dimanche, décembre 08, 2013

 

Plan stratégique 2013-2018 de l'Institut du Vieillissement : Vivre vieux, vieillir mieux





Figure 1 : Grandes orientations
 
PRÉSENTATION DU PLAN 2013 - 2018 par le directeur de l'IV

Yves Joanette, PhD MACSS,
Directeur scientifique,
Institut du vieillissement des IRSC
Montréal, décembre 2012


Le monde est en train de changer. Pour la première fois de l’histoire, il y aura bientôt plus de personnes âgées que de jeunes au Canada. Sur la planète, le nombre des 65 ans et plus qui vivent aujourd’hui est plus grand que tous ceux qui n’ont jamais atteint cet âge, depuis le début de l’humanité. Le vieillissement de la population, au Canada comme partout ailleurs, offre des occasions uniques, la première étant de bénéficier de plus d’années de vie et d’offrir à notre société expertise cumulée, et sagesse. Mais ces années supplémentaires doivent être attrayantes et satisfaisantes. Car avec l’âge peuvent également venir des conditions qui affectent la santé ou le bien-être. Si l’on veut comprendre la trajectoire de vie optimale et ajouter de la vie à ces années supplémentaires, et si l’on veut disposer des solutions efficientes pour faire face aux défis de santé complexes que présentent certaines personnes âgées, il est crucial de disposer des connaissances pertinentes.

On peut être fiers des réalisations de l’Institut du vieillissement des IRSC depuis sa création sous les directions successives des Drs Réjean Hébert et Anne Martin-Matthews, appuyés par le conseil consultatif et le personnel de l’Institut. Leurs efforts ont entre autres permis de disposer aujourd’hui d’une capacité de recherche et de réalisations en santé et vieillissement reconnue internationalement. Les actions pour la prochaine période 2013-2018 devaient capitaliser sur ces acquis. Mais ils devaient également répondre aux besoins actuels de la population et de tous les acteurs impliqués. C’est pourquoi l’Institut du vieillissement s’est engagé dans une vaste consultation au Canada comme à l’international. Le point culminant de cette consultation est sans conteste la tournée Parlons vieillissement qui nous a permis de rencontrer dans 16 villes canadiennes plus de 600 personnes représentant chercheurs et stagiaires de tous les domaines mais également partenaires, décideurs et grand public. Ces rencontres ont permis de valider les orientations stratégiques répondant aux besoins exprimés et saisis entre autres par le biais d’un sondage web auquel ont contribué près de 850 personnes de tous les horizons. Le plan stratégique 2013-2018 procède de tous ces efforts et se veut une réponse active à ces besoins.

Un tel effort n’aurait pas été possible sans la contribution de tous les membres du conseil consultatif de l’Institut et de son personnel, tant à Montréal qu’à Ottawa. Merci également à toutes celles et tous ceux qui ont pris part aux différentes consultations et dont les commentaires éclairants ont contribué à le rendre plus pertinent. Car, au final, ce plan veut justement permettre les actions qui seront requises pour que nous puissions tous en bénéficier.


Résumé

Le Plan stratégique 2013-2018 de l’Institut marque une nouvelle étape en mettant la santé et le mieux-être des personnes âgées au premier plan ainsi que les défis associés. C’est ainsi que les actions qui seront entreprises privilégieront la recherche de solutions concrètes qui feront une différence pour la population canadienne vieillissante.

L’impact de ce vieillissement se fait sentir et trace un nouveau visage de la société canadienne. Depuis 2006, le taux de croissance des 60-64 ans est le plus élevé de tous les groupes d’âge, une tendance encore plus soutenue pour les plus âgés, dont les centenaires1. Si vivre vieux de plus en plus possible, mieux vivre vieux pose des défis complexes et nombreux en raison, entre autres, des maladies chroniques, de l’isolement ou encore des pertes cognitives. Il est cependant possible de vivre plus longtemps en ayant une bonne qualité de vie en rendant optimal la santé et le mieux-être par une approche à la fois fondée sur le parcours de vie et sur une perspective globale qui incorpore facteurs physiques, psychologiques, sociaux et environnementaux.

Concrètement, la volonté de l’Institut d’avoir un impact réel sur la recherche et la qualité de vie des aînés s’est traduite par de nombreuses initiatives. Mentionnons les initiatives sur la cognition ou encore la mobilité des aînés, celle sur des soins de santé adaptés, ou encore les grandes initiatives que sont l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV), plateforme d’envergure unique au monde, et la Stratégie internationale de recherche concertée sur la maladie d’Alzheimer, pour laquelle l’Institut du vieillissement agit comme leader au sein des IRSC, avec l’appui de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies. Toujours aligné sur les grandes orientations des IRSC, l’Institut a su élargir le bassin des chercheurs qui s’intéressent au vieillissement, multiplier les partenariats internationaux, accélérer l’avancement de la recherche sur le vieillissement et susciter des investissements en recherche sur le vieillissement lesquels ont quadruplé depuis 2001. Sur le plan du développement des connaissances comme sur celui de leur transformation en meilleurs soins et services, les innovations ont été nombreuses.

Pusque les facteurs qui déterminent un vieillissement optimal prennent leur racine dans le parcours de vie, l’Institut aborde le vieillissement comme un processus évolutif qui accompagne chaque personne pendant son existence. La vie forme un tout et vieillir n’est pas une maladie. L’étude du vieillissement nécessite une approche holistique fondée sur l’interdisciplinarité, dans une perspective globale, où la prévention est aussi importante que l’intervention et où l’excellence guide les actions à chaque instant.

Avec ce plan stratégique, l’Institut se donne cinq priorités de recherche qui sous-tendent quatre grands objectifs :
Afin de déterminer ses priorités de recherche, l’Institut et son conseil consultatif ont dirigé une vaste consultation sur les perspectives et les défis de la société canadienne relativement au vieillissement, suivie d’une série d’assemblées citoyennes ayant permis de discuter des orientations retenues et des actions à prendre. D’un océan à l’autre, près de 1 500 chercheurs, professionnels de la santé, responsables des politiques et représentants d’associations de personnes âgées ont partagé leur perception des besoins concernant la recherche qui nourrissent ce document et ont offert des pistes d’action innovantes. L’Institut les remercie.

Le présent plan stratégique 2013-2018 se fonde sur cinq priorités de recherche. Les deux priorités initiales se rapportent aux facteurs qui font en sorte qu’on puisse vivre plus longtemps et vieillir en maintenant une vie active et satisfaisante. Les deux suivantes portent sur les solutions applicables à la complexité des problèmes de santé des personnes âgées. La cinquième priorité de recherche vise à assurer un réel impact sur la santé et le bien-être de la population vieillissante.

L’Institut développera un Plan d’action de cinq ans qui sera mis à jour annuellement afin de définir les étapes concrètes de la mise en œuvre de ces priorités et s’appuieront sur les éléments fondamentaux que favorise l’Institut : un appui pour compléter la capacité de recherche requise, un décloisonnement pour inclure toutes les communautés de recherche, des partenariats avec les utilisateurs à tous les niveaux, une convergence avec les initiatives phares des IRSC et celles d’autres instituts, une contribution optimale des grandes initiatives pour lesquelles l’Institut joue un rôle premier et des collaborations internationales mutuellement fructueuses.

PLAN 2013 - 2018 DÉTAILLÉ :

RD





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