Un grand nombre d'entre nous devront vivre une nouvelle étape de la vie, celle de « vieillir en beauté et en sagesse », une expérience personnelle et unique. C'est aussi une période propice à la réflexion et à l'enrichissement sur tous les plans.
mardi, décembre 30, 2008
Garder le contrôle sur ses finances
Tout le monde pense que durant les Fêtes, ce n’est pas le temps de parler « finances ». Mais je suis d’un avis contraire. C’est probablement la meilleure période pour se fixer des objectifs raisonnables afin d’apprendre à mieux dépenser ou à se bâtir des économies.
Il y a des façons de faire qui peuvent vous rendre la vie agréable, tout en comblant la plupart de vos besoins. Sans tomber dans l’extrême de la simplicité volontaire, on peut se payer beaucoup de choses sans s’endetter. Tout comme on peut utiliser son crédit à outrance et se retrouver dans la dèche.
Vous voulez connaître les secrets des gens de la classe moyenne qui savent bien gérer leurs avoirs. La plupart de ces moyens sont élémentaires et d’une simplicité qui renverse parfois les gens aux prises avec des problèmes financiers. En voici quelques-uns. Profitez-en, c’est gratuit.
1. Découvrez quelle sorte de consommateurs vous êtes :
D’abord, il faut savoir QUI vous êtes comme consommateur. En effet, le jeune homme qui débute dans la vie, le père de famille ou encore l’aîné ne se trouvent pas dans une situation financière identique. À chaque phase de la vie, correspond un lot de dépenses qui ne sont pas les mêmes.
De même, nous avons, tous et chacun, des goûts qui nous honorent, avec des impacts différents au plan des dépenses personnelles. Quel que soit votre tempérament, sachez vous contrôler dans vos désirs de biens de consommation, pour faire en sorte de ne pas dépasser vos capacités de remboursement.
Mettre régulièrement de côté un montant d’épargne est une façon raisonnable de préserver ses arrières face aux aléas de la vie et de garder son autonomie, c’est-à-dire dépendre le moins possible des autres.
Le crédit doit toujours être utilisé de façon raisonnable. Rien ne sert de s’endetter et de vivre misérablement pour rien.
En cette période de déflation ou de très faible inflation, tout consommateur devrait garder à l’esprit le principe suivant : avec chaque dollar en poche, faire en sorte de bonifier chaque achat pour en obtenir une valeur de plus d’un dollar. C’est la meilleure façon de réduire ses impôts ou de se payer une augmentation de salaire.
2. Bâtissez-vous un nom avec une institution bancaire fiable ou reconnue
Combien de personne s’imaginent qu’elles n’ont qu’à se présenter à un préposé de crédit pour obtenir ce qu’elles veulent, surtout quand ça va mal au plan financier. Il faut bâtir son nom comme emprunteur et avec le temps, la cote de votre crédit sera bien établie.
- Disposer d’un compte chèque pour faire vos dépôts de salaires, de rentes, …. Il doit aussi servir à effectuer vos transactions courantes (paiements de diverses natures (ad hoc ou récurrents). Prévoyez une couverture de solde d’environ 500 $ en cas de dépenses excédentaires (surtout, pour les chèques à découvert)
- Avoir un compte d’épargne où l’on met en réserve divers montants de façon régulière. Il servira à vous financer (passer de l’argent) si vous avez des déboursés excédentaires au cours du mois ou de l’année.
- Détenir une marge de crédit discrétionnaire (5000 $ minimum) qui sert à financer vos achats importants ou vos dépenses imprévues. Les avantages : vous remboursez le capital à votre rythme, selon vos disponibilités mensuelles et le taux d’intérêt y est généralement très bas, si vous êtes un client de confiance.
- Détenir une (1) seule carte de crédit (Visa classique, par exemple), avec un solde que vous maintenez le plus bas possible à chaque mois.
- Se Bâtir un portefeuille de placements liquides et sûrs. Pensez à des RÉERS ou encore à des obligations d’épargne (fédérale, provinciale). Si vous avez des excédents, renouvelez vos appareils ménagers ou encore payez-vous du bon temps et faites des voyages. Payer ses dettes n’a pas de prix.
- Si vous aimez le risque et prévoyez avoir de gros excédents financiers, alors jouez à la bourse et achetez des actions ou des obligations qui vont nécessairement fluctuer à la hausse ou à la baisse. Dans ce domaine, vous êtes maître après Dieu.
3. Maintenez à jour un budget sur une base mensuelle ou bimensuelle
La meilleure façon, c’est de le faire quand vous recevez votre salaire ou que vous encaissez vos rentes de retraite. Faites-le à l’aide d’un traitement de texte (Word 2007, par exemple). Utilisez la fonction TABLEAU et faite du copier-coller pour les mises à jour. Rien de plus simple. Faites vos calculs en utilisant le revenu net après impôt (l’argent disponible) et prévoyez dans chaque case du tableau (item de la dépense et date du paiement). Pour simplifier la chose, prévoyez un montant fixe pour fins de consommation (nourriture, sorties, etc.) Indiquez aussi les dépenses imprévues. Le montant de l’épargne en poche devrait aussi en faire partie. Faites les choses simplement et ne vous compliquez pas la vie inutilement.
4. Comportements de consommation
Ayez l’œil ouvert. Ne soyez pas impulsifs mais, sachez profiter des aubaines et des bons achats qui s’offrent à vous. Il faut changer les mentalités et acheter selon nos moyens.
Un jeune homme qui commence dans la vie mettra plus d’importance sur l’allure sport de sa voiture, s’achètera plus de vêtements ou encore prévoira plus d’argent pour ses loisirs. Il voudra aussi s’équiper graduellement pour faire des activités sportives. La nourriture sera une priorité. Il aura aussi tendance à ne pas trop s’inquiéter des lendemains. Après tout, quand on est jeune, il faut s’amuser et être heureux.
Lorsque l’on fonde une famille, c’est la plupart du temps, une affaire à deux. Si les deux membres du ménage mettent en commun leurs expériences respectives de la vie, beaucoup d’erreurs seront évités parce que l’expérience du couple sera mise à profit.
C’est le temps de l’achat des gros électroménagers, des meubles et de tout ce qui meuble un appartement ou une maison.
Vient aussi celui de négocier une hypothèque ou l’achat d’une auto. Tout cela demande du doigté et un bon jugement pour ne pas s’enfarger dans les dettes croissantes où l’on ne vit plus que pour le paiement de la maison ou le remboursement du prêt de l’auto. À ce chapitre, on constate malheureusement que les échecs des nouveaux ménages sont nombreux.
L’homme mûr, qui a déjà du vécu, sera beaucoup plus prudent dans ses dépenses. Il va remplacer nombre de ses appareils ménagers, mettre l’accent sur le loisir et ses comportements de consommateurs vont refléter celui de la personne qui a déjà une visée sur la retraite qui s’en vient à grands pas. À cet âge, on consolide et on bonifie ce que l’on possède déjà.
Les retraités ou les personnes âgées sont des gens à revenus relativement fixes. De toute évidence, ils seront prudents dans leurs achats et veilleront à ne pas dépasser leur capacité de dépenser. Sauf exception, les priorités vont à la santé et à l’hébergement. Le « cocooning » est une habitude liée à la sédentarité. Après avoir couru toute une vie, avec un agenda permanent, ces personnes vont relaxer et prendre la vie du bon côté. C’est à ce moment de la vie que les bonnes habitudes de consommation apportent leurs dividendes; si l’on a bien su faire, on aura une retraite dorée.
Le parc des Moulins est situé dans l'arrondissement de Charlesbourg au 8191, avenue du Zoo à Québec. D'une superficie de près de neuf hectares, il est composé de la partie est de l'ancien Jardin zoologique du Québec. La rivière du Berger le traverse d’une extrémité à l’autre.
Activités possibles
Ce parc est idéal pour la détente. On peut y déambuler au bord de l'eau, fuir les chauds rayons du soleil à l'ombre de grands arbres et admirer une grande rocaille. De plus, une zone avec abris et jeux d'enfant y a été spécialement aménagée pour les pique-niques en famille. C’est un endroit idéal pour rêvasser et se détendre, tout en écoutant le chant des oiseaux. Bienvenue aux personnes âgées et aux jeunes familles! Vous serez gâtés par les charmes et les beautés de ce lieu.
Une longue histoire de moulins
Entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du XXe, le site a accueilli au moins sept moulins mus par la force de l'eau. Le dernier moulin en activité sur le site fut celui de Joseph Douville qui produisait du tabac à chiquer et à priser. Un incendie le détruisit en 1921.La construction des moulins s'amorce sous le Régime français, alors qu'un moulin à scie y a été construit par les jésuites, propriétaires du lieu.
