jeudi, novembre 15, 2012
Fiers d'être Québécois tout en étant de légitimes Canadiens
(Article d'Ewan Sauves, La Presse, 14 novembre 2012)
Dans son article intitulé : « Sondage : la souveraineté n'est pas demandée », le journaliste fait le constat suivant : si les Québécois étaient appelés à se prononcer dans un troisième référendum, le «non» l'emporterait de façon écrasante, à 61% contre 32%.
Devant une économie mondiale
menacée, 83% des Québécois perçoivent comme un avantage l'appartenance
du Québec au Canada. L'arrivée au pouvoir d'un gouvernement résolument
souverainiste n'empêche pas 66% des Québécois de considérer le débat sur
la souveraineté comme une «question dépassée».
Selon un sondage CROP non probabiliste rendu public mercredi par l'Idée fédérale, un groupe de réflexion sur le fédéralisme, l'élection du Parti québécois (PQ) le 4 septembre dernier n'est pas un signal d'appui à la cause souverainiste.
Réalisée en octobre dernier auprès de 1000 répondants, l'étude révèle plutôt que 86 % des électeurs désiraient un vent de fraîcheur à l'Assemblée nationale. Le PQ était alors l'équipe qui représentait le mieux le changement, après neuf années de règne libéral.
À vrai dire, le débat semble titiller une grande majorité des habitants du Québec: plus d'une personne sur deux (56%) s'est dite d'accord avec le premier ministre du Canada, Stephen Harper, lorsqu'il dit que la souveraineté réveille de «vieilles chicanes constitutionnelles du passé».
Quant à la possibilité que la province devienne éventuellement un pays souverain, cela relève encore de l'utopie pour 67% des Québécois.
«C'est quand même fascinant d'observer qu'une population qui a élu un gouvernement péquiste est de moins en moins favorable à la souveraineté», a indiqué Alain Giguère, président de la firme CROP.
Il a ajouté que, entre le début et la fin de la dernière campagne électorale, les intentions de vote pour la souveraineté dans un éventuel référendum ont chuté de quelques points, passant de 36% à 28%.
«C'est frappant de voir que l'appui au PQ s'est maintenu durant la campagne, alors que celui à la souveraineté n'a fait que diminuer.»
Si les Québécois étaient appelés à se prononcer dans un troisième référendum, le «non» l'emporterait de façon écrasante, à 61% contre 32%.
Identité
Même si la souveraineté n'attire plus autant d'adeptes, 79% des Québécois se disent fiers d'être Québécois.
«On peut voir deux thermomètres en nous: un thermomètre de "québécitude" et un thermomètre de "canadianité", explique à la blague M. Giguère. Celui de la québécitude est plus fort que celui de la canadianité, mais ça ne se reflète pas nécessairement une volonté de souveraineté. Cette identité québécoise est dépolitisée sur ce plan.»
Selon le sondeur, l'une des raisons pour lesquelles la souveraineté ne soulève plus les passions est que de nombreux Québécois craignent de perdre leur identité canadienne. «Ils y tiennent. Même si elle n'est pas aussi forte que leur identité québécoise, elle n'est pas négligeable.»
Priorité
En faisant de la lutte contre la corruption son projet de loi 1, Pauline Marois n'a pas répondu aux attentes des Québécois, peut-on constater dans le sondage CROP. En effet, leur priorité, comme celle des Canadiens, est de favoriser la croissance économique et la création d'emplois. La lutte contre la corruption arrive seulement en quatrième position, après la réduction des dépenses gouvernementales et l'amélioration des soins de santé.
Pétrole
Alors que le ministre de l'Environnement du Québec, Daniel Breton, a annoncé qu'il empêcherait l'industrie pétrolière albertaine d'écouler son pétrole au Québec, les Québécois se sont montrés, à 74%, très favorables à l'idée de vendre ici du pétrole de l'ouest canadien plutôt que de l'envoyer en Asie. Près d'une personne sur deux est même réticente à ce que le pétrole de l'Alberta soit transporté jusqu'aux côtes de la Colombie-Britannique, puis exporté en Asie.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Avec en plus un gouvernement minoritaire, Mme Marois devrait respecter, d'une part, le désir des Québécois de garder leur identité canadienne et d'autre part, s'attaquer aux priorités de la majorité silencieuse. C'est ça la démocratie! Sinon, cela aboutira à l'instauration d'une forme d'oligarchie au Pouvoir qui devra prendre toutes sortes de moyens tordus pour arriver à ses fins, i.e. faire du Québec, un pays souverain, au détriment du mieux-être des Québécois.
