jeudi, juin 26, 2008
Les manières d’aimer passées la soixantaine.
Il y a plusieurs façons d’envisager l’amour passé la soixantaine. Tout demeure possible, mais comme plusieurs le constatent en vieillissant, les attentes changent. Quand, tout jeune on expérimente l’amour pour la première fois, l’émotion est à son comble. L’univers entier semble perdre de son importance tant l’attraction est forte entre les deux êtres en amour.
Après une vie passée en couple, l’usure des sentiments se fait volontiers sentir. Peut-on retrouver des sentiments aussi fort tardivement dans nos existences? Bien sûr, il y aura toujours des exceptions, mais pour la grande majorité des personnes, il y aura de grandes déceptions s’ils ne s’adaptent pas aux changements intérieurs qui touchent les relations amoureuses. Voyons tout d’abord comment certains spécialistes envisagent la chose.
Amour : pas d’âge limite !
« Célibataire depuis toujours, veuf depuis peu ou divorcé après de nombreuses années de mariage, la solitude vous pèse. Étant donné votre âge et votre passé, vous vous dites que vous ne pourrez plus avoir de vie amoureuse.
Détrompez-vous ! Il n’y a pas de règle d’or en matière d’amour, et encore moins d’âge limite. Retrouver le bonheur à l’âge de la retraite, c’est possible !
L’un de vos amis vous annonce son remariage le jour de ses 65 ans ! Pourquoi cela vous étonne-t-il autant ? Vous savez bien que l’amour n’a pas d’âge. N’auriez-vous pas droit vous aussi de croquer la vie à pleines dents ? À bas ces vieux préjugés tel que "ce n’est plus de votre âge" et partez à la conquête ! Pour vous en convaincre, il vous suffit de regarder autour de vous le nombre de couples qui se forment à l’âge de la retraite.
Pensez à vous !
Aujourd’hui, avec l’allongement de la durée de vie, nous avons plus de temps devant nous après nos années de travail. Du temps pour les loisirs, pour s’adonner à ses passions, voyager, se faire des amis, et aussi pour faire des rencontres amoureuses. Alors pas question de vous laisser dépérir ! Au contraire, profitez de votre temps, de votre expérience et de votre liberté pour vous épanouir affectivement.
D’autant plus que vos enfants sont partis et que vos petits-enfants ont grandi.
Pensez enfin à vous ! Alors que certains quittent leur rôle de parent pour redevenir des amoureux complices, d’autres prennent le large et profitent de ce que leurs enfants soient casés pour se séparer et redémarrer une nouvelle vie amoureuse, ce qu’ils attendaient parfois depuis longtemps.
Un plaisir différent
Oui, mais où se rencontrer quand on n’a plus 20 ans ? En voyage, durant les loisirs, et même parfois dans les groupes de parole de soutien aux veufs. Après, à vous d’établir le contact.
Beaucoup de seniors recherchent avant tout la complicité, l’écoute et la solidarité dans le couple, mais pas seulement : à 70 ans, 6 femmes et 7 hommes sur 10 continuent à faire l’amour. Mais le plaisir est différent, il y a plus de tendresse et les câlins durent plus longtemps.
Les histoires d’amour "sur le tard" réveillent souvent des sentiments contradictoires dans les familles, d’autant que la sexualité des personnes âgées est encore taboue, les enfants refusant d’admettre cette partie cachée de la vie de leurs parents. Mais malgré les frictions, vos enfants devront finir par accepter que vous refassiez votre vie, même à 75 ans. Quoi de plus normal que de vouloir être entouré d’amour et d’attention ?
Profitez de votre temps… et de votre expérience
Il est vrai qu’avec l’âge la santé se fragilise, les maladies sont plus fréquentes et la fatigue gagne du terrain… mais ce n’est pas une raison pour vous laisser aller et ne pas en profiter pour rencontrer le bonheur. D’autant plus que l’amour donne des ailes, c’est une renaissance, une nouvelle jeunesse. N’oubliez pas que vous avez l’avantage d’avoir l’expérience et la maturité des années passées, et la tendresse et le désir du tout nouvel amour. N’est-ce pas ce qui peut arriver de mieux que de vieillir avec une personne que vous aimez ? »
Auteur : Marion Capeyron
Dans la plupart des cas, ce qui caractérise ces relations amoureuses, c’est que l’âge des passions immodérées semble révolu. Les attentes sont aussi différentes : on aime plus à soixante ans comme on aimait à vingt ans. Tout un passé cimente la pensée des personnes qui ont une vie derrière eux. C’est surtout au plan des sentiments ou de la façon d’aimer que tout change. Prenons, à titre d’exemples, les poèmes suivants portant sur la douceur et la tendresse.
