dimanche, mars 25, 2007

 

La nostalgie, un sentiment qui n’arrive pas à s’imposer.

Au cours des derniers jours, j’ai pris conscience d’un sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis longtemps : la nostalgie.

Je ne devrais pas me sentir nostalgique puisqu’il ne me manque rien ; en fait, je suis capable de combler tous mes besoins et plus, pour le restant de mes jours. Je suis nostalgique parce que, lorsque je regarde en arrière, je constate que ma vie s’est écoulée à toute vapeur.

Ce qui provoque ces mouvements de langueur, ce sont les souvenirs qui reviennent continuellement à la surface, toutes sortes de souvenirs, de toutes les époques de ma vie. Certains me font encore mal et je les rejette à nouveau dans l’ombre. D’autres sont plaisants et pleins de soleil. Je voudrais les revivre à nouveau, mais le temps est passé ou a passé. Alors, je me dis qu’il faut me tourner vers le présent et anticiper le futur.

Le présent, il est bien comme je le voudrais, sans turbulence et rempli de petits bonheurs simples. Toute ma vie a été vécue dans le tumulte de la survie. J’ai élevé une famille de deux enfants. Ayant été brassé par mal dur dans ma jeunesse et ayant quitté le milieu familial relativement tôt, j’ai dû aussi quitter ma région pour aller étudier à l’extérieur. Depuis, je suis devenu un immigrant dans ma propre province et je me suis établi dans la Ville de Québec. Ma vie professionnelle s’est déroulée dans un monde de fonctionnaires où la recherche était ma principale occupation.

Maintenant que je suis à ma retraite, j’ai le temps de réfléchir et surtout, de voir le temps passer, surtout depuis que ma famille s’est dispersée et qu’il ne me reste que mon garçon dans mon entourage immédiat.

Je me suis rendu compte que la nostalgie s’installe quand on décélère au niveau des activités quotidiennes ou encore lors des changements de saison. Il y a toujours des moments où on s’arrête complètement, à la fin d’un repas, par exemple. Et, c’est là que notre mental se met à bourdonner et à nous projeter des images de notre passé récent ou lointain. C’est là que je profite de la douce quiétude de la « farniente ». On réalise alors que l’on ne peut toujours être actif et qu’il faut s’arrêter de temps en temps. Le temps de penser et d’orienter sa conscience face au moment présent.

La « farniente », c’est un mot italien que l’on connaît mal ou qui a une mauvaise connotation en Amérique du Nord. Prendre le temps de vivre et de se laisser vivre, ce n’est pas dans les moeurs. Toute la vie est axée sur la réalisation de soi à travers les autres et à l’intérieur de la société dont on fait partie. Pourquoi devons-nous toujours nous étourdir? Bien sûr, les époques vécues au cours de notre vie nous marquent profondément.

Il y a d’abord l’enfance, ce temps béni où tout est simple et rempli de béatitude. C’est un temps où le moi et le soi sont peu développés, nous laissant des souvenirs où les rêves, le jeu et les loisirs occupent une place prépondérante. C’est le début de l’apprentissage de la vie.

L’adolescence, c’est comme une période d’électrochocs. À chaque jour qui passe, on voit s’accomplir des métamorphoses sur le plan physique et mental. Les apprentissages vont en s’accélérant, pour faire de nous des hommes et des femmes qui, dans les années qui vont suivre, se diront avec sérieux qu’ils sont devenus des adultes. On s’éloigne énormément de la nostalgie de l’enfance où le refus d’un plaisir ou d’un jeu nous amène à faire de gros bougons.

L’adolescence, c’est surtout l’apprentissage des sentiments profonds et la découverte des facettes de l’amour humain, le temps de la formation sous tous ses aspects. La nostalgie est souvent liée au ressac des coups durs que l’on subit en n’atteignant pas nos utopies ou en étant obligé de faire face à nos échecs. L’image que l’on a de soi est importante et les projets de vie deviennent des priorités. L’apprentissage des réalités de la vie devient plus complexe et on développe de l’expérience, i.e. une sorte de calepin de recettes pour faire face à toutes les situations que l’on peut rencontrer en tant qu’humain.

La vie d’adulte se passe comme un charme; les jours se succèdent à un rythme infernal. On a l’impression que tout nous accapare. Et, c’est l’âge mûr qui arrive soudainement, avec les premiers problèmes de santé, le sentiment d’avoir du millage et une liste d’actifs qui nous permettent d’envisager le futur avec un sentiment de sécurité et de bien-être.