RD
mercredi, novembre 14, 2012
Caisse de dépôt: le ministre Marceau est invité à entendre l'appel des agences de notation
L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) dévoile ses attentes en vue de la présentation, le 20 novembre prochain, du budget 2013-2014 du gouvernement du Québec. « Nos demandes sont simples : abandonner le projet de modifier la mission de la Caisse de dépôt et placement du Québec, clarifier le financement des ressources d’hébergement pour aînés et faire le ménage à la CARRA », a déclaré la présidente de l’AQRP, Mme Lyne Parent.
Caisse de dépôt et placement
L’AQRP estime que le ministre des Finances et de l’Économie, M. Nicolas Marceau, doit entendre l’appel des agences de notation Standard & Poor's et DBRS, qui menacent d’abaisser la cote de crédit de la Caisse de dépôt et placement du Québec si le gouvernement donne suite à ses intentions à propos de l’institution. Une baisse de la cote de crédit de la Caisse pourrait augmenter le coût de ses emprunts, ce qui risquerait de réduire le rendement espéré sur ses placements. Lors de la campagne électorale, le Parti Québécois a proposé de modifier la mission de l’organisme pour prioriser le développement économique, notamment par la création d’un fonds de développement de 10 milliards de dollars à même les dépôts à la Caisse.
Hébergement pour aînés
L’AQRP demande au gouvernement de confirmer :
- l’augmentation rapide du financement des soins et services à domicile;
- le financement public adéquat des CHSLD afin de maintenir la tarification actuelle et développer jusqu’à 5000 nouvelles places;
- l’aide aux résidences privées pour aînés qui éprouvent des difficultés financières en lien avec leur certification, tel que le ministre de la Santé, des Services sociaux et des Aînés, M. Réjean Hébert, s’y est engagé la semaine dernière.
Ménage à la CARRA
Les déboires informatiques de l’organisme chargé d’administrer les régimes de retraite du secteur public sont tels que la fiabilité des données n’est plus au rendez-vous. Cela est sans parler des coûts reliés à ces projets. À la faveur de l’arrivée d’un nouveau président-directeur général à la CARRA,
l’AQRP demande au ministre Marceau de prévoir le financement de remises de dettes dans le cas d’erreurs administratives que la clientèle ne pouvait pas déceler.
(L'AQRP est la principale association indépendante de retraités de l'État au Québec.)
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Le gouvernement de Mme Marois est minoritaire et en mode survie. De plus, l'économie québécoise ne croît pas à la vitesse prévue. En conséquence, les rentrées fiscales attendues ne sont pas au rendez-vous. Enfin, la question centrale de ce budget prématuré est d'essayer d'équilibrer les dépenses engagées aux revenus perçus et de satisfaire les partis de l'Opposition dans leurs demandes, notamment l'absence d'augmentation des taxes. Il serait surprenant que les demandes de l'AGRP soient prises en considération à ce moment-ci.
RD
mardi, novembre 13, 2012
Résidences privées pour aînés : cri d'alarme
(Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 6 novembre 2012)
Près d’une résidence privée pour aînés sur quatre, au Québec, connaît des difficultés financières, en raison de la hausse des frais d’exploitation par rapport aux revenus locatifs.
Si rien n’est fait et que ces résidences sont contraintes de fermer leurs portes, près de 30 000 personnes âgées pourraient se retrouver sans logement à moyen ou long terme, brandit le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).
Au début d’un congrès de trois jours, à Québec, l’organisme lance un cri d’alarme au nouveau gouvernement québécois.
«Grille désuète»
« La grille des loyers est désuète. La Régie du logement n’a accordé aux résidences qu’une hausse de 1 %, cette année, alors que les frais d’exploitation ont augmenté de 3,5 % », critique le directeur général du RQRA, Yves Desjardins.
Selon ce dernier, les résidences sont toujours considérées comme des immeubles locatifs, tandis qu’elles offrent une gamme de services plus étendue.
M. Desjardins montre également du doigt la hausse du prix des denrées alimentaires et des salaires, en comparaison des loyers, qui se maintiennent entre 1000 $ et 1100 $ par mois.
