vendredi, décembre 29, 2006
Les «papy-blogueurs» font leur apparition.
Je ne pouvais passer sous silence un article paru sur France-Presse le 15 décembre 2006 et intitulé : « Les «papy-blogueurs» font leur apparition »
L’essentiel de l’article en question :
« Battant en brèche les idées reçues sur les «has been» du numérique, les seniors internautes commencent à investir la blogosphère, un phénomène encore timide mais qui pourrait monter en puissance avec les départs massifs en retraite du «papy-boom.
… les plus de 70 ans se situent dans leur grande majorité de l'autre côté de la fracture numérique. Mais les jeunes seniors (cinquantenaires et sexagénaires) constituent, eux, un vivier gigantesque de blogueurs, et nombre d'entre eux s'y sont mis.
Selon une étude Ipsos réalisée en octobre 2006 auprès de 2.200 internautes dans cinq pays d'Europe (France, Grande-Bretagne, Espagne, Allemagne et Italie), 14% des internautes européens âgés de 45 à 54 ans lisent des «blogs-forums», et 11% des 55-64 ans, alors que la moyenne générale se situe à 17%.
« L'outil est certes beaucoup plus répandu chez les jeunes, mais l'écart entre les 25-34 ans (21% de blogueurs, NDLR) et les seniors n'est pas si énorme. C'est la première étude de ce genre qu'on fait, et on ne s'attendait pas à avoir un taux de lecture aussi important chez le troisième âge», analyse Alexis Helcmanocki, responsable des nouvelles technologie chez Ipsos.
Le gouffre générationnel est ainsi moins important que pour les SMS ou la messagerie instantanée, très peu utilisés par les 50 ans et plus.
« C'est assez logique car le blogue est chronophage et les personnes âgées ont plus de temps, et sont aussi plus isolées », observe le responsable de l'institut de sondage.
Les médias spécialisés pour le troisième âge l'ont bien compris, à l'instar des sites Notre Temps et Senior Planet qui ont lancé récemment leurs plate-formes de blogs.
Les seniors cherchent davantage à échanger qu'à s'exposer. «Chez les jeunes le blogue est une vitrine, très "moi je", alors que les 50 ans et plus veulent surtout parler de leurs activités, en consacrant plus de temps à l'écriture», explique Isabelle Fringuet, fondatrice de Senior Planet.
Les blogs qu'on leur propose de créer sont axés sur des thèmes ciblés: cuisine, randonnée, jardinage... Mais «on rame un peu», confie Mme Fringuet, qui doit animer des ateliers d'écriture pour «pousser» ses internautes à créer leur blog.
Seules 500 à 600 pages personnelles ont été créées, quand le site internet accueille 600 000 visiteurs par mois. Sur le site de « Notre Temps », 150 blogueurs mettent régulièrement leur blogue à jour.
« En revanche, 50 000 à 100 000 de nos visiteurs viennent lire les blogs et ils échangent énormément», se félicite Jean-Marie Nazarenko, directeur du site.
« Les "boomers" sont globalement friands de nouveautés interactives, même s'ils ne sont pas très à l'aise avec la technologie. Et ça va monter en puissance quand les jeunes seniors de 55 ans qui connaissent internet au bureau vont partir à la retraite», conclut-il. »
Il serait intéressant de savoir combien de jeunes Séniors possèdent un site de blog actif sur BLOGGER pour faire le pointe, côté outre-atlantique.
Finalement, c’est l’arrivée des baby-boomers à la retraite qui va faire en sorte que Internet va devenir un outil de partage de la diversité des cultures nationales à l’échelle planétaire. C’est déjà parti! Et rien, selon moi, ne pourra arrêter cette révolution.
RD
L’essentiel de l’article en question :
« Battant en brèche les idées reçues sur les «has been» du numérique, les seniors internautes commencent à investir la blogosphère, un phénomène encore timide mais qui pourrait monter en puissance avec les départs massifs en retraite du «papy-boom.
… les plus de 70 ans se situent dans leur grande majorité de l'autre côté de la fracture numérique. Mais les jeunes seniors (cinquantenaires et sexagénaires) constituent, eux, un vivier gigantesque de blogueurs, et nombre d'entre eux s'y sont mis.
Selon une étude Ipsos réalisée en octobre 2006 auprès de 2.200 internautes dans cinq pays d'Europe (France, Grande-Bretagne, Espagne, Allemagne et Italie), 14% des internautes européens âgés de 45 à 54 ans lisent des «blogs-forums», et 11% des 55-64 ans, alors que la moyenne générale se situe à 17%.
« L'outil est certes beaucoup plus répandu chez les jeunes, mais l'écart entre les 25-34 ans (21% de blogueurs, NDLR) et les seniors n'est pas si énorme. C'est la première étude de ce genre qu'on fait, et on ne s'attendait pas à avoir un taux de lecture aussi important chez le troisième âge», analyse Alexis Helcmanocki, responsable des nouvelles technologie chez Ipsos.
