vendredi, février 27, 2009
Santepratique.fr : la santé de façon simple et pédagogique
Libellés : Santepratique.fr : la santé de façon simple et pédagogique
Gerontechnologie.net : un portail Internet spécialisé sur les gérontechnologies
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jeudi, février 26, 2009
Vieillissement et stress : le lien à faire
http://www.linternaute.com/sante/quotidien/dossiers/06/0610-stress/index.shtml
Il ne faut pas confondre la source du stress et le stress lui-même. En effet, le stress se définit comme la réaction interne que nous mettons en place pour lutter contre les agressions physiques ou psychologiques. Il s'agit d'un mécanisme de défense naturel pour nous protéger et pour maintenir notre bon équilibre. Le stress est donc avant tout positif. Et c'est un véritable non sens que de vouloir s'en débarrasser.
2» La phase de défense : de l'endurance
CONSÉQUENCES DU STRESS SUR LA SANTÉ
· Douleurs (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, etc.), troubles du sommeil, de l'appétit et de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, sueurs, etc.
Pour la plupart des gens, le stress évoque le rythme de vie effréné, les exigences grandissantes des milieux de travail et la conciliation famille-emploi. Par ailleurs, l’adaptation à la vieillesse comporte, elle aussi, ses agents stresseurs.
· Garder une attitude positive
· Consulter régulièrement son médecin
· Être prudent avec ses médicaments
· Prendre sa santé en main
· Adopter un régime équilibré
· Boire moins d’alcool, éviter le tabac
· Face à un deuil : se souvenir de la personne, en parler
· Faire appel à sa famille et à ses amis pour avoir de l’aide
· Offrir son aide à ceux qui en ont besoin
· Essayer de se faire des amis de tous âges
· Passer du temps avec ses petits-enfants et/ou petits neveux et petites nièces
· S’impliquer : faire du bénévolat
· Renouer des liens
· Renouveler votre intérêt pour des activités et passe-temps aimés ( lire un bon livre, écrire, peindre, faire de la musique, faire du jardinage, apprendre quelque chose de nouveau )
· S’engager
· Etre optimiste
· Adhérer à une religion ou à une croyance*
Denise Dubé2006 , MultiMondes
29,95 $
Humaniser la vieillesse présente une synthèse – pratique et utile – des principales connaissances actuelles en psychologie gérontologique. Son langage concret et simple vise à le rendre accessible à toutes les catégories de personnes.
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mercredi, février 25, 2009
CE QUE VIEILLIR VEUT DIRE
À l’occasion de l’Université de printemps de la Fing qui s’est tenue à Aix-en-Provence du 5 au 6 juin 2008 sur le thème du vieillissement et des nouvelles technologies, des spécialistes ont fait le point sur des questions jugées essentielles concernant le vieillissement.
Sophie Schmitt, directrice associée du cabinet Sociosphère, regarde les usages des plus âgés pour mieux comprendre leurs besoins. “Même si on est en bonne santé, le vieillissement a des effets sur chacun”, rappelle-t-elle. “On peut en contourner les difficultés, les nier parfois, mais force est de les constater ! Le vieillissement est inéluctable. Irréversible. Ce n’est pas une maladie, mais un phénomène multidimensionnel qui touche toutes les fonctions du corps. Sans compter qu’il a une dimension cumulative : les problèmes physiques ont des effets sur le cognitif ou le psychique.”
“On ressent les effets du vieillissement autour de la cinquantaine, avec des signaux souvent faibles, souvent hétérogènes, mais qui s’installent progressivement. D’une petite douleur au genou, on va évoluer vers des difficultés à se déplacer, à faire de la course d’abord, puis à 70 ans à ne plus pouvoir faire ses courses.”
On distingue 3 dimensions au vieillissement, précise Sophie Schmitt : le physique, le psychologique et le cognitif. Physiquement, vieillir, c’est un processus global d’altération des capacités qui touche la vue ou l’ouïe (et donc la relation avec les autres), la musculation et l’articulation (et donc l’autonomie), le toucher, le goût et l’odorat (et donc, qui altère le plaisir). En s’accentuant, ces altérations modifient la perception du quotidien.
Pour s’en tenir au vieillissement physique :
· A 50 ans, la moitié de la population souffre de presbytie : on voit moins bien de près. Dans la salle de bain, on ne porte pas toujours ses lunettes, mais on a du mal à se raser, à se maquiller, on voit moins bien les prix des produits dans les magasins… L’angle de vue se rétrécit. 50 % des accidents des personnes de plus de 70 ans ont lieu à des carrefours. On a besoin de plus de contraste lumineux pour voir ! On voit les couleurs différemment quand on vieillit : les couleurs jaunisses, sont moins intenses, le bleu devient terne, et avec la cataracte on perd de la netteté. Dans un supermarché, on a du mal à voir la signalisation notamment la signalisation en hauteur, celle dont les couleurs ne sont pas adaptées…
· Au niveau de l’ouïe, on entend moins bien. On distingue moins les aigus, on perd l’audition et on entend des bruits de fond. On entend plus le glouglou de l’eau qui coule de la même manière. On n’entend plus le clic d’un crayon qu’on ferme.
· Au niveau musculaire, on ressent une diminution de la force maximale et de l’endurance. Une diminution qui frappe plus les membres inférieurs que le reste de la force musculaire d’ailleurs. On observe alors comment les personnes âgées réorientent leurs façons de faire leurs courses : on s’y rend plus souvent, on essaye d’aller moins loin. Enfin, on constate souvent un vieillissement au niveau des articulations : l’arthrite et l’arthrose (inflammation douloureuse et raidissement articulaire).
Le vieillissement physique montre qu’on a des besoins fonctionnels grandissants. Il faudrait également prendre en compte les altérations psychiques et cognitives qui s’ajoutent aux altérations physiques. On comprend, à ces exemples, que l’environnement est alors perçu tout à fait différemment. Les consommatrices par exemple ne perçoivent plus le parfum d’un produit de la même manière, en avançant en âge, alors que sa composition n’a pas changé. La difficulté, on le comprend, va être de répondre à la grande diversité des situations.
Seniorsphere a d’ailleurs profité de l’Université de printemps pour présenter Samo (simulating age mobility), son costume de simulation du vieillissement, qui a également été montré dans un des reportages de France 2, dans le cadre de l’émission A nos 100 ans. Samo est un costume composé de poids, de gants, de lunettes et de tout un appareillage pour faire ressentir les effets physiques de l’âge à quelqu’un de jeune.