« S’ajoutent les frais liés à la certification gouvernementale. Les propriétaires ont de la difficulté à arriver », opine-t-il.
«Très coûteux»
À compter de décembre, les prochains critères de certification établiront un seuil minimal de personnel et la formation obligatoire des employés. Les résidences auront trois ans pour s’y conformer.
« C’est très coûteux. En juin, la Régie du bâtiment a exigé l’installation de mitigeurs d’eau chaude. On demande au ministère de la Santé d’arrêter d’imposer de nouvelles règles », soulève M. Desjardins.
Le RQRA demande aussi au gouvernement de rehausser les crédits d’impôt pour le maintien à domicile.
Marché concurrentiel
En raison d’un marché très concurrentiel, les résidences privées pour aînés font de plus face à un taux d’inoccupation entre 8 % et 10 %. Celui-ci grimpe à 22 %, en Outaouais, et autour de 16 %, à Trois-Rivières.
« C’est fragile actuellement. Nos membres doivent innover. Un premier regroupement d’achats pour les denrées et produits divers verra le jour au printemps », dit-il.
Au Québec, 2000 résidences privées offrent des logements à 118 000 personnes âgées. Le RQRA compte 620 membres.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Enfin, on commence à appliquer des normes aux résidences privées pour aînés. Le besoin de formation du personnel soignant ou aidant semble être devenu une priorité. Évidemment, il y a un coût à cela. Pourquoi ne pas s'appuyer sur les écoles du secteur public, à l'éducation des adultes pour obtenir cette formation et en assumer une partie des coûts ? La question de seuil au niveau du personnel soignant est tellement fondamentale qu'il n'est pas nécessaire de revenir sur cette exigence. Ça va de soi et ce n'est pas négociable. M. Desjardins n'a jamais démontré un grand empressement pour les aînés; il préfère de beaucoup diriger son association, le RQRA.
RD
PASSER DE LA SOUFFRANCE AU MIEUX- ÊTRE
(Article de Marie-France Bornais, Journal de Québec, 6 nov. 2012)
La Dre Marie-Josée Rivard, Ph. D., psychologue clinicienne spécialisée en gestion de la douleur, explique la douleur chronique dans un livre au langage précis et accessible, « La douleur: de la souffrance au mieux-être ». Selon cette dernière, 1,5 million de Québécois souffrent d’un problème de douleur chronique.
Le livre, préfacé par le Dr Yoram Shir, directeur de l’Unité de gestion de la douleur Alan- Edwards du Centre universitaire de santé McGill et par l’athlète Guy Carbonneau, ex-joueur et entraîneur de hockey professionnel. Carbonneau, qui a subi le remplacement des deux hanches en 2009, témoigne de la qualité de vie qu’il a retrouvée après cette opération et de l’importance de s’aider soi-même.
Dans cet ouvrage, la Dre Marie- Josée Rivard fait le tour de la question : les causes de la douleur, ses conséquences sur la vie quotidienne, les émotions qui s’en mêlent, le défi thérapeutique qu’elle représente et l’autogestion.
«La douleur a toujours existé. On en a besoin pour fonctionner. C’est une protection, un système d’alarme. Le problème survient quand la douleur ne part plus, reste et devient chronique et n’a pas de fonction biologique», explique la spécialiste.
D’après les statistiques, un homme sur cinq et une femme sur quatre souffrent de douleur, au Québec et au Canada et dans le monde. «Au Québec, ça veut dire 1 500 000 personnes, statistiquement parlant, qui souffrent ou souffriraient d’un problème de douleur chronique. Ça veut dire que ça peut être un mal de dos qui part et revient, des migraines, de l’arthrite, de l’arthrose. Des gens ont des accidents de voiture, des accidents de travail, des blessures sportives. Ces gens vivent avec la douleur.»
Pas normal
Les gens en parlent plus parce qu’ils se rendent compte que ce n’est pas normal d’avoir mal tout le temps.«Bien des gens pensent que ça fait partie de la vie, et parce qu’on vieillit, c’est normal d’avoir mal... mais ce n’est pas plus normal. Il y a des raisons biologiques qui peuvent faire en sorte que le corps est plus vulnérable, mais la douleur est aussi souffrante et on doit s’y attarder autant, qu’on ait 82 ans ou 28 ans.»
