lundi, mai 05, 2014
Avec un mode de vie plus sain, 37 millions de décès prématurés seraient évitables d'ici 2025
Cigarettes, alcool ou alimentation trop salée: au moins 37 millions de décès prématurés pourraient être évités d'ici 2025 à l'échelle de la planète si la population adoptait globalement un mode de vie (un peu) plus sain, affirme une étude publiée samedi 3 mai.
Des scientifiques de l'Imperial College de Londres ont calculé que l'élimination ou la réduction de six facteurs de risques pour la santé permettrait d'empêcher (ou de retarder) 37 millions de personnes de mourir prématurément, selon un article publié dans la revue médicale britannique The Lancet.
Ces objectifs de vie plus saine consistent à réduire du tiers ou de moitié la consommation de tabac, à limiter de 10% celle d'alcool, à réduire de 30% la quantité de sel consommé, à réduire de 25% le nombre de personnes souffrant d'hypertension artérielle et à stopper la hausse du nombre des personnes obèses et diabétiques. Des réductions qui sont loin d'être drastiques.
Cet effort permettrait d'éviter ou retarder, d'ici 2015, plus de 16 millions des décès parmi la population mondiale des 30 à 70 ans et éviterait 21 millions de morts prématurées parmi les plus de 70 ans.
Le tabac et l'hypertension, facteurs les plus importants
Les deux éléments prépondérants pour agir sur l'espérance de vie sont le tabac et l'hypertension artérielle qui est un facteur de risque important pour les maladies cardiovasculaires et qui peut être combattu par médicaments et aussi en pratiquant des exercices physiques et réduisant la consommation de sel.
Le principal signataire de l'étude, le Pr Majid Ezzati précise que ce sont les populations à faibles revenus et à revenus moyens qui bénéficieraient le plus de tels efforts, avec 31 millions de morts prématurées évitées ou retardées.
Respecter ces objectifs de vie plus saine permettrait "d'accentuer la baisse de la mortalité par maladies cardiovasculaires et par maladies respiratoires chroniques, de réduire le nombre des morts par cancers du poumon et de l'estomac, et d'inverser la tendance en matière de mortalité liée au diabète", selon ce spécialiste de santé, nutrition et environnement, cité dans un communiqué du Lancet.
le tabac, priorité des priorités
"Si les réductions de ces facteurs de risque sont atteintes, le risque de mourir de ces maladies en 2025 va baisser de 22 % pour les hommes et 19 % pour les femmes par rapport à leurs niveaux de 2010", explique l'étude. Cela revient à prévenir plus de 37 millions de morts, dont 16 millions de décès parmi ceux qui n'ont pas encore 70 ans et dont le décès est considéré prématuré". Ces objectifs de vie plus saine consistent principalement à réduire de moitié la consommation de tabac, à limiter de 10 % celle d'alcool et à réduire de 30 % la quantité de sel consommé.
La recherche a révélé que deux éléments ont des effets plus importants que d'autres : la réduction du tabagisme et de la pression artérielle, facteurs de risque importants pour les maladies cardiovasculaires qui peuvent être combattus avec des médicaments, des exercices physiques et aussi en réduisant la consommation de sel. "Notre étude démontre que l'objectif concernant l'usage du tabac devrait plus ambitieux. La réduction de la prévalence du tabagisme de 50 % d'ici 2025 devrait devenir une priorité mondiale", explique le Dr Vasilis Kontis, principal auteur de l'étude.
"Les impacts seront beaucoup plus visibles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les pays à revenu élevé travaillent déjà sur un grand nombre de ces objectifs avec une série de mesures politiques telle que l'interdiction de fumer dans les lieux publics, même si nous avons encore besoin de trouver des moyens de lutter contre l'obésité et le diabète", conclut le Professor Majid Ezzati, coauteur des travaux. Parmi les autres principales causes de mortalité dans le monde, l'OMS cite également les diarrhées, le VIH/sida, le cancer du poumon et les accidents de la route.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Toutes ces recettes sont bien connues de tout le monde. Hélas, la plupart des gens ne se sentent pas concernés par ces conseils pour une raison bien simple : quand on est jeune, nous nous sentons comme indestructibles. Tous les abus sont pratiquement permis. C'est en prenant de l'âge que nous ressentons les inconforts liés à nos excentricités alimentaires ou autres. Et, malheureusement, c'est dans la dernière tranche de notre vie que les malaises reliées à nos abus se manifestent au grand jour.
Dans le fond, l'éducation à la vieillesse devrait faire partie du curriculum des jeunes à l'école. Respecter son corps dès le plus jeune âge, le traiter comme une entité précieuse et sans prix devrait être enseigné comme une nécessité individuelle et sociétale, une étape à franchir dans l'obtention de son diplôme face à la vie. On le fait bien pour les autos, les maisons, les comptes de banque,...
POURQUOI NE PAS FAIRE DE LA SANTÉ UNE PRIORITÉ DE LA VIE, À TOUT ÂGE ET DANS LE MONDE ENTIER.
RD