Un costume notamment utilisé dans la conception de produits, pour faire comprendre aux jeunes designers ce que vieillir veut dire, comme c’était le cas pour Nissan par exemple, en avril dernier, cherchant à revoir la conception de ses modèles de voiture pour mieux prendre en compte l’âge de ses utilisateurs.
RD
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Libellés : CE QUE VIEILLIR VEUT DIRE
jeudi, février 19, 2009
Les consommateurs grisonnent, la pub s'adapte
Dans le film Blood Work, sorti en 2002, Clint Eastwood résumait bien la nouvelle réalité du troisième âge. Son personnage, un policier retraité, reprenait du service après une transplantation cardiaque. Malgré sa convalescence, il poursuivait un dangereux tueur en série.
Ce portrait surprenant annonçait le raz-de-marée qui modifiera sous peu la représentation de la vieillesse au petit et au grand écran. Fini les stéréotypes de la grand-maman gâteau ou du septuagénaire éternellement jeune et séduisant. Dans Blood Work, le personnage de Clint Eastwood est malade mais toujours actif: entre deux fusillades, il doit faire attention à ne pas trop forcer son nouveau coeur et ne peut conduire une voiture. Les modèles de l'âge d'or sont appelés à se multiplier, et la publicité sera la première touchée.
Libellés : la pub s'adapte, Les consommateurs grisonnent
Vieillir en santé se prépare
Les maladies chroniques causent 89 % des décès au Canada. Chez les personnes âgées, des maladies comme le cancer et la démence sont particulièrement importantes.
2. Maintenir un poids santé, avec un indice de masse corporelle (IMC) entre 18 et 25
3. Manger une abondance de végétaux (fruits, légumes, grains entiers,…)
4. Être actif physiquement
5. Limiter la consommation de produits industriels riches en sucre, gras, sel et farines affinés.
66 % des Canadiens font de l’embonpoint (IMC > 25)
70 % de la population fait moins de 30 minutes d’exercice par jour
La consommation de la malbouffe a augmenté en flèche au cours des 25 dernières années.
RD
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mardi, février 17, 2009
Choc 2013, un grand dossier du magazine l’Actualité
Évidemment, il y a un décalage dans le temps puisque ces articles ont été publiés une première fois en 2005, mais leur pertinence n’en est que plus réelle.
2. Travailler longtemps...
3. Bienvenido amigos!
4. Des bébés, c'est pas cool
5. Péril en la bourse?
6. Un Québec léger, léger
7. Attention, iceberg en vue!
8. Les vieux rajeunissent Victoria!
9. Mûrs pour le marché gris?
10. Un G.O. pour les aînés
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jeudi, février 12, 2009
Accès Services Santé, région de la Capitale-Nationale
VOUS HABITEZ LA RÉGION DE LA CAPITALE-NATIONALE
(COMPOSEZ LE 8-1-1) INFO-SANTÉ : infirmières disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 OU,
CONNAÎTRE LES RESSOURCES À NOTRE PORTÉE!
Inspirés par les questionnements quotidiens des citoyens à l’égard des services offerts par le réseau de la santé et des services sociaux dans la région de la Capitale-Nationale, les établissements et l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale lancent, ce dimanche, 30 JANVIER 2009 le premier numéro d’un encart d’information appelé Accès services.
Ce nouvel outil, dédié à la population de la région, est le premier d’une série de quatre parutions qui permettra à la population d’en savoir davantage sur les services offerts dans la région. L’information est simple et accessible à tous. Pratique, un aide-mémoire permet aux citoyens de noter des informations utiles comme des numéros de téléphone.
AVEZ-VOUS EU VOTRE COPIE?
Des copies supplémentaires de l’encart seront également disponibles dans les établissements de la région et une version anglaise sera offerte à la clientèle anglophone de la région. Il est intéressant de noter que trois versions différentes de l’encart seront distribuées dimanche : les informations ont été adaptées pour chacun des territoires de la région (Québec métropolitain, Portneuf et Charlevoix).
Annuellement, les établissements du réseau reçoivent des milliers d’appels de citoyens qui veulent en savoir davantage sur les services offerts dans plusieurs des champs d’activités du réseau de la santé. Le recensement de ces questionnements a servi de base pour le choix des thématiques qui seront abordées dans les différents numéros d’Accès services.
Première parution de la série
Le premier numéro est dédié en majeure partie aux services médicaux de première ligne et répond à plusieurs interrogations soulevées régulièrement par la population. Où puis-je consulter un médecin en cas de besoin ? Qu’est-ce qu’une clinique-réseau ? Qu’est-ce qu’un groupe de médecine de famille (GMF) ? Quels sont les services qui sont offerts par les infirmières d’Info-Santé ? Voilà un bref échantillon des informations contenues dans le premier numéro d’Accès services. En plus de traiter des services médicaux de première ligne, ce nouvel outil présente également des informations pour améliorer sa santé.
Chaque publication d’Accès services exige un budget de 25 000 $, somme qui couvre la production et l’encartage du dépliant. Pour les établissements et l’Agence, il s’agit d’un investissement rentable qui permettra à des citoyens mieux informés de connaître toutes les ressources à leur disposition dans la région.
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Les nouveaux vieux
VOICI UN ARTICLE PARU RÉCEMMENT DANS CYBER-PRESSE.CA.
La journaliste Émilie Côté, de La Presse tente de répondre à cette question toute fondamentale :
QUI SOMMES-NOUS, LES NOUVEAUX VIEUX?
Je pense qu'il y aura une coupure très marquée entre ce qu'était le vieil âge auparavant et ce que nous allons vivre aujourd'hui et demain.
Le contenu de l'article en question :
« Le graphisme est léché comme celui de la revue Maxim. Sur la page couverture, Bryan Adams ne fait pas sa fin quarantaine dans son gilet noir moulant. On y annonce à l'intérieur un portrait de Tony Bennett, à 82 ans, et des conseils pour être un bon grand-parent par alliance. Dans la forme et dans le contenu, on est loin du Bel Âge. Il y a même une section questions/réponses où les lecteurs demandent l'avis d'un expert sur leur sexualité.
La revue Zoomer s'adresse aux hommes et aux femmes de 45 ans et plus, c'est-à-dire aux baby-boomers qui deviennent vieux...et qui sont fiers de l'être! Son éditeur est Moses Znaimer, l'homme qui a fondé MuchMusic et Musique Plus. Vingt-cinq ans plus tard, l'homme est à la tête de Zoomer media, un conglomérat qui inclut des publications, des stations de radio et des portails web destinés aux 50 ans et plus.