Il n’y a jamais moyen de faire du sur-place dans notre société nord-américaine. Ceux qui se le permettent sont dans des conditions exceptionnelles : ils ont hérité d’une fortune ou bien ils ont décroché d’une manière ou d’une autre, en se laissant aller dans les drogues ou le laisser-aller sous toutes ses formes. Être dans la contemplation signifie que l’on est dans le domaine religieux. Nous sommes des proactifs et c’est ce qui fait que l’on possède le meilleur niveau de vie sur cette planète.

La nostalgie est quelque chose que l’on n’a pas eu le temps d’investiguer, à moins d’avoir subi des épreuves importantes au cours de la vie. On ne fait généralement que peu de retour en arrière sur son enfance, son adolescence ou sa vie d’adulte parce que l’on n’a pas le temps.

Arrive la période de la préretraite. Encore là, toutes les énergies sont canalisées vers la préparation de son avenir de retraité. Qui serons-nous alors, comment allons-nous survivre et passer le restant de nos jours?

Pour réussir sa vie, il semble qu’il n’y ait pas de place pour les nostalgiques, sauf dans de brefs moments où l’on est forcé de s’arrêter et de se regarder vivre.

Ce temps-là débute vraiment au moment de la retraite. C’est le moment où l’on quitte le courant tumultueux de la vie active au travail et où on se retrouve face à soi-même, comme au tout début. Hélas! Les perceptions changent et les désirs aussi. C’est là que le sentiment de la nostalgie apparaît pour nous aider à se remémorer les bons temps d’autrefois.

La retraite, c’est le temps de réinventer notre vie de tous les jours et c’est la nostalgie des jours passés qui nous fait réaliser jusqu’à quel point nous avons du vécu derrière nous.

Malheureusement pour nous, l’auditoire des jeunes ne nous permet plus de nous vanter de nos exploits. Dans notre monde moderne, les traditions sont à toutes fins pratiques reléguées aux oubliettes. L’implantation de nouveaux modes de vie fortement liés aux nouvelles technologies nous propulse dans un nouveau monde et nous nous perdons dans les activités du présent. Finalement, nous manquons de temps; nous n’arrivons plus à tout faire tellement les activités sont nombreuses et accaparantes. Nous ne pouvons que nous mettre au diapason de la modernité qui continue de se redéfinir et de nous repenser à tous les jours.

La sagesse des vieux jours, où se trouve-t-elle? Repoussée plus loin dans le temps, vers le 4e âge. Alors, c’est la bousculade. Le Sénior est condamné à suivre ou à déchoir.

Le temps de la nostalgie, c’est surtout pour ceux qui ne suivent pas le courant des activités du présent. C’est aussi pour ceux qui ont perdu une partie de leur santé au plan des capacités physiques et mentales. Alors apparaît le temps de la véritable vieillesse, où tout ce que l’on a été se retrouve dans un regard lointain qui évoque des images de moins en moins claires et précises. Ce dernier coup d'oeil permettra de s’endormir paisiblement, avec la nostalgie des jours passés dans un monde qui poursuit toujours sa marche en avant.

RD

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jeudi, mars 22, 2007

 

Atteindre le plaisir par la conscience et vice-versa.

J’ai lu récemment un bouquin écrit par Daniel Chabot, psychologue, intitulé « « Plaisir et conscience », publié par les Éditions Québécor en 2001 (160 p.). Rien de bien compliqué: des idées toutes simples et qui peuvent nous aider à atteindre un peu plus de bonheur et de santé dans notre vie de tous les jours.

Moi, j’y ai retrouvé des pistes intéressantes à intégrer dans ma vie. Pour me faire plaisir et garder en mémoire une partie des écrits de l’auteur, je vais retenir un certain nombre de phrases du volume qui m’apparaissent tout particulièrement importantes.

RÉSUMÉ

« La matière première du bonheur et de la santé, c’est le plaisir éprouvé à chaque instant. Toutefois, pour y accéder, il importe d’user d’une grande conscience.

En fait, la conscience est la pierre d’assise de la sagesse. Sans elle, l’être humain se range au niveau de l’animal, où pulsions et instincts dominent.

