jeudi, novembre 28, 2013
Régime de rentes : Prestations et cotisations à la hausse
Article de QMI, 26 novembre 2013
Les prestataires de la Régie des rentes du Québec vont voir leurs rentes augmenter en janvier prochain, alors que les travailleurs et employeurs vont contribuer davantage au régime.
La Régie des rentes du Québec a annoncé mardi que les rentes seront augmentées de 0,9 % en janvier pour tenir compte de l’inflation. Selon la Régie, l’ajustement va permettre aux bénéficiaires de maintenir leur pouvoir d’achat.
Par ailleurs, le taux de cotisation, qui est partagé également entre employeurs et travailleurs, sera haussé de 0,15 %, passant de 10,2 % à 10,35 %. La part de chacun sera de 5,175 % du salaire.
Le maximum des gains admissibles sera aussi augmenté l’an prochain, alors qu’il passera de 51 100 $ à 52 500 $.
Autres changements
La Régie a aussi rappelé qu’à compter du 1er janvier prochain, les personnes âgées de 60 à 65 ans ne devront plus avoir cessé de travailler pour avoir droit à la rente de retraite. La seule condition sera d'avoir cotisé au moins une année au Régime. Le montant perçu variera selon l’âge à partir duquel une personne reçoit sa rente.
Les personnes nées après 1953 qui demanderont leur rente de retraite avant d'avoir 65 ans devront en plus tenir compte de nouveaux paramètres qui auront pour effet de diminuer davantage le montant de la rente auquel elles auront droit.
Ainsi, selon le montant de la rente, le facteur d'ajustement applicable pour chaque mois qui précède le 65e anniversaire d'une personne pourra atteindre jusqu'à 0,53 % de réduction par mois plutôt que 0,50 % par mois, le taux unique actuel.
RD
lundi, novembre 25, 2013
La charte sur la laïcité, l'égalité et la neutralité en 13 mots clés
Chronique de Jean-Paul Gagné, Les Affaires, 16 nov. 2013
Si elle devient loi, la «Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodement» transformera en profondeur la société québécoise.
Voici donc 13 mots clés pour comprendre et évaluer la portée de ce projet issu du gouvernement péquiste de Pauline Marois :
Accommodement : Les organismes et établissements publics et privés précisés dans la Charte pourront accorder un «accommodement raisonnable» à une personne ou à un groupe si ceux-ci ne leur imposent pas une contrainte excessive, eu égard au respect des droits d'autrui, à la santé et à la sécurité des personnes, à leur bon fonctionnement et aux coûts qui s'y rattachent. Les balises définissant ce qui est raisonnable sont à venir, et celles-ci risquent de susciter bien des controverses. Par exemple, comment saura-t-on si un menu halal servi dans une garderie a pour but d'amener les enfants à apprivoiser un précepte religieux (ce qui serait interdit) ?
Constitutionnalité : Puisque la Charte limitera les libertés religieuses et d'expression, Ottawa va en faire vérifier la constitutionnalité. Si la Cour suprême l'invalide, le gouvernement péquiste pourrait utiliser cette rebuffade comme argument dans un éventuel référendum sur l'indépendance du Québec.
Discrimination : Les personnes portant un objet, couvre-chef ou vêtement associés à une religion et jugés ostentatoires (par exemple, il faudra mesurer un crucifix porté comme bijou pour le savoir) ne pourront pas accéder à un emploi dans le secteur public. Elles ne pourront pas non plus espérer travailler dans une garderie (les garderies ont leur propre chapitre dans le projet de loi), une école ou un établissement de santé, même si leur statut n'est pas celui d'un employé (ce qui est le cas des médecins). Pire, l'article 10 du projet de loi prévoit que toute personne ou société avec laquelle le gouvernement «conclut un contrat de service ou une entente de subvention» sera assujettie aux mêmes obligations. C'est du délire.
Égalité : On ajoutera le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes dans le préambule de la Charte québécoise des droits et libertés, même s'il est déjà inscrit à l'article 10.
Électoralisme : N'ayant cherché aucun appui auprès de la Coalition avenir Québec, le gouvernement a agi comme s'il pouvait imposer ce projet. Où voudrait-il plutôt que celui-ci soit défait par les trois partis d'opposition ? Le Parti québécois pourrait alors déclencher des élections en accusant les autres partis d'avoir bloqué son projet, espérant ainsi séduire assez de «pure laine» pour obtenir une majorité.
Harmonie : Terme utilisé à profusion par Pauline Marois pour nier la division provoquée par la Charte. Ce projet a contribué à augmenter les cas d'intimidation contre les femmes voilées. La police a renforcé la sécurité autour de la première ministre.
Laïcité : L'État ne promeut aucune religion, mais on tolérera les éléments emblématiques et toponymiques du patrimoine culturel du Québec et de son parcours historique.
Minorités culturelles : Des membres des minorités culturelles se sentent de moins en moins chez eux au Québec et envisageraient de partir si la Charte avait force de loi.
Mise en oeuvre : Tous les organismes visés devront adopter une politique et des règles de mise en oeuvre des préceptes de la Charte, à défaut de quoi le ministre les imposera.
Misogynie : Les femmes sont déjà et seront les principales victimes collatérales de la future Charte, car ce sont elles qui portent les vêtements les plus controversés.
