dimanche, décembre 16, 2012
À lire absolument : « Les souvenirs » de David Foenkinos
« Le romancier et réalisateur français David Foenkinos met à profit sa plume délicieuse , lucide, drôle et poétique dans LES SOUVENIRS, un roman racontant la vieillesse et la mort - des sujets toujours - toujours en finesse.
Le livre est publié chez l'éditeur Éditions GALLIMARD, 288 p. Août 2011.
Résumé du livre : Les souvenirs
Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du
décès de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il
comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la
mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil,
sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manoeuvres des
proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son
appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide
alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa
solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que
son appartement a été vendu, et fait une fugue… Le narrateur va partir à
sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de
bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va
aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs
et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son
roman, et peut-être son avenir. David Foenkinos nous offre ici une
méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les
rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de
l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la
solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour
léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques.
N.B. L'auteur de 38 ans est considéré comme un des auteurs les plus vendus en France. On lui doit d'ailleurs « La délicatesse », portée au grand écran avec Audrey Tautou dans le rôle principal.
CRITIQUE ÉLOGIEUSE
« Je ne savais pas pourquoi je voulais à tout prix me
dépêcher, c’était absurde, à quoi cela servait de courir, il était là,
il était mort, il allait à coup sûr m’attendre sans bouger » .
Les premières lignes, quelque peu ironiques, nous plongent dans le
quotidien ordinaire d’un narrateur fictif un peu perdu, sans grande
confiance en lui, que l’on imagine solitaire, limite isolé. Il vient de
perdre son grand-père. L’émotion est d’emblée flagrante puisqu’on lui
découvrira un très grand attachement à ses grands-parents.
D’ailleurs, à
la perte du patriarche, ce narrateur dont on ne connait pas l’identité
(peut-être l’auteur lui-même?) prendra soin de s’occuper de sa
grand-mère qui désormais veuve devra faire son entrée en maison de
retraire, envers et contre tout. Cette jolie relation particulièrement
complice nous fera sourire. On ne peut s’empêcher de s’identifier au
narrateur qui a envie de faire vivre encore de belles choses à sa
grand-mère… pour ne rien regretter.
C’est un roman qui traite de la vieillesse, de l’empreinte que l’on marque durant notre existence, de ce que nos aïeux laissent derrière eux. La dynamique de l’histoire est intéressante car entrecoupée de petites anecdotes, de souvenirs parfois émouvants, de personnages fictifs ou qui ont réellement existé.
Un souvenir est propre à chacun. Une rencontre, une mélodie, une découverte insolite, une révélation, une passion, une odeur, une couleur… TOUT est sujet à un souvenir. Il faut juste en saisir l’importance au moment voulu. C’est ce qui en fait sa richesse. La mémoire est un trésor à préserver et à chouchouter. Et la grande question est : comment se rappeler d’un maximum de choses? On voudrait tant garder en nous, dans notre tête. L’effet d’un souvenir est immédiat. En ressortir un de son chapeau au moindre coup de mou rend immédiatement le sourire. Sans plonger dans la nostalgie ni dans le regret, l’enjeu est justement de faire perdurer une vie à travers l’image que l’on garde de cette personne tant chérie, le souvenir de sa voix, de son regard, de son allure.
Bref, si vous êtes sensible à ce sujet, je ne peux que vous conseiller ce très beau roman. Je dirais même que je l’ai préféré à « La délicatesse ». Il me semble plus « réel », plus vivant, et surtout plus sensible et émouvant, du fait qu’il nous renvoie directement aux souvenirs de nos propres grands-parents. Je me suis d’ailleurs demandé dans quelle mesure l’auteur a mis de son vécu à travers la voix de ce narrateur fictif… Parle-t-il de lui? Souhaitait-il faire part de son propre souvenir? C’est ce qui rend ce témoignage encore plus riche. La question reste entière. Qu’en pensez-vous?
Source : BLOG de Laeti : (http://laetisplayground.wordpress.com/2012/06/28/les-souvenirs-de-david-foenkinos/)
RD
C’est un roman qui traite de la vieillesse, de l’empreinte que l’on marque durant notre existence, de ce que nos aïeux laissent derrière eux. La dynamique de l’histoire est intéressante car entrecoupée de petites anecdotes, de souvenirs parfois émouvants, de personnages fictifs ou qui ont réellement existé.
Un souvenir est propre à chacun. Une rencontre, une mélodie, une découverte insolite, une révélation, une passion, une odeur, une couleur… TOUT est sujet à un souvenir. Il faut juste en saisir l’importance au moment voulu. C’est ce qui en fait sa richesse. La mémoire est un trésor à préserver et à chouchouter. Et la grande question est : comment se rappeler d’un maximum de choses? On voudrait tant garder en nous, dans notre tête. L’effet d’un souvenir est immédiat. En ressortir un de son chapeau au moindre coup de mou rend immédiatement le sourire. Sans plonger dans la nostalgie ni dans le regret, l’enjeu est justement de faire perdurer une vie à travers l’image que l’on garde de cette personne tant chérie, le souvenir de sa voix, de son regard, de son allure.
Bref, si vous êtes sensible à ce sujet, je ne peux que vous conseiller ce très beau roman. Je dirais même que je l’ai préféré à « La délicatesse ». Il me semble plus « réel », plus vivant, et surtout plus sensible et émouvant, du fait qu’il nous renvoie directement aux souvenirs de nos propres grands-parents. Je me suis d’ailleurs demandé dans quelle mesure l’auteur a mis de son vécu à travers la voix de ce narrateur fictif… Parle-t-il de lui? Souhaitait-il faire part de son propre souvenir? C’est ce qui rend ce témoignage encore plus riche. La question reste entière. Qu’en pensez-vous?
Source : BLOG de Laeti : (http://laetisplayground.wordpress.com/2012/06/28/les-souvenirs-de-david-foenkinos/)
RD