Le gouffre générationnel est ainsi moins important que pour les SMS ou la messagerie instantanée, très peu utilisés par les 50 ans et plus.
« C'est assez logique car le blogue est chronophage et les personnes âgées ont plus de temps, et sont aussi plus isolées », observe le responsable de l'institut de sondage.
Les médias spécialisés pour le troisième âge l'ont bien compris, à l'instar des sites Notre Temps et Senior Planet qui ont lancé récemment leurs plate-formes de blogs.
Les seniors cherchent davantage à échanger qu'à s'exposer. «Chez les jeunes le blogue est une vitrine, très "moi je", alors que les 50 ans et plus veulent surtout parler de leurs activités, en consacrant plus de temps à l'écriture», explique Isabelle Fringuet, fondatrice de Senior Planet.
Les blogs qu'on leur propose de créer sont axés sur des thèmes ciblés: cuisine, randonnée, jardinage... Mais «on rame un peu», confie Mme Fringuet, qui doit animer des ateliers d'écriture pour «pousser» ses internautes à créer leur blog.
Seules 500 à 600 pages personnelles ont été créées, quand le site internet accueille 600 000 visiteurs par mois. Sur le site de « Notre Temps », 150 blogueurs mettent régulièrement leur blogue à jour.
« En revanche, 50 000 à 100 000 de nos visiteurs viennent lire les blogs et ils échangent énormément», se félicite Jean-Marie Nazarenko, directeur du site.
« Les "boomers" sont globalement friands de nouveautés interactives, même s'ils ne sont pas très à l'aise avec la technologie. Et ça va monter en puissance quand les jeunes seniors de 55 ans qui connaissent internet au bureau vont partir à la retraite», conclut-il. »
Il serait intéressant de savoir combien de jeunes Séniors possèdent un site de blog actif sur BLOGGER pour faire le pointe, côté outre-atlantique.
Finalement, c’est l’arrivée des baby-boomers à la retraite qui va faire en sorte que Internet va devenir un outil de partage de la diversité des cultures nationales à l’échelle planétaire. C’est déjà parti! Et rien, selon moi, ne pourra arrêter cette révolution.
RD
vendredi, décembre 22, 2006
La fête de Noël, un archaïsme?
D’abord, faisons le point sur ce qu’est la fête de Noël. Selon Microsoft Encarta :
« Noël, fête célébrée le 25 décembre en souvenir de la naissance de Jésus-Christ. Avec Pâques, c'est la fête la plus importante du calendrier chrétien. Les Évangiles ne faisant mention d'aucune date, il n'existe pas de certitude quant au jour exact de la naissance du Christ ; celui-ci ne fut fixé officiellement que vers 336, les autorités religieuses choisissant d'incorporer, plutôt que de les ignorer, les anciens rites païens (en particulier les saturnales qui célébraient le solstice d'hiver). C'est pourquoi la fête de Noël n'est pas véritablement le jour anniversaire de la naissance du Christ, mais la célébration de la venue sur terre du Sauveur…
L'image familière du Père Noël, avec sa longue barbe blanche et sa houppelande rouge, son traîneau tiré par des rennes et son sac rempli de jouets, est une invention américaine apparue pour la première fois en 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper's Magazine »
Noël quand l’aspect religieux n’y est plus qu’un fond de scène
Pour un très grand nombre de gens du Québec, les fêtes religieuses incorporées dans le calendrier ne correspondent plus ni à leurs pratiques religieuses ni à leurs croyances. Pourtant, elles sont célébrées comme si elles avaient toujours une signification réelle pour l’ensemble de la société québécoise.
Qu’est-ce qui arriverait si, du jour au lendemain, on remettait en question ces jours dit fériés et on leur donnait une toute autre signification, comme celle du Solstice d’hiver. C’est ce qui est en train d’arriver pour tenir compte des cultes religieux minoritaires et des non-croyants.
Aujourd’hui, en invoquant la Tradition, on continue de célébrer ces fêtes sans s’interroger dans quelle mesure elles sont des événements qui ont un vrai sens religieux ou civil.
Noël est devenu un temps d’arrêt pour la plupart des travailleurs, une pause obligatoire qui fait en sorte que l’on puisse profiter de congés bien mérités. C’est aussi un événement largement médiatisé et fortement commercialisé.
Pour beaucoup de gens, quand on a dépassé la soixantaine, c’est aussi un événement familial où l’on reçoit sa famille et surtout, ses petits enfants. Mais, même là, ça commence à s’estomper. Les familles éclatées sont de plus en plus nombreuses et Noël ne devient finalement qu’une fin de semaine bien fêtée où l’on s’échange des cadeaux, en prenant un verre entouré de décorations de Noël.