Le problème fondamental de notre époque n’est pas le stress, ni la drogue, ni le sida, ni la guerre. Il réside dans le fait que les gens ne s’amusent pas, ne rient pas, ne jouent pas, ne jouissent pas suffisamment. En fait, dans leurs loisirs, les gens ne vivent pas pleinement l’instant présent. Ils ne font que se divertir, se changer les idées, se défouler ou compenser pour les frustrations de la journée ou de la semaine.

Bien que nous vivions à une époque d’opulence et d’abondance, la majorité de nos contemporains vivent encore comme nos ancêtres de l’âge de pierre. Ils sont dominés par leurs instincts, leurs pulsions et surtout, leurs émotions. Ils suivent le courant de la pensée et des valeurs dominantes, et ils regardent leur vie en regrettant le passé et en espérant leur avenir. Leurs peurs et leurs insécurités les inquiètent et leurs sentiments de culpabilité les rongent.

Leur conscience est encombrée par leurs émotions, par leurs souvenirs et par leurs soucis quotidiens d’êtres normaux. Donc, plus de place pour la conscience des moments qui passent, pour les plaisirs directs. Plus de place pour la seule et unique chose qui existe réellement : l’instant présent. Ils sont inconscients mais ils vivent.

C’est grâce à la conscience que l’on peut surmonter toutes les émotions qui nous rongent et qui sont sources de déplaisir comme : la peur, la culpabilité, la frustration, la rancune, la jalousie, la nostalgie et la mélancolie.

Une place importante doit être accordée à l’oubli. En effet, plus on oublie, plus on libère l’espace de notre conscience pour qu’elle puisse saisir le présent et en jouir au maximum.

Le plaisir est une fonction nécessaire à l’équilibre individuel et humanitaire. De même, une place importante doit être accordée à l’apprentissage du déplaisir, c’est-à-dire au fait que le déplaisir soit quelque chose que l’on cherche spontanément et naturellement à éviter.

Enfin, surtout, la véritable dimension de l’amour doit être redécouverte et mise à profit.

La matière première du bonheur et de la santé, c’est le plaisir éprouvé à chaque instant. Toutefois, pour y accéder, il importe d’user d’une grande conscience.

La recherche du plaisir est le moteur ultime du comportement humain. Aucun geste n’est posé dans le but de l’éviter. Dans toutes nos actions, il y a une recherche de plaisir, de satisfaction, de mieux-être, de bonheur. Il y a dans notre cerveau, de petits noyaux de neurones chargés tout spécialement de nous procurer des sensations agréables.

À l’inverse, nous avons aussi dans notre cerveau un centre du déplaisir, une sorte de système d’alarme chargé de nous avertir dès que quelque chose ne tourne pas rond. Lorsqu’il se met en marche, le système de déplaisir met en branle tout un ensemble de réactions physiologiques qui provoqueront des comportements de fuite, d’évitement ou même d’agressivité si la fuit est impossible.

En réalité, nous sommes fabriqués « biologiquement » pour le plaisir. Lorsque nous nous éloignons de cette réalité, la sonnette d’alarme du déplaisir se fait entendre. Mais, tous les principes, toutes les règles morales, toutes nos culpabilités, toutes les peurs, bref, tous nos interdits au plaisir, feront en sorte que trop souvent nous négligerons d’écouter cette sonnette d’alarme. Avec les conséquences que cela peut avoir sur notre vie de tous les jours et notre santé.

Les malaises suscités par le déplaisir peuvent affaiblir le système immunitaire chez l’humain et amener toutes sortes de réactions négatives pouvant entraîner des maladies liées au stress et à la détresse psychologique.

Résumons-nous! L’être humain est un être de plaisir; c’est sa raison d’exister. Il est fait pour penser, créer et s’épanouir. Le potentiel d’épanouissement est en chacun de nous et la rechercher du plaisir en est le moteur essentiel. L’individu qui n’arrive pas à réaliser son plaisir risque de mettre en péril son équilibre et ce, à tous les niveaux.

Outre la joie de vivre, le rire et l’optimisme, la relaxation et la visualisation ont aussi démontré leur efficacité en ce qui a trait à la santé.

Plus que jamais, la science confirme qu’il importe d’orienter nos vies vers un maximum de satisfaction et de plaisir si l’on souhaite vivre en bonne santé et plus heureux. L’être humain est fait pour vivre jusqu’à 120 ans. Actuellement, avec notre espérance de vie qui se situe autour de 75 ans, nous exploitons à peine 63 % de notre potentiel de longévité.