Plusieurs autres suivront du XVIIIe au XXe siècle : des moulins à scie, bien sûr, mais aussi à farine, à carder, à tabac, à semelles de bottes et à allumettes.Pourquoi des industries à cet endroit plutôt qu'ailleurs? C'est qu'avant l'invention de la machine à vapeur et l'arrivée de l'électricité, les cours d'eau constituaient la source d'énergie la plus efficace et la plus accessible.Des vestiges archéologiques importants de cette présence industrielle sont toujours visibles dans la partie sud du parc et feront ultérieurement l'objet d'un programme intégré d'interprétation.
Je lisais récemment un article de Pascal Forget sur le Web intitulé « Le premier ordinateur de mes parents (partie 1 et 2) et je m’en voudrais de laisser passer cet article sans y ajouter des commentaires ou des précisions.
Ce qui me frappe le plus, c’est l’idée d’offrir à ses parents un premier ordinateur qui soit le vieil ordinateur que l’on possède, sous prétexte que ces personnes ne vont faire que de l’Internet ou recevoir des courriels. Pourquoi ne pas acheter du neuf présentant toutes les options possibles et offrant aussi toutes les possibilités du mutimédia?
La technologie évolue tellement vite que l’on rend souvent un mauvais service à ses parents en leur léguant un ordi qui est désuet, de faible capacité ou qui est restreint dans les tâches qu’il peut accomplir.
La première règle devrait être la suivante : l’ordinateur destiné à un ou une aîné(e) devrait être suffisamment puissant pour être pleinement fonctionnel, sans bavure et compatible avec les logiciels en usage courant comme Windows XP ou VISTA. Le multimédia est maintenant complètement intégré à l’ordinateur qui devient à la fois un outil de chating, de traitement de texte, un lecteur audio et vidéo, récepteur de courriels, un accès à ses comptes bancaires et combien d’autres tâches.
Ce qui laisse toute la latitude pour les personnes âgées qui ne savent pas très bien ce qu’ils aiment dans ce nouveau domaine d’activités de s’exercer ou de disposer de toutes les fonctionnalités que l’on retrouve généralement sur un ordinateur. De toute façon, dans le neuf ou l’usagé, l’ordi de moyenne puissance est devenu peu cher à l’achat : entre 500 et 1000 dollars.
Le seconde règle est celle de la conformité avec les besoins de la personne âgée : il s’agit ICI de l’ergonomie du matériel et de son adaptation au profil d’une personne âgée : par exemple, grossir les caractères affichés, un clavier canadien français ergonomique, un écran de qualité, des caisses de son performantes, une souris adaptée, une chaise confortable, etc. En bref, l’équipement informatique doit tenir compte des handicaps de la personne attablée à un ordi.
Internet haute vitesse est une absolue nécessité, ne serait-ce que pour faciliter les échanges, visionner des images ou des vidéos, etc.
Au niveau de l’apprentissage de l’informatique, il est évident que l’on doit respecter la vitesse à laquelle une personne âgée peut assimiler ce nouvel environnement. À tout le moins, il faut partir de ses connaissances acquises et franchir les étapes une à une.
Le dépannage à distance demeure une possibilité, mais dans la majorité des cas, rien ne remplace la personne-ressource tout près qui fait des démonstrations et qui chemine avec la personne âgée. Ce pourrait être une voisine ou un voisin, les petits-enfants qui sont maintenant tous familiers avec l’ordi, le fils ou la fille, la famille quoi.
Le résultat net pourrait être mirobolant. En créant un environnement où les moyens d’apprentissage sont à portée de la main, la personne âgée va s’impliquer à fond et rien ne pourra plus l’arrêter dans ses projets, quels qu’ils soient.
Enfin, il est absolument nécessaire de détruire le stéréotype qui veut que les personnes âgées ne peuvent maîtriser de nouveaux apprentissages, dont l'informatique, même à un âge très avancé.
RESTE À RÉGLER LA GRANDE QUESTION DE DÉPART : Quel équipement informatique choisir?
À ce propos, je recommanderais les conseils de François Charron qui fait un bon tour d'horizon sur cette question épineuse.
Comme alternative, pourquoi ne pas explorer le lien suivant :
Nous sommes habitués de conduire notre automobile. C’est un droit acquis par la plupart d’entre nous lorsque nous étions tout jeunes. Et maintenant l’âge de la retraite est arrivé. Devrons-nous faire évaluer notre capacité de conduire ? Quand et comment le faire, pour demeurer toujours responsable de ses actes sur la route en général ?
Voilà à quoi fait référence l’article d’Isabelle Tremblay, paru sur le site Internet http://www.lebelage.ca/
Les conducteurs âgés doivent obligatoirement consulter un professionnel de la santé pour évaluer leurs capacités à conduire.
Survol du processus d'évaluation.
Si en tant que conducteur nous choisissons de rester sur la route après 75 ans, la Société de l’assurance automobile du Québec est chargée d’évaluer nos capacités à prendre le volant. Comment cela fonctionne? La SAAQ envoie un formulaire à faire remplir par un professionnel de la santé, une demande qui nous est acheminée une première fois à 75 ans, puis à 80 ans et, par la suite, à tous les deux ans. «C’est tout un choc quand on reçoit cette lettre, se rappelle Laurent. Je me souviens l’avoir cachée quand je l’ai eue.
J’étais fâché parce que j’ai toujours été bon conducteur. Prenant mon courage à deux mains, je me suis rendu chez le docteur et j’ai réussi le test. Quel soulagement…» Mais qu’évalue-t-on au juste? Et comment s’y prend-on pour tester nos capacités à conduire?
Chez le docteur
Le Collège des médecins du Québec, en collaboration avec la SAAQ, a publié un guide d’exercices pour déterminer l’aptitude des patients à conduire un véhicule automobile. Cet outil permet au professionnel de la santé de dépister les déficits cognitifs, sensoriels, neurologiques et locomoteurs d’un patient. L’examen se déroule en trois étapes.
La premièreest l’observation du conducteur. À partir du moment où vous entrez dans son cabinet, sachez que le médecin vous a à l’oeil! Entendre votre nom, lorsqu’il est mentionné dans la salle d’attente, est déjà un fait observable tout comme votre démarche. Par ailleurs, le médecin peut, en vous serrant la main pour vous souhaiter la bienvenue, détecter si une incapacité fonctionnelle du bras est susceptible de compromettre les manoeuvres au volant, par exemple.
Deuxième étape: le questionnaire. « On leur demande: qu’est-ce que vous faites avec la voiture, où allez-vous, conduisez-vous le soir? Il y a une démarche bien précise à suivre », explique Suzanne Dufour, omnipraticienne, professeure d’enseignement clinique à la faculté de médecine universitaire de Sherbrooke et de Chicoutimi. La longue liste des éléments à évaluer permet à notre médecin de vérifier toutes les fonctions qui nous sont nécessaires pour conduire. Les antécédents médicaux (accident vasculaire cérébral, diabète, etc.) qui pourraient influencer nos fonctions motrices, les problèmes d’audition et de vision sont bien sûr examinés. Des petites questions peuvent également être posées aux membres de la famille d’un conducteur en examen afin de savoir s’il a, par exemple, des pertes de mémoire.
Troisième étape: l’examen physique. À cette étape, signes vitaux (arythmie, hypotension), amplitude des mouvements et fonctions cognitives (comme la baisse d’attention) sont évalués à l’aide de deux examens distincts. D’abord, le test de l’horloge durant lequel le patient doit dessiner un cadran sur papier et marquer, à l’aide de la grande et la petite aiguille, une heure en particulier. On utilise également le test de Folstein composé de 30 questions. «On demande, entre autres, quel jour nous sommes et la date. Nous demandons également au patient de retenir une phrase simple qui lui sera redemandée au bout de quelques minutes, explique la docteure Dufour. Un résultat standard est de 28 sur 30, en montant. En bas de ce résultat, on suggère de faire un bilan de santé plus approfondi.»« La plupart du temps la consultation se passe bien, ajoute la spécialiste. Surtout si le médecin qui évalue le conducteur connaît le patient. Bien sûr, ils sortent rarement du bureau avec un sourire sachant qu’il est possible pour eux de se voir retirer leur permis de conduire, mais je pense qu’ils réussissent à comprendre notre position. »
Ce qu’il faut retenir: la décision finale d’enlever le permis de conduire ou de limiter l’utilisation de la voiture n’est pas entre les mains du médecin! Une fois le questionnaire compété, on doit, dans les 90 jours, retourner l’évaluation à la SAAQ qui examinera les résultats et fera part de la décision au conducteur, par la poste.
