dimanche, novembre 10, 2013
Selon une retraitée, pas de honte à mener une vie plus simple
Article de Chantal Murray, retraitée, collaboration spéciale, Journal de Québec, 9 novembre 2013
Plusieurs personnes me demandent comment j’ose faire pour exposer sur les pages d’un journal fort populaire ma quête de vie plus simple et plus posée. Mais que diriez-vous de ne pas être pris dans la circulation du matin au soir, de paresser au lit à lire un bouquin jusqu’à midi, de ne pas courir comme une folle les week-ends à faire l’épicerie, à passer à la pharmacie, chez le boucher ou chez le nettoyeur?
Que diriez-vous de préparer votre souper à 14 heures au lieu de vous épuiser en rentrant du boulot afin de livrer un repas agréable à votre famille à une heure convenable? Oui, je suis choyée, j’en conviens. J’ai enfin du temps pour moi, mais j’ai travaillé pour ça.
RAS-LE-BOL
J’en avais ras-le-pompon de toujours courir après ma queue. Ai-je honte de ça? Ai-je honte d’avouer que j’utilise des coupons, que je n’achète que ce qui est au rabais dans les épiceries et que j’utilise toutes les ressources à ma portée afin d’économiser? Mais pas du tout! Il y a des gens qui se penchent pour ramasser un «25 cents» par terre. Eh bien, c’est un 25 cents de plus dans leurs poches.
Oui, c’est vrai, il y a des sacrifices à faire pour vivre cette nouvelle vie. Parce que je veux conserver, entre autres, mes services de câble télé et d’Internet, parce que je ne veux pas manger des céréales pour souper le restant de mes jours et parce que boire un verre de vin de temps à autre est agréable.
L’UTOPIE
Conserver le même rythme de vie qu’avant, monétairement parlant, est chose impossible. C’est utopique de croire que je voyagerai encore comme auparavant et que j’irai souper au resto aussi souvent. C’est un changement de vie à 360 degrés.
Plusieurs diront que c’est cher payé pour vivre sa «Liberté 55» et vous avez parfaitement raison. Mais je suis prête à en faire le sacrifice.
Maintenant ma carte de crédit demeure dans mon portefeuille et elle ne servira qu’en cas d’urgence.
Finis les achats impulsifs.
Sidney Carroll, un producteur d’Hollywood, a dit un jour «A bargain ain’t a bargain unless it’s something you need», ce qui se traduirait par «Une bonne affaire n’est pas une affaire sauf si c’est quelque chose dont vous avez besoin». Pensez-y, ça fera plus de sous dans vos poches pour préparer votre retraite.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Je suis content de lire de plus en plus d'articles comme celui-ci. Cela fait la démonstration que, de toute façon, la retraite est un passage obligé et que tous devront y arriver un jour ou l'autre. En prenant une retraite précoce, ce qui est perdu en gain monétaire est le plus souvent gagné en qualité de vie. Oui, il y a un niveau de vie minimum pour bien vivre à la retraite ! Mais il y a aussi toute une nouvelle démarche à inclure dans son existence au quotidien, comme disposer de soi-même à sa guise, autrement dit faire ce que l'on veut quand on le veut.
Quand on a goûté à ce luxe de liberté, on est prêt à tout, même à se priver de biens matériels ou de consommation en tout genre. Suivre la mode vestimentaire n'est pas une nécessité. Se faire à manger soi-même avec ses petits secrets culinaires personnels vaut bien un repas au restaurant. Aller au cinéma plusieurs fois par semaine vaut bien une semaine à Cancun à s'ennuyer au gros soleil sur une plage. ETC.
En bout de piste, lorsque l'on fait le bilan de sa vie au quotidien, les changements dans la vie d'un ou d'une retraité(e) ne sont pas si onéreux que ça. Au contraire, c'est l'occasion rêvée de prendre des initiatives nouvelles, comme la SIMPLICITÉ VOLONTAIRE. Faites venir le Dr Serge Mongeau comme conférencier et il saura vous donner des leçons pertinentes pour améliorer votre niveau de vie à très peu de frais. C'est le premier spécialiste (québécois de surcroît) de cette manière de vivre qui se marie bien avec l'arrivée à la retraite de façon précoce, en bonne santé et avec un avenir souriant pour les nombreuses années qui nous restent à vivre.....
RD