Un être heureux sécrète autour de lui du plaisir et de l’amour et contribue du même coup à l’équilibre de l’humanité toute entière.

L’être heureux et bien portant est forcément celui qui prend totalement en charge sa destinée.

L’imagination est l’outil par excellence de la conscience et elle nous permet d’élaborer des plans et des projets, de se fixer des objectifs et aussi de trouver des solutions à nos problèmes et de mettre en place des stratégies pour se sortir du déplaisir.

Caractéristiques des gens heureux :

1- Ils démontrent une grande aptitude à établir des rapports humains chaleureux et intimes. La personne saine et consciente est capable d’avoir des relations avec d’autres personnes, relations qui peuvent être à la fois très intimes et très détachées. Ces gens ne sont ni possessifs ni jaloux et ont une grande capacité de compassion. Dans leurs rapports avec les autres, il leur est facile d’accepter les valeurs et les croyances différentes des leurs. De plus, ils n’éprouvent pas le besoin d’établir des relations avec un très grand nombre de personnes. D’ailleurs, ils préfèrent souvent leur solitude à des interactions peu profondes.
2- Ils ont une perception globale et réaliste du monde. L’être sain et conscient perçoit les événements tels qu’ils sont dans leur ensemble et non tel qu’il voudrait qu’ils soient. Ses perceptions ne sont pas altérées par ses besoins, ses valeurs ou ses mécanisme de défense. Il a une vision globale des choses et non une vision fragmentée. Ainsi, lorsqu’il perçoit quelque chose, il adopte une attitude passive, i.e. qu’il se laisse imprégner par elle. Il n’écoute pas uniquement ses oreilles, ne goûte pas uniquement avec sa langue, ne touche pas uniquement avec ses yeux, mais avec toutes les cellules de son corps. Tout son être participe à sa perception de la réalité. De cette manière, la réalité n’est pas filtrée à travers un seul et unique canal. Devant les problèmes qui se posent à lui, il peut mieux saisir les éléments réels qui le constituent et non seulement les aspects qui le concernent et l’affectent personnellement.
3- Ils démontrent une grande acceptation d’eux-mêmes, des autres et de la nature en général. L’être sain et conscient a une image positive et une grande estime de lui-même. Il s’accepte tel qu’il est et ne s’identifie pas à tout ce qui le concerne. De cette manière, il peut profiter et jouir des bonnes choses de la vie sans regret, sans honte et sans justification. Il présente une stabilité émotionnelle telle qu’il peut prendre plaisir à manger sans excès, qu’il dort bien, qu’il jouit d’une vie sexuelle sans inhibition et remplie ses fantaisies. De la même manière, il accepte les autres tels qu’ils sont et, devant leur différences, il ne se sent pas menacé et il n’a pas absolument besoin d’avoir raison lorsqu’il échange des propos divergents avec les autres. Il accepte les faiblesses des autres et n’est pas menacé par leurs forces. Il est aussi amoureux de la nature et sait le contempler telle qu’elle est plutôt que d’en abuser ou d’essayer de la modifier.
4- Ils ont le sens de l’humour, sont très spontanés et créatifs, tout en étant simples. L’être sains et conscient sait rire de tout, en commençant par lui-même. La capacité de rire de soi (et non de se diminuer soi-même) est d’ailleurs l’indice par excellence de l’estime de soi. L’être sain est aussi très spontané, i.e. qu’il est en accord avec ce qu’il est fondamentalement. Il ne porte pas de masque et se montre tel qu’il est. Cette spontanéité le rapproche beaucoup de l’enfant et contribue à sa grande créativité. Il ne faut pas penser uniquement à la créativité artistique ou scientifique, mais à la créativité dans son sens général, dans tous les petits gestes simples de la vie.
5- Ils sont non-conformistes tout en ayant un profond sens de l’éthique. L’être sain et conscient est guidé par son sens personnel de la justice et de la vérité, et non par ce que la norme sociale tend à lui imposer. Il est de ce fait indépendant et libre penseur. Il n’agit pas pour plaire ou être aimé par les autres, mais par ou pour ce qu’il croit fondamentalement. Il est, de ce fait, révolutionnaire, mais pas révolté. Sa notion de ce qui est juste et bon le guide dans ses actions.
6- Ils sont concernés par l’humanité. L’être sain et conscient se sent concerné par les autres, par ceux qui l’entourent, mais aussi par l’humanité dans son ensemble. Il est animé par un profond désir de contribuer à l’épanouissement des individus et de l’humanité. Il a, de ce fait, une vision élargie des problèmes humains et de la réalité humaine. Il ne se contente pas de voir uniquement les choses du point de vue de l’individu mais aussi du point de vue humanitaire. Il s’engage donc dans des activités humanitaires.
7- Ils sont religieux, c’est-à-dire reliés à l’univers. Sans être nécessairement mystique ou appartenir à une assemblée, l’être sain et conscient est religieux, c’est-à-dire qu’il se sent en permanence relié à lui-même, à l’humanité, à son créateur et à l’univers infini, et il considère tous ses gestes en fonction de chacun de ces niveaux.
8- Ils connaissent l’amour. L’être sain et conscient connaît l’amour de soi, l’amour des autres et de l’humanité et l’amour universel. C’est à partir de cette constante qui, il voit la vie et ses rapports avec elle.