Neutralité : Tous les employés des organismes couverts seront tenus à un devoir de neutralité en matière religieuse, ce qui inclut le port de tout objet, couvre-chef et vêtement associés à une religion s'ils sont jugés ostentatoires.
Transition : L'interdiction des signes religieux débutera un an après la sanction de la loi, mais les municipalités, les universités, les cégeps et les établissements de santé pourront bénéficier d'une période de transition allongée.
Xénophobie : L'interdiction de signes et de vêtements associés à d'autres religions que la leur rejoint le vieux fond xénophobe encore présent dans le subconscient de bien des francophones pure laine et catholiques.
Mme Marois répète que sa charte améliorera notre «mieux vivre ensemble». Malheureusement pour notre économie et notre société, ce n'est pas du tout ce qui se dessine.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
À priori, cette Charte semble s'adresser tout particulièrement aux Islamistes extrêmes, aux femmes habillées ou voilées de différentes manières. Pour ce qui est des autres communautés culturelles habitant le Québec, en ciblant la région de Montréal comme lieu de prédilection, très peu de réactions et d'écrits sur le sujet. La Communauté juive semble s'en accomoder, il en est de même des autres communautés, sauf islamiques.
Je sais ce que l'on ressent quand on voit près de soi ces femmes habillées de grandes robes issues du Moyen âge, affutées de grands foulards et ne parlant à personne d'autre que leurs propres congénères, en arabe s'il vous plaît. J'en ai côtoyé plusieurs pendant cinq ans au centre de jeux pour enfants, situé à Place Laurier, Québec, là où on retrouve une gamme étendue de restaurants. Mon garçon avait une petite fille, à ce moment-là qui venait pratiquement tous les deux dimanches passer l'après-midi là.
Ma conclusion : du monde paisible, peu dérangeant, mais nous ignorant complètement. En cinq ans, personne d'entre elles ne nous ont adressé la parole ou regardé dans les yeux, sauf furtivement. Ni nous d'ailleurs. Doit-on parler d'intégration ou de liberté d'expression ou simplement de non-intégration ? Il m'apparaît clairement que ces gens ne font pas partie de notre communauté québécoise et qu'il faudra attendre la prochaine génération pour les voir s'intégrer aux coutumes québécoises. Ou bien, ce seront leurs valeurs qui vont prévaloir, à l'intérieur de quartiers urbains qui les concentrent, surtout dans les grandes villes comme Québec et Montréal, Toronto, Vancouver, etc. C'est ce que l'on observe déjà aux États-Unis.
Dans notre for intérieur, nous ne sentions pas le besoin de leur parler, ni de les accoster pour échanger sur n'importe quel plan : personnel, enfants, problèmes d'enfance ou jeux des enfants,...
Pour moi, personnellement, le Coran, ce n'est pas un livre de Foi et la religion islamique, de même que la religion catholique, m'indiffèrent et n'occupent aucune place dans ma vie. Donc, je suis pour la laïcité sous toutes ses formes. La spiritualité, c'est à l'intérieur de soi que cela se vit et l'on n'a pas besoin de se déguiser pour pratiquer sa propre religion, du moins, ici, chez nous. Ailleurs, dans les régions du monde où l'Islam prospère, c'est une autre affaire. Ça ne nous regarde pas.
D'ailleurs, sur le plan politique, de nombreux pays autour de la Méditerranée, où l'Islamisme domine comme religion, sont en train de s'ostraciser et de vivre des guerres intestines dont on ne voit pas les tenants et aboutissants, du moins à court et moyen terme.
RD
samedi, novembre 23, 2013
On ne choisit pas toujours le moment de la retraite
Article d'ARGENT, 15 novembre 2013
Une
grande majorité d’entre nous croyons pouvoir décider de la date où nous
cesserons de travailler pour jouir de la retraite. Mais très souvent,
ce n’est pas le cas.
De fait, selon un sondage mené pour RBC, 80% des Canadiens approchant de la retraite croient qu'ils pourront choisir le jour où ils mettront fin à leur carrière. Mais en réalité, seulement 59% des retraités affirment avoir choisi la date de leur départ.
Les départs non prévus étaient principalement dus à la demande de l'employeur (41%) ou pour des raisons de santé (22%).
Tout près des deux tiers des répondants (65%) ont été avertis un an ou moins par leur employeur de la date de leur départ à la retraite. Mais un retraité sur cinq n’a eu qu’un mois de préavis.
Malgré les aléas, le «Sondage RBC sur les mythes et les réalités de la retraite 2013» fait ressortir qu’avec le recul, près des trois quarts des répondants (72%) affirment qu’ils sont partis à la retraite «au bon moment». Si huit retraités sur 10 (79%) ont cessé de travailler parce qu’ils voulaient profiter d’une retraite active tandis qu’ils étaient en bonne santé, seulement 37% disent qu’ils sont partis à la retraite parce qu’ils avaient suffisamment d’argent.
Tout ceci fait dire à Amalia Costa, chef, Stratégies et valorisation de la retraite, RBC, qu’il importe que la stratégie arrêtée pour le revenu de retraite tienne compte de l’imprévu.
«Vous serez ainsi mieux préparé financièrement, peu importe combien de temps il vous reste avant la retraite», affirme-t-elle.
Par ailleurs, les retraités qui auront appris sur le tard la date de leur retraite devront établir de nouvelles sources de revenus.