Le Québec est en tête de liste, dans le monde, en terme de qualité de recherche dans le domaine. «Il y a des gens extraordinaires qui travaillent et on en apprend de plus en plus sur la douleur. Je fais partie d’un groupe, mais d’autres de mes collègues se sont donnés comme objectif de parler de la douleur le plus possible, d’où la publication de ce livre. Et d’en parler pour dire aux gens : voici ce que c’est, vous n’êtes pas seuls, voici les impacts dans la vie de tous les jours et voici ce qu’on peut faire.»
Un des objectifs est de faire en sorte que la douleur soit aussi visible que d’autres maladies, pour que les gens ne se sentent pas seuls avec leur problème.
RD
Nouveau programme pour «Vieillir en santé»
(Article de François Cattapan, Journal Habitation, 25 octobre 2012)
L'annonce de l'initiative a été faite récemment par Céline Crowe, directrice des services professionnels et responsable du Centre de promotion de la santé de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Mathieu Duguay, vice-président et Dr Richard Béliveau...
Profitant d'une association inédite entre la Société de gestion Cogir, l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et l'éminent docteur Richard Béliveau, le programme «Vieillir en santé» sera mis à l'essai dans le but d’améliorer les conditions de vie et la santé des aînés. Cette première initiative du genre au Québec touchera le quotidien de la clientèle des résidences privées Azur et Jazz.
D’une durée de trois ans, le programme «Vieillir en santé» abordera la nutrition, la prévention des maladies dégénératives et la récréologie. Il prévoit notamment la mise sur pied de plans d’activités physiques et de stimulation cognitive, ainsi que des ateliers informatifs. Le tout sera développé conjointement par les équipes de chercheurs de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et celles des résidences de retraite.
Fort d'une expertise reconnue en vieillissement, le Dr Béliveau participera aussi à la refonte d’une partie de l’offre de services des résidences Jazz et Azur, afin d’optimiser leur caractère santé. Capsules vidéo, conférences, vigie et élaboration de menus santé seront différents moyens utilisés pour améliorer la qualité de vie des résidents.
Dans la région de Québec, les établissements concernés sont : Manoir Manrèse, Jardins Champfleury, Jardins le Flandre, Le Saint-Patrick (au centre-ville); Jardins Katerina et Jazz Lebourgneuf (dans Les Rivières); ainsi que Jazz Sainte-Foy et Jardins Logidor (dans Sainte-Foy).
RD
L'annonce de l'initiative a été faite récemment par Céline Crowe, directrice des services professionnels et responsable du Centre de promotion de la santé de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Mathieu Duguay, vice-président et Dr Richard Béliveau...
Profitant d'une association inédite entre la Société de gestion Cogir, l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et l'éminent docteur Richard Béliveau, le programme «Vieillir en santé» sera mis à l'essai dans le but d’améliorer les conditions de vie et la santé des aînés. Cette première initiative du genre au Québec touchera le quotidien de la clientèle des résidences privées Azur et Jazz.
D’une durée de trois ans, le programme «Vieillir en santé» abordera la nutrition, la prévention des maladies dégénératives et la récréologie. Il prévoit notamment la mise sur pied de plans d’activités physiques et de stimulation cognitive, ainsi que des ateliers informatifs. Le tout sera développé conjointement par les équipes de chercheurs de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et celles des résidences de retraite.
Fort d'une expertise reconnue en vieillissement, le Dr Béliveau participera aussi à la refonte d’une partie de l’offre de services des résidences Jazz et Azur, afin d’optimiser leur caractère santé. Capsules vidéo, conférences, vigie et élaboration de menus santé seront différents moyens utilisés pour améliorer la qualité de vie des résidents.
Dans la région de Québec, les établissements concernés sont : Manoir Manrèse, Jardins Champfleury, Jardins le Flandre, Le Saint-Patrick (au centre-ville); Jardins Katerina et Jazz Lebourgneuf (dans Les Rivières); ainsi que Jazz Sainte-Foy et Jardins Logidor (dans Sainte-Foy).
RD
vendredi, novembre 09, 2012
Les choix en santé de Claude Castonguay
(Blogue Économie de Gérald Fillion, 9 novembre 2012)
Claude Castonguay a des solutions pour le système de santé du Québec. Et plusieurs d’entre elles rejoignent celles du ministre actuel de la santé, Réjean Hébert. L’homme de 83 ans, qui vient de publier « Santé : l’heure des choix » était sur le plateau de RDI Économie il y a quelques jours. Toujours très actif et très engagé, c’est un homme pragmatique et réaliste que nous avons reçu à l’émission. Pourquoi ? Pour 2 raisons.