Avant 75 ans
Même avant l’âge de 75 ans, la SAAQ peut demander un examen préventif. Il est d’ailleurs recommandé d’aviser la SAAQ si l’on doute des capacités de conduite d’un proche et que cette personne pourrait menacer la sécurité des autres sur la route. Si on ne connaît pas le conducteur dangereux, on peut tout de même le signaler à la SAAQ en mentionnant la plaque d’immatriculation du véhicule de la personne.
« Ma mère de 72 ans commençait à oublier beaucoup de choses. Il lui arrivait de nous appeler pour nous demander quel jour nous étions. Évidemment, cette situation a inquiété toute la famille. On a alors demandé un bilan médical et son permis lui a été enlevé. Dure épreuve… », confie Dominique.À tout moment, un conducteur peut également décider de ne plus prendre la route, comme dans le cas de Francine qui, à 68 ans, n’a pas renouvelé son permis de conduire. « Depuis quelques années déjà, je limitais mes déplacements puisque prendre la route me stressait, raconte-t-elle. J’ai fait ce choix lors de mon emménagement en condo qui est situé près de tous les services; la voiture devenait donc inutile. Quand je veux aller voir mes enfants, ils viennent me chercher sinon, je prends le transport en commun. »
Une épreuve
Si Francine vit bien avec sa décision, il n’est pas toujours facile d’abandonner le privilège de conduire, surtout si c’est notre état physique qui nous y force… D’après Micheline Bradette, psychologue et neuropsychologue, plusieurs étapes doivent être franchies pour arriver à mieux vivre avec la situation: frustration, tristesse, colère puis l’acceptation de notre état de santé et de notre perte d’autonomie. Bien sûr, le chemin de la guérison est parfois difficile pour ceux qui ont l’impression de perdre une partie de la liberté dont ils jouissaient depuis des décennies... « Apprendre qu’on ne peut plus conduire nous oblige à trouver et à choisir des alternatives pour le transport (autobus, taxi), afin de pouvoir continuer à pratiquer nos activités et préserver notre autonomie le plus possible. Lorsque nous nous sommes adaptés, on arrive habituellement à y voir des points positifs: baisse du stress, sécurité, diminution des coûts associés au véhicule, etc. », ajoute madame Bradette.
Finalement, le temps et un bon soutien de notre entourage s’avèrent des outils essentiels pour nous aider dans ce processus.Quelques statistiques
Voici les données relatives aux contrôles médicaux pour les conducteurs âgés de 75 ans et plus, pour l’année 2006 (les résultats de 2007 ne sont pas encore publiés).
72 553 contrôles
46 431 renouvellements de conduire sans conditions
25 288 renouvellements de permis avec conditions (conduire de jour seulement, porter des verres correcteurs, ne pas conduire sur l'autoroute…)
834 permis suspendus
3694 conducteurs de plus de 75 ans et plus ont renoncé d'eux-mêmes à leur permis
Un petit test
Suis-je encore apte à conduire? Comme conducteur, éprouvez-vous des difficultés ou des problèmes avec l’un ou l’autre des points suivants?
Vous êtes limité dans vos mouvements lorsque vous êtes au volant.
Vous êtes confus lorsque vous devez vous engager sur une route.
Vous réagissez au dernier moment pour arrêter à une intersection.
Vous avez de la difficulté lorsque vous devez reculer votre voiture.
Vous vous faites klaxonner ou interpeller régulièrement par les autres conducteurs que vous rencontrez sur la route.
Si vous avez répondu oui à une ou à plusieurs de ces questions, il serait important de consulter un professionnel de la santé. Ce questionnaire est extrait de la brochure Au volant de ma santé publiée par le gouvernement du Québec. On peut la consulter en ligne.
La période de Noël est devenue un temps de repos et de festivités. Personne ne songerait à briser cette tradition. Certains y voient encore l’aspect religieux comme prédominant mais, à ce qui me semble, ce temps des fêtes s’est transformé en une liesse collective où tout et chacun essaie de se retrouver entre amis ou en familles.
Le besoin de s’arrêter, de refaire ses forces et de festoyer est à la base de cette euphorie collective. L’achat de cadeaux est une démonstration tangible du besoin des gens de se faire plaisir et de donner gratuitement et largement.
Les personnes âgées, comme les enfants d’ailleurs, prisent beaucoup cette période parce que tout le monde se rassemble et ce sont les souvenirs d’antan qui refont surface. On aime bien remonter dans le temps et se souvenir des moments où l’on était tout jeune et plein de vigueur et d’insouciance. Les rassemblements familiaux sont autant d’occasions pour rencontrer des personnes que l’on ne pensait plus revoir. C'est là que l'on se rend compte que la chaleur humaine n’a pas de prix.
Alors ce sont les poignées de main et les échanges de souhaits qui animent les gens. Toutes les peines du monde semblent s’estomper au profit d’une bienheureuse sensation de confort et de fraternité. « C’est comme ça que ça se passe dans le temps du Jour de l’An » comme dit si bien la Chanson.
Et la nouvelle année débutera sur le bon pied, avec plein de résolutions et de désirs de mieux faire ou encore de mieux vivre.
Alors, faisons comme tout le monde. Joyeuses Fêtes à tous!
Et ce n’est pas une catastrophe, dit le gériatre Réjean HÉBERT. Plus instruits et en meilleure santé que la génération précédente de retraités, ils continueront de contribuer au bien-être collectif. Si on leur fait une place.
Article par Louise Gendron, publié dans L'actualité du 1er décembre 2007
Au début du 20e siècle, raconte le gériatre Réjean Hébert, les journaux étaient pleins de savantes analyses sur le grand problème de l’heure : le rajeunissement de la population. Jamais l’économie ne pourrait s’adapter à ces hordes de jeunes qui envahiraient le marché du travail, s’inquiétaient certains.
Les prophètes de malheur ont toujours existé. Ceux d’aujourd’hui annoncent que l’économie et le système de santé s’effondreront sous le poids des personnes âgées de demain. Ils ont tort, encore une fois, prédit Réjean Hébert.
Les personnes âgées et le vieillissement sont, pour lui, la passion d’une vie. Médecin gériatre, il est aussi diplômé en gérontologie (une branche des sciences sociales) de l’Université de Grenoble et en philosophie de l’Université de Cambridge. Gériatre depuis 1988, il a fondé le Centre de recherche sur le vieillissement de l’Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke ainsi que le Réseau québécois de recherche sur le vieillissement et un institut du vieillissement affilié aux Instituts de recherche en santé du Canada.
Il est aussi — à temps perdu ? — doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et coprésident de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés, lancée par la ministre Marguerite Blais. Depuis la fin août, on fait la tournée des régions du Québec, et le rapport de cette consultation doit être remis en décembre prochain. L’actualité a rencontré le Dr Hébert à son bureau de l’Université de Sherbrooke, à la mi-octobre.
La population vieillit, nous vieillissons. Mais nous posons toujours sur la vieillesse un regard très négatif.— L’âgisme existe. Le discours ambiant présente la personne âgée comme un fardeau et le vieillissement de la population comme une catastrophe économique qui remettra en question tout notre système de solidarité sociale. Il faut changer ça. Le problème n’est pas l’âge, c’est la maladie. Être malade, à 20 ans comme à 75, ce n’est pas drôle. Or, plus de 80 % des vieux ne sont pas malades.
Une étude récente de l’Oxford Institute of Ageing évalue à 5,3 milliards de dollars la contribution des aînés au Canada, soit 3,1 milliards en bénévolat (si on l’évalue seulement au salaire minimum) et 2,2 milliards en taxes et impôts de toutes sortes. On ne fait pas ressortir cette image du retraité qui consomme, qui achète des billets d’avion et des services, qui fait tourner l’économie. Il y a beaucoup de discrimination.
Des personnes âgées veulent un local de type « maison des aînés », des activités physiques et de loisirs ? La municipalité les envoie à la paroisse ou au Club de l’âge d’or. Mais l’aîné est un contribuable comme les autres ; il a droit aux services et à une place au soleil. Pas toute la place, mais une juste place.
Les baby-boomers, qui atteindront cet âge bientôt, vont certainement s’arranger pour rendre la vieillesse in…— Les boomers arrivent avec plusieurs atouts. D’abord, ils ont toujours été des leaders dans l’évolution de la société québécoise et ils ont eu traditionnellement beaucoup d’influence sur les décisions sociétales et citoyennes.
Ensuite, ils seront la première génération de personnes à avoir contribué toute leur vie au système de santé et de solidarité sociale mis en place en 1970. Ils pourront en revendiquer les bénéfices comme un droit. Troisièmement, ils constituent à peu près le quart de l’électorat, un poids politique important. Quatrièmement, ils sont bien plus riches que ne l’étaient leurs parents. Tous ces atouts vont faire changer la conception même du vieillissement. De plus, et toutes les études le prouvent, ils seront en bien meilleure santé que la génération actuelle des gens âgés. L’octogénaire de demain sera moins malade et coûtera moins cher que celui d’aujourd’hui.