LA DOUCEUR
« Ce qui rend la vieillesse auguste et vénérable,
Ce n'est point la lenteur des pas froids et pesants,
La blancheur des cheveux ni le nombre des ans,
Non, c'est la bienveillance et l'absence de haine,
C'est la douceur qui fait vers la vertu sereine
Monter de toutes parts les bénédictions,
C'est cette majesté des bonnes actions
Qui dans l'oeil du vieillard met une pure flamme
Et que la longue vie ajoute à la grande âme.
AUTEUR : Christian Jean Collard
LA TENDRESSE DE LA VIEILLESSE
Ça prend beaucoup d’amour :
Lorsque l’on vieillit tous les deux
Lorsque les petits malaises sont de plus en plus lents à guérir
Lorsqu’on a moins de vitalité
Lorsqu’une maladie grave arrive
Lorsqu’on commence à s’approcher du lit, de moins en moins tard le soir
Lorsque l’on voit l’autre souffrir et qu’on est incapable de l’aider
Lorsque l’on voit un homme ou une femme soutenir l’autre, souffrant d’une maladie ou d’infirmité, lors d’une petite marche
Lorsqu’un des deux a de la peine
Lorsque la mémoire disparaît peu à peu
Lorsque la compréhension est plus lente
Lorsque les visiteurs se font de plus en plus rares
Lorsque l’on commence à espacer nos visites chez nos enfants, parents et amis mais que nos visites chez le médecin sont de plus en plus fréquentes
Lorsqu’on commence à être de plus en plus seuls tous les deux, on est bien heureux d’avoir su conserver notre amour.
Je vous souhaite de conserver votre amour
Auteur : Jacques Pouliot
C’est probablement au plan de l’amitié que les personnes âgées peuvent le mieux vivre un nouvel amour. L’élan vers la compréhension des besoins de l’autre, voilà une force qui prévaut très souvent dans les échanges. Il y a là un partage des expériences de vie, une écoute réciproque qui aide à passer à travers les événements difficiles qui surviennent inopportunément.
Mais comment traduire cette amitié en pratique et lui donner un sens adapté à cette phase de la vie. Voici un petit texte qui donne un aperçu de l’amitié et de ses bienfaits :
« L’amitié, c’est toujours vivre un peu dans le cœur l’un de l’autre »
« L’amitié, c’est écouter sans juger l’autre, ni en bien ni en mal et c’est l’aider avec douceur à remettre de l’ordre dans ses pensées.
Quand tu ne te sens pas bien dans ta peau, l’amitié est là pour te rappeler toutes les qualités que tu possèdes et que tu sembles avoir oubliées.
Quand tu partages une amitié, décider devient plus facile et les problèmes semblent moins graves.
L’amitié te fait le cadeau des plus précieux : celui du temps; le temps de partager, de rêver à de nouvelles idées et de réfléchir aux anciennes. Peu importe le temps que nous passons ensemble, tu découvriras toujours de nouvelles dimensions au travers du miroir et des liens de l’amitié.
L’amitié c’est aimer l’autre pour ce qu’il est, non pour ce qu’il fait. Et en se sentant aimé, on est capable de grandes choses, de s’accrocher et de réussir.
Entre amis intimes, on apprend à donner. On s’épanouit, on devient moins égoïste, on ressent plus profondément et on aide avec plus de cœur. De voir le bonheur que l’on apporte à l’autre, on est pris d’un immense bien-être, d’une capacité d’amour infinie.
Où que tu ailles, quoi que tu fasses, l’ami qui a su pénétrer ton âme sera toujours en toi, il te prendra par la main, tu lui prendras la sienne, et il marchera toujours à côté de toi.
Auteure : Sandra Sturtz Hauss
Finalement, chacun d’entre nous aura le dernier mot car rien ne peut arriver sans notre consentement et notre implication. L’amour aura les dimensions que l’on voudra bien lui donner. Dans une société où la strate des gens âgés prend de plus en plus d’importance, c’est aussi un monde à réinventer puisque c’est la première fois que l’humanité débouche sur autant de personnes qui franchissent en même temps le dernier versant de la vie.