Après avoir misé sur les jeunes, il mise sur les vieux. « Je parle à la même gang, mais elle n'est plus où elle était, indique-t-il. C'est une erreur de penser que la génération des boomers était significative en raison de sa jeunesse. Elle est significative parce qu'elle est nombreuse. »
Les boomers franchiront le cap de la soixantaine dans un tout autre ordre d'esprit. Comme le dit Moses Znaimer, « les boomers ne se promèneront pas sans leur dentier avec leur linge de la veille ». Ils veulent être beau, en amour et profiter de leur l'argent. «Il y a un esprit dans cette génération d'être bon et d'être entrepreneur.»
«Dans les années quarante et cinquante, les gens arrêtaient de travailler à 60 ans et mouraient à 65 ans. Aujourd'hui, nous avons 20 années de plus devant nous. Regardez-moi, j'ai 66 ans et je commence une nouvelle carrière.»
Moses Znaimer est loin du temps où Jacques Brel chantait : «Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, les pianos sont fermés»...
Lors de notre entretien téléphonique, le producteur était dans une galerie branchée
de la rue Queen, à Toronto. Il est le commissaire invité d'une exposition dont il a choisi le thème : Age, Ageing, Longevity and Radical Life Extension.
La jeunesse éternelle
Avec les baby-boomers (nés entre 1946 et 1965), la population considérée comme « âgée » atteindra 6,7 millions en 2021 et de 9,2 millions en 2041. Dans 20 ans, elle représentera environ une personne sur quatre.
Selon Statistique Canada, l'espérance de vie augmente de trois mois à chaque année. De 1979 à 2004, elle a augmenté de 6,4 années chez les hommes (77,8 ans), et de 3,8 ans chez les femmes (82,6 ans).
Mais ce ne sont pas seulement des vieux en santé qui vont bientôt franchir la soixantaine par milliers. Ce sont des gens qui croient en la jeunesse éternelle. « Ça change complètement la face de la vieillesse », indique François Ricard, professeur de littérature à l'Université McGill.
François Ricard a 61 ans. Il est l'auteur du controversé essai La Génération lyrique, publié en 1992. Ricard y présentait la génération des baby-boomers d'un point de vue critique. « Trop, selon certains », précise-t-il.
Quinze ans plus tard, Ricard parle d'une « espèce nouvelle » : « les néo-retraités ». « Ils revivent leur jeunesse. Ils se disent : je vais reprendre ma place dans la société, je vais donner le ton. C'est le moment où on se prend en main. On fait du sport, on voyage... On renoue avec sa grande époque : la jeunesse. »
« Cette génération a rencontré peu d'obstacles et ce sont les obstacles qui font vieillir, souligne-t-il. C'est le gros problème des boomers : renoncer à vieillir. On obéit à ses désirs, on fuit ses responsabilités. »
Rester aux commandes
Durant notre entrevue, François Ricard parle des boomers à la troisième personne, mais il corrige ses « ils » par des « nous ».
« Combien j'ai d'amis de 60 ans qui sortent avec des femmes de 30 ans. Ils font même de la compétition à leurs propres enfants, lance-t-il. On ne s'habille plus en vieux. On porte des jeans à 70 ans. On les paye cher, mais ce n'est pas grave. »
« Autrefois, sortir de la jeunesse, c'était s'alourdir, se résigner, poursuit François Ricard. Ce qui comptait, c'était les enfants, d'avoir une maison. C'était fini les folies. Mais pour les baby-boomers, cette acceptation-là ne s'est jamais produite. C'est inconcevable. »
François Ricard parle du phénomène « de ne pas se tasser, d'être en position de commande ». Selon lui, il peut se cacher une grande angoisse derrière cette « incapacité à se voir soi-même comme vieux ».
Comme les gens de sa génération ont du mal à accepter les limites de la vieillesse, il pense qu'ils revendiqueront le droit à la mort douce. Il cite en exemple les personnages épicuriens des Invasions barbares. « Je vous prédis que d'ici 10 ans, l'euthanasie va augmenter. »
François Ricard ne s'en cache pas : il est un boomer qui l'a eu plutôt facile. Enfance en or, permanence rapide à l'université, etc. Il prend sa retraite l'an prochain, mais il va continuer à travailler un peu. « Ça fait longtemps qu'on a des amis à la retraite et qu'on les envie. »
-Une vie chanceuse?
-Oui, mais je n'en suis pas fier.
Le vieux, c'est le voisin
Bien entendu, tous les baby-boomers ne sont pas dans le même panier. « C'est difficile de parler de qualité de vie quand on est inquiet de payer le loyer », souligne le gérontologue et conférencier Hubert De Ravinel.
« Dans 20 ans, les baby-boomers auront moins d'enfants qui prendront soin d'eux que leur parents en avaient, ajoute-t-il. Ils devront renouveler et développer la notion d'amitié. Surtout les hommes qui ont moins d'amis que les femmes. À la famille qui se transforme devra succéder une nouvelle forme de relations. »
« Il ne faut pas trop enjoliver le fait de vieillir, poursuit sa femme, Claire Blanchard De Ravinel. On est à l'autre bout de la vie, et quand on aime la vie, on ne veut pas que ça finisse. »
Claire et son mari donnent des conférences. « Il y a beaucoup de gens qui disent : c'est comme si ma vie intérieure et mon apparence physique n'allaient pas ensemble.
Ce décalage est difficile », explique-t-elle. Mais dans le fond, c'est quoi être vieux ? « On vieillit quand la santé commence à partir », considère Moses Znaimer.
Personne n'aime se dire vieux. « C'est pourquoi je suis arrivé avec le mot zoomer. Tout le monde veut être jeune, personne ne veut être vieux », conclut-il. »
RD
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Libellés : Les nouveaux vieux
L'histoire de la Saint-Valentin
La Saint-Valentin est le jour incontournable des amoureux. A ne pas manquer surtout ! Mais quelles sont les origines de la Saint-Valentin, qui célèbre les martyrs le 14 février en étant, depuis plusieurs siècles, la fête des amoureux qui s'offrent des cadeaux?
Les origines de la Saint-Valentin, jour des amoureux et fête des martyrs, remontent très loin dans le temps. Il y a trop de controverses pour la situer avec exactitude.
Ce que l'on peut affirmer est que la fête religieuse, fixée au 14 février par le pape Gelase Ier, a été décrétée jour de consécration à la mémoire du martyr religieux. Ce décret papal remonte aux alentours de 498.