RBC conseille aux futurs retraités de commencer à peaufiner leur plan au moins cinq ans avant le moment où ils prévoient prendre leur retraite, «afin d'avoir une meilleure idée du mode de vie qu'ils souhaitent avoir à la retraite et de la stratégie de revenu de retraite qui leur permettra d'y parvenir».
Parmi ces stratégies, on retrouve notamment: déménager (acheter une maison plus petite, louer, etc.) ou rester à la maison et vivre modestement (79 % chacune) ; rester à la maison et vendre ses biens (44%), et contracter un emprunt garanti par la valeur nette de la maison (38%).
Tout près d’un retraité sur trois (29%) devront retourner sur le marché du travail, pour accroître leurs revenus.
Le sondage a été mené du 27 février au 12 mars 2013 au moyen d'entrevues en ligne, par Ipsos Reid, auprès de 2159 Canadiens de 50 ans ou plus dont le ménage dispose d'actifs d'au moins 100 000$. La marge d’erreur 2%, 19 fois sur 20.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Il faut mieux prévoir qu'arriver à la retraite sans revenu suffisant. Parce qu'il faut savoir qu'en vieillissant, on n'est pas toujours en mesure de se réactiver sur le marché du travail ou d'obéir aux conditions quotidiennes d'un boulot trop exigeant. Et, malheureusement, on ne peut retourner en arrière.
Dans ce cas-là, mieux vaut prévoir que laisser aller. Il vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade ! N'oublions pas que l'on ne vit qu'une seule fois. Un mal de « bien vivre sa retraite » n'est pas des plus intéressants comme option de vie........
RD
De fait, selon un sondage mené pour RBC, 80% des Canadiens approchant de la retraite croient qu'ils pourront choisir le jour où ils mettront fin à leur carrière. Mais en réalité, seulement 59% des retraités affirment avoir choisi la date de leur départ.
Les départs non prévus étaient principalement dus à la demande de l'employeur (41%) ou pour des raisons de santé (22%).
Tout près des deux tiers des répondants (65%) ont été avertis un an ou moins par leur employeur de la date de leur départ à la retraite. Mais un retraité sur cinq n’a eu qu’un mois de préavis.
Malgré les aléas, le «Sondage RBC sur les mythes et les réalités de la retraite 2013» fait ressortir qu’avec le recul, près des trois quarts des répondants (72%) affirment qu’ils sont partis à la retraite «au bon moment». Si huit retraités sur 10 (79%) ont cessé de travailler parce qu’ils voulaient profiter d’une retraite active tandis qu’ils étaient en bonne santé, seulement 37% disent qu’ils sont partis à la retraite parce qu’ils avaient suffisamment d’argent.
Tout ceci fait dire à Amalia Costa, chef, Stratégies et valorisation de la retraite, RBC, qu’il importe que la stratégie arrêtée pour le revenu de retraite tienne compte de l’imprévu.
«Vous serez ainsi mieux préparé financièrement, peu importe combien de temps il vous reste avant la retraite», affirme-t-elle.
Par ailleurs, les retraités qui auront appris sur le tard la date de leur retraite devront établir de nouvelles sources de revenus.
RBC conseille aux futurs retraités de commencer à peaufiner leur plan au moins cinq ans avant le moment où ils prévoient prendre leur retraite, «afin d'avoir une meilleure idée du mode de vie qu'ils souhaitent avoir à la retraite et de la stratégie de revenu de retraite qui leur permettra d'y parvenir».
Parmi ces stratégies, on retrouve notamment: déménager (acheter une maison plus petite, louer, etc.) ou rester à la maison et vivre modestement (79 % chacune) ; rester à la maison et vendre ses biens (44%), et contracter un emprunt garanti par la valeur nette de la maison (38%).
Tout près d’un retraité sur trois (29%) devront retourner sur le marché du travail, pour accroître leurs revenus.
Le sondage a été mené du 27 février au 12 mars 2013 au moyen d'entrevues en ligne, par Ipsos Reid, auprès de 2159 Canadiens de 50 ans ou plus dont le ménage dispose d'actifs d'au moins 100 000$. La marge d’erreur 2%, 19 fois sur 20.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Il faut mieux prévoir qu'arriver à la retraite sans revenu suffisant. Parce qu'il faut savoir qu'en vieillissant, on n'est pas toujours en mesure de se réactiver sur le marché du travail ou d'obéir aux conditions quotidiennes d'un boulot trop exigeant. Et, malheureusement, on ne peut retourner en arrière.
Dans ce cas-là, mieux vaut prévoir que laisser aller. Il vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade ! N'oublions pas que l'on ne vit qu'une seule fois. Un mal de « bien vivre sa retraite » n'est pas des plus intéressants comme option de vie........
RD
Le père de l'assurance maladie, Claude Castonguay, critique le projet d'assurance autonomie
Les Québécois n'ont pas besoin du projet d'assurance autonomie du gouvernement péquiste, estime Claude Castonguay.
En commission parlementaire mardi, 19 novembre, le « père » du régime d'assurance maladie du Québec a décrit le projet du ministre de la Santé, Réjean Hébert, comme un « corps étranger que l'on veut greffer » au système de santé. Non seulement le régime proposé est inutile et hasardeux, il est aussi inéquitable, a-t-il fait valoir.Pour M. Castonguay, le système actuel est parfaitement en mesure d'assumer ses responsabilités en matière de soins à domicile, à condition que le financement et l'organisation du travail soient adaptés à la situation.