Mais s’il use trois stimulateurs cardiaques et deux paires de hanches artificielles, il va quand même coûter cher, non ?— On met sur le dos des vieux des problèmes du système de santé dont ils ne sont pas responsables. La technologie de pointe coûte cher, mais ceux qui en bénéficient le plus sont soit des patients âgés de moins d’un an, soit des adultes ayant entre 20 et 45 ans, atteints d’un cancer par exemple. Les petites extrapolations simplistes que certains font sur les coûts de santé ne tiennent pas compte de ces subtilités-là. Et ceux qui en tiennent compte, comme les chercheurs Mark Lee et Marcel Mérette, constatent que les trois plus importants générateurs de coûts (plus importants que le vieillissement) sont le prix des médicaments, la pénurie de main-d’œuvre et l’utilisation de la technologie avancée, dont les vieux ne sont pas de grands consommateurs.
L’espérance de vie en bonne santé augmente. Les six mois précédant le décès sont les plus coûteux pour le système, mais plus vous êtes vieux au moment de vivre ces six derniers mois, moins ils coûtent cher.
Il y a une transition à faire entre la vieillesse d’aujourd’hui et celle de demain. Et c’est l’objet de la consultation actuelle : comment effectuer ce passage-là.
J’ai entendu des gens dire : « Encore une consultation publique ! » Oui, et j’espère que ce ne sera pas la dernière. On a passé 15 ans à parler de la couleur de la margarine, peut-on parler des conditions de vie des personnes âgées pendant une décennie ou deux ?
On entend des histoires très tristes dans ces séances de consultation. Avez-vous des surprises ? Apprenez-vous des choses ?— C’est difficile, parce qu’on nous présente des cas pathétiques, par exemple des personnes âgées sans ressources, qui meurent dans un isolement total. Notre rôle n’est pas de régler ces situations, mais de les transcender, pour voir ce qu’on peut mettre en place pour que de tels cas ne puissent se reproduire, ou qu’on puisse les détecter. Bref, notre rôle est de généraliser à partir de ces cas d’espèce.
On est mûrs pour un « chantier » des aînés. Québec a annoncé 30 milliards d’investissements dans les infrastructures : il est temps d’annoncer un chantier des aînés qui s’attaquerait à l’infrastructure même de notre société — maintien à domicile, revenu adéquat, adaptation de l’accès aux services.
Les gens formulent beaucoup de demandes précises concernant le revenu. Qu’on améliore le crédit d’impôt, par exemple, ou qu’on assouplisse les critères d’admissibilité à AccèsLogis [NDLR : programme public qui aide à financer la construction de logements sociaux et communautaires]. Mais le problème est que les revenus des personnes âgées ne sont pas suffisants. La personne — et ça concerne surtout les femmes — qui n’a pas travaillé à l’extérieur parce qu’elle a élevé une famille, et qui n’a donc que sa pension de vieillesse et le supplément de revenu garanti, vit avec 13 000 dollars par an, sous le seuil de pauvreté. Est-ce acceptable dans une société civilisée qui se dit égalitaire ? On a fait l’équité salariale pour les travailleurs. Mais on ne l’a pas fait pour les aînés. Ne faudrait-il pas agir à la source, garantir un revenu décent aux personnes âgées ?
Ce faisant, on réglerait, du moins partiellement, le problème de l’accès au logement, on réglerait une partie du problème de l’isolement, on permettrait une meilleure alimentation et donc une meilleure santé. J’espère qu’on n’arrivera pas, au terme de la consultation publique, avec une petite liste des trous qu’il faut colmater. Qu’on choisira la voie de la stratégie à long terme. Avec une idée assez claire du Québec qu’on veut pour les prochaines années, un Québec qui intègre les personnes âgées.
Mon lecteur vous répondra que tout cela va coûter bien cher…— Votre lecteur paiera plus cher encore si on ne fait rien et qu’on se retrouve à mettre tout ce monde-là en centres d’hébergement et de soins de longue durée [CHSLD], à 65 000 dollars par an, sans compter les coûts d’immobilisation.
Une autre grande demande formulée à la consultation, et qui confirme ce que je pense depuis 25 ans : il faut prendre le virage des soins à domicile. Pas seulement parce que ça coûte moins cher, mais parce que c’est ce que les gens veulent.
On le sait depuis longtemps. Pourquoi ça ne se fait pas ?— On a commencé. Le virage ambulatoire de Jean Rochon, à la fin des années 1990, était dans cette veine-là. Faire des interventions en externe plutôt qu’à l’hôpital, puis faire le suivi à la maison. C’est un premier pas. Mais ce premier pas a eu des effets pervers, parce qu’on n’a pas augmenté les ressources pour ce qui est du maintien à domicile. Résultat : non seulement il n’y a pas plus de services à domicile pour les personnes âgées, mais il y en a moins. En ce moment, celui qui bénéficie de tels services, c’est le récent opéré du cœur qu’on renvoie chez lui après quelques jours. Pas la vieille dame diabétique qui se déplace difficilement.
La population vieillit, et les gens vieillissants ont des maladies chroniques. Les soins de longue durée doivent donc être au cœur du système. Et il faut le centrer non pas sur l’hôpital, mais là où se passe la vie de la personne. Bref, il faut investir massivement dans les soins à domicile.
L’argent n’est pas disponible…— L’idéal serait de prendre de l’argent frais pour diminuer la pression sur l’hébergement. Mais certaines régions ont choisi de s’y mettre, même sans nouveau budget. En Matapédia, on a décidé, malgré une liste d’attente, de fermer 20 lits de soins de longue durée et d’investir tout cet argent dans les soins à domicile. Deux ans plus tard, non seulement la liste d’attente avait disparu, mais la région comptait 20 lits inoccupés !
Bien sûr, il faut du courage pour fermer un lit qui se libère plutôt que de le donner à Mme Tremblay, qui l’attend depuis des mois. Mais en Estrie, en Mauricie, au Centre-du-Québec, on a commencé à ne pas remplacer automatiquement les patients lorsqu’ils décèdent. Partout, il ne faut que quelques mois pour sentir l’effet sur la liste d’attente en soins de longue durée.
Quand il y aura des soins à domicile, des groupes de médecine familiale, il y aura diminution de la pression sur les urgences. Mais si on continue à n’investir qu’aux urgences, on n’y arrivera pas. Les urgences sont un gouffre sans fond. Comme les CHSLD, elles sont le bout de la ligne. C’est là que se répercutent toutes les insuffisances du système, mais pas là où il faut mettre les sous. Ce n’est pas là que se situe le vrai problème.
À l’hôpital ou à domicile, il faudra de toute façon du personnel…— Quand on dit qu’on veut recruter des gens bien formés pour les CHSLD et pour les soins à domicile, s’est-on interrogé sur l’image qu’on donne d’eux ? Avec les premières pages des journaux portant sur un scandale ici ou là ? On devra revaloriser leur travail, mettre les bons coups en évidence, soigner l’image des professions d’aide aux personnes âgées pour y attirer des jeunes. En sciences infirmières, les spécialités les plus volontiers choisies sont davantage high-tech : urgences, chirurgie, soins intensifs. Les soins aux personnes sont moins glamour, mais humains et valorisants. Il va falloir faire ressortir ça. Il y a quelques années, on donnait des primes à ceux qui travaillaient en santé mentale, reconnaissant ainsi qu’il s’agissait d’un travail difficile sous certains aspects. Il faudrait peut-être trouver des mécanismes valorisant les soins aux vieux.
Le secteur privé, auquel est favorable une partie de la population, pourrait-il jouer un rôle ?— Les opérations de la hanche et du genou qu’on fait au privé en ce moment s’adressent aux patients de 50 ou 60 ans en bonne santé. Le monsieur de 85 ans qui éprouve d’autres problèmes de santé, on le laisse au public. Parce que la même intervention coûtera plus cher dans son cas à cause des facteurs de risque, des complications possibles, de l’hospitalisation plus longue. Il n’y a pas d’argent à faire avec les personnes âgées. Pour le secteur privé, le client intéressant est le jeune qui va cotiser pendant 30 ans. C’est le paradoxe de l’approche des tenants du privé : ils utilisent l’épouvantail du vieillissement de la population pour apeurer la société et proposer quelque chose — une assurance pour personnes âgées — qu’ils ne voudront pas vendre.