Le temps des fêtes de Noël : qu’est-ce qu’il en reste?
Dans le fond, ce sont les enfants qui gardent le meilleur souvenir de la magie de Noël avec le Père Noël et toute la mythologie qui l’entoure. Mais, le rythme moderne de la vie est de plus en plus lié aux jeux informatisés et de moins en moins, à la Tradition. Alors, comme société, nous nous créons un décor qui n’a plus de sens que dans l’apparat et le côté commercial de la chose prend toute la place.
Avec quel regard faut-il regarder toutes les activités qu’elles engendrent? Celui du Vieux qui grinche parce que le temps de l’émerveillement est passé ou celui qui joue au grand-père et distribue des cadeaux à tous ses petits-enfants ou le contemplatif qui regarde les gens s’amuser en pensant à autre chose?
Les plus grands bénéficiaires, ce sont sûrement les démunis de notre société qui sont l’objet d’une attention particulière en cette période de l’année. Malgré toute l’abondance dans laquelle nous vivons, tous n’ont pas accès à un niveau de vie convenable. La pauvreté, puisqu’il faut l’appeler par son nom, existe toujours et c’est durant les fêtes que les gens partagent le plus avec les moins nantis.
Et, après la période des fêtes, les gens retournent travailler, ayant beaucoup dépensé et fêté d’abondance, faisant ripaille contre mauvaise fortune. Les années passent, les enfants grandissent et la famille se disperse. Alors, graduellement s’impose le temps de la retraite et tous les jours deviennent des jours de fête, tant que la cigale peut chanter et danser, comme le dit si bien la fable de Lafontaine.
Que reste-t-il des Fêtes traditionnelles d’Antan? Peu de chose. C’est avec un regard lointain et en poussant un long soupir que l’on se remémore les Noël de notre enfance où la part du merveilleux et le sens de la Fête étaient beaucoup plus prononcés qu’aujourd’hui. La famille et la parenté était alors plus présentes dans nos mœurs et les occasions de réjouissance ensemble aussi. Le monde religieux sur lequel se fondaient Fêtes de Noël est de moins en moins présent dans la société contemporaine québécoise.
La fête de Noël de demain
C’est la diversité et la pluralité qui s’imposent graduellement. La société est devenue laïque dans ses manifestations sociales et religieuses. Le temps des rajustements va venir des nouvelles générations qui vont réinventer Noël à leur façon, un Noël adapté à leur vie de tous les jours. Et, nous, les plus vieux, qui aurons vécu toutes les étapes de cette évolution, il nous restera dans la tête la musique de Noël d’antan qui garde toujours sa place en tous lieux.
Ce qui ne nous empêche pas d’être heureux et de profiter des beaux jours des fêtes de Noël où tout le monde se donne des airs de fêtards et de gagnants. C’est ça la vie, après tout : un renouvellement continuel des générations d’humains.
RD
lundi, décembre 18, 2006
Divorcer après 60 ans n'est plus un acte exceptionnel.
Je vous propose un article d’olivier Razemon paru sur Internet le 5 septembre 2006 dans le site de lemonde.fr qui nous apprend qu’en France « DIVORCER APRÈS 60 ANS N’EST PLUS UN ACTE EXCEPTIONNEL ».
Divorcer après 60 ans n'est plus un acte exceptionnel.
« Selon l'Institut national d'études démographiques (INED), le nombre des divorces des couples de plus de 60 ans a doublé depuis 1985. Le gynécologue Sylvain Mimoun, qui reçoit de nombreux seniors dans son cabinet parisien, l'a observé : la séparation d'un couple de sexagénaires était "exceptionnelle" il y a quinze ans et elle est devenue, année après année, "rare, pas fréquente puis occasionnelle". "Je ne serais pas surpris que la tendance s'accélère", affirme-t-il.
Le sexologue lyonnais Gérard Ribes explique ce phénomène par la place grandissante de l'individu dans la société. "La génération qui a fait Mai 68 a renoué avec sa jeunesse. Elle cherche un nouvel épanouissement personnel. Les couples ont le sentiment d'avoir fait leur travail de parents, et leur position de grands-parents est désormais solide. Le contrat a été honoré", explique-t-il.
Dans un premier temps, cette redécouverte de la liberté a amené les jeunes retraités à pratiquer des sports et à voyager. Souvent à l'aise sur le plan financier et disposant de temps, ils veulent continuer à profiter de la vie. La période de la retraite ne revêt plus la même signification qu'il y a quinze ou vingt ans. "C'était le temps du repli.