« Tout peut être fait à l'intérieur du système de santé actuel. Il y a bien des choses qui ont été ajoutées au cours des dernières années et cela a été fait à l'intérieur du système. Pourquoi, tout à coup, on sort du système et on crée un nouveau programme? » a lancé M. Castonguay en point de presse après son passage devant les parlementaires.
À ses yeux, l'assurance autonomie projetée par le gouvernement Marois n'améliorerait « pas du tout » le sort des personnes âgées vulnérables. En revanche, elle ajouterait encore davantage de bureaucratie dans le réseau.
« Qu'est-ce qui serait mieux, une autre structure, une autre
bureaucratie? Si on veut améliorer le sort des personnes en perte
d'autonomie, il faut assurer un financement [public] meilleur, plus
adapté. [...] Vous n'avez pas besoin d'ajouter toute une structure. »
— Claude Castonguay
L'actuaire a critiqué le choix des mots utilisés pour décrire le projet péquiste. Sans cotisation, l'assurance autonomie présentée dans le livre blanc du ministre Hébert n'a d'assurance que le nom. Les montants promis pour les services restent à la merci des aléas budgétaires.
« Rien n'empêcherait [...] le gouvernement de contrebalancer une hausse du budget alloué à la perte d'autonomie par une baisse correspondante du budget alloué à d'autres fins telle, à titre d'exemple, la première ligne », a argué M. Castonguay.
Le nouveau régime - qui prévoit la mise en place d'une allocation pour des soins à domicile - sera financé par l'impôt des contribuables, a annoncé récemment la première ministre Pauline Marois.
Le Parti québécois s'est engagé à injecter 500 millions de dollars d'ici 2017 pour déployer son programme. Il faudra ajouter par la suite jusqu'à 150 millions de dollars par année pour faire face à la croissance du vieillissement de la population.
Manque de « rigueur »
M. Castonguay a déploré l'absence de projection « rigoureuse » sur les besoins et les coûts associés au projet, un avis partagé par l'opposition libérale. Compte tenu des expériences passées, le gouvernement ne peut faire l'économie de la rigueur, a-t-il soutenu.
« Le livre blanc ne définit pas le niveau des prestations et des
allocations et ne peut présenter en conséquence aucune évaluation des
coûts futurs du régime proposé. Compte tenu de l'expérience acquise au
cours des dernières années avec certains régimes, telle l'assurance
parentale, il serait téméraire de s'engager sans plus de rigueur dans la
voie proposée par le livre blanc. »
— Claude Castonguay
Avec son approche bureaucratique, le livre blanc est guidé par la même philosophie que celle qui a conduit aux deux grands ratages du « dossier santé » et des groupes de médecine familiale, a-t-il relaté.
Reste aussi la question de l'équité. En créant un régime spécifique qui accorderait des garanties additionnelles à un groupe particulier de personnes, le gouvernement mettrait en péril « les principes d'universalité, de solidarité et d'équité entre tous les citoyens », a dit M. Castonguay.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Peut-on espérer que le gouvernement péquiste actuel fasse un geste raisonnable, avant son grand départ à la retraite le printemps prochain. D'ailleurs, Mme la Première ministre, Mme Marois a déjà atteint l'âge de se retirer des affaires publiques. Sans vouloir faire de l'âgisme, elle fait plus que son âge. Alors, écoutons notre expert, M. Claude Castonguay, qui a mis en place notre système de santé et qui est toujours une des plus compétentes personnes capable de faire le point sur ces questions.
RD
L'espérance de vie moyenne a dépassé les 80 ans dans les pays de l'OCDE
(AFP) - L'espérance de vie moyenne a dépassé pour la première fois 80 ans dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2011, soit dix ans de plus qu'en 1970, selon le "Panorama de la santé 2013" publié jeudi par l'organisation.
L'espérance de vie des femmes à la naissance est supérieure de 5,5 ans à celle des hommes.
En outre, dans 14 pays de l'OCDE pour lesquels existent des données sur le milieu socio-
économique, les personnes de 30 ans ayant le niveau d'éducation le plus élevé peuvent espérer vivre six ans de plus que celles qui ont le niveau le plus faible.
A la naissance, les Français ont une espérance de vie plus longue que les autres populations des pays membres (82 ans contre 80 ans en moyenne dans l'OCDE), toujours selon ce rapport. Ceux qui jouissent de la plus grande longévité sont les Suisses (82,8 ans), les Japonais et les Italiens (82,7 ans).
Ainsi, en 2011, l'espérance de vie des femmes dans les 34 pays de l'OCDE se situait entre 77 ans en Turquie et au Mexique, et près de 86 ans au Japon et en France. S'agissant des hommes, les chiffres oscillaient entre 71 ans en Estonie, en Hongrie et au Mexique, et plus de 80 ans en Islande, en Suisse et en Italie.
L'OCDE, qui a également retenu des éléments de pays émergents non membres de l'organisation, indique en revanche qu'en Afrique du Sud au contraire, l'espérance de vie n'est que de 53 ans pour les femmes et 52 ans pour les hommes, en grande partie en raison du sida.