RD
Libellés : Les manières d’aimer passées la soixantaine.
dimanche, juin 22, 2008
L’amour humain, dépassé la soixantaine.
S’il y a une chose qui nous préoccupe toute notre vie, c’est bien l’amour.
Évidemment, quand on pense amour, la première idée qui nous vient à l’esprit, c’est le couple homme et femme. Mais, en réalité, cela va beaucoup plus loin que ça,
Selon WIKIPEDIA, l’amour « est un sentiment envers un être ou une chose qui pousse les personnes qui le ressentent à adopter un comportement, plus ou moinsrationnel, les entraînant principalement à rechercher une proximité pouvant être tendre, physique, passionnée, intellectuelle, spirituelle, voire imaginaire, vis-à-vis de l'objet de cet amour. L'amour peut être, selon la situation, faible, fort ou obsessionnel. Selon ces critères, il peut être plus ou moins contrôlé par la personne qui le ressent. »
Le cycle de vie de l’amour
Retenons d’abord ce petit poème écrit par Joan D. Willey qui résume bien le cycle de vie de l’amour humain.
“Le cycle de vie de l’amour”
L’amour pendant l’enfance est confiant et libre
sans effort et avec toute l’âme.
L’amour pendant la jeunesse est égoïste et peureux
sans confiance et plein d’émotion.
L’amour pendant l’âge adulte est responsable et compatissant
sans égoïsme et avec la grand force.
L’amour pendant la vieillesse est confiant et libre
sans effort et avec toute l’âme.
Source : Université de Caroline du Nord Wilmington, Département des Langues et Littératures Étrangères, Section de Français
Quelles sont les chances qu’une union soit durable?
En général, on avance ce qui suit et c’est valable à tout âge :
« Lorsqu'on analyse ce type de relation, on est tenté d'utiliser des rapports proportionnels et de donner une note de 1 à 100 à l’amour ‘offert’ à la personne aimée; par exemple 75 ; l’autre personne ne pourrait pas aimer au delà de 25… Cette relation amoureuse serait, par définition, déséquilibrée ; si le déséquilibre demeure trop important, la séparation devient la seule porte de sortie car la relation devient insupportable pour les deux parties tant les reproches, les disputes sont présentes.
C'est la personne qui aime le plus qui ferait le plus de reproches ou provoquerait le plus de disputes. L’histoire d’amour qui dure serait une histoire dans laquelle la ‘note’ d’amour des deux belligérants serait proche de 50, une sorte d’équilibre mû par les indispensables projets avoués ou inavouables des deux êtres qui s’aiment. »
« Le choix du partenaire résulte en fin de compte d'un équilibre subtil entre l'attirance consciente ou culturelle (goûts communs, littérature, musique, niveau de langage, richesse, comportement social etc.) et l'attirance inconsciente ou naturelle (physique, odeur, sentiment de sécurité en vue de la procréation etc.). »
Quand on est jeune, on pense continuellement à l’amour, on a surtout en tête l’idée de fonder une famille. Évidemment, il y a toujours l’amour entre le même sexe. Mais, même là, les besoins sont les mêmes, même s’ils s’expriment autrement.
Une fois que le couple s’est formé, qu’il a élevé une famille, il arrive souvent qu’il se scinde ou poursuive finalement sur une lancée où les ententes de vie commune et de partage de biens restent les seules préoccupations de l’homme et de la femme dont les sentiments communs d’amour se sont émoussés. Les relations liées au sexe vont également dans la même direction.
La soixantaine est le plus souvent un cheminement où l’amour est branché sur les liens familiaux que l’on a créés avec le temps. « La famille est un lieu riche en relations amoureuses : amour conjugal, amour parental, amour filial, fratrie. L'importance de l'affection des membres d'une même famille entre eux est illustrée par l'émotion vécue dans les grands évènements tels qu'une naissance, un mariage, un succès, une épreuve, un accident, un décès. »
Les couples éclatés, les célibataires, les autres, …
Aujourd’hui, beaucoup de personnes arrivent à la soixantaine avec des expériences de couples successifs, de divorces, de séparations de toutes sortes et moins de cas de mortalité. Et, la question devient de plus en plus existentielle ou sociétale avec l’arrivée massive des Baby-boomers à la retraite.