Aujourd'hui, c'est celui du déploiement", estime M. Ribes. Et puis la société a évolué. Le mariage, lien social par excellence, ne constitue plus une valeur aussi solide. Les médias parlent plus volontiers des personnes seules. A ces raisons sociologiques s'ajoute une explication économique : les femmes, qui hésitaient à demander le divorce parce qu'elles y perdaient leur statut social et leurs ressources, sont mieux protégées et hésitent moins à se séparer de leur mari.
"Les personnes plus âgées sont rattrapées par la vie", résume le psychiatre et thérapeute de couples parisien Philippe Brenot, qui constate qu'en dépit d'une proportion élevée de divorces la durée moyenne du couple est aujourd'hui bien supérieure à ce qu'elle était autrefois. "Au Moyen Age, on vivait en moyenne seize ans ensemble et, au XIXe siècle, vingt-cinq ans. Aujourd'hui, un jeune couple détient une espérance de vie de soixante ans. Mais peut-on vivre soixante ans ensemble ?" À cette question, le docteur Brenot répond sans hésiter "non", parce que, explique-t-il, "le couple subit des forces centrifuges, que les liens affectifs évoluent et que la vie est faite de rencontres".
L'ennui est souvent à l'origine de la séparation. "La vie quotidienne devient difficile, indique le docteur Mimoun. L'homme, une fois à la retraite, se retrouve à la maison, sur le terrain de la femme." Ils ont chacun leurs habitudes, ne rangent pas de la même manière... Le docteur Brenot attribue également beaucoup de séparations à la "violence". Pas seulement la violence physique, mais aussi "celle des mots, qui s'est banalisée dans le couple", ou encore celle du "silence" que l'un inflige à l'autre. L'alcoolisme ou l'infidélité, le plus souvent du fait de l'homme, constituent d'autres causes de séparation, tout comme la sexualité, ou plutôt son absence. "50 % des couples de sexagénaires n'ont plus de relations sexuelles", constate le docteur Brenot.
Six fois sur dix, c'est la femme qui demande le divorce - une proportion d'ailleurs identique pour toutes les générations. Si elle n'est pas à l'origine de la séparation, la femme est souvent "moins étonnée" que l'homme, qui, lui, "tombe des nues", indique le docteur Brenot. C'est en milieu urbain, constatent tous les praticiens, que les séparations interviennent le plus fréquemment. "En ville, on est plus individualiste, on est moins soumis à l'adversité et on craint peu les regards du voisinage", analyse le docteur Mimoun, qui observe par ailleurs que la tendance à la séparation des couples âgés concerne aussi bien les homosexuels que les hétérosexuels. "Les homosexuels ont exactement les mêmes problèmes que les autres : le quotidien, le caractère, les luttes de pouvoir au sein du couple", explique-t-il.
À 60 ans, la séparation est-elle plus difficile à vivre qu'à 30 ans ? Tout dépend de sa construction mentale, affirme le docteur Brenot. "Le monde adulte se caractérise par la rencontre et la rupture : changements de travail, séparations, déménagements. Quand on a compris que la vie est faite de ces séquences, on accepte plus facilement un divorce", précise-t-il.
À la suite d'une séparation, tous ne reconstruisent pas un couple. Si deux ex-époux demeurent seuls, des retrouvailles sont envisageables, après un temps de latence, parfois grâce aux petits-enfants. D'autres vivent un nouvel amour. Désormais, explique le docteur Brenot, "la société accepte qu'on puisse être amoureux à tous les âges de la vie. Dans les années 1970, on était amoureux à 20 ans et, ensuite, c'était considéré comme subversif, tout simplement parce que les gens étaient jaloux". Les plus réticents à l'affichage de cet amour demeurent les enfants. "Ils n'arrivent pas à accepter que leurs parents puissent avoir une sexualité", indique M. Ribes. »
Qu’en est-il au Québec? Plus que partout ailleurs, les valeurs sociales ont changé dans la Belle Province au point où le nombre de couples en union de fait se rapproche dangereusement de celui des couples mariés. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les séparations sont beaucoup plus faciles dans une union de fait que dans le cadre du mariage conventionnel qui, lui est régi par un cadre légal rigide et contraignant. Dans le cas de l'Union de fait, il n’y a pas de divorce, simplement un départage des biens accumulés par chacun.
Avec l’arrivée des baby-boomers à la retraite, où l’on retrouve proportionnellement plus d’unions de fait, on devrait s’attendre, AU MINIMUM, aux mêmes tendances que l’on observe en France chez les 60 ans et plus.
RD
Divorcer après 60 ans n'est plus un acte exceptionnel.
« Selon l'Institut national d'études démographiques (INED), le nombre des divorces des couples de plus de 60 ans a doublé depuis 1985. Le gynécologue Sylvain Mimoun, qui reçoit de nombreux seniors dans son cabinet parisien, l'a observé : la séparation d'un couple de sexagénaires était "exceptionnelle" il y a quinze ans et elle est devenue, année après année, "rare, pas fréquente puis occasionnelle". "Je ne serais pas surpris que la tendance s'accélère", affirme-t-il.
