lundi, août 19, 2013

 

Castonguay pourfend la future rente de longévité


 Claude Castonguay


Article de Régys Caron, Journal de Québec, 16 août 2013

 L’ancien ministre et père du régime d’assurance maladie du Québec, Claude Castonguay, descend en flammes la création d’une rente de longévité proposée dans le rapport D’Amours visant à améliorer le financement des régimes de retraite.




Trop chère, a tranché M. Castonguay à l’occasion de son passage jeudi devant la commission parlementaire qui entend les réactions au rapport D’Amours. À son avis, il n’est pas réaliste de demander aux employeurs et aux travailleurs d’épargner 54 milliards $ sur 10 ans pour se donner une rente complète qui ne serait accessible qu’à l’âge de 75 ans.

«Ceux qui vont prendre leur retraite dans les prochaines années, ce n’est pas à l’âge de 75 ans que le problème (manque de revenu) se pose, c’est au moment de leur retraite», a signifié l’ancien ministre libéral en entrevue. D’autant plus qu’une masse importante, plus d’un demi-million de travailleurs, atteindra l’âge de la retraite au cours des 10 prochaines années.

De plus, l’épargne obligatoire proposée par le rapport D’Amours (4 milliards par année) créera une «lourde ponction» dans l’économie québécoise, pouvant se traduire par une réduction de 0,06 à 0,08 % du Produit intérieur brut (PIB), «un coût très dur», estime M. Castonguay.

Compétitivité réduite

La compétitivité des entreprises serait réduite comparativement à celle de leurs concurrentes américaines et des autres provinces, a encore signalé l’ex-ministre de la Santé. D’autant plus qu’il est peu probable, à son avis, que les autres provinces canadiennes emboîtent le pas au Québec relativement à la rente de longévité.

Claude Castonguay propose en contrepartie de créer un «Régime complémentaire individuel de retraite» (RCIR). Seuls les travailleurs seraient tenus de cotiser à ce régime à hauteur de 3 % de leur salaire à partir de l’âge de 35 ans, à moins qu’ils ne choisissent de se désister. Leur rente serait payable à l’âge de 65 ans.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Claude Castonguay propose une alternative tout à fait pertinente. C'est ce qui manque à l'heure actuelle : une possibilité d'augmenter tout et chacun les contributions à la retraite par un « RÉGIME COMPLÉMENTAIRE INDIVIDUEL DE RETRAITE (RCIR). Sera-t-il écouté ?

RD





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