Cet accroissement de la longévité peut s'expliquer par l'amélioration des conditions de vie, le recul de certains facteurs de risque (tabagisme, alcool au volant...), et les progrès enregistrés dans le domaine des soins de santé.
L'OCDE a ainsi observé un net recul du taux de mortalité par crise cardiaque (-30% entre 2001 et 2011) et par AVC (recul de presque 25%) grâce aux progrès des traitements et de la prévention.
Le vieillissement de la population s'accompagne d'une hausse des cas de maladie longue durée (comme les maladies chroniques). En 2011, dans les pays de l'OCDE, près de 7% des 20-79 ans souffraient de diabète. Plus d'un quart des personnes âgées de plus de 85 ans étaient atteints de démence.
RD
Retraite: un Canadien sur cinq condamné à travailler jusqu'à la fin de ses jours
Article de Yannick Clérouin, Journal Les Affaires, 18 sept. 2013
Adieu liberté, de nombreux canadiens devront travailler toute leur vie.
Avez-vous déjà imaginé un scénario où vous travailleriez jusqu’à ce que la santé vous le permette? C’est la réalité qui pourrait attendre de nombreux travailleurs du pays: près d’un Canadien sur cinq envisage de ne jamais prendre sa retraite, faute de moyens financiers suffisants.
C’est un des résultats d’une étude menée par la Banque HSBC sur l’avenir de la retraite dans 15 pays.
Près d’un travailleur canadien sur cinq (17%), comparativement à 12% des travailleurs dans le monde, prévoit être incapable de se retirer complètement du marché du travail.
C’est au Royaume-Uni (19%) et aux États-Unis (18%) où on retrouve la plus grande proportion de travailleurs dans cette situation.
L’étude révèle que la moitié (54%) des retraités sondés au Canada sont incapables de réaliser leurs plans pour leurs vieux jours, car ils ont moins d’argent que prévu pour subvenir à leurs besoins.
Planification inadéquate
Le manque de planification de la retraite est une des causes qui expliquent cette tendance. Deux Canadiens à la retraite sur cinq (40%) ont admis ne pas s’être préparés de façon adéquate ou ne pas s’être préparés du tout pour s’assurer une retraite confortable.
Conséquence? Plusieurs des personnes sondées (14%) devront probablement retourner travailler pour joindre les deux bouts.
Les retraités vivant seuls se trouvent dans une situation plus vulnérable. Près du quart des Canadiens qui sont séparés ou divorcés (24 %) croient qu'ils ne prendront jamais leur retraite (comparativement à 20 % dans le monde).
Cela dit, le sondage révèle aussi que plusieurs personnes continuent de travailler durant leurs vieux jours non pas par nécessité, mais plutôt pour demeurer actives ou parce qu’elles aiment tout simplement leur boulot.
En effet, près de la moitié des semi-retraités qui ont répondu aux questions de HSBC (47%) ont dit vouloir demeurer actifs sur le plan physique et mental, tandis que (41%) disent aimer travailler, et enfin, (35%) y voit une façon de vivre une transition en douceur vers la retraite.
L’étude la HSBC a été réalisée en ligne auprès de 16000 répondants dans 15 pays entre juillet 2012 et avril 2013.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Pourquoi le gouvernement canadien n'a-t-il pas mis sur pied un régime universel de fonds de pension ou de cotisations dédiées à la retraite pour lequel contribuerait l'ensemble des citoyens, travailleurs ou pas ? Il me semble évident que ces cotisations ne devraient pas être obligatoires, mais volontaires, comme une option citoyenne offerte à ceux qui veulent en profiter, avec différents plans de retraite et de rendements au moment de la retraite.
Un pays riche comme le Canada ne devrait pas se contenter des Réers qui ne sont en fait que des revenus d'impôts différés et auxquels la majorité de la population canadienne ne contribue pas.
Avec une population vieillissante rapidement, cette épargne plus ou moins forcée aurait comme bénéfice d'assurer ou de servir de compléments aux régimes de retraite déjà en place.
Ce serait probablement trop novateur pour un gouvernement conservateur ! On préfère différer ou décaler l'âge qui donne droit à la pension des vieux.
RD
dimanche, novembre 10, 2013
Selon une retraitée, pas de honte à mener une vie plus simple
Article de Chantal Murray, retraitée, collaboration spéciale, Journal de Québec, 9 novembre 2013
Plusieurs personnes me demandent comment j’ose faire pour exposer sur les pages d’un journal fort populaire ma quête de vie plus simple et plus posée. Mais que diriez-vous de ne pas être pris dans la circulation du matin au soir, de paresser au lit à lire un bouquin jusqu’à midi, de ne pas courir comme une folle les week-ends à faire l’épicerie, à passer à la pharmacie, chez le boucher ou chez le nettoyeur?
Que diriez-vous de préparer votre souper à 14 heures au lieu de vous épuiser en rentrant du boulot afin de livrer un repas agréable à votre famille à une heure convenable? Oui, je suis choyée, j’en conviens. J’ai enfin du temps pour moi, mais j’ai travaillé pour ça.
RAS-LE-BOL
J’en avais ras-le-pompon de toujours courir après ma queue. Ai-je honte de ça? Ai-je honte d’avouer que j’utilise des coupons, que je n’achète que ce qui est au rabais dans les épiceries et que j’utilise toutes les ressources à ma portée afin d’économiser? Mais pas du tout! Il y a des gens qui se penchent pour ramasser un «25 cents» par terre. Eh bien, c’est un 25 cents de plus dans leurs poches.