D’abord, parce qu’il a compris qu’il y a un blocage au Québec – politique ou populaire – à l’idée d’évoquer la possibilité de confier plus d’activités en matière de santé au secteur privé. Et c’est pourquoi son livre ne porte pas vraiment sur le sujet, mais plutôt sur les solutions à privilégier pour améliorer la productivité de notre système public de santé.
Et puis, aussi, parce qu’il refuse, dans le livre qu’il publie aux Éditions Boréal, de s’entêter à privilégier la solution des frais modérateurs pour soulager les hôpitaux. « Je dois me rendre à l’évidence, écrit-il. Pour des raisons qui me sont obscures, le débat sur les frais modérateurs est clos. Aucun parti politique n’oserait s’aventurer sur ce terrain. »
À partir de là, il propose de grands principes et des mesures concrètes visant à améliorer le système de santé au Québec. Des mesures qui s’arriment à la réalité, qui n’exclut pas l’apport du privé et qui méritent certainement d’être étudiées. Il propose essentiellement ceci :
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Pour bien comprendre l'urgence d'intervenir sur le système de santé québécois, il faut avoir vécu une hospitalisation, suite à une intervention chirurgicale ou autre.
De mes propres souvenirs, je puis dire que l'on y perd sa personnalité et son droit de décision. Le patient n'a qu'à obéir aux ordres de tout le personnel infirmier qui se renouvelle à chaque ronde. En outre, il est souvent mal informé, à dessein, de son propre état de santé ou de l'évolution de sa santé ou de sa maladie. Les explications du médecin ne fusent pas, encore moins des infirmiers ou infirmières. Quant à la nourriture, il semble qu'à l'hôpital, on ne mange pas comme le monde à l'extérieur ; on ne connaît pas les oeufs, le bacon, le vrai steak, les frites, le yogourt, les fruits, .... La viande servie est fade et sans goût. Le verre de lait, oubliez-ça! Etc. etc. etc. Avec la Diététique comme boussole pour récupérer après une intervention, c'est comme la Dianétique chez les scientologues : c'est indigeste, fade et sans saveur. Vous risquez d'y laisser votre peau!
Je pourrais en conter des chapitres sur la difficulté d'obtenir une entrée rapide à l'Urgence, un suivi sur son inscription à une liste de patients en ligne pour se faire opérer. Rien n'est facile dans les hôpitaux, même si vous êtes plein aux as. En général, vous avez le droit de vous acheter le bien que vous voulez, à n'importe quel prix, quand vous voulez. Mais dans le domaine de la santé, c'est le système en place qui dicte les choix. Même le secteur Privé est considéré comme une voie déviante, parce que pas accessible à tout le monde. Je n'en dis pas plus....
M. Castonguay a raison : priorité aux patients et à ses besoins en terme de soins ! Le système doit se plier à cette règle tout à fait fondamentale.
RD
Claude Castonguay a des solutions pour le système de santé du Québec. Et plusieurs d’entre elles rejoignent celles du ministre actuel de la santé, Réjean Hébert. L’homme de 83 ans, qui vient de publier « Santé : l’heure des choix » était sur le plateau de RDI Économie il y a quelques jours. Toujours très actif et très engagé, c’est un homme pragmatique et réaliste que nous avons reçu à l’émission. Pourquoi ? Pour 2 raisons.
D’abord, parce qu’il a compris qu’il y a un blocage au Québec – politique ou populaire – à l’idée d’évoquer la possibilité de confier plus d’activités en matière de santé au secteur privé. Et c’est pourquoi son livre ne porte pas vraiment sur le sujet, mais plutôt sur les solutions à privilégier pour améliorer la productivité de notre système public de santé.