Mais alors, « que reste-t-il de nos amours? », comme le dit si bien le titre d’une chanson de Charles Trenet, rendu à la barre des soixante ans.
Que signifie «aimer » à soixante ans?
Posons-nous sérieusement la question : que signifie aimer pour les partenaires qui ont pris de l’âge, qui ont le plus souvent une vie en couple derrière eux et qui se voient confrontés à affronter la vie de Séniors seuls ou seules? Y-a-t-il un retour en arrière possible comme au beau temps de la jeunesse. Beaucoup le pense, mais rien n’est moins sûr.
Basé sur des témoignages éloquents, voici ce que pourrait penser et ressentir une personne qui a misé toute sa vie sur l’amour et qui poursuit le même cheminement arrivé dans la soixantaine :
« Aimer c’est ce qui adoucit mes moments difficiles. C’est en aimant les autres et en étant aimé par eux, que la personne âgée peut supporter toutes les difficultés de la vie et en connaître une qui illumine son intérieur.
Aimer c’est ce qui me garde le cœur jeune.
On ne vieillit jamais lorsque l’amour remplit nos journées. Aimer, c’est ce qui permet de tisser une toile d’amitié profonde avec les miens. Le seul véritable amour façonne nécessairement des liens qui vont au-delà de tous sentiments et qui durent éternellement.
Aimer c’est ce qui me permet d’étendre les fils de ma toile jusqu’à vous. On ne peut rester dans son petit cocon lorsque l’on aime. S’ouvrir aux autres, c’est la seule façon de les rejoindre et de se rendre accessible.
Aimer c’est partager au quotidien toutes mes joies et mes peines. Que l’on pleure ou l’on rit, chaque jour nous donne ce qu’il peut nous donner. C’est en partageant ces moments que l’on peut véritablement aimer et se sentir aimé. Aimer enfin, c’est un sentiment qui grandit avec l’âge.
La personne âgée a tant d’amour à donner, mais il faut être près d’elle pour le recevoir. »
Source :
http://www.lavictoiredelamour.org/main.php?l=f&dv=0&calmois=&t=textes&ID=344&iID=0
RD
Évidemment, quand on pense amour, la première idée qui nous vient à l’esprit, c’est le couple homme et femme. Mais, en réalité, cela va beaucoup plus loin que ça,
Selon WIKIPEDIA, l’amour « est un sentiment envers un être ou une chose qui pousse les personnes qui le ressentent à adopter un comportement, plus ou moinsrationnel, les entraînant principalement à rechercher une proximité pouvant être tendre, physique, passionnée, intellectuelle, spirituelle, voire imaginaire, vis-à-vis de l'objet de cet amour. L'amour peut être, selon la situation, faible, fort ou obsessionnel. Selon ces critères, il peut être plus ou moins contrôlé par la personne qui le ressent. »
Le cycle de vie de l’amour
Retenons d’abord ce petit poème écrit par Joan D. Willey qui résume bien le cycle de vie de l’amour humain.
“Le cycle de vie de l’amour”
L’amour pendant l’enfance est confiant et libre
sans effort et avec toute l’âme.
L’amour pendant la jeunesse est égoïste et peureux
sans confiance et plein d’émotion.
L’amour pendant l’âge adulte est responsable et compatissant
sans égoïsme et avec la grand force.
L’amour pendant la vieillesse est confiant et libre
sans effort et avec toute l’âme.
Source : Université de Caroline du Nord Wilmington, Département des Langues et Littératures Étrangères, Section de Français
Quelles sont les chances qu’une union soit durable?
En général, on avance ce qui suit et c’est valable à tout âge :
« Lorsqu'on analyse ce type de relation, on est tenté d'utiliser des rapports proportionnels et de donner une note de 1 à 100 à l’amour ‘offert’ à la personne aimée; par exemple 75 ; l’autre personne ne pourrait pas aimer au delà de 25… Cette relation amoureuse serait, par définition, déséquilibrée ; si le déséquilibre demeure trop important, la séparation devient la seule porte de sortie car la relation devient insupportable pour les deux parties tant les reproches, les disputes sont présentes.