On ignore pourquoi le 14 février s'est affirmée comme étant la fête des amoureux. Il existe plusieurs versions qui n'ont pu être accréditées formellement, car après l'avènement du christianisme, de nombreuses fêtes païennes d'origines romaines ou médiévales ont été christianisées par l'église catholique et les légendes sont tenaces. Est-ce en référence aux Lupercales annuelles, fêtes romaines en l'honneur de Lupercus célébrées en février, que la Saint-Valentin est la «fête des amoureux» ? Elles étaient consacrées avant tout à la fertilité des terres agricoles et supposées accroître les récoltes. Il est dit aussi qu'elle favorisait les rencontres amoureuses. Du fait qu'il a été certifié que le calendrier religieux proclamait le 14 février fête du martyr Valentin, cela laisse supposer que le pape Gelase 1er ait voulu mettre fin à ces festivités païennes.
Par ailleurs, au Moyen Age, une opinion accrédita la thèse des oiseaux qui commencent à s'accoupler le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Les jeunes filles guettaient les oiseaux dans le ciel. Un moineau signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné.
Ce qui a pu être établi par les historiens est que la première connotation amoureuse liée à la fête du 14 février remonte au XIVème siècle pour la France et la Grande-Bretagne. Ce jour fut revendiquée «fête des amoureux» et Valentin devint ainsi le patron des fiancés, jeunes filles et garçons à marier. Pour ces deux pays, la fête des amoureux de la Saint-Valentin semblerait dès lors avoir trouvé ses origines. La plus ancienne carte conservée au British Muséum de Londres date de 1415. C'est un poème que le Duc d'Orléans emprisonné dans la Tour de Londres a envoyé à sa femme. Il aurait rapporté avec lui cette tradition, après 25 ans de captivité. Que doit-on en conclure ? Toujours est-il que le 14 février reste le jour où l'amour s'exprime ou se déclare, et que la tradition perdure.
Les martyrs de la Saint Valentin, de quel Valentin s'agit-il ?
Les martyrs de la Saint Valentin ont-ils influencé la fête des amoureux ? La Saint-Valentin n'est pas la fête des martyrs mais celle du martyr Valentin. Car on sait que la fête religieuse est apparue le 14 février 498, date de la messe commémorative du martyr Valentin. Le pape voulait honorer sa mémoire. Mais de quel Valentin s'agit-il ? A cette époque, on dénombrait au moins sept Valentin religieux et parlait de trois membres de l'église catholique morts pour leur foi :
* Valentin, prêtre de Rome, mort d'après certains auteurs vers 270 le 14 février pour avoir affirmé la foi de sa religion chrétienne. Il donna la vue à la jeune fille aveugle de l'empereur Claude II le Gothique. Ce dernier interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-il, les cé1ibataires faisaient de meilleurs soldats. Le prêtre Valentin aurait désobéi aux ordres de 1’empereur et marié des jeunes couples en secret. L'empereur le fit lapider.
* Valentin, évêque de Terni, célèbre par ses vertus et ses miracles, décapité vers 273, le 14 février semble-t-il s'il n'y a pas confusion de jour avec celui du décès du prêtre de Rome.
* Valentin, martyr d'Afrique, religieux qui serait décédé ce jour-là, dont on connaît peu de détails de sa vie.
La fête religieuse aurait d'abord été commémorée par le pape à Rome, pour Valentin le prêtre, puis à Terni en mémoire de l'évêque. Ce qui laisse à penser qu'il s'agit bien de deux martyrs. Tout aurait été simple si plusieurs théologiens n'avaient supposé que les deux Valentins martyrs de Rome et Terni n'étaient en fait qu'une seule et même personne. Le corps du Valentin aurait été transporté, après la messe commémorative, de Rome à Terni. Y a-t-il deux corps, donc deux martyrs du même nom, ou un seul martyr ? Dans ce cas, où sont les ossements de l'évêque Valentin ? Une vraie enquête policière. Les dates identiques du décès des martyrs de la Saint-Valentin seraient-elles une simple coïncidence ou auraient-elles embrouillées l'histoire ? Il est difficile d'imaginer que l'amour du prochain prêché par ceux-ci justifie que Valentin soit devenu, avec le temps, le patron des jeunes à marier. Dans ce cas, lequel de ces trois «Valentin», si trois il y a, fit le miracle de modifier le jour des martyrs en fête des amoureux ?
Les cadeaux de Saint-Valentin
En France et en Angleterre, la pratique des cadeaux de Saint-Valentin serait plus récente que la mort des martyrs. Elle ne date pas non plus de 1942, comme on pourrait le penser. Cette tradition d'envoi de doux messages existait bien avant les cartes postales et timbres-postes illustrés par les célèbres amoureux de Peynet. Il y avait autrefois quantité d'autres façons d'exprimer la même idée. Dans de nombreuses régions, ce n'était pas le 14 février mais le 1er mai qui était l'occasion pour les jeunes gens de déclarer leurs préférences. Les garçons plantaient cette nuit-là des mais, c'est-à-dire des branches, des fleurs ou de jeunes arbres fraîchement coupés devant la porte ou sur le toit des jeunes filles à marier. Chaque végétal avait un symbole. Il était courant au XIVème siècle que les amoureux échangent des billets le 14 février, indication précieuse pour les historiens qui ont pu situer l'époque de la fête des amoureux dans ces deux pays. Il est vrai que l'usage des cadeaux s'est considérablement popularisé par la suite. Leur commercialisation s'est tellement accrue que ce jour prend un aspect mercantile qui rebute certains. Pourtant, quelle belle façon de se dire «je t'aime» car les cadeaux de Saint-Valentin sont le langage du coeur.
Aux États-Unis et au Canada, la Saint-Valentin est autant la fête de l'amitié que celle des amoureux. Les enfants s'offrent pour la circonstance des cartes sur lesquelles ils écrivent quelques mots gentils. Même si on se souvient du 14 février 1929, massacre de la Saint-Valentin à Chicago, c'est également le jour des amoureux et de l'amitié pour les américains.
Au Brésil, le "jour des amoureux" n'est pas célébré le 14 février mais le 12 juin.
En Chine, la traditionnelle fête des amoureux est le 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunaire. Elle a connu une popularité accrue dans les années 80 chez les jeunes qui exprimèrent le souhait d'étendre la gamme des cadeaux de Saint-Valentin dans des secteurs commerciaux qui ne leur étaient pas réservés.