Petit programme de mieux-être et d’amour de soi

Il importe donc d’apprendre à écouter ces messages de déplaisir, même s’ils sont parfois douloureux et si on ne les écoute pas, ils peuvent se transformer en des résultats néfastes : troubles et déséquilibres psychiques et physiques. Voici une petite méthode simple à mettre en pratique quotidiennement.

1- Soyez toujours attentif à ce que vous ressentez.
2- Lorsque vous ressentez un malaise, plutôt que d’essayer de l’ignorer ou de l’analyser et de chercher une raison, ce qui vous conduit droit aux alibis, accueillez ce malaise comme un message.
3- Au lieu d’essayer de refuser ou d’inhiber ces sensations désagréables, mettez-vous à leur écoute, en vous disant que votre système de déplaisir, votre allié, vous transmet un signal d’alarme.
4- Étant donné que le signal d’alarme est toujours accompagné de la solution, mettez-vous à son écoute plutôt que d’essayer de le fuir ou de l’éviter futilement.
5- Accueillez ce message comme un cadeau, comme quelque chose de très précieux et non comme un malheur.
6- Retirez-vous dans un lieu où vous serez seul et tranquille et fermez les yeux et dites-vous : « Qu’essaies-tu de me dire? Ma conscience est maintenant disposée à recevoir ce message. Quel est-il? »
7- Une fois que vous aurez bien compris de quoi il s’agit, prenez-le en note sur une feuille de papier et notez aussi l’action que vous devez entreprendre pour le résoudre.

Des phrases à se répéter souvent et qui sont susceptibles de nous apporter plus de bonheur dans la vie :

Ø Aucun homme ni aucune femme sur terre ne peut m’aimer plus que moi-même.
Ø Je suis et le simple fait d’être me remplit de bonheur.
Ø Je suis et le simple fait d’être me remplit d’amour pour moi-même.
Ø Ma réelle fonction sur terre est d’aimer.
Ø Tout ce qui n’est pas donné est perdu.
Ø Plus j’aime et plus je reçois d’amour.
Ø Je distribue autour de moi tout l’amour que j’ai, en ayant la conviction qu’il me reviendra multiplié.
Ø J’aurai toujours plus de personnes à aimer que j’en serai capable.
Ø Je recevrai toujours plus d’amour que je pourrai en prendre. »

Des choses simples comme, l'oubli, l'imagination, l'amour de soi et des autres, liées à des attitudes et à des comportements repensés et réajustés en fonction de notre quotidien, peuvent changer notre façon d'aborder la vie, du jour au lendemain. Il s'agit d'une affaire de plaisir et de conscience.

RD

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samedi, mars 10, 2007

 

Découverte de "la fille de Lucy"





Coup de théâtre dans le monde de la paléo-anthropologie, provoqué par un article de la revue Nature.

Le squelette d'une enfant d'une espèce proche de l'Homme a été découvert à Dikika, en Ethiopie. Il s'agit d'un spécimen d' australopithèque afarensis, vieux de 3.3 millions d'années.

Déjà, en 1974, un squelette adulte avait été découvert et baptisé Lucy. En effet, Lucy a été découverte par les membres de l'International Afar Research Expedition, un groupe d’une trentaine de chercheurs américains, français et éthiopiens au nombre desquels figuraient Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taieb.

La découverte de Lucy fut très importante pour l’étude des Australopithèques : il s’agit du premier fossile relativement complet qui ait été découvert pour une période aussi ancienne. Les restes de Lucy sont constitués de fragments de 52 ossements dont une mandibule, des éléments du crâne mais surtout des éléments post-crâniens dont une partie du bassin et du fémur.