C'est la personne qui aime le plus qui ferait le plus de reproches ou provoquerait le plus de disputes. L’histoire d’amour qui dure serait une histoire dans laquelle la ‘note’ d’amour des deux belligérants serait proche de 50, une sorte d’équilibre mû par les indispensables projets avoués ou inavouables des deux êtres qui s’aiment. »
« Le choix du partenaire résulte en fin de compte d'un équilibre subtil entre l'attirance consciente ou culturelle (goûts communs, littérature, musique, niveau de langage, richesse, comportement social etc.) et l'attirance inconsciente ou naturelle (physique, odeur, sentiment de sécurité en vue de la procréation etc.). »
Quand on est jeune, on pense continuellement à l’amour, on a surtout en tête l’idée de fonder une famille. Évidemment, il y a toujours l’amour entre le même sexe. Mais, même là, les besoins sont les mêmes, même s’ils s’expriment autrement.
Une fois que le couple s’est formé, qu’il a élevé une famille, il arrive souvent qu’il se scinde ou poursuive finalement sur une lancée où les ententes de vie commune et de partage de biens restent les seules préoccupations de l’homme et de la femme dont les sentiments communs d’amour se sont émoussés. Les relations liées au sexe vont également dans la même direction.
La soixantaine est le plus souvent un cheminement où l’amour est branché sur les liens familiaux que l’on a créés avec le temps. « La famille est un lieu riche en relations amoureuses : amour conjugal, amour parental, amour filial, fratrie. L'importance de l'affection des membres d'une même famille entre eux est illustrée par l'émotion vécue dans les grands évènements tels qu'une naissance, un mariage, un succès, une épreuve, un accident, un décès. »
Les couples éclatés, les célibataires, les autres, …
Aujourd’hui, beaucoup de personnes arrivent à la soixantaine avec des expériences de couples successifs, de divorces, de séparations de toutes sortes et moins de cas de mortalité. Et, la question devient de plus en plus existentielle ou sociétale avec l’arrivée massive des Baby-boomers à la retraite.
Mais alors, « que reste-t-il de nos amours? », comme le dit si bien le titre d’une chanson de Charles Trenet, rendu à la barre des soixante ans.
Que signifie «aimer » à soixante ans?
Posons-nous sérieusement la question : que signifie aimer pour les partenaires qui ont pris de l’âge, qui ont le plus souvent une vie en couple derrière eux et qui se voient confrontés à affronter la vie de Séniors seuls ou seules? Y-a-t-il un retour en arrière possible comme au beau temps de la jeunesse. Beaucoup le pense, mais rien n’est moins sûr.
Basé sur des témoignages éloquents, voici ce que pourrait penser et ressentir une personne qui a misé toute sa vie sur l’amour et qui poursuit le même cheminement arrivé dans la soixantaine :
« Aimer c’est ce qui adoucit mes moments difficiles. C’est en aimant les autres et en étant aimé par eux, que la personne âgée peut supporter toutes les difficultés de la vie et en connaître une qui illumine son intérieur.
Aimer c’est ce qui me garde le cœur jeune.
On ne vieillit jamais lorsque l’amour remplit nos journées. Aimer, c’est ce qui permet de tisser une toile d’amitié profonde avec les miens. Le seul véritable amour façonne nécessairement des liens qui vont au-delà de tous sentiments et qui durent éternellement.
Aimer c’est ce qui me permet d’étendre les fils de ma toile jusqu’à vous. On ne peut rester dans son petit cocon lorsque l’on aime. S’ouvrir aux autres, c’est la seule façon de les rejoindre et de se rendre accessible.
Aimer c’est partager au quotidien toutes mes joies et mes peines. Que l’on pleure ou l’on rit, chaque jour nous donne ce qu’il peut nous donner. C’est en partageant ces moments que l’on peut véritablement aimer et se sentir aimé. Aimer enfin, c’est un sentiment qui grandit avec l’âge.
La personne âgée a tant d’amour à donner, mais il faut être près d’elle pour le recevoir. »
Source :
http://www.lavictoiredelamour.org/main.php?l=f&dv=0&calmois=&t=textes&ID=344&iID=0
RD
Libellés : dépassé la soixantaine., L’amour humain
lundi, juin 16, 2008
Une mentalité de « vieux » : un état d’esprit à développer?
La question de l’image de soi me préoccupe. J’ai 63 ans et je ne les sens pas. Je vois de plus en plus de gens dans notre société qui tentent de créer une classe d’aînés, différente de celles des autres citoyens, qui doivent s’y consigner et adopter des attitudes de « vieux ». Est-ce la bonne façon de vivre? Y-t-il une cassure si profonde quand arrive l’âge de la retraite et du loisir?