Le sexologue lyonnais Gérard Ribes explique ce phénomène par la place grandissante de l'individu dans la société. "La génération qui a fait Mai 68 a renoué avec sa jeunesse. Elle cherche un nouvel épanouissement personnel. Les couples ont le sentiment d'avoir fait leur travail de parents, et leur position de grands-parents est désormais solide. Le contrat a été honoré", explique-t-il.
Dans un premier temps, cette redécouverte de la liberté a amené les jeunes retraités à pratiquer des sports et à voyager. Souvent à l'aise sur le plan financier et disposant de temps, ils veulent continuer à profiter de la vie. La période de la retraite ne revêt plus la même signification qu'il y a quinze ou vingt ans. "C'était le temps du repli.
Aujourd'hui, c'est celui du déploiement", estime M. Ribes. Et puis la société a évolué. Le mariage, lien social par excellence, ne constitue plus une valeur aussi solide. Les médias parlent plus volontiers des personnes seules. A ces raisons sociologiques s'ajoute une explication économique : les femmes, qui hésitaient à demander le divorce parce qu'elles y perdaient leur statut social et leurs ressources, sont mieux protégées et hésitent moins à se séparer de leur mari.
"Les personnes plus âgées sont rattrapées par la vie", résume le psychiatre et thérapeute de couples parisien Philippe Brenot, qui constate qu'en dépit d'une proportion élevée de divorces la durée moyenne du couple est aujourd'hui bien supérieure à ce qu'elle était autrefois. "Au Moyen Age, on vivait en moyenne seize ans ensemble et, au XIXe siècle, vingt-cinq ans. Aujourd'hui, un jeune couple détient une espérance de vie de soixante ans. Mais peut-on vivre soixante ans ensemble ?" À cette question, le docteur Brenot répond sans hésiter "non", parce que, explique-t-il, "le couple subit des forces centrifuges, que les liens affectifs évoluent et que la vie est faite de rencontres".
L'ennui est souvent à l'origine de la séparation. "La vie quotidienne devient difficile, indique le docteur Mimoun. L'homme, une fois à la retraite, se retrouve à la maison, sur le terrain de la femme." Ils ont chacun leurs habitudes, ne rangent pas de la même manière... Le docteur Brenot attribue également beaucoup de séparations à la "violence". Pas seulement la violence physique, mais aussi "celle des mots, qui s'est banalisée dans le couple", ou encore celle du "silence" que l'un inflige à l'autre. L'alcoolisme ou l'infidélité, le plus souvent du fait de l'homme, constituent d'autres causes de séparation, tout comme la sexualité, ou plutôt son absence. "50 % des couples de sexagénaires n'ont plus de relations sexuelles", constate le docteur Brenot.
Six fois sur dix, c'est la femme qui demande le divorce - une proportion d'ailleurs identique pour toutes les générations. Si elle n'est pas à l'origine de la séparation, la femme est souvent "moins étonnée" que l'homme, qui, lui, "tombe des nues", indique le docteur Brenot. C'est en milieu urbain, constatent tous les praticiens, que les séparations interviennent le plus fréquemment. "En ville, on est plus individualiste, on est moins soumis à l'adversité et on craint peu les regards du voisinage", analyse le docteur Mimoun, qui observe par ailleurs que la tendance à la séparation des couples âgés concerne aussi bien les homosexuels que les hétérosexuels. "Les homosexuels ont exactement les mêmes problèmes que les autres : le quotidien, le caractère, les luttes de pouvoir au sein du couple", explique-t-il.
À 60 ans, la séparation est-elle plus difficile à vivre qu'à 30 ans ? Tout dépend de sa construction mentale, affirme le docteur Brenot. "Le monde adulte se caractérise par la rencontre et la rupture : changements de travail, séparations, déménagements. Quand on a compris que la vie est faite de ces séquences, on accepte plus facilement un divorce", précise-t-il.
À la suite d'une séparation, tous ne reconstruisent pas un couple. Si deux ex-époux demeurent seuls, des retrouvailles sont envisageables, après un temps de latence, parfois grâce aux petits-enfants. D'autres vivent un nouvel amour. Désormais, explique le docteur Brenot, "la société accepte qu'on puisse être amoureux à tous les âges de la vie. Dans les années 1970, on était amoureux à 20 ans et, ensuite, c'était considéré comme subversif, tout simplement parce que les gens étaient jaloux". Les plus réticents à l'affichage de cet amour demeurent les enfants. "Ils n'arrivent pas à accepter que leurs parents puissent avoir une sexualité", indique M. Ribes. »
Qu’en est-il au Québec? Plus que partout ailleurs, les valeurs sociales ont changé dans la Belle Province au point où le nombre de couples en union de fait se rapproche dangereusement de celui des couples mariés. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les séparations sont beaucoup plus faciles dans une union de fait que dans le cadre du mariage conventionnel qui, lui est régi par un cadre légal rigide et contraignant. Dans le cas de l'Union de fait, il n’y a pas de divorce, simplement un départage des biens accumulés par chacun.