Au Japon, la Saint-Valentin est le jour où les jeunes filles et femmes peuvent déclarer ouvertement leur amour en offrant du chocolat sans craindre le qu'en-dira-t-on. Elles doivent offrir des friandises à tous les hommes de leur entourage pour ne pas les blesser en n'en choisissant qu'un seul. C'est une tradition qui a été longtemps une obligation pour les collègues féminines des entreprises envers leurs collaborateurs. Cette coutume, qui n'était pas à l'origine réservée aux amoureux, s'est étendue à toutes les femmes. Aucun Japonais n'échappe aux chocolats souvent onéreux. Le 14 mars, les hommes sont censés offrir un présent à celles qui leur ont offert les sucreries. Elles peuvent exiger des cadeaux d'une valeur trois fois supérieure à celle des chocolats offerts un mois plus tôt.
RD
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dimanche, février 08, 2009
Autonomie et protection : un équilibre difficile à maintenir
Diapositive 1
Introduction
Je veux d’abord remercier les organisateurs de ce symposium d’avoir invité le Curateur public du Québec. Notre organisme gouvernemental existe depuis plus de 60 ans, mais sa fonction demeure très souvent méconnue des citoyens. Comme le champ d’expertise du Curateur public est plutôt vaste, je vous entretiendrai principalement de trois thèmes.
Je vous parlerai d’abord brièvement 1) de quelques moyens qui permettent d’agir pour le compte d’une autre personne sans avoir recours aux régimes de protection tels que la tutelle ou la curatelle, souvent trop privatifs de droits et tout de même longs à instaurer. Je vous parlerai aussi 2) des régimes de protection et des moyens mis en place pour prévenir les abus et enfin, je traiterai 3) des interventions du Curateur public en matière de signalements.
Diapositive 2
A-t-on besoin de protection juridique?
Au Québec, plusieurs centaines de milliers de personnes présentent une altération plus ou moins grave de leurs facultés mentales; que l’on songe aux quelque 225 000 personnes présentant une déficience intellectuelle, aux 100 000 autres atteintes de la maladie d’Alzheimer ou encore, à tous ceux et celles qui souffrent de troubles mentaux. Pour certaines de ces personnes, ce handicap a pour conséquence une inaptitude partielle ou totale à s’occuper d’elles-mêmes ou de leurs biens. Devraient-elles pour autant être automatiquement mises sous régime de protection?
La réponse est bien évidemment, non! Plusieurs personnes dont l’inaptitude a été constatée sont entourées de leurs proches qui prennent soin d’elles, veillent à leur bien-être et s’occupent avec rigueur de l’administration de leurs biens, compensant ainsi leur handicap. Elles n’ont donc pas besoin de protection juridique.
Lorsque le besoin d’agir pour le compte d’une autre personne existe, il peut souvent être comblé par d’autres mécanismes qu’un régime de tutelle ou de curatelle. C’est le cas par exemple de la procuration, de l’administration par un tiers, des différentes formes de protection légale entre conjoints ainsi que du mandat donné en prévision de l’inaptitude. Voici quelques informations sur chacune de ces mesures alternatives.
La procuration
Au Québec, même si une personne est incapable de prendre soin d’elle-même ou d’administrer ses biens, et même si elle n’a pas rédigé un mandat en prévision de l’inaptitude, il n’est pas automatique qu’un régime de protection lui soit ouvert et qu’on lui nomme un tuteur ou un curateur.
Une procuration peut permettre de gérer les affaires courantes. Le Code civil du Québec décrit la procuration comme étant un contrat par lequel une personne donne à une autre le pouvoir de la représenter dans l’accomplissement d’un acte juridique avec un tiers.
Cette procuration entre en vigueur sans formalités judiciaires, au moment qui y est fixé par la personne qui l’a rédigée. Elle prend fin à son décès, à la nomination d’un tuteur par le tribunal ou après révocation par son auteur.
Puisqu’une procuration ne peut avoir d’effet que si celui qui la donne est en mesure d’en surveiller l’exécution, certains estiment qu’elle ne sera plus valable si ce dernier devient inapte. À tout le moins, si une demande d’ouverture de régime de protection (tutelle ou curatelle) est déposée au tribunal, la procuration demeurera valable jusqu’au jugement de cette demande.
Les mandats domestiques et judiciaires
Toujours en vertu du Code civil du Québec, un époux peut obtenir du tribunal l’autorisation de passer seul certains actes, voire de gérer les biens de son conjoint ou ceux que ce dernier administre, selon le régime matrimonial.
De plus, un mandat domestique est présumé entre époux pour certains actes relatifs à la famille ou découlant du régime matrimonial, ce qui donne une certaine latitude pour poser certains gestes.
Quant aux décisions relatives aux soins requis par l’état de santé, en vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, les personnes suivantes peuvent y consentir : un conjoint (marié, en union civile ou en union de fait), un proche parent ou enfin, une personne qui démontre un intérêt particulier envers le majeur inapte (art. 12).
Les tiers administrateurs
Certaines lois prévoient le versement de prestations sociales (rentes et pensions diverses, assurance automobile, accidents du travail et autres) à un tiers désigné par l’organisme payeur lorsque le bénéficiaire est affecté par une inaptitude partielle ou temporaire. L’administrateur a, dans certains cas, les droits et obligations d’un tuteur aux biens prévus au Code civil ou sera assujetti à un contrôle de l’organisme payeur.
Il est très difficile d’estimer correctement le nombre de personnes qui ont confié l’administration de leurs biens à un proche par une procuration. Nous ne connaissons pas non plus le nombre total de personnes pour lesquelles un administrateur a été désigné, ni le nombre d’époux qui agissent au nom de leur conjoint au moyen d’un mandat domestique ou judiciaire.
Diapositive 3
Mandat donné en prévision de l’inaptitude
La dernière mesure alternative que je vous présenterai brièvement aujourd’hui est le mandat donné en prévision de l’inaptitude. Facilement accessible, ce mandat est un document qui permet à celui qui le rédige de choisir, à l’avance et quand il est encore apte et lucide, la personne qui prendra les décisions relatives à sa personne (soins, hébergement) ou qui veillera à l’administration de ses biens en cas d’inaptitude.
La présence d’un mandat ne nécessite donc pas l’ouverture d’un régime de protection et chacun peut y désigner plus d’un mandataire : par exemple, un premier pour la protection de la personne et un second pour la protection de ses biens. Mentionnons qu’il est aussi possible de désigner une personne morale comme mandataire pour l’administration des biens.