Une partie de mon histoire personnelle récente
J’ai pris ma retraite à soixante ans parce que je n’avais plus le goût de faire du quotidien au travail. J’ai commencé à travailler pour payer mes études à l’âge de 17 ans et j’ai fait de grandes études et ensuite, le marché du travail pendant tout le reste. J’ai eu une famille de deux enfants que j’ai rendus à l’Université. Ma conjointe s’est poussée lorsque ma fille a quitté la maison à 18 ans; elle voulait réaliser ses rêves, n’étant plus confortable de vivre en couple et d’échanger sur le plan personnel. Elle brisa de ce fait ma petite famille et tout ce que j’avais investi dedans.
Il me reste mon fils et sa petite fille de 1 an car lui aussi, a dû quitter en catastrophe son début de concubinage; lui et sa concubine ayant développé rapidement des incompatibilités. Maintenant, la joie, c’est de recevoir cette enfant deux fois par semaine et de la voir se développer à notre grand plaisir.
Un enfer au plan de la santé
J’ai vécu au cours des derniers neuf mois un enfer au plan de la santé ; trois mois de port de sonde pour vessie bloquée, ajustement de ma glycémie, subir une opération majeure (prostatectomie en plein Noël), hospitalisation, retour à la maison et un suivi quotidien par le CLSC, bris des points de suture, pose de mèche à chaque matin, tendinite de la jambe droite pendant 4 mois et j’en suis sorti.
Maintenant, le temps de la rétroaction
Je suis retombé sur mes deux pieds, littéralement et concrètement. Après avoir traîné la patte pendant plusieurs mois, l’énergie et la résistance physique et morale sont revenus. Je me suis dit : une autre expérience majeure dans ma vie et j’ai passé à travers. Et, qu’est-ce que cela à voir avec la classe des aînés? Justement, c’est là que le bât blesse. En vieillissant, on n’échappe pas aux aléas de la santé et comme toute autre période de la vie, elle est faite d’ajustements et de nouveautés. Mais, faut-il se définir comme « vieux » ? Je n’en crois rien.
L’image que me renvoie le miroir est celle d’un homme qui a pris de l’âge mais qui garde en lui le sens des réalisations et un profond goût de vivre. La réponse à l’angoisse de la mort pourrait être simple si on se disait : on verra quand cela arrivera, entretemps, on mord dans la vie.
La classe des aînés
En se cantonnant avec des gens qui n’ont plus de projets de vie, on se sent vieillir en accéléré, incapable d’envisager un nouvel horizon, avec une vision rétrospective d’avoir perdu cette fameuse jeunesse qui nous avait fait miroiter que tout serait possible dans la vie. Hélas, l’éternité, c’est un concept de l’esprit. La réalité, c’est que nous vivons une vie, étape après étape, et qu’il y a un ajustement mental qui se fait graduellement pour les franchir les unes après les autres. Rien de plus, rien de moins. Il n’y a pas de honte à voir apparaître des cheveux blancs parce qu’ils font partie d’une période inévitable de la vie.
Seulement renoncer au plaisir de vivre et de trouver une forme de bonheur à chaque étape de la vie, c’est monstrueux. Il y a autant de beauté à regarder le vieillard assis dans sa chaise berçante en train de ruminer sur le monde de son passé et de se lever lentement, aller se coucher en attendant un lendemain encore intéressant. Ses enfants lui rendent chaque jour les joies et bonheurs qu’il leur a donnés gratuitement. Un sentiment d’accomplissement le baigne continuellement. Il a vécu au meilleur de lui-même, faisant des erreurs mais encore plus de bons coups. Après tout, la vie, c’est un apprentissage continuel, rien de moins.
Alors, on devient « vieux » quand ? À partir du moment où il n’y a plus de projets dans notre tête, où les lendemains n’existent plus sans joie et espoir.