Le système public est la meilleure façon de répondre aux besoins de santé d’une société vieillissante. Je propose une caisse santé universelle, à laquelle on cotiserait en fonction de ses revenus, dans laquelle le gouvernement ne pourrait puiser, qui prévoirait l’augmentation des coûts de santé et fixerait les cotisations en conséquence. Un peu comme le fait la Régie des rentes dans son domaine. Une caisse distincte du grand magma de l’impôt sur le revenu. Ça existe dans certains pays européens. Personne au Québec n’a jamais fait une étude attentive d’un tel modèle.
Le vieillissement démographique ne touchera pas que le système de santé. Quel autre type d’adaptation faudrait-il envisager ?— Il faut que la retraite change complètement. On en est encore à la retraite bismarckienne, inventée en 1873 et fixée à 65 ans, parce que l’espérance de vie était alors de 62 ans. Aujourd’hui, selon ces mêmes critères, il faudrait fixer l’âge de la retraite à 85 ans ! Nous en sommes encore à cette retraite brusque, un modèle qui n’est absolument pas adapté à la situation actuelle. La prestation calculée sur le revenu des cinq dernières années, par exemple, est un frein à la retraite progressive. Il faudrait toutes sortes d’aménagements qui permettraient aux gens de rester sur le marché du travail, de faire du mentorat pour assurer la transmission d’une foule de savoirs. Le savoir des aînés est une richesse naturelle bien mal exploitée. Il faudrait en faire un développement durable !
Qu’apportent les personnes âgées au discours social ? Des valeurs d’humanisme, de respect, de sagesse. Des connaissances, aussi. Il faut trouver un moyen de transmettre ça. Par le bénévolat, mais pas seulement.
À 5 % de chômage, le Québec est en situation de plein-emploi et a besoin de tout son monde. Bien des gens resteraient au travail s’ils pouvaient mieux aménager leur horaire. En Finlande, on a remarqué que les jeunes employés s’absentaient souvent le lundi (parce que la fin de semaine a été dure), alors que les vieux, eux, veulent rester à la maison le vendredi (parce que la semaine a été longue). Quelle belle possibilité de partenariat ! On peut et on doit créer une organisation du travail plus humaine, basée sur les besoins des individus. Je pense qu’on peut y arriver. Le débat social est lancé.
Alors que le laboratoire Lundbeck vient de sortir un nouveau médicament, le Circadin, qui permet grâce à sa mélatonine de synthèse de réguler les nuits des seniors, revenons en détail sur le sommeil et son fonctionnement. Pour tout savoir –ou presque- sur les moyens de mieux dormir... Parce qu’une bonne nuit de sommeil, c'est commencer la journée reposé(e) et en pleine forme !
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Pourtant, les rythmes de vie soutenus imposés par la société nous amènent à considérer le fait de dormir comme un moment de bien-être pour certains, comme un luxe ou une perte de temps pour d’autres. Actuellement, si environ 40% des personnes de plus de 75 ans estiment mal dormir, c'est en partie dû aux modifications physiologiques du sommeil avec l'âge. De fait, en vieillissant, le sommeil devient moins profond et la production de mélatonine dans le cerveau chute drastiquement. Or cette hormone, sécrétée à la tombée du jour et durant toute la nuit, participe à la régulation de notre horloge interne. Plus concrètement, la mélatonine favorise l'endormissement et le maintien du sommeil.
Avec le lancement du Plan d'actions sur le sommeil en 2007, le gouvernement français a voulu sensibiliser l'opinion publique comme les professionnels de santé à la priorité de santé publique que représente la lutte contre les troubles du sommeil. Les données recueillies par l'INPES en décembre 2007 montrent que 62% des Français doivent faire face au moins une fois dans leur vie à un trouble du sommeil et 45% pensent ne pas dormir suffisamment. Sur la plus haute marche du podium de ces troubles nocturnes, l'insomnie touche 20% à 30% de la population. Et parmi ces personnes, 10% sont affectées de manière chronique. Or, mal dormir nuit à la santé... Faut-il le rappeler ? Dormir est un besoin vital et la majorité d'entre nous associent le coucher à un moment de plaisir. En revanche, peu de gens sont conscients des lourdes conséquences sur la santé que peut engendrer une mauvaise qualité de sommeil. Bien au-delà de l'irritabilité de celui qui se lève du pied gauche, les troubles du sommeil sont des facteurs aggravants de la dépression, de maladies cardiovasculaires, de l'obésité et même, selon une étude récemment publiée, de cancer du sein ! Alors qu'en premier lieu, une meilleure hygiène du sommeil permettrait de réduire de manière significative une partie des épisodes d'insomnies,
la réponse la plus fréquente apportée par le corps médical reste la prescription de psychotropes, en particulier les benzodiazépines. Ces médicaments sont d’ailleurs les plus prescrits en France. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 15 à 20 % des Français en prennent de manière ponctuelle, 10% au moins une fois par an et 5% de manière régulière. Avec près de 70 millions de boîtes consommées chaque année, la France reste de loin le champion européen du recours aux somnifères. Pourtant, comme la HAS le déclarait en 2007 : « de nombreux travaux soulignent qu’actuellement, en France, il n’est pas fait bon usage des psychotropes tant en ce qui concerne la prescription que la consommation ». Et cette situation est particulièrement persistante chez les seniors. Dans l’Hexagone, un quart des personnes entre 65 et 74 ans et un tiers au-delà, prennent des médicaments pour dormir. Or, la surconsommation de ces médicaments entraîne d'une part un phénomène d'accoutumance et d'autre part des effets délétères qui peuvent être graves (chutes, perte de mémoire…), alors même que des études scientifiques ont montré qu'ils n'avaient que peu d'effet sur l'amélioration de la qualité du sommeil. La situation est telle que le ministère de la Santé a mis en place en 2007 un programme visant à améliorer la prescription des psychotropes chez les personnes âgées.
Le sommeil, comment ça marche ?
Au cours de la nuit, le sommeil se divise en 4 à 6 cycles d’une durée d’environ 90 minutes. Chaque cycle se compose d'une phase de sommeil lent suivie d'une phase de sommeil paradoxal.
Le sommeil lent vient immédiatement après l'endormissement. La respiration devient ample et régulière, la température du corps diminue, tout comme l'activité cérébrale. Cette première phase dure environ 80 minutes et aboutit au sommeil profond (phase 4). Au cours d’un cycle de sommeil, le réveil est d’autant plus difficile que le sommeil est profond. Succédant au sommeil lent profond, le sommeil paradoxal est un état très particulier qui occupe 20 à 25% de la période totale du sommeil. Il est appelé ainsi car, à l'inverse du sommeil lent, l'activité cérébrale y est intense et quasi identique à celle qu'on peut enregistrer lors de l'éveil. C'est la phase durant laquelle l’individu rêve. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le corps est immobile, complètement au repos. Lors du sommeil paradoxal, tous les muscles sont relâchés, seuls les yeux ont des mouvements de va-et-vient rapides. Pour les hommes, le pénis est en érection. Les phases de sommeil paradoxal sont généralement plus longues en fin de nuit. Elles se terminent par une phase d'éveil brève où le sujet est capable de décrire très précisément le rêve qu'il était en train de faire. Souvent, ce micro-réveil est inconscient chez le sujet jeune, mais perçu par le sujet âgé. Avec l'âge, le sommeil a tendance à être plus léger, les phases de sommeil profond diminuent ou même disparaissent.
Conseils pour une bonne hygiène du sommeil
• Limiter la consommation de boissons excitantes comme le café, thé ou le coca-cola
• Éviter de trop manger et de boire de l'alcool le soir
• Ne pas regarder la télévision, travailler ou manger au lit. La chambre doit être réservée au sommeil et à l'activité sexuelle
• Le sport a un effet excitant qui nuit au sommeil. Éviter autant que possible d'en faire après 20 heures
• Réserver une demi-heure avant le coucher à des activités de détente, telles que la lecture ou la musique
• La chambre doit être aérée, silencieuse et obscure. La température doit y être comprise entre 18 et 20 degrés
• Maintenir (autant que faire se peut) des horaires de coucher et de lever réguliers
• Avoir une bonne literie
Le Circadin est un médicament commercialisé par le laboratoire Lundbeck pour lutter contre l'insomnie primaire chez les personnes de plus de 55 ans. Il s’annonce comme « le premier médicament contenant une mélatonine de synthèse à recevoir une AMM dans l'Union Européenne ». Sa formulation galénique originale, à libération prolongée, « lui permet de libérer la mélatonine progressivement et tout au long de la nuit, reproduisant le cycle de la mélatonine endogène chez l'homme » précise le laboratoire dans son communiqué, respectant ainsi « l'architecture naturelle du sommeil et n'en perturbe pas les différentes phases ».