Avec l’arrivée des baby-boomers à la retraite, où l’on retrouve proportionnellement plus d’unions de fait, on devrait s’attendre, AU MINIMUM, aux mêmes tendances que l’on observe en France chez les 60 ans et plus.
RD
samedi, décembre 09, 2006
Les bienfaits de l'amande
Source : Radio-canada.ca
Manger des amandes après un repas pourrait avoir des répercussions positives à court et à long terme sur votre santé.
Une étude menée à l'Université de Toronto montre en effet que l'ingestion de ces graines stabilise le taux de glycémie enregistré après un repas.
Cette découverte est particulièrement intéressante pour ceux dont l'alimentation est riche en glucides ou en aliments contre-indiqués en matière de glycémie.
De plus, la consommation d'amandes aide à prévenir le stress oxydatif.
Selon M. Cyril Kendall de l'Université de Toronto, l'ingestion d'amandes peut considérablement atténuer la réaction du corps en ce qui concerne le taux de glycémie et d'insuline à la suite d'un repas riche en glucides.
L'ennemi sucré
Omniprésents dans l'alimentation des Nord-Américains, les glucides raffinés peuvent entraîner une hausse importante du taux de glycémie dans le corps. Cela cause ensuite la formation de radicaux libres néfastes dans le sang. Ces radicaux peuvent endommager les cellules et contribuer à l'apparition de maladies cardiaques et du diabète.
Les amandes sont déjà reconnues comme étant des aliments qui réduisent le taux de cholestérol et qui comportent une variété d'éléments nutritifs essentiels.
Ces résultats peuvent aider au contrôle du poids, car un taux de glycémie élevé stimule souvent l'appétit et amène les gens à manger plus que le nécessaire.
Saviez-vous que ?
- Une poignée d'amandes d'une once comporte 160 calories.
- Une amande constitue une excellente source de vitamine E et de magnésium ainsi qu'une bonne source de protéines et de fibres. On y trouve du potassium, du calcium, du phosphore, du fer et des matières grasses mono-insaturées favorisant la santé cardiaque.
RD
Que reste-t-il que nos valeurs familiales?
Il y a ceux qui vivent comme leurs parents et reproduisent le même modèle. Ou à peu près. Et il y a ceux qui vivent dans la société éclatée d’aujourd’hui.
Je connais bien le modèle traditionnel de la famille puisque j’y ai vécu mon enfance au Québec. Il était fait soit d’une famille nombreuse ou un plus restreinte qui atteignait souvent les cinq enfants. Le travail du père et la cadence imposée par les rites religieux catholiques étaient déterminants dans l’établissement du rythme de vie de la famille typique québécoise. Les vacances étaient réduites au minimum.
Avec la réforme de l’Éducation dans les années 60, l’importance de terminer un bon diplôme s’est imposée avec le temps. Les filles ont commencé à s’instruire autant que les gars. Graduellement, les mœurs à l’américaine se sont imposés à l’intérieur des foyers québécois. La télévision et la radio diffusaient autant les émissions à caractère local que les meilleures émissions et hits produits par la culture américaine Par exemple, Elvis Presley était autant une vedette au Québec que partout en Amérique. Ed Sullivan Show était suivi à la chaîne française avec une cote d’écoute comparable aux téléromans issus du Patrimoine québécois, comme Séraphin ou « un homme et son péché ».
L’émancipation des femmes a réellement pris son envol dans les années 70 lorsqu’elles ont envahi graduellement le marché du travail, remplaçant les religieuses dans les hôpitaux et les maisons d’enseignement. De nouveaux métiers ont pris de l’ampleur comme les tâches de secrétariat, le travail de techniciennes, etc. À l’heure actuelle, les inscriptions féminines à l’université dépassent celles des hommes dans nombre de facultés. Allez comprendre pourquoi! Ainsi, les études supérieures, une chasse gardée des hommes au Québec, sont devenues l’apanage de la gente féminine. On explique ce phénomène par un désengagement des jeunes québécois face aux études, contrairement à leurs contreparties féminines qui, elles, y ont trouvé une façon d’améliorer leur sort.