Au Québec, le mandat peut être préparé de deux façons :
Premièrement, le mandat notarié. Cette forme de mandat confère un caractère d’authenticité au document. Le notaire demeure gardien de l’original et il inscrit ce document au registre des mandats.
Deuxièmement, le mandat devant témoins. Ce document doit être signé par le mandant ainsi que par deux témoins qui attestent son aptitude à le rédiger. Ces témoins ne doivent pas être visés par le contenu du mandat, à titre de mandataires par exemple.
Les résultats d’un sondage que nous avons réalisé en mars 2006 ont démontré que plus du tiers (36 %) des Québécois ont déjà préparé leur mandat en prévision de l’inaptitude. Parmi les personnes âgées de 55 ans ou plus, cette proportion augmentait à 57 %.
Quelle qu’en soit la forme, le mandat donné en prévision de l’inaptitude n’est exécutoire qu’après avoir été homologué par un tribunal. L’homologation est une procédure légale qui a pour but de vérifier l’inaptitude de la personne ayant préparé le mandat, en exigeant notamment une évaluation médicale et psychosociale.
Le greffier du tribunal nous informe systématiquement des mandats qui sont homologués et nous les consignons dans un registre accessible sur notre site Web. Plus de 2 000 mandats sont homologués chaque année. Au 31 mars 2007, plus de 8 000 personnes étaient effectivement représentées par un mandataire.
S’agissant d’un contrat établi entre deux personnes, les conditions de surveillance et de reddition de comptes varient d’un mandat à l’autre. De fait, selon une brève étude que nous avons réalisée en 2004, moins de 50 % des mandants avaient prévu un mécanisme de contrôle du mandataire en exigeant une reddition de comptes à un tiers ou en lui adjoignant un second mandataire. Plus de la moitié des mandats comportaient une clause visant la production d’un inventaire initial. Cela a amené le Curateur public à revoir le formulaire et l’aide-mémoire mis à la disposition du public afin de suggérer au mandant d’inclure des clauses visant à renforcer le contrôle de l’administration du mandataire.
Au Québec, un mandat bien préparé est d’autant plus important qu’il n’est pas possible pour un juge de modifier les conditions de surveillance au moment où le document est homologué. Cependant, le juge pourra ouvrir un régime de protection privé ou public s’il considère que le mandat qui lui est soumis est incomplet. Une fois le mandat homologué, la responsabilité du Curateur public se limite à intervenir lorsqu’un abus présumé lui est signalé.
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Les régimes de protection
Comme je vous l’ai déjà dit, ce ne sont pas toutes les personnes vulnérables qui ont besoin d’un régime de protection. Il arrive toutefois que la vulnérabilité soit telle que des démarches doivent être entreprises en vue de l’ouverture d’un tel régime. Sur le plan légal, le Code civil du Québec prévoit différents régimes de protection et détermine les obligations du représentant légal. La Loi sur le curateur public du Québec vient quant à elle préciser certains pouvoirs et devoirs de l’organisme. Cette loi privilégie notamment qu’un proche, soit un parent, un allié ou un ami, agisse comme curateur privé auprès d’une personne majeure inapte, puisque les proches sont généralement les mieux placés pour jouer ce rôle.
Ainsi, dans une certaine mesure, la mission du Curateur public du Québec en est une de dernier recours visant à prendre en charge uniquement les personnes inaptes qui ne peuvent pas compter sur un proche pour exercer leurs droits à leur place. Malheureusement, nombre de personnes sont socialement isolées, présumées victimes d’abus ou de négligence, ou encore sans proche disposé à devenir leur représentant légal. Lorsque ces personnes sont détectées, leur situation fait l’objet d’une évaluation par l’établissement de santé et de services sociaux qui les héberge ou par le centre de santé et de services sociaux de leur territoire.
Deux types d’évaluation sont obligatoires : une évaluation médicale faite par un médecin et une évaluation psychosociale faite par un professionnel travaillant dans le réseau de la santé et des services sociaux (psychologue, travailleur social, infirmier, etc.). L’évaluation psychosociale doit aussi prendre en compte les mesures alternatives à un régime de protection qui pourraient répondre aux besoins de la personne. Quand une évaluation conclut à l’inaptitude d’une personne à exercer ses droits civils et à son besoin de protection, le directeur général de l’établissement de santé et de services sociaux en fait rapport au Curateur public.
Nous veillons alors à déterminer, parmi un éventail de mesures, celles qui conviennent le mieux à la protection des droits civils de la personne, eu égard à son état et à sa situation. L’évaluation du besoin de protection et de l’urgence d’intervenir se fait au moyen d’une rencontre avec la personne dans son milieu de vie, ainsi que par des échanges avec les intervenants du réseau concernés et les proches, s’ils existent. Lorsque nous sommes convaincus de la nécessité d’ouvrir un régime de protection, nous transmettons notre recommandation au tribunal. À l’aide de ces éléments, un juriste à l’emploi du Curateur public du Québec dépose au tribunal une demande d’ouverture d’un régime de protection. La personne concernée y sera ensuite entendue, puis un jugement sera prononcé.
La famille peut, elle aussi, entreprendre des démarches auprès d’un juriste de son choix. Le juriste pourra, évaluations médicales et psychosociales à l’appui, demander l’ouverture d’un régime de protection privé.
Le rôle du Curateur public sera alors de répondre aux interrogations des membres de la famille et de toutes les personnes impliquées dans le processus et de les assister dans leurs démarches lorsqu’ils nous en font la demande. Nous examinerons aussi la demande d’ouverture d’un régime privé pour nous assurer qu’elle est conforme au droit et à l’intérêt de la personne présumée inapte.
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Que ce soit un proche ou le Curateur public qui prenne charge de la protection d’une personne inapte, la loi prévoit une gradation de cette protection. Le régime de conseiller au majeur est la formule allégée. Il s’agit d’une mesure instaurée en 1990 et encore peu utilisée. Le conseiller, nommé par le tribunal, ne représente pas la personne inapte, mais lui apporte aide et assistance pour certaines questions d’ordre administratif, pour gérer son patrimoine ou signer certains contrats, et ainsi la protéger d’erreurs pouvant lui être coûteuses.