Oui, c’est vrai, il y a des sacrifices à faire pour vivre cette nouvelle vie. Parce que je veux conserver, entre autres, mes services de câble télé et d’Internet, parce que je ne veux pas manger des céréales pour souper le restant de mes jours et parce que boire un verre de vin de temps à autre est agréable.
L’UTOPIE
Conserver le même rythme de vie qu’avant, monétairement parlant, est chose impossible. C’est utopique de croire que je voyagerai encore comme auparavant et que j’irai souper au resto aussi souvent. C’est un changement de vie à 360 degrés.
Plusieurs diront que c’est cher payé pour vivre sa «Liberté 55» et vous avez parfaitement raison. Mais je suis prête à en faire le sacrifice.
Maintenant ma carte de crédit demeure dans mon portefeuille et elle ne servira qu’en cas d’urgence.
Finis les achats impulsifs.
Sidney Carroll, un producteur d’Hollywood, a dit un jour «A bargain ain’t a bargain unless it’s something you need», ce qui se traduirait par «Une bonne affaire n’est pas une affaire sauf si c’est quelque chose dont vous avez besoin». Pensez-y, ça fera plus de sous dans vos poches pour préparer votre retraite.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Je suis content de lire de plus en plus d'articles comme celui-ci. Cela fait la démonstration que, de toute façon, la retraite est un passage obligé et que tous devront y arriver un jour ou l'autre. En prenant une retraite précoce, ce qui est perdu en gain monétaire est le plus souvent gagné en qualité de vie. Oui, il y a un niveau de vie minimum pour bien vivre à la retraite ! Mais il y a aussi toute une nouvelle démarche à inclure dans son existence au quotidien, comme disposer de soi-même à sa guise, autrement dit faire ce que l'on veut quand on le veut.
Quand on a goûté à ce luxe de liberté, on est prêt à tout, même à se priver de biens matériels ou de consommation en tout genre. Suivre la mode vestimentaire n'est pas une nécessité. Se faire à manger soi-même avec ses petits secrets culinaires personnels vaut bien un repas au restaurant. Aller au cinéma plusieurs fois par semaine vaut bien une semaine à Cancun à s'ennuyer au gros soleil sur une plage. ETC.
En bout de piste, lorsque l'on fait le bilan de sa vie au quotidien, les changements dans la vie d'un ou d'une retraité(e) ne sont pas si onéreux que ça. Au contraire, c'est l'occasion rêvée de prendre des initiatives nouvelles, comme la SIMPLICITÉ VOLONTAIRE. Faites venir le Dr Serge Mongeau comme conférencier et il saura vous donner des leçons pertinentes pour améliorer votre niveau de vie à très peu de frais. C'est le premier spécialiste (québécois de surcroît) de cette manière de vivre qui se marie bien avec l'arrivée à la retraite de façon précoce, en bonne santé et avec un avenir souriant pour les nombreuses années qui nous restent à vivre.....
RD
vendredi, novembre 08, 2013
Soins à domicile : une facture de 4,4 milliards $
(Article de Régys Caron, Journal de Québec, Agence QMI, 6 nov. 2013)
Le régime de soins à domicile proposé par le gouvernement Marois pourrait coûter 4,4 milliards$ par année.
Le montant de cette facture devrait être majoré de 30% si on y inclut les coûts liés aux transports, infrastructures, évaluations et à la coordination a prévenu, mardi, le président de la Fédération des résidences pour aînés, M. Luc Maurice. Il pourrait être majoré encore davantage puisque M. Maurice n'a pris en compte que des 200 000 personnes ayant besoin de plus de soins sur les quelque 725 000 en perte d'autonomie.
L'État aurait besoin de 111 000 employés à temps complet pour faire le travail, à un salaire moyen de 40 000$ par année, a exposé M. Maurice, lorsqu'il a comparu devant la commission parlementaire qui étudie la création d'un régime d'assurance autonomie visant à accroître les soins à domicile. L'État dépense déjà un milliard $ par année pour les soins à domicile.
L'assurance autonomie ajouterait 3,4 milliards à cette facture, prévoit Luc Maurice.
Analyse contestée
L'analyse de M. Maurice «ne tient pas la route», a réagi Ariane Lareau, attachée de presse du ministre de la Santé, Réjean Hébert. «Ils estiment qu'on va couvrir 100% de la facture [...] L'assurance autonomie va couvrir entre 30% et 40% des coûts.» Québec compte sur la contribution des bénéficiaires et des proches aidants, sous forme de soins, pour payer le solde de la facture.L'État couvre actuellement 15 % de la facture des soins à domicile, et le gouvernement entend augmenter progressivement les dépenses à ce chapitre pour atteindre 500 millions$ de plus par année, à compter de 2017-2018. Ce régime d'assurance autonomie consistera à maintenir les aînés à domicile le plus longtemps possible, sachant que les soins offerts en CHSLD sont plus onéreux.
