mardi, novembre 13, 2012

 

Résidences privées pour aînés : cri d'alarme


(Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 6 novembre 2012)

Près d’une résidence privée pour aînés sur quatre, au Québec, connaît des difficultés financières, en raison de la hausse des frais d’exploitation par rapport aux revenus locatifs.

Si rien n’est fait et que ces résidences sont contraintes de fermer leurs portes, près de 30 000 personnes âgées pourraient se retrouver sans logement à moyen ou long terme, brandit le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).

Au début d’un congrès de trois jours, à Québec, l’organisme lance un cri d’alarme au nouveau gouvernement québécois.

«Grille désuète»

« La grille des loyers est désuète. La Régie du logement n’a accordé aux résidences qu’une hausse de 1 %, cette année, alors que les frais d’exploitation ont augmenté de 3,5 % », critique le directeur général du RQRA, Yves Desjardins.

Selon ce dernier, les résidences sont toujours considérées comme des immeubles locatifs, tandis qu’elles offrent une gamme de services plus étendue.



M. Desjardins montre également du doigt la hausse du prix des denrées alimentaires et des salaires, en comparaison des loyers, qui se maintiennent entre 1000 $ et 1100 $ par mois.

 « S’ajoutent les frais liés à la certification gouvernementale. Les propriétaires ont de la difficulté à arriver », opine-t-il.

«Très coûteux»

À compter de décembre, les prochains critères de certification établiront un seuil minimal de personnel et la formation obligatoire des employés. Les résidences auront trois ans pour s’y conformer.

« C’est très coûteux. En juin, la Régie du bâtiment a exigé l’installation de mitigeurs d’eau chaude. On demande au ministère de la Santé d’arrêter d’imposer de nouvelles règles », soulève M. Desjardins.

Le RQRA demande aussi au gouvernement de rehausser les crédits d’impôt pour le maintien à domicile.

Marché concurrentiel

En raison d’un marché très concurrentiel, les résidences privées pour aînés font de plus face à un taux d’inoccupation entre 8 % et 10 %. Celui-ci grimpe à 22 %, en Outaouais, et autour de 16 %, à Trois-Rivières.

« C’est fragile actuellement. Nos membres doivent innover. Un premier regroupement d’achats pour les denrées et produits divers verra le jour au printemps », dit-il.

Au Québec, 2000 résidences privées offrent des logements à 118 000 personnes âgées. Le RQRA compte 620 membres.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Enfin, on commence à appliquer des normes aux résidences privées pour aînés. Le besoin de formation du personnel soignant ou aidant semble être devenu une priorité. Évidemment, il y a un coût à cela. Pourquoi ne pas s'appuyer sur les écoles du secteur public, à l'éducation des adultes pour obtenir cette formation et en assumer une partie des coûts ? La question de seuil au niveau du personnel soignant est tellement fondamentale qu'il n'est pas nécessaire de revenir sur cette exigence. Ça va de soi et ce n'est pas négociable. M. Desjardins n'a jamais démontré un grand empressement pour les aînés; il préfère de beaucoup diriger son association, le RQRA.

 RD





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