Lorsqu’une personne est affligée d’une inaptitude partielle ou temporaire, c’est la tutelle qui prévaut. Une nouvelle évaluation du régime de protection d’un majeur sous tutelle doit être faite tous les trois ans. Dans le cas des curatelles, c’est-à-dire lorsque l’inaptitude constatée est totale et permanente, la réévaluation se fera tous les cinq ans. Précisons que tous les droits des personnes sous curatelle, à l’exception du droit de vote, sont exercés par son représentant légal.
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Portrait des personnes représentées
...sous régime de protection public
Parmi les 11 500 personnes représentées par le Curateur public, environ 45 % ont une déficience intellectuelle. C’est pour des raisons historiques, liées à l’institutionnalisation des déficients intellectuels jusqu’à la fin des années 1970, que nous représentons un grand nombre d’entre elles. Aussi, 32 % des personnes que nous représentons souffrent de troubles mentaux graves et persistants, 16 % sont atteintes de maladies dégénératives, principalement de déficits cognitifs, et 7 % vivent avec les séquelles d’un traumatisme crânien ou d’une autre cause d’inaptitude. Par ailleurs, notons que les personnes de 65 ans ou plus représentent un peu plus du tiers de l’ensemble des citoyens québécois sous régime de protection public.
Même si la déficience intellectuelle domine l’ensemble des populations protégées, les maladies dégénératives, qui affectent surtout les personnes âgées, sont désormais la première cause des nouvelles entrées. Ainsi, en 2006-2007, elles représentaient 44 % des 950 nouveaux dossiers. Mais cette forte présence ne paraît guère dans la masse des majeurs actuellement sous régime de protection public parce que les personnes âgées atteintes de maladies dégénératives commencent leur régime en fin de vie et meurent peu d’années après leur admission. En fait, environ 30 % d’entre elles décèdent moins de deux ans après l’ouverture de leur régime de protection.
La plupart des aînés représentés par le Curateur public dépendent étroitement du réseau de la santé et des services sociaux pour leur hébergement. En effet, 96 % de ces personnes sont hébergées dans des établissements du réseau de la santé et des services sociaux et seulement 4 % vivent à domicile.
Parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus sous régime public, 60 % ont un patrimoine de 10 000 $ ou moins.
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...sous régime de protection privé
Au 31 mars 2007, un peu plus de 7 000 adultes étaient ainsi représentés par un membre de la famille ou un proche. Nous ne connaissons pas précisément la cause initiale de leur inaptitude. Nous savons cependant que les personnes sous régime de protection privé sont un peu plus fortunées (47 % ont un patrimoine supérieur à 10 000 $) et que plus de 20 % habitent avec leur représentant légal. Ce dernier est le plus souvent un frère ou une soeur de la personne inapte (32 %), un ascendant (23 %), ou encore un fils ou une fille (20 %). Le conjoint est rarement le représentant légal (6 %).
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Les mesures pour prévenir les abus
Avant même l’ouverture d’un régime de protection, le tribunal peut, s’il juge qu’il y a urgence et afin d'éviter un préjudice sérieux à la personne ou à ses biens, prononcer un jugement d’administration provisoire. En effet, le Curateur public considère qu’il ne peut laisser sans protection une personne présumée inapte dont le besoin d’aide immédiat ou à court terme a été établi en raison d’un préjudice sérieux ou d’une situation urgente. Par exemple, la désignation provisoire sera nécessaire pour intervenir dans ses comptes bancaires, pour payer ses factures ou régler ses dettes (paiement de taxes foncières pour éviter la saisie d’un immeuble), ou pour mettre fin à un abus financier.
Le Code civil du Québec prévoit diverses responsabilités pour le représentant légal, qu’il soit public ou privé, afin de protéger adéquatement la personne et ainsi tenter d’éviter les abus potentiels.
En ce sens, tous les représentants légaux doivent entretenir une relation personnelle avec le majeur protégé.
Pour les personnes sous régime de protection public
Dans le cas des régimes de protection publics, les curateurs délégués s’assurent de connaître chacune des personnes dont ils ont la charge. Pour ce faire, ils rencontrent celles pour lesquelles un régime de protection est envisagé et ils communiquent avec leurs proches.
Suivant l’ouverture d’un régime de protection public, le personnel du Curateur public voit rapidement à l’établissement du patrimoine de la personne représentée. Par la suite, les curateurs délégués participent, dans la mesure du possible, à l’élaboration d’un plan de services individualisé à son égard avec les représentants du réseau de la santé et des services sociaux. Aussi, ils visitent périodiquement la personne dans son milieu de vie.
Les abus ou négligences que nous observons se rapportent généralement aux besoins essentiels : l’alimentation, l’hygiène, le logement, la liberté d’aller et venir, les soins médicaux, la médication, le revenu, etc. Et bien souvent, ils sont commis par les proches ou même par le personnel des établissements de santé dont dépendent directement les citoyens vulnérables. C’est pourquoi, dès lors que des personnes protégées y sont hébergées, le Curateur public participe directement aux visites d’appréciation des centres d’hébergement et de soins de longue durée, les CHSLD, et des ressources d’hébergement que le ministère de la Santé et des Services sociaux a instaurées.
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Pour les personnes sous régime de protection privé
Dans le cas des régimes privés, c’est au représentant désigné qu’il appartient d’abord de jouer ce rôle de protection. En première instance, c’est le conseil de tutelle qui a la charge de surveiller le représentant légal. Le Curateur public du Québec exerce dans ce cas une supervision de second niveau. En effet, les représentants légaux qui prennent en charge la protection des majeurs inaptes sont tenus de nous transmettre un inventaire des biens de ces personnes à l’ouverture de leur régime de protection. Par la suite, les représentants légaux doivent produire annuellement des rapports d’administration du patrimoine. À la fin du régime, le représentant légal doit soumettre un rapport final d’administration pour que le Curateur public puisse clore le dossier.
Par ailleurs, la loi oblige les représentants privés qui administrent des patrimoines de plus de 25 000 $ à fournir une sûreté pour garantir l’exécution de leurs obligations. La valeur de cette garantie est décidée par le conseil de tutelle. Le représentant légal doit aussitôt en aviser le Curateur public, et le faire à nouveau chaque année par la suite.
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Le cadre d’intervention du Curateur public en cas d’abus ou de besoin urgent de protection
Pour lui permettre de remplir adéquatement sa mission de protection des personnes inaptes, le législateur a donné au Curateur public certains pouvoirs d’intervention en cas de besoin urgent de protection ou d’abus présumé.
En effet, le Curateur public se doit d’examiner l’information reçue lorsqu’un signalement lui est fait. Un signalement peut concerner toute situation, action ou omission, pouvant causer préjudice à une personne vulnérable, à son patrimoine ou porter atteinte à ses droits.