Impôts
Par la suite, l'État aura besoin de prélever une partie du financement nécessaire dans les poches des contribuables. «Il va falloir ajouter de 90 à 150 millions par année pour couvrir le vieillissement de la population. Mais il faudrait en ajouter le double si on n'a pas l'assurance autonomie», a prévenu le ministre Hébert, qui refuse de parler d'une augmentation d'impôt.«La Sun Life estimait l'an dernier entre 2000$ et 5000$ ce que ça coûte par personne pour des services de soins à domicile. Il faut se rappeler qu'en 2027-2028, l'assurance autonomie va permettre à l'État québécois d'économiser 1,5 milliard de dollars $ par année», a dit M. Hébert.
Les libéraux demandent au gouvernement de dire combien un tel projet va coûter aux contribuables. «Ça va nous déterminer combien de points d'impôt de plus pour payer ça», a affirmé le chef de l'opposition, Jean-Marc Fournier.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
La France est en avance sur nous concernant cette question de la garde à domicile des aînés. Peut-être devrait-on s'inspirer de d'autres pays, y compris les pays scandinaves pour s'approprier leurs meilleures recettes? De toute façon, la marche du temps se poursuit et les besoins vont croître de façon pyramidale. Alors, dépêchons-nous ! C'est notre monde à nous, « les Québécoises et les Québécois », (comme dirait Mme Marois, PM minoritaire et proche des élections) qui vont vivre cette absence de soins appropriés.
RD
Les CHSLD sous la loupe du ministère de la Santé
Le ministre Réjean Hébert juge inacceptable qu'il n'y ait aucune infirmière le soir et la nuit dans certains CHSLD. Son ministère est à brosser un portrait de la situation.
(Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 30 octobre 2013)
« Il faut assurer une présence minimale d'infirmières sur tous les horaires de travail. Nous sommes à faire un inventaire de tous les CHSLD pour voir quelle est la couverture en soins infirmiers le jour, le soir et la nuit », a déclaré mardi, 29 octobre 2013, M. Hébert après son allocution au congrès de l'Ordre des infirmières et infirmiers (OIIQ), à Québec.
Selon le ministre, les infirmières doivent cependant accepter de déléguer certaines tâches à d'autres professionels de la santé. « Les infirmières doivent réaliser que, si on leur donne de nouvelles responsabilités, certaines autres responsabilités devront être faites par des infirmières auxiliaires et des préposés aux bénéficiaires. Il faut faire ce changement-là, qui est très important pour donner des soins de qualité aux patients », a poursuivi M. Hébert.
DIMINUTION
La PDG de l'OIIQ, Lucie Tremblay, a dénoncé la diminution de 16 % du nombre d'infirmières en soins de longue durée depuis 2008. Le ministre de la Santé nie que cette baisse soit en lien avec le contexte budgétaire actuel. « L'infirmière coûte moins cher qu'un médecin. Si c'était pour une raison économique, on donnerait toutes les tâches des médecins aux infirmières », a-t-il illustré.
Parmi les nouvelles responsabilités des infirmières, les ordonnances collectives pourraient être étendues aux antidépresseurs et aux traitements contre les infections transmissibles sexuellement, a en outre, indiqué M. Hébert.
Oar aukkeyrsm ke groupe de travail mis sur pied par le ministre Hébert afin d'examiner le reauhaussement de la formation infirmière doit remettre son rapport en décembre 2013. « Le consensus est plus long à faire. Les divergences se situent au niveau même de la profession infirmière. Le statu quo n'est pas possible. Il faut faire un pas pour améliorer la formation », a affirmé le M. Hébert.
La PDG de l'OIIQ appuie sans réserve la formation universitaire pour la relève infirmière.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Il est assez étonnant que l'on n'arrive pas à former plus rapidement des infirmières de niveau universitaire. Le débat est ouvert depuis de nombreuses années et ailleurs au Canada, on a passé à l'acte. Ensuite, il faudrait aborder leur place spécifique en institutions hospitalières au Québec et définir la liste des tâches qu'elles seraient aptes à remplir et surtout bien les identifier quant à leur niveau de compétence dans la hiérarchie des professions médicales (infirmières de niveau universitaire, Cegep et secondaire (auxiliaires).
Il m'apparaît certain que ce serait d'excellentes infirmières agissant comme co-équipiers ou complémentaires aux médecins généralistes ou aux spécialistes, qu'elles pourraient poser des diagnostics et prescrire des médicaments ou encore leur renouvellement, pour certains types de traitement. Enfin, si elles étaient placées dans des endroits stratégiques comme dans les Urgences, celles-ci permettraient de les désengorger, pour remplir une foule de tâches qui exige présentement un médecin et qui sont en deçà de sa compétence (plus du ressort d'une infirmière).
C'est un dossier à suivre attentivement. Un plus grand nombre d'infirmières de niveau universitaire permettraient d'avoir sous la main des chefs d'équipe mieux formés, capables de prendre des responsabilités au niveau des traitements médicaux et surtout de désengager les médecins en ce qui a trait à des soins mineurs ou routiniers.
RD
mercredi, novembre 06, 2013
Les emplois pour les Seniors, une manne pour les entreprises ?
« Ils ne veulent pas de vieux, vous pensez ? »
17 ANS : C'est le nombre d'années en moyenne qu'un travailleur de 55 ans peut espérer offrir à un employeur avant d'être ralenti par la maladie.