Les études cliniques menées sur plus de 500 patients souffrant d'insomnie primaire ont montré que ce médicament permet de réduire de près de 24 minutes le délai d'endormissement par rapport à l’état initial, améliore la qualité du sommeil (diminution du nombre de réveils et de l’agitation nocturnes) et la vigilance diurne (diminution de la fatigue au réveil et amélioration des capacités d’équilibre et de coordination). Toujours selon le communiqué, le Circadin n’engendre pas de dépendance et n’entraîne pas d’effet rebond à l’arrêt du traitement. Son efficacité perdure au moins 2 semaines après l'arrêt du traitement. « A ce jour on traite l’insomnie primaire en France avec un choix de plusieurs hypnotiques qui ont un mode d’action assez proche. La mise à disposition de la mélatonine à libération prolongée (Circadin), approuvée par l’agence européenne du médicament en juin 2007, pour traiter l’insomnie primaire des plus de 55 ans va permettre une avancée majeure. En effet, ce produit va permettre, via une action originale, de réguler le sommeil en resynchronisant les rythmes biologiques. Ce traitement, bien adapté au sujet âgé qui a moins de mélatonine endogène, va diminuer les éveils nocturnes et améliorer la vigilance diurne sans générer d’effet rebond à l’arrêt » affirmait récemment lors d’une conférence de presse le professeur Yves Dauvilliers
Bienvenue sur le site de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM), centre affilié à l’Université de Montréal. L'IUGM est un centre de soins spécialisés pour les personnes âgées offrant différents programmes de courte et de longue durée :
L'IUGM a une capacité de 452 lits répartis sur deux sites : le pavillon Côte-des-Neiges et le pavillon Alfred-DesRochers et compte près de 1000 employés.
Affilié à l'Université de Montréal par le Fonds de la recherche en santé du Québec, l'IUGM est également un centre d'enseignement et de recherche en santé et vieillissement de niveau national et international. Ses activités de diffusion de l'expertise, d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé ainsi que de promotion de la santé en font un haut lieu de référence.
L’article ci-dessous a été publié dans le Journal Les Affaires, 6 au 12 décembre 2008. Il a été rédigé par la journaliste Christine Deslandes.
Même retraité, on n’échappe pas à l’impôt. Mais on peut atténuer son impact grâce à une bonne planification.
« J’ai cotisé au REER dès sa création. J’ai même poussé mes enfants à suivre mon exemple », dit Léna (nom fictif), âgée de 73 ans.
Son 71e anniversaire a soudainement mis fin à cette histoire d’amour avec l’épargne. Forcée de convertir son régime enregistré d’épargne-retraite (REER) en Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), cette ex-fonctionnaire a subitement vu ses revenus annuels augmenter et le fisc en prendre une grosse bouchée.
En 2007, le retrait de 19 770 $ de son FERR lui a procuré un généreux revenu annuel de 64 329 $. Du coup, son taux d’imposition est passé de 38, 4 % à 42,4 %. Le fisc a ainsi mis la main sur un peu plus de la moitié de la somme retirée de son fonds de retraite.
Léna a également perdu une partie de sa pension de la Sécurité de la vieillesse (en 2007, cette pension était amputée dès que le revenu était supérieur à 63 100 $), de son crédit d’impôt pour maintien à domicile (amputé dès que le revenu familial excède 50 000 $) et de ses crédits pour frais médicaux (au Québec, le crédit correspond à 20 % des frais médicaux excédant 3 % du revenu net familial).
Près de 1 000$ ont ainsi été ponctionnés.
Mais la retraitée aurait pu éviter de perdre de tels avantages en recourant à l’ingéniosité financière.
Voici comment elle aurait dû procéder, selon François Morency, président d’Aviso, Les Conseillers financiers.
Des placements fiscalement avantageux
D’entrée de jeu, M. Morency s’est penché sur les revenus tirés des placements hors REER. C’est que le revenu annuel de Léna en 2007, provenait de neuf sources différentes dont des revenus d’intérêts (5 631,23 $), des revenus de dividendes (3 632,54 $) et un gain en capital (495,06 $).
« Il existe plusieurs façons de réduire l’impôt sur ces revenus », dit M. Morency. La première solution est de remplacer les revenus d’intérêts imposés à 100 % par des revenus de dividende, moins imposés (le taux d’imposition varie selon le type de dividende) et du gain en capital, imposé à 50 % seulement.
« Elle réduirait ainsi son revenu net imposable et récupérerait une partie des avantages fiscaux perdus. »
Or, il existe un instrument de placement qui permet de faire cette transition, en plus de reporter le gain en capital : les fonds structurés en société. Ces fonds communs sont intégrés dans une société au lieu d’une fiducie. Chaque société contient plusieurs fonds, et il est possible de se déplacer de l’un à l’autre et d’encaisser des gains sans rien déclarer au fisc.
En fait, un gain en capital est déclenché seulement lorsque l’investisseur vend ses placements. De plus, ce type de fonds ne verse presque aucune distribution impossible.
« Avec ce simple produit financier, Léna réduit son revenu imposable de 9 758,83 $ pour le ramener à 54 570,37 $, ce qui améliore nettement sa situation fiscale », explique M. Morency.
CELI : des revenus de placement à l’abri du fisc
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), en vigueur dès janvier 2009, est un autre moyen de déclarer moins de revenus de placement. Grâce au CELI, Léna pourra mettre de l’argent de côté dans la plupart des placements traditionnels – comme les actions et les fonds communs -, et le voir fructifier à l’abri de l’impôt.
La cotisation maximale est fixée à 5 000 $ en 2009 et sera ajustée à l’inflation au fil des ans. Ni le revenu gagné dans un CELI, ni les retraits d’un tel compte ne modifieront les droits de Léna à des prestations ou à des crédits fédéraux basés sur le revenu.
Dons aux enfants
Plutôt que de placer de l’argent dans un CELI en janvier, Léna aimerait donner 5 000 $ à chacun de ses deux enfants à Noël.
« C’est une bonne idée, convient François Morency. Comme ses enfants sont majeurs, les revenus de placement tirés de ce capital seront déclarés par eux. » Toutefois, ce don ne devrait pas être une excuse pour ne pas contribuer au CELI, dit-il.
Rappelons qu’il faut être prudent avant de faire un don substantiel à un proche. « J’ai vu des retraités donner toutes leurs économies aux enfants, raconte Léna. Un jour, ils ont essayé de ravoir un petit montant pour se payer du bon temps. Les enfants leur ont simplement répondu : on a tout dépensé. »
Le fractionnement des revenus
Une autre option se présente à Léna. Depuis 2007, les couples de retraités ont le droit de fractionner leurs revenus de pension. Ainsi, le conjoint ayant le revenu le plus élevé peut céder à l’autre la somme nécessaire pour abaisser son taux d’imposition.
Cette manœuvre permet de récupérer des crédits ou des rentes perdues par le conjoint le plus fortuné. « Si Léna a un conjoint, idéalement moins riche, elle peut fractionner son revenu et améliorer sa situation fiscale, précise M. Morency. Pour ce faire, il est recommandé d’utiliser le même logiciel pour les déclarations de revenus. » De plus, si ce conjoint était plus jeune qu’elle, les retraits du FERR de Léna pourraient être réduits en utilisant l’âge de sa tendre moitié pour le calcul. Mais cette idée ne sourit pas à la retraitée. Elle n’est pas prête à cohabiter avec son ami de cœur dans le seul but de gagner quelques avantages financiers. « Il y aura un imbroglio incroyable si l’un de nous décédait » dit-elle.
Revenus d’entreprise
Depuis qu’elle est à la retraite, Léna profite de ses temps libres pour vivre à plein certaines de ses passions.
Les maigres revenus tirés de ces activités sont déclarés comme un revenu d’entreprise (environ 1 800 $ en 2007)
« Si ce revenu augmentait beaucoup au cours des prochaines années et que Léna n’avait pas besoin de cet argent pour vivre, elle pourrait incorporer cette entreprise, dit M. Morency. Le revenu pourrait ainsi s’accumuler dans la compagnie, en étant imposé au taux des petites entreprises, soit 19 % au Québec. »
Ainsi, ce revenu d’entreprise serait indépendant de ses revenus personnels, et ne viendrait pas rogner ses privilèges fiscaux. »
Le succès du 5e Forum scientifique de l’Unesco « Dernières avancées pour vieillir jeune » – en partenariat avec Paris Match– a démontré l’immense intérêt du public pour les progrès qui permettent aujourd’hui de vivre longtemps dans un corps sain.