Voici quelques exemples de situations qui pourraient faire l’objet d’un signalement. Le cas où l’on soupçonne que la personne inapte est victime d’abus ou de mauvais traitement (menaces verbales, humiliations, isolement, privations, etc.), les cas où les « chicanes de famille » ont des répercussions sur la santé physique et mentale de la personne inapte, ceux où les frais d’hébergement ne sont pas payés, les situations où l’on soupçonne sérieusement que le patrimoine de la personne représentée sert à financer les dépenses de sa famille et de ses proches, celles où le mandataire exécute mal le mandat en cas d’inaptitude, etc.
Les personnes qui sont témoins de situations à risque peuvent communiquer avec nous 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
En 2006-2007, le Curateur public du Québec a reçu près de 500 signalements. L’analyse de ces signalements montre que plus de la moitié concernaient des personnes de 65 ans ou plus (56 %). Par ailleurs, la nature des signalements concernant des aînés est très semblable à celle de l’ensemble des cas signalés.
Dans tous les cas de signalement, le Curateur public analyse l’information afin de déterminer l’urgence de la situation et la nature de l’intervention requise.
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Si la personne est représentée par le Curateur public (environ 8 % des signalements)
Évidemment, si la personne est un majeur sous régime de protection public, le Curateur public prendra toutes les actions nécessaires pour que cesse le préjudice qu’elle subit.
Si la personne a un représentant légal privé (environ 22 % des signalements)
Si la personne a un représentant légal privé, le Curateur public fera enquête pour savoir si le signalement est fondé. Le cas échéant, il pourra demander au représentant légal de corriger la situation. Si celui-ci refuse de prendre les mesures appropriées, le Curateur public pourra aller jusqu’à demander à la Cour de voir à son remplacement.
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Si la personne n’est pas représentée (environ 58 % des signalements)
Cependant, si la personne n’est pas représentée, le Curateur public examinera le signalement pour déterminer s’il peut établir une présomption d’inaptitude. Si la personne semble inapte, il prendra les mesures nécessaires pour qu’une évaluation de cette inaptitude soit faite et que le directeur général d’un établissement de santé et de services sociaux rédige un rapport.
Une personne âgée peut être vulnérable (influençable ou non scolarisée, par exemple) sans toutefois être inapte au sens des régimes de protection. Le Curateur public se trouve alors sans moyen pour l’aider de sa propre initiative. Si la personne est apte, le Curateur public la dirigera vers une ressource susceptible de lui venir en aide (centre de santé et de services sociaux, corps policier, groupe communautaire, etc.). Son ultime recours est de signaler le cas à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, laquelle pourra enquêter.
Enfin, pour les mineurs qui ne sont pas sous tutelle, toute situation d’abus autre que financier est signalée au Directeur de la protection de la jeunesse.
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Si un régime de protection est en instance d’ouverture (environ 2 % des signalements)
Si la personne n’est pas représentée ou assistée, mais que son inaptitude a été constatée ou qu’une requête pour l’ouverture d’un régime public de protection a déjà été déposée à la Cour, le Curateur public pourra prendre les mesures qui s’appliquent en situation d’urgence (gestion d’affaires, administration provisoire des biens ou mesures de protection provisoire de la personne) en attendant d’être nommé représentant légal et de disposer ainsi de pouvoirs plus vastes. Si une requête d’ouverture d’un régime privé a été présentée, l’intervention du Curateur public dépendra de la coopération de l’entourage.
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Il va de soi que le Curateur public n’est pas le seul organisme à traiter des signalements, en particulier si la personne en cause n’est pas visée par un régime de protection ou par un mandat homologué. Dans bien des cas, le signalement ne lui parvient même pas, et il est plutôt traité par les services policiers ou par les services sociaux.
D’ailleurs, dans le sondage que nous avons effectué au printemps 2006, nous avons demandé aux citoyens de nommer l’instance qu’ils appelleraient en premier s’ils étaient témoins d’un abus physique, psychologique ou financier envers un adulte qu’ils jugent vulnérable. Le premier réflexe était, bien sûr, d’appeler les services d’urgence municipaux (le « 911 ») dans plus de la moitié des cas (58 %). Vient ensuite une personne de confiance, telle un parent ou un ami, chez le cinquième des répondants (21 %), suivie du réseau de la santé et des services sociaux, en particulier les CSSS, avec 7 % des réponses. Seulement 1 % des répondants ont mentionné spontanément le Curateur public.
Et c’est très bien ainsi, car il n’appartient pas toujours au Curateur public d’intervenir en première ligne. Cela fait appel à la concertation entre organismes afin de s’assurer que le problème sera traité par la bonne ressource et qu’un suivi approprié sera fait. Ainsi, le Curateur public travaille étroitement avec ses partenaires afin de mettre en oeuvre des mécanismes pour faciliter l’échange d’information. À titre d’exemple, nous entreprenons une série d’activités de formation de trois jours auprès de plus de 200 personnes travaillant dans le réseau de la santé et des services sociaux afin qu’elles connaissent mieux le rôle du Curateur public du Québec. Ces interventions sont primordiales pour l’organisme puisqu’il doit obtenir plusieurs renseignements afin d’assurer correctement la protection des personnes inaptes et de prévenir les situations d’abus.
Conclusion
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Au cours de cette présentation, j’ai voulu montrer à quel point nous faisons face à un dilemme entre autonomie et protection. La plupart des lois modernes en matière de régimes de protection, y compris celles qui prévalent au Québec, mettent de l’avant trois grands principes.
Le principe de nécessité, c’est-à-dire qu’il faut ouvrir un régime de protection seulement s’il n’y a pas d’autre solution, comme le mandat de protection future;
Le principe de proportionnalité, c’est-à-dire que le régime de protection doit être adapté à l’état de la personne et à son besoin de protection (conseiller, tutelle, curatelle);
Le principe de subsidiarité, c’est-à-dire que l’État ne doit intervenir que si la famille ne peut ou ne veut assumer la charge de représentant légal.
Comme le rappelle la nouvelle loi britannique sur la capacité mentale, « ce n’est pas parce qu’une personne fait des choix discutables qu’elle est inapte ». En vérité, ce qu’il faut lorsqu’il y a abus ou abus présumé envers une personne vulnérable, c’est que les différents intervenants agissent de façon rapide et concertée.
RD
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Libellés : Autonomie et protection : un équilibre difficile à maintenir