(Article d'Alain Samson, Journal de Québec, 28 octobre 2013)
Il est tellement facile, après cinquante ans, de se présenter à une entrevue avec le sentiment que ça ne sert à rien et qu'on est vaincu d'avance. Que c'est des jeunes qu'ils veulent. Que c'est perdu d'avance.
D'accord, les jeunes sont en symbiose avec les nouvelles technologies. D'accord, ils ont le potentiel d'être avec l'entreprise pendant des décennies et ils représentent, conséquemment, un meilleur investissement au chapitre de la formation. D'accord, leurs capacités physiques sont supérieures, Mais...
Si vous vous présentez avec cet état d'esprit, les chances que vous décrochiez l'emploi sont minimes. Qui engagerait quelqu'un qui n'est pas enthousiate et qui ne dégage aucune confiance en soi ?
Vous souhaitez l'emploi et vous pensez que vous serez à la hauteur des attentes ? La première personne à convaincre dans ce cas, c'est vous-même. Tant que vous nourrirez un dialogue intérieur voulant que ce soit perdu d'avance, vous n'arriverez pas à convaincre qui que ce soit de votre valeur.
Commencez par vous rappeler vos faits d'armes. Ce sont vos grandes réalisations, vos sources de fierté. Qu'avez-vous fait pour aider vos employeurs antérieurs ? Comment vous êtes-vous distingué ? Faites la liste de vos accomplissements et assurez-vous de la relire avant votre entrevue.
Ensuite, revenez sur terre face aux autres générations. Oui, ils ont la technologie dans la peau, mais est-ce tout ce qui importe pour bien travailler ? D'autant plus que, une fois que vous avez appris quelque chose, vous la retenez. Ils ont le potentiel de rester des décennies à l'emploi d'une entreprise, mais vous savez très bien qu'ils ont la bougeotte et qu'ils changeront souvent d'emploi. Tandis que vous...
Bien sûr, ils sont plus en forme que vous, mais les emplois sont de plus en plus ouverts à l'idée d'aménager les postes afin qu'ils conviennent aux employés.
Je joins à cette chronique une liste des avantages pour les employeurs de faire appel aux talents des travailleurs plus âgés. Faites-en la lecture avant votre entrevue. Vous réaliserez que ce serait une erreur pour cet employeur de passer à côté de vous. Vous êtes un joyau à découvrir. Faites en sorte qu'il le réalise.
LES AVANTAGES DE RECOURIR À UN TRAVAILLEUR PLUS ÂGÉ :
- Les travailleurs âgés sont plus fidèles et restent plus longtemps en poste.
- La population québécoise étant vieillissante, pour assurer un bon contact avec la clientèle, c'est une bonne idée d'avoir des employés vieillissants.
- Les travailleurs âgés sont ponctuels.
- Selon l'AARRP, les travailleurs âgés ont à coeur de faire un travail de qualité.
- Ils ont de bonnes compétences en écriture et en arithmétique.
- Ils savent bien s'entendre avec leurs collègues.
- On peut compter sur eux en situation de crise.
- Ils sont trois fois plus en forme que ceux du même âge, il y a quarante ans.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Il ne s'agit plus d'une lutte à l'emploi : les jeunes face ou contre les plus vieux
Dans un avenir très rapproché, il n'y aura plus de concurrence ou de choix entre engager un jeune face à un plus âgé. On s'en va carrément vers une grave pénurie de main-d'oeuvre, à tel point que les employeurs vont engager tous ceux qui vont leur tomber sous la main. Autant, les entrepreneurs au début des années 80 se sont foutus de la gueule des travailleurs plus âgés en les débauchant, autant aujourd'hui et demain, ils seront à genoux pour engager des Seniors qui voudront bien retourner sur le marché du travail et à leurs conditions.
L'employeur se doit d'améliorer les conditions de travail et d'adopter beaucoup plus de souplesse face à ses employés plus âgés.
La génération des babyboomers a trimé dur, toute une vie active au boulot, pour faire évoluer la société québécoise telle qu'on la connaît aujourd'hui. Pas tous seront capables de retourner sur le marché du travail en remettant l'épaule à la roue, sur le même pied que les plus jeunes. Il faudra créer les conditions gagnantes comme aménager les lieux de travail, les horaires de travail, les congés de maladie, les pauses nécessaires au travail, allonger des congés décents et surtout des salaires intéressants, ...
Quand on a passé plus d'une quarantaine d'années à travailler assidûment sur le marché du travail, il n'est plus question de faire ses preuves comme le laisse entendre l'article de M. Samson. L'employeur n'aura pas d'autres choix que de s'accommoder des personnes âgés qui vont se présenter pour son offre d'emploi et d'utiliser au meilleur les compétences acquises et l'expérience personnelle de la personne âgée de plus de 50 ans. Le reste est une question d'apprentissage pour une personne restée active, nécessitant un léger soutien teinté d'un peu de patience.
La donne va changer complètement : pénurie de jeunes, manque de qualifications professionnelles (jeunes non diplômés), manque de spécialisation de la main-d'oeuvre disponible, etc. Il y aura aussi une difficulté grandissante à recruter des personnes âgées dépassées la soixantaine, les SENIORS, qui préfèreront les joies de la retraite à l'accumulation de richesse. La question « santé » deviendra un handicap croissant avec lequel il faudra composer. Ce ne sera pas rose!
À mon avis, c'est un juste retour des choses!
RD