Les fonctions cérébrales : Agir contre leur vieillissement
Les frontières de la vieillesse ne cessent de reculer ; l’espérance de vie en France augmente de trois mois par an. On recense actuellement près de 20 000 centenaires et, en 2050, ils devraient être près de 300 000 ! À un certain âge, on redoute trois handicaps majeurs : la perte des fonctions cérébrales, de la vue et de l’autonomie. Mais des avancées majeures ont été réalisées qui expliquent pourquoi, dans nos pays industrialisés, la majorité des seniors sont en bonne santé.
Les cellules neuronales se défendent naturellement contre les attaques de l’âge
« Le cerveau, explique le Pr Yves Agid, est le chef d’orchestre de toutes nos fonctions vitales, qui nous permettent de bouger, de parler, de reconnaître les visages, de mémoriser... Cet organe, “le plus compliqué de l’univers”, comporte 100 milliards de cellules nerveuses dont chacune envoie 1 000 signaux par seconde à ses voisines ! » Ce formidable ordinateur fonctionne grâce aux neurones. Pour le Pr Agid, le neurone peut être comparé à un arbre avec son tronc, l’axone, ses racines, les dendrites, et ses branches, les terminaisons nerveuses qui se multiplient. Les neurones communiquent entre eux par l’intermédiaire des dendrites et des terminaisons nerveuses. « Passé un certain âge, précise le neurologue, les neurones deviennent moins vigoureux et commencent à perdre leurs terminaisons nerveuses, de la même façon que les arbres perdent peu à peu leurs feuilles. Mais cette perte ne s’effectue pas de la même façon chez tout le monde : certaines personnes gardent une très bonne mémoire à 90 ans ! Chaque fonction mentale s’altère différemment selon les individus. »
Entretenir ses neurones et ralentir leur altération : cinq règles de vie incontournables
Diverses études ont démontré qu’une activité physique régulière d’endurance augmente la fabrication de protéines particulières, les facteurs trophiques, qui aident nos neurones à survivre et à mieux conserver ou faire repousser leurs terminaisons nerveuses. D’autre part, ces facteurs stimulent la formation de nouveaux neurones, en particulier au niveau de l’hippocampe (le centre de la mémoire) et du bulbe olfactif. Des règles d’hygiène de vie permettent de ralentir le processus du vieillissement cérébral. Selon le Pr Jean Mariani, il en existe cinq d’importance capitale. «
1. Éliminer les bourreaux du cerveau qui menacent de détruire les neurones : l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie.
2. Respecter une certaine hygiène alimentaire en suivant le programme officiel nutrition-santé. Parmi les recommandations les plus utiles : une consommation régulière de cinq fruits et légumes par jour, car riches en antioxydants qui combattent la production de déchets toxiques pour les neurones : les radicaux libres en excès. Une oxydation excessive nuit très fortement aux neurones ! Une étude française (Paquid), conduite sur plus de 4 000 personnes de plus de 65 ans, a démontré à quel point une alimentation riche en antioxydants diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer. La même étude permet d’observer qu’une consommation riche en poisson (grâce notamment aux oméga 3) a les mêmes vertus.
3. Pratiquer une activité physique régulière : 3 kilomètres de marche ou trois heures d’exercice par semaine. Des études américaines ont prouvé que cette activité était positivement liée à une amélioration des fonctions cérébrales grâce à une meilleure oxygénation du cerveau et à la production accrue de facteurs trophiques.
4. S’adonner à des activités cérébrales stimulantes complexes, plaisantes, qui font intervenir les capacités d’anticipation et de réflexion. Il faut éviter la routine. Stimuler les capacités intellectuelles aide à maintenir un bon état des réseaux neuronaux.
5. Éviter le stress chronique, très mauvais car déclenchant la fabrication d’hormones, tels des corticoïdes, qui, en excès, favorisent à long terme la destruction des neurones.
Maladies dégénératives cérébrales : des progrès dans les diagnostics et les traitements
« Même en cas de pathologie dégénérative, précise le Pr Yves Agid, les cellules nerveuses ne meurent pas toutes en même temps. Elles disparaissent par contingent, comme dans le cas de la maladie de Parkinson où les cellules dopaminergiques sont les premières atteintes. Dans la population, deux maladies, Parkinson et Alzheimer (qui surviennent le plus souvent à un âge avancé), sont particulièrement redoutées. La perspective de ces diminutions des facultés physiques et intellectuelles apparaît, à elle seule, terrorisante ! »
Maladie de Parkinson
Dans les années 70, la mise au point d’un médicament, la L-Dopa, avait constitué une véritable révolution. Malheureusement, après cinq ans, on s’est aperçu que des effets secondaires néfastes pouvaient apparaître (mouvements excessifs, voire désordonnés, blocages moteurs intempestifs...). Des progrès ont été récemment obtenus avec l’arrivée de nouveaux médicaments, dont les agonistes dopaminergiques capables de prolonger les effets bénéfiques de la L-Dopa. « Aujourd’hui, assure le Pr Yves Agid, dans la plupart des formes de Parkinson, les symptômes sont très améliorés : 15 % des malades bénéficient de progrès spectaculaires, 70 % répondent partiellement au traitement et seulement 15 % réagissent peu ou pas à la thérapie car leurs lésions ne sont pas uniquement dues à une perte de cellules dopaminergiques mais à d’autres lésions de cellules nerveuses. » Malgré les progrès accomplis, de nombreux malades souffrent encore de certaines conséquences néfastes du traitement. Reste alors, pour certains d’entre eux, la possibilité de recourir à la stéréotaxie, une récente technique neurochirurgicale totalement indolore, fondée sur une stimulation électrique du cerveau, donnant de très bons résultats à condition que les indications aient été bien posées.
Maladie d’Alzheimer
Les avancées concernent la connaissance des lésions cérébrales responsables de cette dégénérescence : « C’est l’affection du cerveau pour laquelle les plus grands progrès dans ce domaine ont été réalisés ces dernières années, explique le Pr Bruno Dubois. Ils ont conduit à deux applications importantes.
1. Des progrès dans le diagnostic, qui peut maintenant s’appuyer sur des marqueurs plus spécifiques de la maladie. Aujourd’hui, grâce à des tests de mémoire très performants, de nouveaux logiciels informatisés mesurant précisément les structures du cerveau et la mise en évidence d’anomalies biologiques dans le liquide céphalorachidien, une pathologie d’Alzheimer peut être décelée très précocement.
2. Une orientation dans la recherche de traitements, sur les vraies cibles de la maladie. Actuellement, divers produits sont porteurs d’espoir. Certains empêchent déjà la production de la substance anormale amyloïde. Des résultats encourageants ont été obtenus avec un vaccin chez la souris. En France, des études ont débuté chez l’homme dans plusieurs centres et on peut espérer obtenir des résultats concrets d’ici à trois ans. Au dernier Congrès mondial Alzheimer, à Chicago, une autre approche prometteuse a été présentée avec un nouveau médicament, ciblé cette fois contre la protéine Tau, laquelle contribue également au déclenchement de la maladie. Mais il faut confirmer ces études très préliminaires. »
La vue : le lien avec la vie
Les immenses progrès réalisés dans les traitements des maladies oculaires liées à l’âge constituent une véritable révolution ! Le vieillissement de l’œil commence très tôt : à 10 ans, cette grosse loupe qu’est le cristallin a déjà perdu un peu de sa capacité d’accommodation... Vers 45 ans, la presbytie contraint d’éloigner les objets pour mieux les voir... Après 65 ans, il est conseillé de se soumettre à un examen afin de pouvoir déceler une opacification du cristallin formant une cataracte.