L’endormissement de notre cerveau ou son engourdissement est sans doute les premiers signes de la vieillesse. Quand apparaît cette phase, si elle est irréversible, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter parce que la vivacité de l’esprit, c’est ce qui nous rend pleinement vivant. Après, il faut passer à autre chose. Mais, il y aura encore d’autres satisfactions. Une anecdote à ce sujet. J’ai vu mon père, suite à un accident d’auto être dans le coma. Ses premiers réflexes en revenant à la conscience, furent de s’étirer les jambes et d’apprécier une première cuillerée de crème glacée. Je le sais parce que c’est moi qui le lui ai donné. Quand je l’ai vu se délecter de si peu alors qu’il ne lui restait qu’un maigre fil de vie, je me suis dit qu’il y avait de la joie de vivre dans les moindres instants de notre existence, même les plus périlleuses ou les plus extrêmes.
La création d’un nouveau monde de gens âgés
Entretemps, ce qui est en train d’arriver, c’est l’arrivée d’une cohorte large de baby-boomers qui n’ont pas l’intention de laisser leur place et leurs ambitions aux garde-robes. Ces derniers ont vécu toute leur vie dans la nouveauté. Ils ont réinventé le marché du travail et de nouvelles façons de vivre la vie. Comment penser qu’ils vont se cantonner dans un monde passif, sans horizon d’avenir? Ils vont s’accommoder de l’âge comme ils se sont accommodé des inconvénients des autres âges de la vie. Et, ils seront très très nombreux à le faire.
Je m’inscris dans ce nouveau bateau, faisant partie des premières vagues de ces nouveaux retraités qui vont vouloir jouir encore longtemps de la vie. Et, je crois sincèrement qu’ ils vont en avoir la possibilité, vu la meilleure hygiène de vie qu’ils se sont donnés toute leur vie, et ce, depuis leur plus tendre enfance.
Donc, il n’y a pas lieu de définir une classe de « vieux », mais d’ajuster les besoins des personnes vieillissantes à leur contexte personnel et de laisser se faire le mélange des âges et des aspirations, tout en retenant qu’à chaque période de la vie, il y a des gestes et actions qui appartiennent spécifiquement à chaque tranche de la vie. On ne demande pas à un enfant de jouer à l’adulte et l’adulte n’a pas à redevenir enfant.
Chaque âge successif a ses priorités que la Nature a bien définies et qu’il faut respecter.
Alors, je me dis que les choses vont s’éclairer en trouvant mon véritable cheminement de vie et que c’est dans ce tracé que je dois m’inscrire pour réussir ma vie.
RD
Une partie de mon histoire personnelle récente
J’ai pris ma retraite à soixante ans parce que je n’avais plus le goût de faire du quotidien au travail. J’ai commencé à travailler pour payer mes études à l’âge de 17 ans et j’ai fait de grandes études et ensuite, le marché du travail pendant tout le reste. J’ai eu une famille de deux enfants que j’ai rendus à l’Université. Ma conjointe s’est poussée lorsque ma fille a quitté la maison à 18 ans; elle voulait réaliser ses rêves, n’étant plus confortable de vivre en couple et d’échanger sur le plan personnel. Elle brisa de ce fait ma petite famille et tout ce que j’avais investi dedans.
Il me reste mon fils et sa petite fille de 1 an car lui aussi, a dû quitter en catastrophe son début de concubinage; lui et sa concubine ayant développé rapidement des incompatibilités. Maintenant, la joie, c’est de recevoir cette enfant deux fois par semaine et de la voir se développer à notre grand plaisir.
Un enfer au plan de la santé
J’ai vécu au cours des derniers neuf mois un enfer au plan de la santé ; trois mois de port de sonde pour vessie bloquée, ajustement de ma glycémie, subir une opération majeure (prostatectomie en plein Noël), hospitalisation, retour à la maison et un suivi quotidien par le CLSC, bris des points de suture, pose de mèche à chaque matin, tendinite de la jambe droite pendant 4 mois et j’en suis sorti.
Maintenant, le temps de la rétroaction
Je suis retombé sur mes deux pieds, littéralement et concrètement. Après avoir traîné la patte pendant plusieurs mois, l’énergie et la résistance physique et morale sont revenus. Je me suis dit : une autre expérience majeure dans ma vie et j’ai passé à travers. Et, qu’est-ce que cela à voir avec la classe des aînés? Justement, c’est là que le bât blesse. En vieillissant, on n’échappe pas aux aléas de la santé et comme toute autre période de la vie, elle est faite d’ajustements et de nouveautés. Mais, faut-il se définir comme « vieux » ? Je n’en crois rien.