Découverte dans des terrains datés de 3,18 millions d'années, Lucy a longtemps été considérée comme la représentante d’une espèce à l’origine de la lignée humaine. Des découvertes plus récentes ont remis en cause cette hypothèse : Lucy serait une cousine éloignée, plutôt qu’une ancêtre du genre Homo.

La fille de Lucy

Cette fois, les ossements, qui sont presque au complet, sont ceux d'une fillette de trois ans. Le squelette, pris dans un bloc de grès, avait été identifié en 2000. Cinq années de travail minutieux auront été nécessaires pour le dégager.

Un fossile unique

Les fouilles ont été dirigées par Zeresenay Alemseged, de l'Institut Max Planck d'anthropologie de Leipzig, en Allemagne. Son point de vue sur l'importance de la découverte : "Ce fossile nous révèle de nombreux secrets au sujet de l'australopithèque afarensis et des premiers hominidés: jusqu'ici, nous n'avions pas de fossiles aussi complets de ce genre".

Les chercheurs ont trouvé le crâne entier, ainsi que le tronc, et une grande partie des membres supérieurs et inférieurs. Une tomographie (aux rayons X) révèle la présence de dents encore logées dans la mâchoire, qui n'ont pas émergé. Les scientifiques pensent donc que la fillette avait environ trois ans au moment de sa mort.

L'enfant a été prénommée Selam.

Ce qui est remarquable, c'est que certains os délicats, qui généralement disparaissent quand un squelette se fossilise, sont encore présents. C'est le cas de l'os hyoïde (ou lingual). Or ce dernier donne des indications précieuses sur les cordes vocales, et sur le genre de sons que cet australopithèque pouvait produire.

Un rôle charnière

Dans une interview accordée à Pallab Ghosh, rédacteur scientifique de la BBC, Zeresenay Alemseged estime que l'australopithèque afarensis marquait sans doute la transition entre les pré-hominidés qui existaient il y a 4 millions d'années et ceux qui sont apparus par la suite.

Selon lui, "l'espèce tenait à la fois du singe et de l'homme, et joue donc un rôle charnière si on veut savoir qui nous sommes, et d'où nous venons".

L' australopithèque afarensis avait des dents rudimentaires et un cerveau de petite taille. Mais il se tenait debout, et marchait.

Les chercheurs ne savent pas, en revanche, si la fillette était aussi capable de grimper aux arbres comme un singe.

La question fait l'objet d'un débat passionné.

Pour cela, l'espèce aurait eu besoin de certaines caractéristiques anatomiques.
De longs bras, par exemple: ceux de l'espèce à laquelle appartenait "Lucy", lorsqu'ils étaient au repos et pendaient, atteignaient presque les genoux. Elle avait aussi des omoplates semblables à celles des gorilles, ce qui laisse penser que Lucy et ses congénères pouvaient se déplacer en se balançant de branche en branche.

Quant au cerveau de la fillette trouvée à Dikika, il avait un volume d'environ 330 cm3, ce qui est proche de celui d'un chimpanzé du même âge.

Ce volume représente 63 à 80 % de celui d'un cerveau d' australopithèque afarensis adulte, soit un volume inférieur à celui d'un chimpanzé adulte, qui atteint déjà 90% de son maximum lorsque le singe a trois ans. Croissance assez lente, donc, pour la fillette de Dikika, ce qui la rapproche de l'espèce humaine.

L'homme se développe en effet plus lentement que les singes, son enfance est prolongée, sans doute pour permettre le développement de ses fonctions supérieures.

Fred Spoor, de l'université de Londres, estime que la découverte donnera aux paléontologues "des indications détaillées sur la croissance de nos lointains ancêtres, et sur leur comportement, à un moment de notre évolution où ils ressemblaient bien plus à des chimpanzés bipèdes qu'à des êtres humains".
Commentaires
J'ai lu cet article avec un très grand intérêt, réalisant que nous avons oublié combien nous sommes liés à toutes les formes de vie apparues sur cette planète. Maintenant, nous commençons à entrevoir les conséquences des modifications climatiques que nous introduisons dans notre environnement terrestre. C'est la survie de notre espèce et de bien d'autres qui est remise en question et ce, à l'intérieur de quelques centaines d'années, et non pas des millions d'années. Un constat dramatique!
RD

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