Et puis, aussi, parce qu’il refuse, dans le livre qu’il publie aux Éditions Boréal, de s’entêter à privilégier la solution des frais modérateurs pour soulager les hôpitaux. « Je dois me rendre à l’évidence, écrit-il. Pour des raisons qui me sont obscures, le débat sur les frais modérateurs est clos. Aucun parti politique n’oserait s’aventurer sur ce terrain. »
À partir de là, il propose de grands principes et des mesures concrètes visant à améliorer le système de santé au Québec. Des mesures qui s’arriment à la réalité, qui n’exclut pas l’apport du privé et qui méritent certainement d’être étudiées. Il propose essentiellement ceci :
- Ramener le patient au cœur des décisions
- Transparence sur les services couverts et les priorités
- Première ligne : relancer les groupes de médecine familiale
- Politique de soins et services pour les aînés
- Financement à l’activité basé sur la productivité et la motivation
- Réforme de la rémunération des médecins et des infirmières
- Abolition des agences de santé
- Miser sur les soins à domicile
- Réduction de l’utilisation des médicaments et de la couverture de certains médicaments
- Encadrer les activités à l’extérieur du système public
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Pour bien comprendre l'urgence d'intervenir sur le système de santé québécois, il faut avoir vécu une hospitalisation, suite à une intervention chirurgicale ou autre.
De mes propres souvenirs, je puis dire que l'on y perd sa personnalité et son droit de décision. Le patient n'a qu'à obéir aux ordres de tout le personnel infirmier qui se renouvelle à chaque ronde. En outre, il est souvent mal informé, à dessein, de son propre état de santé ou de l'évolution de sa santé ou de sa maladie. Les explications du médecin ne fusent pas, encore moins des infirmiers ou infirmières. Quant à la nourriture, il semble qu'à l'hôpital, on ne mange pas comme le monde à l'extérieur ; on ne connaît pas les oeufs, le bacon, le vrai steak, les frites, le yogourt, les fruits, .... La viande servie est fade et sans goût. Le verre de lait, oubliez-ça! Etc. etc. etc. Avec la Diététique comme boussole pour récupérer après une intervention, c'est comme la Dianétique chez les scientologues : c'est indigeste, fade et sans saveur. Vous risquez d'y laisser votre peau!
Je pourrais en conter des chapitres sur la difficulté d'obtenir une entrée rapide à l'Urgence, un suivi sur son inscription à une liste de patients en ligne pour se faire opérer. Rien n'est facile dans les hôpitaux, même si vous êtes plein aux as. En général, vous avez le droit de vous acheter le bien que vous voulez, à n'importe quel prix, quand vous voulez. Mais dans le domaine de la santé, c'est le système en place qui dicte les choix. Même le secteur Privé est considéré comme une voie déviante, parce que pas accessible à tout le monde. Je n'en dis pas plus....
M. Castonguay a raison : priorité aux patients et à ses besoins en terme de soins ! Le système doit se plier à cette règle tout à fait fondamentale.
RD
mercredi, novembre 07, 2012
Des chercheurs défont deux mythes sur le poids social et financier des soins aux aînés
Le poids des aînés pour les aidants naturels et pour les coûts de soins de santé font partie des mythes du système de santé canadien, ont souligné mardi des participants à la Conférence sur les politiques scientifiques qui se tient cette semaine à Calgary.
« La
notion d'aidant naturel est en train de changer », observe la
chercheure Janice Keefe, de la chaire de recherche en vieillissement et
santé de l'Université Mount-Saint-Vincent en Nouvelle-Écosse. « Le mythe
consiste à dire que les familles vont être débordées et nous manquons
de politiques pour aider les aînés. La réalité est que le nombre d'aînés
qui vivent près de leurs enfants baisse d'année en année », affirme
la chercheure.
Janice
Keefe, qui a publié de nombreuses études sur les aidants aux aînés, dit
avoir observé que de plus en plus d'enfants vivent dans une autre
ville, voire une autre province, que leurs parents, pour des raisons
de travail.
Selon
Michael Rachlis de l'Université de Toronto, l'autre mythe consiste à
dire que la population vieillissante coûte cher à la société. « Il est
bien connu, depuis 25 ans, que la population âgée ajoute seulement 1 %
aux coûts de soins de santé, chaque année », explique Dr Rachlis.
Les
vrais problèmes du système de santé, soulignent les chercheurs,
viendraient de la mauvaise gestion. « Une des solutions pour baisser les
coûts de soins de santé, c'est de réduire le recours aux cliniques
spécialisées, en intégrant les spécialistes dans les équipes de soins de
santé primaires », souligne Michael Rachlis.
Source : Radio-Canada.ca
RD