L’image que me renvoie le miroir est celle d’un homme qui a pris de l’âge mais qui garde en lui le sens des réalisations et un profond goût de vivre. La réponse à l’angoisse de la mort pourrait être simple si on se disait : on verra quand cela arrivera, entretemps, on mord dans la vie.
La classe des aînés
En se cantonnant avec des gens qui n’ont plus de projets de vie, on se sent vieillir en accéléré, incapable d’envisager un nouvel horizon, avec une vision rétrospective d’avoir perdu cette fameuse jeunesse qui nous avait fait miroiter que tout serait possible dans la vie. Hélas, l’éternité, c’est un concept de l’esprit. La réalité, c’est que nous vivons une vie, étape après étape, et qu’il y a un ajustement mental qui se fait graduellement pour les franchir les unes après les autres. Rien de plus, rien de moins. Il n’y a pas de honte à voir apparaître des cheveux blancs parce qu’ils font partie d’une période inévitable de la vie.
Seulement renoncer au plaisir de vivre et de trouver une forme de bonheur à chaque étape de la vie, c’est monstrueux. Il y a autant de beauté à regarder le vieillard assis dans sa chaise berçante en train de ruminer sur le monde de son passé et de se lever lentement, aller se coucher en attendant un lendemain encore intéressant. Ses enfants lui rendent chaque jour les joies et bonheurs qu’il leur a donnés gratuitement. Un sentiment d’accomplissement le baigne continuellement. Il a vécu au meilleur de lui-même, faisant des erreurs mais encore plus de bons coups. Après tout, la vie, c’est un apprentissage continuel, rien de moins.
Alors, on devient « vieux » quand ? À partir du moment où il n’y a plus de projets dans notre tête, où les lendemains n’existent plus sans joie et espoir.
L’endormissement de notre cerveau ou son engourdissement est sans doute les premiers signes de la vieillesse. Quand apparaît cette phase, si elle est irréversible, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter parce que la vivacité de l’esprit, c’est ce qui nous rend pleinement vivant. Après, il faut passer à autre chose. Mais, il y aura encore d’autres satisfactions. Une anecdote à ce sujet. J’ai vu mon père, suite à un accident d’auto être dans le coma. Ses premiers réflexes en revenant à la conscience, furent de s’étirer les jambes et d’apprécier une première cuillerée de crème glacée. Je le sais parce que c’est moi qui le lui ai donné. Quand je l’ai vu se délecter de si peu alors qu’il ne lui restait qu’un maigre fil de vie, je me suis dit qu’il y avait de la joie de vivre dans les moindres instants de notre existence, même les plus périlleuses ou les plus extrêmes.
La création d’un nouveau monde de gens âgés
Entretemps, ce qui est en train d’arriver, c’est l’arrivée d’une cohorte large de baby-boomers qui n’ont pas l’intention de laisser leur place et leurs ambitions aux garde-robes. Ces derniers ont vécu toute leur vie dans la nouveauté. Ils ont réinventé le marché du travail et de nouvelles façons de vivre la vie. Comment penser qu’ils vont se cantonner dans un monde passif, sans horizon d’avenir? Ils vont s’accommoder de l’âge comme ils se sont accommodé des inconvénients des autres âges de la vie. Et, ils seront très très nombreux à le faire.
Je m’inscris dans ce nouveau bateau, faisant partie des premières vagues de ces nouveaux retraités qui vont vouloir jouir encore longtemps de la vie. Et, je crois sincèrement qu’ ils vont en avoir la possibilité, vu la meilleure hygiène de vie qu’ils se sont donnés toute leur vie, et ce, depuis leur plus tendre enfance.
Donc, il n’y a pas lieu de définir une classe de « vieux », mais d’ajuster les besoins des personnes vieillissantes à leur contexte personnel et de laisser se faire le mélange des âges et des aspirations, tout en retenant qu’à chaque période de la vie, il y a des gestes et actions qui appartiennent spécifiquement à chaque tranche de la vie. On ne demande pas à un enfant de jouer à l’adulte et l’adulte n’a pas à redevenir enfant.
Chaque âge successif a ses priorités que la Nature a bien définies et qu’il faut respecter.
Alors, je me dis que les choses vont s’éclairer en trouvant mon véritable cheminement de vie et que c’est dans ce tracé que je dois m’inscrire pour réussir ma vie.
RD
Libellés : Une mentalité de « vieux » : un état d’esprit à développer?