Tout cela et, bien d’autres facteurs du genre, ont bouleversé les habitudes de vie. Parmi les plus importants, il faut mentionner le retrait progressif de la pratique religieuse et la laïcisation de la société québécoise. Grâce à la contraception, les femmes ont pu mieux contrôler les naissances et devenir maîtres de leur matrice, mettant fin à l’ère des familles nombreuses. Les mariages se sont fait attendre et les gens furent de plus en plus nombreux à profiter d’une forme de liaison sans lien juridique, l’union libre. La famille formée d’un couple début trentaine avec un seul enfant est devenue monnaie courante.
Aussi, le divorce, jusque-là difficile à obtenir et faisant partie des exceptions, devint une pratique acceptée et de plus en plus répandue, avec comme résultante principale l’apparition ou la formation de la famille reconstituée. Maintenant, l’enfant pouvait, dans de nombreux cas, avoir une mère naturelle divorcée ou séparée et il devait s’habituer à un nouveau père qui avait eu, lui aussi, des enfants avec une autre femme. Ou, d’autres combinaisons du même genre.
Les facteurs nationalistes allait avoir une importance déterminante sur le plan politique, mais aussi de la famille. En effet, dès le début des soixante, avec des racines qui remontaient principalement à l’époque de l’abbé Lionel Groulx, le mouvement nationaliste québécois allait s’affirmer avec la Révolution Tranquille. Cette montée nationaliste allait se poursuivre jusqu’à aujourd’hui, avec la tenue d’au moins trois référendum sur la question de la séparation du Québec du reste du Canada. Cette aspiration à devenir indépendant changea les mentalités et créa un attentisme, voire une forme de précarité dans l’établissement d’une famille auprès des nouvelles générations. S’ajoutèrent en même temps les incertitudes créées par deux crises économiques majeures, celle de l’été 81 et celle de fin 89.
Par ailleurs, la croissance démographique a commencé à ralentir drastiquement dès le début des années 70, avec l’apparition d’un faible taux de natalité qui s’est instauré à demeure, ne permettant même pas aux générations actuelles de se renouveler.
Aujourd’hui, le mariage est d’abord civil, religieux si demandé et, inclut les gens de même sexe. L’union libre prend de plus en plus d’importance comme forme acceptée de lien marital et les ruptures de couple sont devenues monnaie courante. En fait, un très grand nombre d’unions, quelles qu’en soient la forme et la durée, finit par une séparation.
Peut-on parler encore de traditions familiales après tous ces bouleversements de l’institution du mariage et des naissances. Chaque nouveau couple, face à des situations familiales extrêmement divergentes, est devant un choix personnel, où l’improvisation est de mise. Alors, on parle plutôt d’accommodements et de reliquats de traditions où l’on mélange, particulièrement dans le temps des fêtes, un soupçon de religieux, un peu des traditions d’autrefois comme le dîner des fêtes ou l’arbre de Noël décoré de beaucoup de jouets modernes comme les Nintendo ou les Playstations, les cellulaires, etc.
Nous vivons présentement une ère de matérialisme avancée, une lente remontée des naissances ou un retour à l’importance de l’enfant dans le couple. Les conditions économiques étant meilleures, les gens du Québec sont portés davantage à procréer, dans un monde que l’on voit plus stable et mieux départagée. Ce qui est loin d’être le cas ailleurs dans le monde.
En somme, le Québec retrouve un peu beaucoup de sa sérénité d’autrefois où la grande table familiale rurale accueillait toute la parenté, à tout bout de champ ou lors des célébrations religieuses importantes. Seulement, les nouvelles familles d’aujourd’hui sont beaucoup moins nombreuses, toute proportion gardée, vu les effets dévastateurs de la dénatalité. Le couple est individualiste, la famille de référence des deux côtés n’étant plus un lieu de rassemblement comme autrefois. C’est un nouveau modèle de famille qui s’installe, qui possède une meilleure vision de ce qui est bon ou pas bon pour le couple.
Est-ce pour le meilleur ou le pire? L’avenir le dira!
RD
Je connais bien le modèle traditionnel de la famille puisque j’y ai vécu mon enfance au Québec. Il était fait soit d’une famille nombreuse ou un plus restreinte qui atteignait souvent les cinq enfants. Le travail du père et la cadence imposée par les rites religieux catholiques étaient déterminants dans l’établissement du rythme de vie de la famille typique québécoise. Les vacances étaient réduites au minimum.
Avec la réforme de l’Éducation dans les années 60, l’importance de terminer un bon diplôme s’est imposée avec le temps. Les filles ont commencé à s’instruire autant que les gars. Graduellement, les mœurs à l’américaine se sont imposés à l’intérieur des foyers québécois. La télévision et la radio diffusaient autant les émissions à caractère local que les meilleures émissions et hits produits par la culture américaine Par exemple, Elvis Presley était autant une vedette au Québec que partout en Amérique. Ed Sullivan Show était suivi à la chaîne française avec une cote d’écoute comparable aux téléromans issus du Patrimoine québécois, comme Séraphin ou « un homme et son péché ».