Cataracte : des interventions de haute technologie et une récupération rapide
« Dans ce domaine, précise le Pr Christophe Baudouin, des progrès considérables ont été réalisés. Aujourd’hui, la cataracte est traitée au moyen de pulvérisations délivrées par ultrasons sous simple anesthésie locale. Le praticien introduit un implant très souple (en dérivé acrylique) qui va remplacer le cristallin opacifié. L’intervention est totalement indolore. Une autre grande avancée est la réduction considérable de la taille des incisions, à peine 2 millimètres ! La récupération visuelle est rapide, le taux de satisfaction s’élève à plus de 95 %. Il faut cependant rappeler qu’il s’agit d’une chirurgie de très haute technicité, qui ne peut être banalisée. La sécurité liée à cette spécialité permet désormais de corriger plusieurs anomalies avec un même implant conçu pour plusieurs corrections. Monofocal, torique ou multifocal, ils concernent l’hypermétropie, la myopie, l’astigmatie et la presbytie, qui peuvent désormais être compensées avec une grande précision. »
Glaucome : efficacité de nouvelles techniques au laser
Il atteint 1,2 million de Français. Le glaucome est porteur d’angoisse parce qu’il est associé à la cécité. Il y en a deux formes (à « angle ouvert », 80 % des glaucomes, et à « angle fermé ») qui, sans traitement, aboutissent à la destruction du nerf optique sous l’effet d’un excès de pression à l’intérieur de l’œil. Aujourd’hui, grâce à une technique d’imagerie par balayage laser, on mesure précisément le retentissement de la pression oculaire sur le nerf optique, et on peut bien évaluer la gravité du glaucome. « Cette pathologie, insiste le Pr Baudouin, doit être prise en charge au plus tôt car les lésions du nerf optique sont irréversibles » Pour le glaucome à angle fermé, la grande avancée a été la mise au point du laser Yag qui a permis d’éviter de nombreuses opérations. Lorsqu’un patient arrive en crise, on lui injecte, par voie intraveineuse, un produit qui abaisse la tension de l’œil. La plupart du temps, c’est efficace. Pour éviter la survenue d’une autre crise, on effectue au laser un petit trou microscopique dans l’iris, ce qui empêche l’angle de se fermer (une intervention pratiquement toujours suffisante). Quant au glaucome à angle ouvert, il se traite avec un collyre administré quotidiennement. Ces dernières années, trois nouvelles familles de collyre efficaces sont venues compléter les traitements du glaucome (dont les prostaglandines, actuellement les produits les plus utilisés). On est maintenant arrivé à stabiliser le glaucome à angle ouvert dans 80 % des cas. Pour les 20 % restants, une récente technique au laser, la trabéculoplastie sélective, parvient à stabiliser 10 % des patients. En cas d’échec, on aura recours à une nouvelle technique opératoire qui nettoie le canal d’évacuation par voie externe (efficace dans 80 % des cas).
Dégénérescence maculaire : révolution des anti-VEGF et espoir des prothèses de rétine
En France, 1,5 million de personnes sont atteintes d’une forme débutante de DMLA, correspondant à un vieillissement pathologique du centre de la rétine (la macula), et 100 000 sont profondément handicapées. Il en existe une forme humide (pouvant survenir brutalement), où la constitution de néovaisseaux entraîne une accumulation de liquide provoquant un soulèvement de la macula, et une forme sèche, où l’acuité visuelle se détériore plus progressivement. Mais la vision périphérique est conservée dans la majorité des cas. « Avant l’arrivée récente des anti-VEGF, explique le Pr José-Alain Sahel, annoncer à un patient qu’il était atteint d’une DMLA, signifiait, en raison de son caractère irréversible, que l’impact sur sa qualité de vie serait majeur. Heureusement, depuis on assiste – pour les formes humides – à une amélioration spectaculaire ! Deux nouveaux médicaments sont apparus qui limitent la formation de nouveaux vaisseaux et celle de l’œdème. L’un permet de ralentir significativement la baisse de vision et l’autre de l’arrêter. Pour ce dernier produit, on peut même parler de révolution. » Pour les formes sèches, la principale avancée concerne les stades précoces : des équipes de chercheurs ont découvert qu’on pouvait utiliser les vitamines C et E, des molécules qui renforcent la pigmentation de la rétine. « Des études, précise le Pr Sahel, ont démontré des bénéfices certains pouvant aller ralentir l’évolution de la maladie par la prise d’un cocktail antioxydant de zinc, de jusqu’à un ralentissement de 20 % de la dégénérescence lors d’un traitement à un stade précoce. On attend pour 2009-2011 l’arrivée de nouveaux médicaments actuellement en essais cliniques pour les formes sèches. » Pour les dégénérescences à un stade très sévère et pour les non-voyants, la pose d’une prothèse de rétine constitue un grand espoir. Cette implantation – une avancée géante – a été réalisée cette année pour la première fois dans plusieurs pays. En France, c’est l’équipe du Pr Sahel qui, à l’hôpital des Quinze-Vingts, a opéré au printemps dernier un aveugle atteint d’une rétinopathie pigmentaire. Aujourd’hui, le patient parvient chez lui, à localiser les portes et les fenêtres. D’autres interventions sont programmées.
Appareil locomoteur Prévention et traitements novateurs
Il est constitué par les organes qui permettent de se mouvoir : articulations, muscles, tendons et os. Avec l’âge, le tissu cartilagineux des articulations s’amincit et certaines maladies douloureuses risquent de s’installer, telle l’arthrose. Les muscles perdent de leur volume. La masse osseuse va diminuer.
D’indispensables règles de prévention
Les rhumatologues et médecins du sport assurent que cette prévention est possible et peut ralentir les altérations ainsi que certaines maladies articulaires liées à l’âge. Pour le Pr Maxime Dougados, « il s’agit tout d’abord de combattre trois ennemis de nos articulations : le surpoids, la sédentarité et les traumatismes, et en ce qui concerne le système osseux, adopter une bonne hygiène de vie. Cela signifie s’activer, éviter l’alcool, s’exposer le plus possible à la lumière du jour (en sachant que trop d’ensoleillement peut être nuisible). En cas de besoin, il est conseillé de se supplémenter en vitamine D à raison de 800 à 1 200 unités par jour. Un taux entre 10 et 20 nanogrammes indique un déficit modéré et un taux inférieur à 10 signale une carence profonde. » Rhumatologues et médecins du sport sont tous d’accord : l’activité physique est l’élément clé de la prévention des problèmes de l’appareil locomoteur. Pour eux, « la marche, c’est la vie ! » Mais pour être bénéfique, elle doit être pratiquée d’un bon pas et au moins une heure trois fois par semaine. Lors de cet exercice « en charge », c’est-à-dire effectué au contact avec le sol, les stimulations provoquées favorisent la vitalité des cellules osseuses, mobilisent les articulations, renforcent les muscles et permettent un bon maintien de l’équilibre. « Outre la marche, précise le Dr Jacques Rodineau, la natation et la bicyclette, exercices d’endurance, permettent aussi un bon entretien des muscles et articulations. Une gymnastique ciblée constitue une excellente activité complémentaire. »
Aux abords de la soixantaine, c’est une nouvelle vie qui commence. Et il est d’autant plus important de continuer à bien se nourrir et à bouger que l’alimentation et l’activité physique peuvent nous permettre de retarder les conséquences du vieillissement… et de rester jeune plus longtemps !
Comment ? En nous maintenant en forme, tonique ; et en nous aidant à nous protéger du surpoids, des maladies cardiovasculaires, de certains cancers, du diabète, de l’ostéoporose.
Enfin, s’il est un autre élément fondamental pour entretenir sa jeunesse, c’est le plaisir. Le plaisir de manger, le plaisir de bouger, le plaisir de participer à diverses activités… Consacrez du temps à ce que vous aimez, à vos proches et amis… Faites-vous plaisir, c’est bon pour la santé !
Bien se nourrir est essentiel à tout âge, pour protéger sa santé mais aussi entretenir son corps et booster son moral. L’alimentation conserve toute son importance avec les années : les précieux nutriments qu’elle nous apporte contribuent à nous maintenir en forme et nous aident à bien vieillir…
Rendez-vous également sur le site www.mangerbouger.fr
Vous désirez connaître une information d’appoint sur les chutes et les moyens de les prévenir. Nous vous suggérons de consulter le site VIEILLISSEMENT.CA.
Faites comme moi! Découvrez les beautés de la Ville de Québec. VISITEZ le Parc Duberger, sans vous déplacer.
Voici un montage réalisé par une amie très chère qui a parcouru le parc Duberger et qui a promené l'objectif de sa caméra sur tout le décor automnal qui s'offrait à elle.
N'est-ce pas que tout cela est fascinant, en ce début d'hiver 2008!
Cette question du suicide assistée de même que celle de l’euthanasie prend de plus en plus d’importance dans l’actualité. Elle est fortement liée au phénomène du vieillissement de la population mondiale et aux graves décisions qu’il faut prendre quand il s’agit de faire face aux maladies dite terminales et aux souffrances physiques ou psychiques qu’elles entraînent. Le Québec n'échappe pas à ces débats controversés qui vont devenir courant dans un avenir rapproché.
Devrions-nous avoir le droit de choisir notre mort ? La médecine peut-elle prolonger notre vie au-delà des limites de l’endurable ? Avons-nous d’autres choix ? Pour faire le point sur cette question, nous avons monté un DOSSIER qui réunit les données les plus récentes sur le sujet.
Nous laissons au lecteur toute la latitude nécessaire afin qu’il se fasse une idée pleine et entière sur ce DÉBAT qui fera vraisemblablement la manchette dans les années à venir.
Pour consulter ce document ou vous en faire une copie, cliquez à gauche, section « LINKS », sur DOCUMENTS À CONSULTER et feuilletez le répertoire « vivrevieux »
Si vous êtes intéressé par le sujet, vous pouvez copier ou télécharger GRATUITEMENT le document en format PDF.