert, des médecins, des infirmières ou des spécialistes, l’idée même de ramener le patient au cœur des décisions ne devrait-elle pas guider sans conteste les décisions à prendre ?

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Pour bien comprendre l'urgence d'intervenir sur le système de santé québécois, il faut avoir vécu une hospitalisation, suite à une intervention chirurgicale ou autre.

De mes propres souvenirs, je puis dire que l'on y perd sa personnalité et son droit de décision. Le patient n'a qu'à obéir aux ordres de tout le personnel infirmier qui se renouvelle à chaque ronde. En outre, il est souvent mal informé, à dessein, de son propre état de santé ou de l'évolution de sa santé ou de sa maladie. Les explications du médecin ne fusent pas, encore moins des infirmiers ou infirmières. Quant à la nourriture, il semble qu'à l'hôpital, on ne mange pas comme le monde à l'extérieur ; on ne connaît pas les oeufs, le bacon, le vrai steak, les frites, le yogourt, les fruits, .... La viande servie est fade et sans goût. Le verre de lait, oubliez-ça! Etc. etc. etc. Avec la Diététique comme boussole pour récupérer après une intervention, c'est comme la Dianétique chez les scientologues : c'est indigeste, fade et sans saveur. Vous risquez d'y laisser votre peau!

 Je pourrais en conter des chapitres sur la difficulté d'obtenir une entrée rapide à l'Urgence, un suivi sur son inscription à une liste de patients en ligne pour se faire opérer. Rien n'est facile dans les hôpitaux, même si vous êtes plein aux as. En général, vous avez le droit de vous acheter le bien que vous voulez, à n'importe quel prix, quand vous voulez. Mais dans le domaine de la santé, c'est le système en place qui dicte les choix. Même le secteur Privé est considéré comme une voie déviante, parce que pas accessible à tout le monde. Je n'en dis pas plus....

M. Castonguay a raison : priorité aux patients et à ses besoins en terme de soins ! Le système doit se plier à cette règle tout à fait fondamentale.

RD





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