L’émancipation des femmes a réellement pris son envol dans les années 70 lorsqu’elles ont envahi graduellement le marché du travail, remplaçant les religieuses dans les hôpitaux et les maisons d’enseignement. De nouveaux métiers ont pris de l’ampleur comme les tâches de secrétariat, le travail de techniciennes, etc. À l’heure actuelle, les inscriptions féminines à l’université dépassent celles des hommes dans nombre de facultés. Allez comprendre pourquoi! Ainsi, les études supérieures, une chasse gardée des hommes au Québec, sont devenues l’apanage de la gente féminine. On explique ce phénomène par un désengagement des jeunes québécois face aux études, contrairement à leurs contreparties féminines qui, elles, y ont trouvé une façon d’améliorer leur sort.
Tout cela et, bien d’autres facteurs du genre, ont bouleversé les habitudes de vie. Parmi les plus importants, il faut mentionner le retrait progressif de la pratique religieuse et la laïcisation de la société québécoise. Grâce à la contraception, les femmes ont pu mieux contrôler les naissances et devenir maîtres de leur matrice, mettant fin à l’ère des familles nombreuses. Les mariages se sont fait attendre et les gens furent de plus en plus nombreux à profiter d’une forme de liaison sans lien juridique, l’union libre. La famille formée d’un couple début trentaine avec un seul enfant est devenue monnaie courante.
Aussi, le divorce, jusque-là difficile à obtenir et faisant partie des exceptions, devint une pratique acceptée et de plus en plus répandue, avec comme résultante principale l’apparition ou la formation de la famille reconstituée. Maintenant, l’enfant pouvait, dans de nombreux cas, avoir une mère naturelle divorcée ou séparée et il devait s’habituer à un nouveau père qui avait eu, lui aussi, des enfants avec une autre femme. Ou, d’autres combinaisons du même genre.
Les facteurs nationalistes allait avoir une importance déterminante sur le plan politique, mais aussi de la famille. En effet, dès le début des soixante, avec des racines qui remontaient principalement à l’époque de l’abbé Lionel Groulx, le mouvement nationaliste québécois allait s’affirmer avec la Révolution Tranquille. Cette montée nationaliste allait se poursuivre jusqu’à aujourd’hui, avec la tenue d’au moins trois référendum sur la question de la séparation du Québec du reste du Canada. Cette aspiration à devenir indépendant changea les mentalités et créa un attentisme, voire une forme de précarité dans l’établissement d’une famille auprès des nouvelles générations. S’ajoutèrent en même temps les incertitudes créées par deux crises économiques majeures, celle de l’été 81 et celle de fin 89.
Par ailleurs, la croissance démographique a commencé à ralentir drastiquement dès le début des années 70, avec l’apparition d’un faible taux de natalité qui s’est instauré à demeure, ne permettant même pas aux générations actuelles de se renouveler.
Aujourd’hui, le mariage est d’abord civil, religieux si demandé et, inclut les gens de même sexe. L’union libre prend de plus en plus d’importance comme forme acceptée de lien marital et les ruptures de couple sont devenues monnaie courante. En fait, un très grand nombre d’unions, quelles qu’en soient la forme et la durée, finit par une séparation.
Peut-on parler encore de traditions familiales après tous ces bouleversements de l’institution du mariage et des naissances. Chaque nouveau couple, face à des situations familiales extrêmement divergentes, est devant un choix personnel, où l’improvisation est de mise. Alors, on parle plutôt d’accommodements et de reliquats de traditions où l’on mélange, particulièrement dans le temps des fêtes, un soupçon de religieux, un peu des traditions d’autrefois comme le dîner des fêtes ou l’arbre de Noël décoré de beaucoup de jouets modernes comme les Nintendo ou les Playstations, les cellulaires, etc.
Nous vivons présentement une ère de matérialisme avancée, une lente remontée des naissances ou un retour à l’importance de l’enfant dans le couple. Les conditions économiques étant meilleures, les gens du Québec sont portés davantage à procréer, dans un monde que l’on voit plus stable et mieux départagée. Ce qui est loin d’être le cas ailleurs dans le monde.
En somme, le Québec retrouve un peu beaucoup de sa sérénité d’autrefois où la grande table familiale rurale accueillait toute la parenté, à tout bout de champ ou lors des célébrations religieuses importantes. Seulement, les nouvelles familles d’aujourd’hui sont beaucoup moins nombreuses, toute proportion gardée, vu les effets dévastateurs de la dénatalité. Le couple est individualiste, la famille de référence des deux côtés n’étant plus un lieu de rassemblement comme autrefois. C’est un nouveau modèle de famille qui s’installe, qui possède une meilleure vision de ce qui est bon ou pas bon pour le couple.
Est-ce pour le meilleur ou le pire? L’avenir le dira!
RD