mardi, novembre 13, 2012

 

PASSER DE LA SOUFFRANCE AU MIEUX- ÊTRE


(Article de Marie-France Bornais, Journal de Québec, 6 nov. 2012)

La Dre Marie-Josée Rivard, Ph. D., psychologue clinicienne spécialisée en gestion de la douleur, explique la douleur chronique dans un livre au langage précis et accessible, « La douleur: de la souffrance au mieux-être ». Selon cette dernière, 1,5 million de Québécois souffrent d’un problème de douleur chronique.


Le livre, préfacé par le Dr Yoram Shir, directeur de l’Unité de gestion de la douleur Alan- Edwards du Centre universitaire de santé McGill et par l’athlète Guy Carbonneau, ex-joueur et entraîneur de hockey professionnel. Carbonneau, qui a subi le remplacement des deux hanches en 2009, témoigne de la qualité de vie qu’il a retrouvée après cette opération et de l’importance de s’aider soi-même.

Dans cet ouvrage, la Dre Marie- Josée Rivard fait le tour de la question : les causes de la douleur, ses conséquences sur la vie quotidienne, les émotions qui s’en mêlent, le défi thérapeutique qu’elle représente et l’autogestion.

«La douleur a toujours existé. On en a besoin pour fonctionner. C’est une protection, un système d’alarme. Le problème survient quand la douleur ne part plus, reste et devient chronique et n’a pas de fonction biologique», explique la spécialiste.

D’après les statistiques, un homme sur cinq et une femme sur quatre souffrent de douleur, au Québec et au Canada et dans le monde. «Au Québec, ça veut dire 1 500 000 personnes, statistiquement parlant, qui souffrent ou souffriraient d’un problème de douleur chronique. Ça veut dire que ça peut être un mal de dos qui part et revient, des migraines, de l’arthrite, de l’arthrose. Des gens ont des accidents de voiture, des accidents de travail, des blessures sportives. Ces gens vivent avec la douleur.»

Pas normal

Les gens en parlent plus parce qu’ils se rendent compte que ce n’est pas normal d’avoir mal tout le temps.«Bien des gens pensent que ça fait partie de la vie, et parce qu’on vieillit, c’est normal d’avoir mal... mais ce n’est pas plus normal. Il y a des raisons biologiques qui peuvent faire en sorte que le corps est plus vulnérable, mais la douleur est aussi souffrante et on doit s’y attarder autant, qu’on ait 82 ans ou 28 ans.»

Le Québec est en tête de liste, dans le monde, en terme de qualité de recherche dans le domaine. «Il y a des gens extraordinaires qui travaillent et on en apprend de plus en plus sur la douleur. Je fais partie d’un groupe, mais d’autres de mes collègues se sont donnés comme objectif de parler de la douleur le plus possible, d’où la publication de ce livre. Et d’en parler pour dire aux gens : voici ce que c’est, vous n’êtes pas seuls, voici les impacts dans la vie de tous les jours et voici ce qu’on peut faire.»

 Un des objectifs est de faire en sorte que la douleur soit aussi visible que d’autres maladies, pour que les gens ne se sentent pas seuls avec leur problème.

RD





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